En Morvan

Eh bien, hier, j'étais dans le Morvan...
Encore !

Ouaip ! On est mieux dans le Morvan que dans ces putains d'embouteillages parisiens, tiens !
Et puis mes grands-mères dépassaient tranquillement les 80 ans d'existence sur cette bonne vieilleTerre et, vois-tu, ça valait bien un apéro, suivi d'un repas arrosé de Saint-Joseph avant d'aller faire un petit tour sur les routes morvandelles à la recherche de souvenirs...

Vers 10 heures, je partais donc de Nevers...

                                          ...et ça commençait mal !

10h30 : c'était guère mieux...                             

... les vaches avaient disparu !

Mais je restais confiant !
Quelques fois, le brouillard, qui stagne à Nevers,
devient tapis de nuages
lorsque tu montes sur la butte château-chinonaise,
comme ceci :

La preuve, vers 11 heures,
j'arrivais dans les environs
de la capitale morvandelle
et ça se dégageait nettement...


...on voyait presque les panneaux !

Pas de problème, pas de panique ! On va attendre. On n'est pas pressé ! C'est dimanche ! On court bien assez comme ça la s'maine, hein ????!!!! C 'est t'y pas vrai c'que j'dis, là, hein ???!!!!

Midi : on boit l'apéro. 13 heures : on déjeune ; puis on regarde Michel Drucker, qui "vieillit bien". J'en profite pour piquer un vague roupillon parce que, franchement, lécher le cul à tout le monde comme il le fait, ça endort. "Et je fais du vélo avec Sarkozy", "Et Rachida, vous êtes une belle femme...", "Et je reçois le Premier Ministre la semaine prochaine...",... Putain de suce-boules, ce Drucker ! Ah, il aurait fait un beau Français en 40, tiens !

Mais ne voilà-t-il pas que, vers 15h15, le ciel se dégage. Nous prenons la voiture pour faire notre petit périple morvandiau, en commençant par les tombes des grands-pères qu'il faut refleurir un peu avant les premiers vrais froids.

Celle du grand-père paternel est à Château-Chinon même.
Je remarque un bel arbre à l 'entrée du cimetière...
        

La tombe du grand-père maternel
est dans un petit village,
Saint-Hilaire-en-Morvan ;
dans lequel l'église domine...

Je ne sais plus si je te l'ai déjà raconté, mais c'est également ici que le curé du village trouva la mort, à vélo, en 1943. Non, pas de dopage ! Ses freins ont laché et il a percuté le mur de sa propre église. Eh ben si ! Je sais pas où était Dieu ce jour là.
Un petit coup d'oeil sur cette petite pancarte apposée sur la façade d'une maison en face du cimetière et nous reprenons la route.

Des champs partout. Des vaches dedans. Des taureaux énormes aussi. Petites routes sinueuses au goudron violassé. Succession de lieux-dits, comme Chatin, par exemple. C'est là que ma grand-mère maternelle allait à l'école. Nous passons devant l'ancien bâtiment et elle nous parle de cet instituteur très sévère, des fugues qu'elle faisait ; sans oublier les 6 km en sabot dans la neige pour aller de Chatin à Saint-Gy tous les jours.
"Mais on se plaignait pas, nous ! On venait pas nous chercher en voiture à la sortie de l'école ! On était heureux, va !"

Et voici qu'apparait le lac de Pannecière...

Mais si, derrière l'arbre, là !

Les couleurs automnales tirent sur le vert cette année...

Faut dire qu'il a beaucoup plu, hein !!!

On retrouve l'ancien lit de l'Yonne...

L'herbe a recouvert les endroits où le lac étendait ses eaux.

Son bas niveau laisse même entrevoir d'anciens vestiges,
comme ce pont reliant deux routes qui n'existent plus...

C'est par ici que mes grands-parents paternels habitaient
avant que les autorités ne les invitent à dégager.

En fait, le barrage de Pannecière a été construit pour réguler les eaux de l 'Yonne et, par la même occasion, celles de la Seine. Cette opération avait pour but de limiter les inondations à Paris. "Eh ouais, y 'avait moins de bouchons à l 'époque, tiens !"
Toujours est-il qu 'à la construction du barrage, mes grands-parents ont du quitter leur maison et leur terrain pour être installés ailleurs avant que le lac ne prenne forme et ne recouvre toute la vallée.

On passe à présent un autre lieu-dit...

... qui est un adjectif morvandiau s'appliquant à quelqu'un ou quelque chose
qui ne pisse pas loin, qui n 'a pas un gros débit...

Eh oui, les temps changent. Même s'il a beaucoup plu cet été,
le soleil tape dur et la terre reste sèche...

Mais oui, je te le dis  : on va tous crever !
Et comme le dit Didier Super : "Y'a la fin du monde qui nous guette et nous on fait la fête !"

Comments

[nICK cANON]

PETAIN COUP

[Jénorme]

... attends parce que c 'est pas tout !

[nICK cANON]

BEN OUAIS BEN OUAIS BEN OUAIS...

[Evelyn Dead]

Vingt-dieux, c'est beau, merde, le Morvan ! Vivent les grands-mères, vivent les grands-pères, vive le Pichou, vive Drucker, vive Pétain, vive la République, vive la France ! (je vais reprendre une aut' tasse de café, moi, tiens)