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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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25 février 2009

Tiens, voilà du Carnaval !

Je connaissais le carnaval de Venise où tout le monde est déguisé pareil avec un masque sur la tronche.
Je connaissais le carnaval de Rio où l'entrudo fut interdit en 1956. Ben oui !
Je connaissais le carnaval de Dunkerque où tu bois pendant quatre mois en te déguisant en meuf quand t'es un mec.
Mais je ne connaissais pas le carnaval de Pau !
Qu'est-ce qu'il allait pouvoir nous proposer celui-là ?

 

Après avoir parcouru le programme officiel de la manifestation sans trop comprendre ce qu'il pouvait s'y passer car c'est écrit en gascon, je décide d'y aller quand même parce que l'affiche est pas mal.

affiche carnaval de Pau



J'arrive à Pau vers 14h30 ; histoire de bien en profiter, vois-tu, même si je ne savais pas à quelle heure ça commencerait la comédie, là ! Je fais un rapide tour de ville pour voir où ont lieu les festivités...

Pau, château d'Henri IV (64)
                                  Pas au château d'Henri IV

Pau, boulevard des Pyrénées panorama (64)
Pas sur le boulevard des Pyrénées,            
où les Pyrénées eux-mêmes n'étaient pas venus 

    

Pau, entrée officielle du carnaval (64)
         Pas à l'entrée du carnaval officielle

 

Pau, carnaval (64)
Pas à l'entrée du chapiteau officiel


Par la même occasion, j'en profite  pour faire un peu de shopping en me perdant...

Biarritz, commerce       Pau, commerce (64)

Pau, commerce

... tout en concluant que :
1) Je n 'étais pas venu pour ça.
2) Mais bordel de merde, il est où leur carnaval à la con !
 

Une peinture murale croisée par hasard me remet toutefois quand même cependant sommes-toute un peu de baume au coeur...

Pau, fresque parapluie (64)

 

...en mettant un peu de couleur dans cette préfecture des Pyrénées-Atlantiques bien morne, bordel !

Et puis, en me rejoignant le centre-ville, place Georges Clémenceau, soudain...

Du bruit et des gens !
Pau, carnaval, rassemblement (64)
En me faufilant dans la foule,
des déguisements divers, tels que...

Pau, carnaval, femmes colorées (64)
                Une soupe de femmes

Pau, carnaval, samu (64)
Le SAMU en pleine forme                 

 

Pau, carnaval, hommes ballons (64)
Des jeunes victimes d'une violente crise d'acné purulente,
mais jolie

Pau, carnaval, pingouins (64)
Des pingouins           
déguisés en jets d'eau     

 

Pau, carnaval, déguisement (64)
Là, je sais pas...

Voyant tout ce beau monde stagné sur la place de l'hôtel de Ville, je décide alors d'aller au cinoche voir Mickey Rourke qui, pour son dernier film The Wrestler, avait décidé de se déguiser en catcheur...

 
Et tout de suite, l'avis de Jean TU, notre critique en direct du carnaval de Pau :
"Cela a du demander du boulot pour avoir une tronche comme celle de Mickey Rourke dans ce film que tout le monde annonce comme une résurrection... même lui.
On l'avait vu biker dans
Rusty James, flic aux cheveux blancs dans L'année du dragon, séducteur souriant dans 9 semaines et demie, détective privé avec un faux nom dans Angel Heart, alcoolique dans Barfly, boxeur dans Homeboy,... et bookmaker dans Buffalo 66 ou encore Jim Oldstad dans The Pledge
... et puis... 2009, le voilà catcheur !
Tour à tour émouvant, séducteur, sportif essoufflé, blessé, paternel en échec, vendeur de plats cuisinés, cardiaque, matteur dans club de nuit, retraité, joueur de Nitendo périmée, vendeur de dédicaces, amoureux éconduit...
Oui, Mickey est sur tous les fronts et le sien n'a pas pris une ride, seulement beaucoup d'échimoses ; revétissant de multiples déguisements. Mais avec sa tronche à lui que sa vie d'acteur boxeur-drogué-alcoolique-sex-symbol-des-années-1980-qui-ne-s'assume-pas-tel-quel-et-il-a-bien-raison a modelé durant toutes ces années d'errance. Et là, croyez-moi, y'a pas un modeleur de latex qui parviendra à en faire un masque de cette tronche.
Bref : du beau, du bon, du Mickey !"

Merci Jean TU.
Tu l'auras compris : Jean n'aime pas le cinéma, mais adore les déguisements.

Bien porté par le film, j'emprunte les couloirs sombres du multiplex de Pau pour sortir.
Escaliers. Longs couloirs. Portes. J'ouvre.

LUMIÈRE !!!

Et me voici dans la rue où Pau s'est soudainement embrasée !
Enfin... Faut pas exagérer non plus.
Disons que les gens qui avaient un déguisement se sont mis à bouger de la Place Clémenceau à l'Hôtel de Ville.
Mais quand même : ça fait du monde !
Un grand défilé s'étire sous une pluie de confettis et un déluge de notes musicales colorées.

Pau, carnaval, divers (64)

Pau, carnaval, défilé (64)             Pau, carnaval, défilé

Une fois arrivé devant l'Hôtel de Ville, des gens déguisés en juges sont sortis et ont fait un discours en gascon auquel je n'ai rien compris.

Pau, carnaval, hôtel de ville (64)

Je me suis dit : "Soit tu apprends le gascon, soit tu vas voir un autre carnaval."
J'ai opté pour la seconde possibilité.

Dans notre prochain épisode :
Jénorme échouera dans un autre carnaval, mais où ?
Et pourquoi finalement...

 

 

Commentaires
S
L'autre carnaval, c'est celui de Saint-Rémy ?<br /> Y avait une batucada à Pau ?
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M
Le problème,c 'est que la honte se transforme en colère.Et c'est plus facile de se mettre en colère que de supporter la douleur.Je regrette de ne pas avoir su contrôler la honte et la colère.<br /> Quand je suis revenu sur le ring pour boxer, j'avais 38 ans.J'ai fait 12 matchs puis les tests ont montré que je devais arrêter tout de suite.J'ai demandé au médecin combien de combats je pouvais encore faire.Il m'a repondu qu'il ne savait pas combien de coups suffiraient,2 ou 1000,mais qu'après le coup de trop,je ne serai même plus capable de compter le foutu pognon que je gagnais avec ces combats.Parce que la boxe cause au cerveau des dommages irréparables.Lorsqu'on franchit la limite de ce qu'on appelle 'le pays imaginaire',on ne revient jamais en arrière.<br /> Après 15 ans sans travail,les gens me demandaient de revenir au cinéma.Facile à dire.Ils ne savaient pas d'où je revenais.Ni dans quel état.LOrsque je suis parti du cinéma, j'ai tout perdu : ma femme,ma maison,lacélébrité,l'argent,une forme de pouvoir.Lorsque vous perdez ça,les gens qui vous entourent ne veulent plus être vus en votre compagnie parce que vous êtes un perdant.
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M
(...)Au début du film,Darren Aronofsky filme Mickey Rourke de dos et ne révélera son visage que lors d'une scène où Randy s'amuse à effrayer des enfants.Le plan n'est évidemment pas innocent.Il nous jette à la figure l'image d'un homme qui porte une vie entière de gâchis et d'autdestruction comme autant de trais boursouflés.On ne sait déjà plus si l'on regarde le personnage ou l'acteur -une mise en abyme qaui deviendra de plus en plus vertigineuse à mesure que le film avance.
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