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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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24 août 2009

Chalon-dans-la-Rue, épisode III

Ben alors !!!
Il y a quelque temps de cela, nous avons parlé du festival
Chalon dans la rue, consacré aux spectacles de rue et puis... et puis... plus rien !
Mais ne voilà-t-il pas qu 'aujourd 'hui on en reparle...

Maaaaaaaaaiiiiisssssss, pour continuer cette fantastique aventure de la découverte du festival de Chalon-dans-la rue-sur-Saône-dans-le-musée-Niepce, j 'ai besoin d 'une imprimante-scan-photo-cafetière-cardiogramme-colleuse-de-timbres-de-collection-des-années-30 afin
d 'exhorter toutes les ressources que j 'avais reccueillies sur place.

En ce 24 octobre 2009, je me rends alors dans une très grande surface commerciale, située à Tarnos. En ce lieu de débauche consommatrice, j 'étais sûr :
1) de trouver une imprimante adéquate
2) de m 'approvisionner en bières belges... mais pas n 'importe quelle bière belge ! Je parle de cette trappiste à 9,5° dont l 'étiquette nous vante toutes ses qualités :

"D 'un blond doré et clair, cette Tripel a été brassée en production limitée sous la vigilance des moines. Ses ingrédients  -comme orges maltées et fleurs de houblon- sont exclusivement naturels. Cette bière complexe dégage des arômes fruités et un parfum de houblon aussi agréable que nuancé. Au palais, on perçoit son caractère soyeux et velouté ainsi qu 'une touche d 'amertume soutenue par les arômes des fruits. Une bière exceptionnelle, pleine d finesse et d 'élégance, se caractérisant également par une arrière-bouche longue et savoureuse."                                                                                                      Etiquette sur la canette

Va savoir pourquoi : dans cette région du Sud-Ouest, il n 'y a qu 'ici, à Tarnos, que j 'en ai trouvé. C 'est peut être un signe.

Une fois ces trésors réunis dans mon magnifique caddie sponsorisé par le Cantal...
    
...je me dirige vers la sortie où les magnifiques écrans-plats situés au-dessus des caisses diffusent les infos du jour, telles que celle-çi :
      

 

Je mets mon butin sur le tapis roulant. Je dis bonjour à la caissière... Bip...Bip... "Vous avez la carte du magasin ?" ... "Ooooh que non, je ne veux pas d 'ennuis avec la police, moi !".
Je paye. Je me casse.
De retour à l 'appart, je te mets le bazar informatique en branle.

Test de l 'imprimante qui scanne.
Résultat :
img002
Impeccable ! Magnifique !

Te rends-tu compte que mon premier scan avec cette nouvelle scanneuse est cette image ? Hein ? Hein ? est-ce que ça ne mérite pas une expo du premier scan qui réunirait tous les premiers scans faits dans le monde ? Hein ? Hein ?
Bon bref : nous pouvons à présent reprendre là où nous en étions : le festival "Chalon-dans-la-rue" de Chalon-sur-Saône, qui avait lieu de 22 au 26 juillet 2009.

°                              °
   
CHALON DANS LA RUE

En même temps quand je dis "Festival Chalon-dans-la-rue", je suis gentil parce que, là, pas du tout !
Etant donné qu 'il pleuvait comme vache qui pisse, j 'avais trouvé refuge dans le magnifique musée Niepce de la photographie.
Nous en étions au premier étage quand je décidais de redescendre au rez-de-chaussée.
Un petit passage devant une mini-sculpture de Jean-Louis Faure consacrée à Lee Miller...

LEE MILLER
095
par Jean-Louis Faure

Elizabeth "Lee" Miller est née le 23 avril 1907 aux États-Unis à Poughkeepsie ; ce qui n 'est pas si banal comme nom de patelin.
Notons au passage que Poughkeepsie est également la ville natale du cinéaste Edward Davis Wood Junior.


Eh ouais !

Mais revenons à Lee Miller.
Photographe américaine,
elle fut également modèle et mannequin.
De New York à Paris, où elle rencontre Man Ray
avec qui elle «
inventera » la solarisation -
cette technique de tirage qui produit
un faux effet de négatif sur le cliché.
304x401© Man Ray lee_miller_par_man_ray

Puis de Paris à New York où elle épouse Aziz Eloui Bey,
riche homme d 'affaires égyptien avec qui elle s 'installe au Caire.
Elle y fera quelques photos de désert et de sites archéologiques.
egypte_par_Lee_Miller© Lee Miller      

Lors d'un voyage à Paris en 1937,
elle fait la connaissance de l'écrivain
surréaliste anglais Roland Penrose.
« Penrose avait séduit Lee en Cornouailles
et à Mougins en 1937, l'avait poursuivie
à travers les Balkans en 1938, conquise en 1939
avec
« The Road is wider than long »
en Égypte,
enlevée et ramenée à Londres via Antibes
au début de la guerre. »
Sarah Wilson.
Elle fréquente le groupe des surréalistes
et devient un modèle pour Picasso qui réalise
de nombreux portraits d'elle.
   picasso116_Lee_Miller   Lee_Miller_and_Picasso_Liberation_Paris_1944_Anonyme

Amie également de Cocteau, Eluard, Dalí,
elle explore tous les genres de la photographie :
son saisissant portrait de Charlie Chaplin dévoile
l'innocence sans fond du génial clown blanc.
Lee_Miller_Charlie_Chaplin© Lee Miller   
   

En 1940, Lee Miller travaille à Londres
pour le magazine "Vogue".
En 1942, elle devient correspondante de guerre
au sein de l'armée américaine.
Ses reportages et photographies sont publiés
dans le magazine.
           imagew

   

De 1944 à 1946, en équipe avec David Sherman,
photographe du magazine Life,
elle suit l'armée américaine depuis le débarquement en France jusqu'en Roumanie,
en passant par l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie.
Seule femme accréditée par l'armée sur le front des combats,
elle témoigne de la vie quotidienne des soldats.
Human_remains_Buchenwald_1945_Lee_Miller Lee_20Miller_20Buchenwald_20Guard
miller_buchenwald mille_ss
© Lee Miller
Son reportage sur l'Europe dévastée l'amène au camp de Dachau tout juste libéré.
Elle y fixe les tas de corps émaciés, le cadavre de ce SS lynché,
flottant dans l'eau d'un canal.
D'une grande beauté formelle, ses images décrivent autant l'innommable
que ses propres émotions : incrédulité, rage et fascination.

Quelques heures après,
elle se retrouve par hasard
dans l'appartement désert
de Hitler, à Munich :
« J'ai pris quelques photos des lieux
et passé une bonne nuit de sommeil
dans le lit de Hitler.
J'ai même ôté la crasse de Dachau
dans sa baignoire. »

Elle réalise alors l'une de ses plus célèbres photos,
son autoportrait prenant un bain
dans la baignoire personnelle d'Hitler
dans son « nid d'aigle »,
le château de Berchtesgaden.
         miller11193179331_1224747025
               © David E. Scherman

Lee Miller épousera Penrose en Angleterre, puis poursuivra son travail pour Vogue Magazine. Elle mourra d 'un cancer en 1977.


"Elle eut cents vies, fut modèle, photographe, journaliste. Elle connut le tragique (un viol à 7 ans, la mort soudaine de son petit ami sous ses yeux à 18 ans) et le joyeux. Elle navigua entre le surréalisme, la mode, la guerre et tant d’autres mondes.
Elle fut l 'une des plus belles, ravissantes, douées, drôles, modestes, intelligentes, naturelles, charmantes, talentueuses et nobles femmes de son temps - et sans doute la plus libre."
  JEAN-LOUIS FAURE
                                       lee_miller_autoportrait_1932

 

Il fallait remarquer ce petit montage, là, dans cette toute petite place dans un coin de ce musée, sur la droite, avant de rentrer dans les grandes salles consacrées aux expositions évènementielles.
Et ce mois-ci, c 'est Peter Knapp.

   

PeTeR KnAPp

100

Peter Knapp est né le 5 juin 1931 à Bäretswil en Suisse, d'un père joueur d'échecs boulanger puis technicien et d'une mère chanteuse d'opérette amateur.
Déjà, là, ça te pose ! Avec des bases parentales comme celles-ci, que peut donner le fils ?
Etudiant aux Beaux-Arts de Paris, puis graphiste, il entre au journal Elle en tant que directeur artistique où ses mises en page et ses photographies de mode lui valent un eréputation internationale.
Dans les années 1960, il effectuera un grand nombre de voyages en Asie et fera des reportages dans le monde entier.
En 1966, il réalise les films Dim Dam Dom pour la téloche.

 

Bon... Et sinon ?
"Knapp est un artiste qui ne laisse rien au hasard. Tout a un sens pour lui. Il a rendez-vous avec un inconnu ? Il choisit un lieu emblématique afin que l'entrevue soit mémorable. On lui demande de photographier une robe qui ne lui plaît pas ? Il choisit un fond très puissant qui vole la vedette au vêtement. Il photograhie des lignes naturelles sur des pierres ?
L'instant d'après il répond avec une composition toute personnelle.
Avec Knapp, on assiste en permanence à une rencontre des arts, non seulement visuels mais aussi musicaux. Ses touches de couleurs et ses lignes sont comme des notes sur une portée, qui résonnent dans notre tête comme un contre-temps de Thelonious Monk."
WIKIPEDIA

Comment cela se traduit-il dans son art ?

Une première grande salle nous propose de nombreuses séries de photos de...

ModE
parisart_15_Mep_Knapp_01G_16315 parisart_15_Mep_Knapp_02G_68198 Knapp
Dans ces temps de modernité décorative, quand les grands magasins donnent la direction,
il impose sa ligne aux Galeries Lafayette. Dans ce qui sera l’âge d’or des magazines féminins,
il rénove la direction artistique du magazine « Elle ».
Dans la mode, il refuse les prises de vues ordinaires.
Les cadrages, les points de vue se veulent différents avec les effets dynamiques s’appuyant sur la diagonale.
Les corps des mannequins prennent alors la valeur d’éléments architecturaux.
Les corps sont des supports, des lignes de force.

C 'est pas mon truc. Je passe vite fait !
La salle au rez-de-chaussée mêle portraits, expériences et reportages. Plus intrigante.

DeS CoLLaGeS
dscf0020  dscf0025
parisart_14_PeterKnapp_G_20306  mmfc0854
Le monde dispose d’une structure géométrique.
Peter Knapp en propose une construction architecturale.
En conséquence, son travail est tout entier investi d’une préoccupation graphique.

 

LeS PAYsaGeS
peter_knapp WESAflying 02
La ligne droite revient, obsessionnelle.
D’assemblages d’éléments communs
— des nervures de pierres, des sillages d’avions —
la ligne construite et dominée génère l’image.

Je retiens "5 minutes d 'un nuage" (1972) et le reportage sur une tribu nomade en Afghanistan (1970).

Je quitte ensuite le musée Niepce pour me retrouver dans la rue... Chalon dans la rue !

   

°                           °

     DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE
Peut être que nous verrons des spectacles de rue... ou pas !

 

Commentaires
D
"se baigner dans la baignore personnel du Führer" Totalement faux, j'ai toutes les photos du Berghof et ce n'est nullement la salle de bain du Führer !!!<br /> <br /> "son nid d'Aigle" , truffé d'érreur : ce n'est pas son nid d'Aigle ou d'ailleurs il n'y mettait pas les pieds (construit par Bormann), et aucunement le château de Berstesgaden.<br /> <br /> Détruit par bombardement le 22 AVRIL les alliés y arrivent qques jours après.
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N
eT bEN mES cADETS...!
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J
Merci ô grand mâitre Arno pour ces précisions historiques qui alimentent et entretiennent ce blog afin de lui donner d 'avantage de consistances afin de le faire entrer dans une dimension universelle.<br /> Tenez, le Kelhstein, j 'en parlais l 'autre jour en le comparant à la krhune.<br /> http://jenormeg.canalblog.com/archives/2009/06/09/13999439.html
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A
Ah d'accord mais le Berghof était une résidence d'Adolf Hitler dans l'Obersalzberg, montagne des Alpes bavaroises près de Berchtesgaden. Après Wolfsschanze, son quartier-général de l'est, Berghof fut l'endroit où Hitler passa le plus de temps durant la guerre.<br /> En 1927, il acheta la maison Wachenfeld où il passait déjà des vacances les années précédentes. Après l'avoir transformé, il invita ses amis du parti Nazi à le rejoindre. Ensemble, ils délogèrent les 400 habitants qui se trouvaient sur la montagne, firent clôturer le terrain de 10 km² et en interdirent l'accès. Lorsqu'Hitler fut nommé Chancelier du Reich, il fit agrandir et monter d'un étage la demeure. Le Berghof était entouré des bâtiments qu'occupaient, entre autres : Goering, Bormann, Goebbels, Keitel et Jodl.<br /> Les Lancaster britanniques bombardèrent Berchtesgaden le 25 avril 1945. Le Berghof fut touché, mais pas démoli complètement, quelques jours plus tard, les troupes alliées (dont la 2e division blindée française) s'emparèrent du site. En 1952, le gouvernement allemand le fit démolir pour éviter les pèlerinages des partisans du Troisième Reich.<br /> L'endroit a été reboisé et c'est au xxie siècle un site de loisirs, avec un golf et un hôtel. On y boit un très bon Coca-Cola américain d'ailleurs!
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N
eT bEN mES cADETS !!!!!!!!
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