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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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16 mars 2010

Objectif Soulac, partie 2

   RéSUMé DES éPISODES PRécéDENTS
Alors qu 'il neigeait comme vache qui pisse, Jénorme décidait de se rendre à Soulac-sur-Mer comme ça pour déconner.
Mais ne voilà-t-il pas que...

      

   L 'aUTrE JoUR, IL N 'Y A PaS SI LONgTEmPS...
 
Après avoir vu de mes yeux vus le bout du Monde d 'Audenge... Et il faut bien le dire, ça n 'avait rien à voir avec...

Le bout du Monde de l 'Ile d 'Oléron
      
bout_du

Ou encore le bout du Monde de l 'île d 'Yeux
bout_du             

Ou encore le bout du Monde du Cap Fréhel
             Fort_La_Latte__depuis_le_cap_Fr_hel_2__29_            
   

Ou encore le bout du Monde des Moères
bout_du            
   

Ou encore le bout du Monde de Pasaïa
             IMG_1321

   

Ou encore le bout du Monde sur une route vers Crest
bout_du                  
    

Ou encore le bout du Monde du Limousin
                     Le_Limousin_1

Ou encore le...

Ouais, OK d 'accord bon j 'arrête car il est grand temps d 'attaquer la route de l 'Huitre...

   

ATTENTION toutefois,
car des routes de l 'Huître,
il y en a...

   

    En Bretagne
Saint_Malo__mouette_sur_route__22_

En Vendée      
Marennes__huitres_et_pont_1__17_

    En Normandie
Saint_Vaast_la_Hougue__bassin_ostr_icole

En Languedoc    
huitre_bouzigues

      En Pasaïa
IMG_1348

   
Mais, par contre,
pas en Velay !
route_de_la_lentille

Vu que nous sommes à hauteur d 'Andernos-les-Bains, suivons plutôt la forme coquillagesque du bassin d 'Arcachon et interrogeons-nous sur le monde fabuleux de cet animal étrange et si inconnu.

 

LA ROUTE DE L 'HUITRE
IMG_1445

Cette photo ci-dessus, ainsi que celle qui suivra mais ci-dessous, a été prise à Claouey qui possède non seulement un port ostréicole ayant des airs de bout du Monde...
             IMG_1446

... mais aussi de magnifiques cartes postales du cru !
Claouey

Et là, je voudrais soulever un point complètement contemporain par cette question cruciale :
"Que se passe-t-il dans le monde de la carte postale en ce moment ?"

Il n 'y en a plus avec cette petite touche concon ou pourrie malgré elle ou amicale que l 'on aimait tant. Tu sais, ce petit truc qui te fait dire en la regardant : "Oh eh hein, oh oh oh, c 'est nul ! Je vais l 'acheter pour l 'envoyer à Céline, tiens !"
Pourtant, je fouille, j 'observe, je traine mes mollets dans les maisons de presse des villes et villages que je traverse ; quelques fois dans des coins reculés comme c 'est pas permis, en espérant trouver là LA carte postale jaunie par le temps, mais si personnelle finalement et si unique !
Rien, que dalle ! Depuis quelques mois déjà, je reviens bredouille de la pêche à la carte sympathique que l 'on se plait à envoyer ou même à conserver ! Pas une carte originale sur les étalages verticaux débordant de couleurs vivement vacancières ! Pas un bout de carton sur un de ces présentoirs en fer blanc, à roulettes, amovibles qui gouinent aiguement quand on les fait tourner.

Alors,
pour que reviennent les cartes postales pourries,
mais si sympathiques,
souvenons-nous...

Oh putain, je me fais chialer tout seul tiens !

 

Repartons sur la route de l 'huitre et penchons-nous sur ce sacré mollusque que l 'on mange en deux secondes, accompagné qui de une touche de citron, qui de un peu de jus d 'ail.

POEME TIENS
Huitres
"Sur glace ou gratinée
Accompagnée d 'une gorgée de Tariquet
Ou bien de Muscadet nantais.
Ah oui, toi, huître, tu nous donnes la santé.
Pourtant avec ton apparence désincarnée,
cela ne semblait pas vraiment gagné.
Ton air du large est vivifiant,
Pourtant croupi dans ton habit grisonnant.
Tu sens un peu la marée,
ô toi l 'huître naufragée.
Mais tu ravis bien souvent notre estomac,
Sauf quand tu n 'es pas fraîche aaah sacrée toi !
Merci"
                                                             Franky Vinbrel

   

Allez, parlons huître ! 

L 'HUITRE
R_veillon_2006_2007__les_huitres

"Avant d 'atteindre la table, l 'huitre demande trois ou quatre ans de travail. La première étape, vers la fin juin, est la captage des larves, le naissain. Pour le fixer, les ostréiculteurs déposent des collecteurs (des tuiles rondes enduites de chaux et de sable) dans des cages de bois, les ruches, qui seront placées à marée basse sur les parcs.
Par la suite, le développement du naissain est surveillé attentivement jusqu 'au printemps suivant, époque du détroquage (enlèvement des jeunes huîtres) par grattage de l 'enduit. Cette opération, qui se déroule au port, dans la cabane, est réalisé avec un couteau spécial.
Ensuite, les jeunes huîtres vont retourner dans les parcs pour le demi-élevage. Autrefois, celui-là se pratiquait au sol, une protcetion contre les courants étant assurée par des grillages, le blindage ; actuellement, il se déroule en hauteur, dans des poches ostréiophiles en plastique.
Après un an et demi, les huîtres retournent à terre pour être désatroquées (séparées les une des autres). Le désatroquage achevé, les coquillages regagnent les parcs les plus proches des esteys (chenaux toujours en eau) pour pouvoir bénéficier d 'apports en plancton et en oxygène. Ils vont y rester de deux à trois ans, pendant lesquels ils feront l 'objet de soins constants.
Ensuite, les huîtres sont amenées à terre pour être placées dans des bassins d 'affinage, où elles se débarrassent du sable et se désaccoutument du rythme des marées."
   LES PLUS BELLES ROUTES DE FRANCE

Aaaaaah oui, ça fait réfléchir ce lent travail de maturation. Y 'avais-tu pensé ? Toi qui mangeais ces huîtres en deux secondes dans un grand Sllllluuuuuurrrrrrpppp accompagné d 'une pichet de vin blanc sec ? Hein ?
Ce lent travail de la nature accompagné de ce temps silencieux qui fait son oeuvre et que j 'ai soudainement retrouvé dans le petit village ostréicole de Piraillan alors que je n 'avais strictement pas prévu de m 'y rendre puisqu 'au départ, rappelons-le, je devais simplement aller voir Métropolis à Soulac-sur-Mer.

 

PIRAILLAN
IMG_1480

Petit village de bord de mer, comblé de maisons de bois (dont certaines sont centenaires), serrées comme dans la casbah d 'Alger, où Pépé le Moko aimait perdre la police à sa poursuite pour mieux retrouver les femmes qu 'il aimait...

                                       

Je me lance dans le coeur du village, sans savoir diable ce que je faisais ici et ce que j 'avais à y trouver. Au hasard, je parcours les divers petites ruelles sans savoir si elles sont privées ou publiques. Un véritable labyrinthe qui, peu à peu, fait perdre tout repère.    

Par Où est l 'océan  ici !
  IMG_1452

Par Où est la bagnole là ! 
   IMG_1467 
   

Ou Où sont les gens bien !
  IMG_1453

Et pourquoi Suis-je déjà passé par ici pas !
IMG_1468                   

 

Mais que Devrais-je aller par là se passe-t-il ?
                      IMG_1456

Et puis soudain,
sans avoir croisé
la moindre présence humaine
et le moindre animal,
j 'arrivais là,
en bord de mer...

                   
                                                                    Piraillan (33)

Ici, tout est calme. Le temps passe. La météo est clémente et, comme j 'aime en ce moment, le ciel se mêle à la terre.
Pas la moindre poussière d 'une de ces tempêtes qu 'aurait pu soi-disant immortaliser Joseph Mallord William Turner...

 

TEMPETE DE NEIGE
Par Turner
tempete_de_neige_vapeur_au_large_d_un_port_1842
Crédit photo : Tate Photography

"C'est une anecdote, la plus célèbre parce que la plus romanesque : en 1841, le peintre anglais Joseph Mallord William Turner, âgé de 66 ans, embarque sur un navire au port de Harwich, une ville située au nord-est de Londres. Peu après avoir quitté la rade, l'embarcation, prise dans une violente tempête de neige, est dangereusement bousculée par les vagues puissantes de la mer du Nord. Les marins s'affolent, mais l'artiste, lui, demande à être attaché au mât afin de pouvoir observer ce phénomène météorologique et, plus tard, en témoigner par la peinture. Et c'est ce qu'il fait l'année suivante en exposant le tableau à la Royal Academy sous le titre : Tempête de neige. Un vapeur, au large de l'entrée d'un port, faisant des signaux en eau peu profonde et avançant à la sonde. L'auteur était dans cette tempête la nuit où L'Ariel quitta Harwich.
En réalité, depuis des dizaines d'années les historiens épluchent les registres maritimes à la recherche de
L'Ariel, mais ce dernier, comme Le Hollandais volant, semble être un bateau fantôme. Il y eut bien une terrible tempête près de Harwich, mais un an plus tôt, en novembre 1840, durant laquelle sombra un autre navire, Le Fairy, et où périrent cinquante marins. Reste une hypothèse : que Turner ait emprunté le nom de son bateau à Shakespeare - Ariel est aussi un personnage de La Tempête, l'esprit du vent et de la vie qui provoque au début de la pièce le naufrage du bateau du roi de Naples. Il ne serait donc jamais monté sur un navire, n'aurait jamais été accroché à un mât, et aurait pu observer la tempête de la rive. Et son histoire (« Je suis resté attaché quatre heures, sans penser en réchapper, dit-il à son ami le révérend Kingsley, et je me suis senti tenu d'en témoigner »), son histoire, donc, ne serait qu'un mensonge - ou plutôt, puisqu'il s'agit de Turner, une légende. (...)
Curieux bonhomme. Nul ne sait exactement où il est né : selon l'humeur du moment, il dit une région ou une autre, le Kent à l'un et le Devon à un autre. On n'est guère plus avancé sur la date : 1775 sans doute, mais quel jour ? On s'accorde sur celui qu'il donne dans son testament, le 23 avril, mais ce testament précise aussi que le peintre souhaite ce jour-là que la
Royal Academy organise chaque année un dîner commémoratif ; or le 23 avril est aussi le jour anniversaire de la naissance de Shakespeare. Pour simplifier, admettons que Turner soit né le 23 avril 1775, 21, Maiden Lane, Covent Garden, à Londres, là où son père tient une boutique de barbier-perruquier. Ce à quoi on peut ajouter un autre fait, vérifié et moins anecdotique : sa mère était folle.
Il ne faut pas compter sur lui pour en savoir plus, que ce soit sur la terreur que provoquaient les crises maternelles ou sur l'admiration paternelle conduisant le barbier à exposer dans sa vitrine les dessins de son fils de 12 ans..."

                                                                                  OLIVIER CENA

   

Je reste là à regarder ces oiseaux posés sur les piquets de bois.

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Je ne sais pas. Le bout du Monde peut être... Encore !
Ohlala, c 'est con, mais il me revenait soudain en mémoire cette image du film Les Dieux sont tombés sur la tête, où Xixo vient jeter cette bouteille de Coca dans un précipice... Bouteille qui fut à l 'origine de beaucoup de ses malheurs et qui, pourtant, l 'amena à voir le monde autrement.

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Jénorme ira voir si quelques expériences sont réalisées sur des paranoïaques dans l 'antre du phare du cap Ferret.

    

      

Commentaires
N
eT bEN mES cADETS...!
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