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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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12 mai 2010

Mammuth et Charente-Maritime, partie II

RéSumé DeS éPiSOdES PréCéDEnTS

Prrrrr, oh je sais plus ce qu 'on disait... Ohlalalalala... 
Je crois que cela parlait de hanneton, de cinoche, Miss Ming, Soulac, fin du monde, Mammuth, Saint-Rémy-de-Provence et...

 

DE NOS JOURS,

A LA MEME HEURE DANS DEUX ANS

Il y a des fois comme ça, tu ne sais pas pourquoi, il y a des vieux tubes pourris qui te reviennent en mémoire au détour d 'une phrase, d 'une expression, d 'une rencontre, d 'une image, d 'une visite, d 'une anecdote, d 'un apéro, d 'un voyage, d 'une soirée, d 'un jokari ou, tout simplement, au détour d 'une histoire que tu ne sais pas comment commencer.
Il se trouve que là, c 'est cette sale chanson d 'Elsa qui s 'est soudainement précipitée dans mon crâne... "A la même heure dans deux ans" ... Eh oui ! C 'est ainsi !
Mais je ne pouvais pas laisser passer cela sans rien faire.
Interrogeons-nous !
Pourquoi, diable, ce titre s 'imposait-il subitement pour débuter ce récit qui prit son origine à Biarritz et tenter de poursuivre son bonhomme de chemin dans les dédales du département de Charente-Maritime ?

Tentons une explication recherchée
en nous concentrant
sur le premier couplet de la chanson :
"Dans la foule
Vraiment cool
On écoute la musique"

Oui, d 'accord.
Pas évident.

Second couplet :
"Bien balancés
Baladés
Sur des ondes magiques"

Aaah, quand même !
Mais je vois pas le rapport.

Troisième couplet :
"Un sentiment très fort nous rassemble
On a tous en même temps
Ce sentiment si beau qu'il nous semble
Qu'il va rester pour tout l'temps
Et pourtant..."

Eh ben !
Ouais, bon, allons directement à la fin de la chanson avec ce dernier couplet :
"A la même heure dans deux ans
Au début des 90
Nous tous, à la même heure dans deux ans
Sur l'océan du temps qui glisse
Serons-nous en haut de la vague
En faisant gaiement des zigzags
Roulant sans problème
Vers tout c'qu'on aime ?"

 

EEEEH OUI, VOILAAAA !

 

    Océan, temps qui glisse !
Je comprends mieux pourquoi soudainement mon subconscient m 'interpellait.
C 'était donc ça : il fallait rejoindre le bac qui reliait la pointe de Grave à Royan pour glisser sur
l 'océan du temps.
Si, si, ouais, ouais, c 'est ça, ouais.

Je roule, je roule et je roule. La route.
D 'un côté, les immensités de l 'océan Atlantique.
De l 'autre, l 'étroitesse de l 'estuaire de la Gironde.
Une route entre deux eaux.
J 'arrive à la zone d 'embarquement de la Pointe de Grave. Il n 'y a pas grand monde.
L 'ambiance ressemble à celle d 'un matin londonien. Faible bruine, léger brouillard, silence de début de dimanche. Il ne manque plus que les sonneries halleteuses d 'un Big Ben frelaté.
J 'embarque avec la voiture. Et puis le ferry, ou bac, quitte le Médoc.

Après plusieurs secondes, derrière nous, la Pointe de Grave.
Devant, les premières silhouettes fantomatiques de Royan peut être.

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Alors bon, bien sûr, nous sommes tous d 'accord : ces photos ne présentent pas grand intéret, mais, en même temps : qu 'est-ce qu 'une photo intéressante ? Qu 'est-ce qu 'une photo réussie ? Qu 'est-ce qu 'une belle photo ? Existe-t-il une beauté intérieure de la photo, nous rappelant en mémoire cette brève de comptoir prononcée par un mec qui était à un comptoir :
"L 'important, c 'est la beauté intérieure, comme les tomates farcies" ? Hein ? Hein ? Faut-il aller à un concert de Rammstein en tong ou en baskets ? Et les paons, pourquoi ça braille "Lééééoooonnn" ces bêtes là ????

            

Pour tenter de comprendre et expliquer qu 'est-ce qu 'une photo réussie d 'une photo pourrie (et vu que Royan n 'était pas encore prête à accueillir les pneus de ma voiture), regardons quelques exemples de photos prises ce week-end du 8 mai 2010 sur un sentier basque de prime abord complètement quelconque. Quoique...

   

°              °

 

LA PHOTO
REUSSIE OU PAS REUSSIE
DEBAT

Oui, il peut y avoir des photos réussies et non réussies. Pour le comprendre, tentons une approche documentaire de chaque imprimé photographique suivant en nous posant les bonnes questions ci-jointes.

 

Voilà !
Je crois que nous avons bien avancé. Mais pour finir ce premier débat qui, peut être, n 'est que l 'amorce d 'une longue suite d 'autres échanges d 'idées et de réflexions, je citerais un passage de "L 'attrape-coeurs" de Jerome David Sallinger.
Alors qu 'il visite pour la centupénultienne fois un musée new Yorkais dans lequel sont reconstituées des scènes de la vie quotidienne de différents peuples avec des mannequins, il s 'interroge sur la valeur de ce qu 'il voit.
   
"Personne ne bougeait. Vous pouviez venir là 100 000 fois, cet esquimeau venait juste d 'attraper ces deux poissons, les oiseaux volaient encore vers le Sud, les daims étaient encore en train de boire à ce trou d 'eau et cette squaw aux seins nus nous tissait toujours la même couverture. Personne n 'avait changé. La seule chose qui avait changé, c 'était vous. Non que vous fassiez plus vieux ni rien.
Ce n 'était pas ça exactement. Ou vous étiez différent, voilà tout. Le gosse qui était votre copain dans la dernière fois avait eu la fièvre scarlatine et vous aviez un nouveau copain. Ou vous aviez un suppléant qui faisait la classe à la place de Miss Aiglinter. Ou vous aviez entendu une bagarre effrayante entre votre père et votre mère, dans la salle de bains. Ou vous étiez passé dans une de ces flaques
d 'eau, dans la rue, avec des arcs-en-ciel de gazoil dedans. Je veux dire, vous étiez différent d 'une manière ou d 'une autre."

Comme notre aptitude à regarder une photo à un moment donné de notre vie.

Oui, oui, oui, vaste sujet !
Mais retournons à nos moutons...
IMG_2588
Et ces moutons, quel intéret finalement ?

°              °

   

Cela faisait bien cinq minutes que j 'étais sur le bac, ou ferry. Ce dernier voguait en souplesse sur les eaux marrons et agitées de l 'estuaire de la Gironde.

Pas un bruit au-dehors.
IMG_1653
Il faisait un froid de canard,
même si je n 'ai jamais trop compris cette expression.
Qu 'est-ce que le canard avait à voir avec tout cela ?

 
A l 'intérieur, ce n 'était pas mieux.
IMG_1656
Certes, il y avait là une température tout à fait agréable.
Mais pas de musique. Les passagers demeuraient silencieux.

   

J 'avais une furieuse envie de bousculer tout cela en me mettant à imiter la poule et traverser le bar en agitant les bras de bas en haut, mais non.
Et ceci même en voyant que la serveuse du bar du ferry, ou bac, avait l 'air profondément emmerdé de bosser en ce moche dimanche de février.
Une situation incongrue lui aurait sûrement redonné goût à son boulot. Va savoir...
En rentrant chez elle le soir, elle aurait enfin parlé à son mari. Plutôt que de regarder le lifting très réussi de Michel Drucker cerné par ses chroniqueurs puruleux à la télé...

               

                             Merci Mister Vince Guiness pour ce lien

... elle lui aurait simplement dit : "Tiens, aujourd 'hui, sur le bac, ou ferry, y 'a un con qui a fait la poule en traversant la salle du bar..."
Cela aurait peut être viré sur des discussions frénétiques, fondées sur des secrets enfouis, qu 'ils auraient enfin échangés, en cette soirée qui semblait pourtant être bien partie pour être comme toutes les autres.

Bon, je n 'ai pas fait la poule et cette serveuse alliancée a sûrement parlé d 'autre chose avec son époux.

Bien sûr, j 'aurais pu boire une bonne bière pour oublier cet acte manqué. Mais à cette heure-ci, et je ne savais foutre diantre pas quelle heure il pouvait être, comme les passagers présents, je préférais noyer mon haleine dans ce café sorti d 'une machine en inox qui émettait quelques ronronnements discrets à chaque tasse avancée.

BRRRRRRrrrrrrrrrrrrr... fffffooooouuueeeettttttttt

Tout était calculé pour qu 'il n 'y ait aucun bruit plus subtil qu 'un autre. Et si cela se produisait, celui-ci était de suite tué dans l 'oeuf.
Nous étions loin de ce qu 'il pouvait se passer dans ce ferry, ou bac, qui reliait Helsinki à Stockhölm, et dont Edward Cook avait signé un court documentaire intitulé LOS, vu au FIPA de Biarritz, cette année.

                                                   LOS (2009)
                              
los
"Le ferry qui relie quotidiennement Stockholm à Helsinki depuis 1959 est connu pour être un lieu de beuverie. Ici, les Scandinaves les plus introvertis se dévergondent. Plus le ferry s 'éloigne des côtes, plus les gens semblent se transformer en sauvages Vickings. Ce qui se passe à bord, reste à bord..."

Je repensais à ces images où le ferry, ou bac, avance lentement dans les glaces de la mer Baltique pendant que, peu à peu, les gens s'ennivrent à son bord. Les esprits s 'échauffent, les propos des uns et des autres deviennent peu à peu incohérents. La nuit tombe et les situations décalées, engendrées par l 'abus d 'alcool, s 'enchainent comme autant de scènes théâtrales inadéquate à l 'endroit. Le ferry, ou bac, continue lui d 'avancer, doucement, lentement, sur cette eau sombre que l 'on devine froide au possible.

Deux ans auparavant, ce même réalisateur d 'Edward Cook avait pondu un film sur un marchand de hot-dog à Reykjavic, "Best in town", réputé comme le meilleur cuisinier de hot-dog du Monde.

                

                   

Le temps de repenser à tout cela et, déjà, les premières constructions urbaines inquiétantes de Royan se distinguaient dans une brume aussi sombre qu 'un néon reflété dans l 'intérieur d 'une tasse remplie d 'un de ces cafés sans goût de resto routier de l 'Allier...

IMG_1658

   

On appelle pourtant cette partie de la France la Côte de Beauté,
s'étendant de la pointe de la Courbe...
La_Coubre__phare_1__17_

...à la petite ville de Meschers-sur-Gironde
et ses carrelets d 'un autre monde.
IMG_1719

Je quitte le pont du ferry, ou bac, pour regagner la voiture. Le bac, ou ferry, accoste. Tremblements modernes. Bruits de métal grinçant.
La grande porte d 'acier grise se baisse lentement pour laisser apparaitre un paysage troublé par une présence animale ténébreuse qui semble te dire fièrement sans y penser...

 

BIENVENUE A ROYAN
IMG_1660

Une fierté certainement venue d 'avoir vu cette cité balnéaire renaitre de ses cendres, tel le phénix, par deux fois en un millénaire.
Comme le disait si bien Michel Drucker dans ses émissions nostalgiques : souvenons-nous !

 

ROYAN
   

Royan__plage_1__17_

Une première fois détruite en 1622 lorsque la population se soulève contre le roi Louis XIII. Elle se soumettra et obtientra le pardon du souverain. Mais la ville fortifiée est alors rasée en 1631 sur ordre de Richelieu, la citadelle démantelée et les fossés comblés.
La renaissance de Royan n'intervient qu 'avec la mode des bains de mer, importée d'Angleterre au début du XIXème siècle. Alors seulement, la ville recommence à se développer. Au début de la « Belle Epoque », Royan est devenue une ville moderne, fréquentée par d'éminentes personnalités du monde de la culture, ainsi que par la haute bourgeoisie bordelaise d'abord, parisienne ensuite. C 'est ainsi qu 'au début de la Seconde Guerre Mondiale, Royan est une station balnéaire internationalement connue, fréquentée par Picasso, Jacques-Henry Lartigue et Sacha Guitry qui prononça d 'ailleurs pour marquer son passage dans la ville de Charente-Maritime cette célèbre phrase "Il faut dépenser quand on est jeune
l 'argent que l 'on aura quand on sera vieux"
; alors qu 'il était déjà bien 2 heures du mat' passé.

Bref, Sacha Guitry pouvait sortir de grands poncifs, cela n 'empêcha pas
l 'Occupation avec un O majuscule. Royan est alors une forteresse allemande. Pendant que la fin du conflit se précise, elle devient l'une des dernières poches de résistance du IIIème Reich en France. De ce fait, elle est sévèrement bombardée le 5 janvier 1945. En l'espace de quelques heures, Royan est une seconde fois réduite à des ruines fumantes.
Détruite à plus de 85 %, elle devient un laboratoire de recherche sur l'urbanisme. La ville est reconstruite suivant les techniques modernistes alors mises à la mode par les grands architectes du temps : Le Corbusier, Niemeyer. Elle devient de ce fait une ville originale, marquée par l'esprit des années 1950, et ne tarde pas à renaître à la vie balnéaire.

C 'est sûrement cela qui m 'a conduit, inconsciemment et à la même heure dans deux ans, à vouloir rencontrer l 'étonnante église Notre Dame.

   
Une rapide traversée du port...
        Royan__le_port__17_
                                       ...pour atteindre l 'objectif fixé :

IMG_1663

Regarde-moi ça !
De prime abord, tu vois ça dans une ville, tu te dis : "Oula, chérie, fais les valises, on s 'en va ! Faut pas rester là ! Y 'a un truc malsain qui se trame, c 'est pas Dieu possible !"
Mais nous retombons alors dans ce magnifique débat déjà évoqué lors de notre questionnement irrésolu sur "Photo réussie ou photo pourrie ?"
NON, cher voyageur, ne nous laissons pas dépasser par des clichés primitifs. Allons plus loin ! On ne peut pas passer devant l 'église Notre-Dame de Royan sans aller y faire un tour. Même si on est athée ; même si on a promis aux gosses qu 'on irait au zoo de La Palmyre !

   

   

Oui, pénétrons dans cette demeure ! Ecoutons et lisons ce qu 'il a bien pu se passer ici pour que naisse une pareille chose architecturale !

   

Edifiée en trois ans par Guillaume Gillet et Marc Hébrard,
Entièrement construite en béton brut
Pour une capacité de 2 000 fidèles
Avec ses 24 piliers en V de 10 à 12 cm d’épaisseur
Une nef de 35 m de haut
Un clocher à 56 m
Un orgue de 47 jeux et 3 600 tuyaux
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, voici...

NOTRE-DAME DE ROYAN

IMG_1666

"Après le second conflit mondial, près de 4 000 églises en France sont sinistrées. Dans les limites financières imposées par les dommages de guerre, la reconstruction de 2 500 églises donne ainsi lieu à un foisonnement de formes originales, facilité par les nouvelles techniques de construction et les progrès de l'industrialisation du bâtiment. Ces réalisations bénéficient des recherches sur les voiles minces en béton et les structures précontraintes imaginées par des ingénieurs comme Laffaille et Sarger.
La couverture en paraboloïde hyperbolique, dite « en selle de cheval », et l'envergure des piliers en V de béton de N.D. de Royan en témoignent. Le renouveau de l'architecture religieuse durant la Reconstruction sera jalonné de quelques oeuvres emblématiques, signées Le Corbusier, Perret... Pour beaucoup d'architectes de l'après-guerre, un chantier d'église est une expérience unique. La transcription architecturale du mystère de la foi est particulièrement réussie par Guillaume Gillet dans la conception de N.D. de Royan. L'ampleur de la nef, dégagée de tout soutènement, et baignée d'un flot lumineux, filtré par les grisailles, rappelle à l'humain le rapport au divin."
                                                           Notre-Dame de Royan

   

Dès l 'entrée dans l 'édifice,
je suis frappé par la hauteur et cette sensation de vide.
IMG_1677

   

Et puis, en parcourant les différents panneaux explicatifs qui peuplent l 'église,
je quitte peu à peu cette première impression pour me sentir
comme dans un décor cinématographique de cinéma de SF...
bladerunner_billboard
           Photo : Blade Runner

...ou encore dans des souterrains japonais
construits pour éviter les innondations...
souterrain_japonais
Photo Madblog

...et prendre connaissance des différentes cultures
qui ont inspiré les architectes du lieu.

 

Eglise en forme de silo égyptien,
inspiré du barrage d 'Assouan
alors en construction en Egypte
assouan
Photo : Horizon virtuel

La voûte portée,
inspirée de la coupole du Panthéon d 'Agrippa
sur les arches de la basilique de Maxence,
d 'après Michel-Ange

agrippa
Photo : Donato Altieri

Les coques simples
insiprées de celles du marché d 'Algésiras
ou de Phnom Penh

marche_phnom_Penh
Photo : VisoTerra

Je continue d 'avancer dans cet ensemble gris troublant. Oui, c 'est le genre de lieu où on aime abuser de superlatifs adjectisants pour tenter de somairiser une sensation que l 'on ne maitrise pas tout à fait. Cette église Notre-Dame ne dégageait rien de commun et pourtant Dieu sait si
j 'en ai visitées des foutues églises à travers le monde.

Quelques couleurs apparaissent sur les murs grisâtres
avec les vitraux d 'Henri Martin-Granel
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Et mon regard se fixe sur celui qui domine le choeur,
conçu par Claude Idoux.
IMG_1675

... situé juste aux côtés d 'une sorte de Jésus New Age
sur une croix invisible...
IMG_1673

Il ne semblait pas supplier ici. Non, son attitude s 'apparentait même à une délivrance. Une sorte de "hallelujah" voulait dire à ceux qui avait osé venir ici, dans cette sorte de cave sans bouteilles, "Putain, je suis libre, démerdez-vous !"
Il y en aurait des chose sà dire sur Jésus, les Juifs, la multiplication de spains, la traversée de la Mer Rouge en sandales, mais la route qu 'il me restait à faire pour rejoindre Saint-Palais-sur-Mer allait peut être longue et bordée d 'autres rencontres plus physiques cette fois...

Je regagnais la voiture pour y foutre le contact. Une fois le moteur bien rodé, musique :

   

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Saint-Palais-Sur-Mer n 'est pas seulement le lieu de résidence secondaire de Benoit Délépine.
C 'est aussi...

   

   

Commentaires
N
eT bEN mES cADETS...!
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