QUELQUE(s) PART(s), DANS LA VALLEE D'ASPE... (part I)

Le titre de ce billet a obtenu le prix du meilleur titre ambiguë au Festival du blog de Châtelmalcuison.
Quand soudain alors que ne...

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L'automne venait de laisser poindre... oh mais quel beau joli mot, poindre...
Oui, l'automne venait de laisser poindre les prémisses de ses couleurs saisonnières. Je ne sais pas trop si cette phrase a un sens, mais cela donne un air sérieux, grave, mesuré à ce billet. Ça sent le Verlaine avec des bouts de Raimbaud dedans, tiens !
Les arbres revêtissaient déjà de belles couleurs dorées pendant que le fond de l'air se faisait plus vif. Le sol de cette terre - qui sentait l'humus comme c'est pas possible- était recouvert de ces feuilles mortes qu'affectionnaient tant Prévert. De son côté, le soleil ne lançait plus que quelques rayons devenus faiblards.
Oui, parfois, nous voudrions que, là, en cette fin de journée, le son d'un violon de Nigel Kennedy survolté de douceur raisonne pour parfaire le tableau.

Oui, l'automne était là...
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Et moi,
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ça me rend dingue !!!!!!
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Par contre, pour d'autres (que je ne nommerai pas ici en hommage au film Chitty chitty Bang bang), c'est le début de la grande dépression à base de déprime.
Les jours qui raccourcissent. Les températures qui rafraîchissent. La rentrée avec son cortège de mauvaises nouvelles qui s'affichent. Ce ciel et ses nuages gris qui nous alourdissent. La nuit qui dominisse... ah non, ça marche pas !
De plus, en cette fin de mois d'octobre 2011, les médias n'avaient l'esprit à parler que de nucléaire. Peut être était-ce aussi pour ne pas évoquer d'autres problèmes plus proches de nous.
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"Oui, OK, le taux de chômage n'a jamais été aussi élevé depuis 1977 ! Oui, OK, les profs en ont marre de ne pas pouvoir faire cours à des classes de 45 élèves plus occupés à taper du "Lol Mdr lol mdr lol" sur Facebook qu'à apprendre à raisonner ! Oui, OK, notre population vieillit, les maisons de retraite affichent des prix monstrueux et nos enfant, petits-enfants ne pourront pas payer ces frais ! Oui, OK, le pouvoir d'achat baisse ! Oui, OK les taxes augmentent !
Mais eh oh, putain... Cela pourrait être pire : nous pourrions habité à proximité d'une ancienne centrale nucléaire insalubre qui avait pété ! Oui, vos enfants pourraient se gratter le troisième coude avec leur gros orteil de pied situé sous leur menton ! Alors, eh, hein ! Merde enjoy un peu là oh !"

C'est à ce moment précis que je me suis demandé s'il était possible de visiter Tchernobyl...
Tiens, Hop, paf, là, comme ça, ben oui ! Pourquoi pas ?
Pendant que le Français continuait à rationaliser à grand coup de phrases périclite ayant pour symptôme récurrent le fameux "Ah oui, finalement, c'est vrai : ça pourrait être pire !", je me disais : "Mais bordel de merde, affrontons le pire ! Il n'y a pas de restes pourris de centrales nucléaires en France, eh bien allons voir ailleurs !"
Eh bien, oui : Tchernobyl se visite !

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VISITER TCHERNOBYL,
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C'EST POSSIBLE !
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Photo : Mathieu C.

"La première question à se poser avant d'entamer une visite hors du commun: pourquoi aller à Tchernobyl ?
Certains estimeront qu'il s'agit là d'un tourisme de bas étage, d'un tourisme surfant sur fond de misère humaine.
D'autres au contraire retiendront l'aspect pédagogique et historique, avec si besoin était, l'illustration du danger du nucléaire.
Visiter Tchernobyl est un retour dans le passé, un moment de l'Histoire (aussi triste soit-elle), la marque d'un passé figé dans la douleur.
Entrée de magasins déserts, végétation marquée par la radioactivité, ville déserte, ville d'apocalypse, ville fantôme, silence écrasant, matériaux abandonnés, tristesse infinie de ces lieux contaminés...vous n'oublierez pas cette visite si vous choisissez d'entrer dans la zone interdite.
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Que voir à Tchernobyl ?
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- Plusieurs villages se situent dans la zone d'exclusion de Tchernobyl. Ils sont à ne pas manquer, car vestiges du temps passé; Le temps semble figé, le temps s'est arrêté dans ces villages. Respectez les consignes de votre guide et éviter d'entrer dans les zones boisées aux alentours.
- La ville de Pripyat:c'est la principale ville de la zone d'exclusion, une ville fantôme ou tout est resté en l'état. Près de 50 000 habitants vivaient à cet endroit avant la catastrophe. Le lieu est pesant, impressionnant, ces paysages post-apocalyptiques ne peuvent laisser insensibles. Les principaux lieux marquant de Prypyat sont la fameuse roue, le gymnase, le cinéma, les écoles, quelques bâtiments publiques.
Pas ou peu de remise en l'état des batiment vieillots, attention donc à ne pas vous aventurer dans des zones non stables.
- Le réacteur numéro 4 : c'est là que la catastrophe a débuté. Du fait des émissions toujours élevées, vous ne pourrez entrer dans le réacteur. Vous pourrez par contre vous approcher pour quelques minutes à environ 200m du lieu. Le sarcophage actuel n'étant pas totalement hermétique, il est actuellement en discussion de le refaire, ceci impliquant la mise à disposition d'énormes moyens financiers.
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Règles de sécurité à respecter une fois à Tchernobyl
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- Mettez des vêtements longs, manche longue. Pas de chaussures ouvertes.
- L'agence vous équipera d'un compter Geiger que vous devrez en permanence garder avec vous.
- Ne consommez pas de nourriture dans la zone ni dans les 10km avoisinants. La nourriture, bien que consommée par les quelques 5 000 personnes toujours vivant dans cette zone, n'est pas exempte de risques. L'agence vous fournira de l'eau et de la nourriture pour votre repas du midi, le tout venant de l'extérieur.
- Ne pas poser d'objets par terre
- Ne toucher à rien !!!
- Ne pas s'aventurer dans les (nombreuses) zones toujours formellement interdites.
- Ne pas aller dans les zones les plus envahies par la végétation, la contamination y étant généralement plus élevée qu'ailleurs.
- Ne pas ramener de souvenirs (pierre, terre etc...)
- Une fois sortis de la zone, lavez-vous. Certaines agences pour réduire les risques à zéro conseillent même de jeter ses vêtements si vous le pouvez." VISITER TCHERNOBYL

Vacances étranges... Déjà que nous n'en avons pas beaucoup puisqu'il faut travailler plus pour dépenser plus... Alors s'il faut encore aller se choper une maladie nucléaire du sang qui ne sera même pas remboursée par la sécurité sociale car je n'ai pas pu payer les traites, eh ben merde !

En même temps, je me souviens qu'avec l'ami Nick Canon, il y a quelque temps, nous avions passé nos vacances d'été à faire la tournée des ex-camps de concentration d'Europe...

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Le Struthof (France)
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Seul camp de concentration sur le territoire français,
le Struthof fut aussi un lieu de travail au profit
de l’industrie de guerre nazie
et il abrita également les expérimentations médicales
des professeurs nazis de l'Université
du Reich de Strasbourg.

Dachau (Allemagne)
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Premier camp de concentration
construit en Allemagne en 1934.
De l'extérieur, le camp semblait être
un banal poste militaire entouré
d'un haut mur de briques.
Mais le but ultime de cette opération nazi
était la mort.

Auschwitz (Pologne)
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Auschwitz fut le plus grand camp de concentration
créé par les Nazis. Même si Auschwitz I fut surtout
un camp de concentration répondant à des besoins
pénaux, il possédait aussi une chambre à gaz et un
four crématoire. Les médecins SS se livrèrent à des
expériences médicales dans l'hôpital, au Bloc 10.
Ils firent des recherches pseudo-scientifiques
sur des bébés, des jumeaux et des nains,
et pratiquement des stérilisations forcées,
des castrations, et des expériences d'hypothermie
sur des adultes.

Birkenau (Pologne)
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Des trois camps établis près d'Oswiecim,
le camp d'Auschwitz-Birkenau fut celui
qui compta le plus grand nombre de prisonniers
sur plus de 175 hectares. Il joua un rôle central
dans le plan allemand d'extermination des Juifs d'Europe
par l'utilisation du Zyklon B, gaz répandu
dans quatre grands complexes -, comprenant une zone
de déshabillage, une grande chambre à gaz,
et les fours crématoires,- dans la seule optique
d'une extermination de masse.

Mauthausen (Autriche)
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Mauthausen était plus particulièrement destiné à l'élimination par le travail de
l'intelligentsiades pays occupés par l'Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale.

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Et comme si cela ne suffisait pas, nous avions même pousser notre questionnement historico-humano-politico-socialo-culturel à errer dans quelques lieux parcourus par Adolf Hitler.
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Ici, Braunau-sur-Inn (Autriche)...

...lieu de naissance de la bête
qui fut élue et plébiscitée par le peuple en 1934.

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Ou le Nid d'Aigle, à Berchtesgaden (Autriche)...

...aujourd'hui transformé en cabane àà frites d'altitude.
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Monshau (Allemagne)...

...moins connu, peut être,
mais ancien village de vacances de l'ancien dictateur.

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Sans oublier, plus près de nous,
la petite gare de Montoire-sur-le-Loir (France)...

...où, le 24 octobre 1940 eut lieu la rencontre entre le maréchal Pétain et le chancelier Hitler
qui, par une poignée de main, soudèrent le régime de collaboration française avec le nazisme.

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Il faudrait que je trouve le temps, un jour, de parler de ces voyages où nous avons approché ces lieux terriblement historiques où se sont déroulées les pires atrocités auxquelles l'être humain peut se livrer pour exterminer son semblable, sans sembler avoir de limites à la perversion, la cruauté et "l'imagination malsaine."

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BREF !

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C'est le mois d'octobre et c'est pas la fête... comme chaque année à cette période.
Et comme il semblait que nous pouvions rien changer à la monotonie ambiante, le mieux était de prendre le large... ou plus précisément le haut !
C'est alors que nous nous lançâmes à l'assaut de la vallée d'Aspe et quelques-uns de ses beaux plateaux. Aller respirer ce putain de bon air pur et frais qui viendrait s'échouer dans les nasos pour te redynamiser le cerveau !!!!!
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Putain, on n'y pense pas assez à Charlotte Julian, tiens !

BON !
Le premier jour, nous avons commencé notre tournée des plateaux avec...

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LE PLATEAU DE SANCHESE

La mer à la montagne, comme diraient certains.

Après avoir traversé le petit village de Lescun, dominant un magnifique cirque...

...arrivée sur le plateau de Sanchèse.

Il y a là une belle étendue d'herbe grasse, quelques chevaux en liberté (oui, OK, on n'en voit pas sur les plages), une rivière serpentant dans cet espace et la belle cascade d'Anaye plongeant tout droit dans une vasque naturelle, retenant la clarté de l'eau en mouvement.

Il n'y avait plus qu'à se poser et à écouter les sons de la nature...

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Ou se livrer à un petit jeu...

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Nous avons repris la route.
Un peu plus loin, sur la montagne faisant face à ce lieu, nous avons rejoint...
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LE PLATEAU DE LHERS

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Après avoir emprunté une route sinueuse dévoilant
une magnifique vue sur le cirque de Lescun...

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Après avoir croisé quelques vaches égarées sur le bitume...

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Plus étroit que le plateau de Sanchèse,
le plateau de Lhers est cerné de belles buttes vertes détonantes
sur fond de ciel bleu pyrénéen...
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Un ruisseau distribuant une eau à température idéale
pour rafraîchir une bouteille de rosé...

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Cabane de berger isolée

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Troupeaux de passage...

Le plateau de Lhers possède également son Histoire avec le chemin de la Liberté, reliant le plateau à la frontière espagnole par le col de la Cuarde (1830 m).

 

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le refus d'une France occupée par les Nazis et le rejet du Service du Travail Obligatoire (S.T;O) vont pousser des dizaines de milliers de Français à franchir les Pyrénées pour rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Aidés par les réseaux de résistants locaux et par les passeurs, la plupart arriveront en Espagne mais certains seront arrêtés et déportés en Allemagne. Les Évadés de France vont d'abord connaître les camps d'internement de Franco, notamment celui de Miranda de Ebro, avant d'être libérés pour atteindre enfin le Maroc. Là, ils s'engagent dans les armées alliées pour très vite participer aux grands débarquements des années 1943-1944.

Une fois encore, le moment était venu de se poser sur cette belle étendue verte. Déboucher une bonne bouteille de rosé fraîche accompagnée de quelques tranches de charcuterie locale.

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Et puis... Reprenons la route...
Le lendemain, l'objectif était de quitter ce coin de la vallée d'Aspe pour prendre la direction du col du Somport et des Forges d'Abel...

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DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE
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Mais qu'allions-nous faire par là-bas ? Allait-on avoir assez de rosé ? Et la charcuterie ?

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Comments

[nICK cANON]

eT bEN mES cADETS...!