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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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24 avril 2012

SUR LA ROUTE DE GAVARNIE : Gavarnie 3

Souvenons-nous !
Pour se rendre à Gavarnie, Jénorme a du partir du petit village d'Huchet qui n'en était pas vraiment un ; puis il est passé par Lourdes pour remarquer les résultats d'une apparition qui n'en était peut être pas tout à fait une ; avant de rejoindre Luz-Saint-Sauveur exposant de nombreux vestiges napoléoniens-troisième enfermant la ville dans une grisaille tenace qu'il avait probablement rêvée.
Mais toutefois cependant quand même encore que dorénavant à fortiori et, surtout, à un moment donné, il fallait s'en douter : Jénorme arrivait à Gavarnie. Il erra tout d'abord dans les maigres rues du village où de nombreux commerces étaient à vendre. Mais, lui, c'était pour le cirque qu'il était venu ; ce cirque dont Victor Hugo et Gustave Flaubert parlaient comme l'un des lieux les plus extraordinaires au monde, et plus si affinités.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Cela faisait bien deux heures que je marchais dans cette neige gelée qui n'en finissait pas de craquer sous chacun de mes pas ; un peu comme si je dérangeais là sa présence silencieuse. Mes chaussures n'avaient aucun repère solide sur lequel s'aggripper et il m'arrivait souvent de riper, c'est à dire de glisser brusquement entraînant mon corps dans une sorte de chorégraphie furieuse, intempestive et désordonnée. Tu sais, ce genre de recueil de mouvements subis que tu ne peux pas faire quand tu le souhaites vraiment ; une sorte de fracas de gestes improvisés et désordonné qui n'auraient rien à voir avec ceux-ci...


 

Donc je marchais. Je marchais si bien qu'à un moment donné  -, en ces endroits où l'on ne peut plus regarder derrière soi,-  je rejoignais...

 

L'Hôtel du Cirque et de la Cascade

068

Lieu reculé, mais facile à atteindre. 
Personne en terrasse pour boire quelques Mojitos. Personne aux fenêtres des chambres pour secouer les draps. Personne à l'accueil pour faire signer le livre d'or du lieu. Pour un peu, on se croirait à la gare de Canfranc, mais version hôtel en pleine montagne.
J'imagine qu'il doit y avoir beaucoup de monde lors des belles journées. Mais aujourd'hui, pas un chat ! Ni même un chien ! Et encore moins de lama ou de Saïga !

saiga"LE SAÏGA : Seule antilope eurasiatique, occupait autrefois les mêmes régions montagneuses que les chamois. On ne le trouve plus guère que dans les steppes sèches et les déserts semi-arides de l'Asie centrale. Cet animal est reconnaissable à son nez très arqué descendant sur la bouche et donnant l'aspect d'une trompe. Saïga est un mot russe qui veut dire « antilope ».
Originaire de d'Asie Centrale, le saïga est un survivant de l'ère glaciaire, pendant laquelle il a dû traverser le détroit de Béring pour se rendre en Amérique. Depuis environ 10 000 ans, il a disparu de l'Amérique et il vit dans les steppes arides d'Asie centrale (Russie, Kazakhstan, Mongolie, etc.)."  WIKIPEDIA



Volets fermés. Terrasse rangée. Nous pourrions croire que les propriétaires seraient partis suite à l'approche imminente d'une tempête, d'un tremblement de terre, d'une irruption volcanique ou voire même d'une terrible épidémie, comme celle qui sévissa à Strasbourg, en 1518.

épidémie de danse"En juillet 1518, une femme nommée Frau Troffea se mit à danser frénétiquement dans une rue de Strasbourg. Elle continua pendant environ 6 jours. En l’espace d’une semaine, 34 personnes l’avaient rejoint, et au bout d’un mois c’est une foule de 400 personnes qui dansait sans pouvoir s’arrêter. Le tout sans aucun DJ. Les autorités ne trouvèrent rien d’autre à préconiser que « d’avantage de danse » pour soigner les possédés, si bien qu'à la fin de l’été, la plupart moururent d’attaques cardiaques, ou d’épuisement.
Pendant des siècles, cet évènement étrange a sidéré les chercheurs qui essayaient de trouver une explication à cette danse fatale et insensée. Les archives et chroniques de l’époque ne laissent aucun doute sur le fait que les victimes dansaient , et n’étaient pas simplement saisies de tremblements ou de convulsions. Parmi les causes avancées, il y a la possible intoxication à l’ergot de seigle, un petit champignon à l’origine du LSD qui fut notamment responsable d’hallucinations de masse à Pont St Esprit en 1951. Certains pensent qu'il s’agissait d’une extase religieuse faisant partie d’un rituel hérétique, d’autres encore avancent un cas singulier d'hystérie collective. Le plus étonnant étant peut-être que cet évènement n’est pas isolé. Une épidémie de danse éclata à Madagascar durant les années 1840." AXOLOT


C'est toujours fascinant d'atteindre ces lieux de montagne isolés en hiver, ou lors des jours de météo capricieuse, et d'imaginer la vie qu'il peut y avoir un autre jour.
Internet ne donne pas beaucoup d'informations sur ce lieu. Pour en savoir d'avantage sur la présence de cet édifice à cet endroit, il faut se plonger dans la presse spécialisée, comme "Pyrénées magazine" qui consacre son dernier numéro au site de Gavarnie.

074"De mon canapé, j'ai la plus belle vue de toutes les Pyrénées, c'est l'antichambre du paradis" , emphase Pierre Vergez, propriétaire des lieux. Situé à 1570 mètres d'altitude, ce bâtiment jouit d'une situation extraordinaire et unique dans les Pyrénées.
L'histoire commence en 1839, lorsqu'un guide de Gavarnie rentre du mont Perdu avec un fidèle client : le duc de Montpensier, fils du roi Louis-Philippe. Ils marquent une halte sur les crêtes du cirque. Tout à son euphorie procurée par l'ascension, le duc de Montpensier souhaite offrir un présent à son guide, en guise de remerciement. L'oeil malicieux, le guide Palasset désigne alors cette petite parcelle, 1500 mètres plus bas, située au pied de la grande cascade et protégée des avalanches par le verrou glaciaire. Il en devient propriétaire quelques mois plus tard, pour quelques louis d'or symboliques...
Palasset construit d'abord des granges, puis une auberge voit le jour et abrite les expéditions de passage.

gavarnie instagramme

A la fin du XIXème siècle, Benjamin Vergez, grand-père de l'actuel propriétaire, voit grand et transforme ce lieu en hôtel de luxe pour les pyrénéistes aisés, et, surtout, pour la noblesse en vacances. Les clients, de riches notables et beaucoup d'Anglais qui arrivent de Pau, disposent de viennoiseries fraiches et du journal tous les jours, ainsi que d'une cuisine réputée et de magnifiques chambres. (...) On trouve également quelques pyrénéistes de prestige accompagnés par leurs guides, comme le comte Russel ou Tchihatcheff, le vainqueur de l'Aneto.
075"Les guides et porteurs ne se mélangeaient pas avec la clientèle dans l'hôtel, raconte Pierre Vergez. Ils s'installaient à part, en bas près de la cuisine dans la salle des guides. Mon grand-père mangeait avec eux." Cette petite pièce existe encore, c'est le lieu où se restaure le personnel. La seconde moitié du XXème siècle voit le tourisme évoluer avec la montée en puissance de Lourdes et les débuts du tourisme de masse. Pierre Vergez succède à son père en 1985 et dédie sa vie à l'hôtel. Il représente la septième génération, depuis le guide Palasset, et reste très attaché à l'histoire familiale et au pyrénéisme. L'hôtel n'offre plus de chambres pour le public et ne propose qu'un self-service pour se restaurer..."     
PYRENEES MAGAZINE

  

Toujours appelé "hôtel" bien que l'on ne puisse pas y dormir, mes recherches internetiennes m'ont conduit vers un autre lieu d'hébergement de la région où les personnalités désirant découvrir Gavarnie allaient en pension. Il s'agissait de l'"Hôtel des Voyageurs", anciennement situé à l'entrée du village...

hotel des voyageurs, gavarnie
Carte postale : Habitants.fr

"Fermé depuis quelques années déjà, le célèbre et historique hôtel des voyageurs a subi un incendie accidentel fin 2006. Durant une trentaine d’années un registre fut mis à la disposition des visiteurs, registre que Marcel Lavedan – disparu en 2007 - eut la bonne fortune de pouvoir consulter :
Livre_d_or-67725"C’est un vieux cahier dont la couverture, en très fort carton fatigué par  l’usage, est d’une couleur indéfinissable. Il dut contenir cent pages et n’en a plus que 97 aujourd’hui, encore sont-elles si salies, si jaunies, si usées d’avoir été feuilletées qu’elles sont d’une lecture parfois difficile. L’encre aussi a pâli avec le temps, ce qui n’arrange rien. (…)Malgré tout, quelle richesse ! De 1858 à 1884, c’est toute l’histoire du Massif Calcaire qui se présente sous les signatures prestigieuses des Russell, Packe, Lequeutre, Wallon, Swann, Lourde Rocheblave, les Frossard, Maxwell-Lyte etc. (…)Mais aussi, bien du beau monde de l’époque : des rois, des princes, des lords, toute une aristocratie européenne, venue ici parce que les Pyrénées sont à la mode. De la première page, qui s’ouvre sur le 1° juin 1858 à la dernière, en 1884, c’est toute l’histoire du pyrénéisme qui, parfois sous de simples signatures, est cachée."   La revue des Pyrénées

L'autre anecdote sur cet hôtel des voyageurs porte sur la nuit du 24-25 juillet 1807.
Hortense de Beauharnais, épouse de Louis, Roi de Hollande, en villégiature à Cauterets (loin du mari tyrannique auquel le sort l'a liée), rêve de gravir les hautes montagnes et notamment celle qui sépare la vallée de Cauterets de celle de Gavarnie. L'excursion est périlleuse. Il s'agit d'atteindre la Hourquette d'Ossoue que seuls jusqu'ici des chasseurs d'isards ont osé franchir ! Deux guides, Clément Lacrampe et Martin, conquièrent dans cette expédition une gloire légitime. Pour ses compagnons, c'est une folie. Mais enfin, après cette audacieuse entreprise,        "Voici la verdure retrouvée et l'Hôtellerie de Vergez-Bellou montre sa toiture de chaume". Aucun fâcheux officiel ne se trouve dans cette modeste auberge en cette nuit du 24 au 25 juillet 1807, et c'est de son propre aveu,"l'une des plus heureuses de sa. vie". (Pierre de Gorsse :        Ombres dans le Cirque). Le 11 avril 1808, elle met au monde un troisième fils que l'Histoire connaît nous Le nom de Napoléon III, et les historiens indiscrets supposeront que cette halte de Gavarnie cache un amour mystérieux : une personne de la suite royale ou…. Un gavarnien ? 
En 1824, le Capitaine Alfred de Vigny, venu garder un fort au fond de La Vallée d'Aspe, parcourt les Pyrénées. A l'automne, il est à Gavarnie et en souvenir "de ces pyramides bleues chargées de neige, de forêts et de gazon", écrit les célèbres strophes du "Cor" :        
        "O montagnes d'azur ! O pays adoré !
          C'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre 
          Les airs lointains du cor, mélancolique et tendre..."             
L'année suivant, c'est la baronne Aurore Dudevant, plus connue sous le nom de George Sand, qui passera à l'auberge après avoir randonné au pied de la Grande Cascade.

Et justement, puisque nous en parlons, revenons à nos moutons, et plus précisément au lieu où je me trouve actuellement et duquel j'ai du mal à partir tant le lieu est prenant et reposant.
Que cet hôtel, qui n'en est pas un, porte le nom d'"Hôtel du cirque", on le comprend facilement. Mais pourquoi "Hôtel du Cirque et de la Cascade"? Une dénomination qui me fait d'avantage penser à un numéro d'équilibriste qu'à un lieu d'hébergement ? "Cirque", "cascade"... j'ai l'image de Jean-Paul Belmondo sur les toits du métro parisien dans "Peur sur la ville" qui me vient à l'esprit. Puis, Steve McQueen. Les deux Steve McQueen. L'acteur.

STEVE McQUEEN
.
Steve_McQueen

"Qu'on se le dise : Steve McQueen, le blond le plus brun (à l'intérieur) de Hollywood, est à la mode. Il n'y a qu'à voir les Tee-Shirts à son effigie qui s'arrachent depuis un an dans les boutiques pour ados branchés. Tous les objets amassés par cet acteur grand collectionneur atteignent toujours des prix record, comme la combinaison qu'il portait pour le tournage du film "Le Mans", en 1971, récemment adjugée 984 000 dollars. James Dean, c'est fini ! Place à l'autre passionné de vitesse, l'autre rebelle furieux de vivre qui trimballa sa silhouette sexy dans le cinéma des années 1960-70. Héros de la contre-culture qui fut, tout de même, l'acteur le mieux payé au monde en 1974. Pourquoi ce revival ? Pour cause de virilité. A l'heure du retour des vrais mecs et du ras-le-bol du nouvel hygiénisme, McQueen a tout pour plaire : homme à femmes tendance violence conjugale, gros fumeur, dégaine très mâle, regard extra bleu avec étincelle d'irrévérence et, pour la mythologie hollywoodienne, enfance pourrie, délinquance, puis sauvetage miraculeux par l'Actor's Studio. "On ne m'a pas mis au monde. On m'a laissé tomber." C'est comme cela que Steve McQueen parlait de sa naissance, le 24 mars 1930, dans la banlieue d'Indianapolis. Un père aviateur acrobatique, qu'il connut à peine, une mère pas maternelle pour deux sous, danseuse pour les bars, et vaguement prostituée, qui l'abandonne dans la ferme d'un oncle. Il la retrouve à 12 ans, mais le mal est fait : il ne lui pardonnera jamais cet abandon. Ils partent ensemble à Los Angeles. Steve abandonne très vite l'école pour se mêler aux bandes de voyous avant de s'engager dans la marine marchande pendant cinq ans. En 1952, il décide d'étudier à l'Actor's Studio. Jusqu'à sa mort, à 50 ans, rongé par un cancer du poumon, Steve considéra l'existence comme une amère plaisanterie. Lignes droites (de cocaïne), courbes rapides et virages serrés qu'il prend lui-même, sans doublure, avec une petite tendance suicidaire : sa vie et sa carrière ressemblent fort au circuit d'Indianapolis. D'ailleurs, le cancer qu'il développera trouva son origine à l'amiante contenue dans les combinaisons ignifugées qu'il portait pour les courses automobiles. Paradoxe de la protection... Autre facette : Steve McQueen était un ami de Sharon Tate et Jay Sebring. Lorsqu'il apprend leur assassinat le 9 août 1969, par des membres de la « famille » de Charles Manson il est sous le choc ; d'autant plus que son nom figurait sur la liste noire de Charles Manson. Il achète alors des armes pour protéger sa femme et les enfants. Il devient méfiant et la prise de drogue le rend de plus en plus paranoïaque jusqu'à l'excès, jusqu'à la maladie compulsive. Sa filmographie, de La proie des vautours, son premier bon film, à La grande évasion, en passant par L'affaire Thomas Crown ou Bullit regorge de mecs à qui on ne la fait pas. En uniforme, en pantalon de bagnard ou en col roulé cachemire, c'est pareil, il a l'air de se foutre de vous, de tout. Un vrai dur, avec de la tendresse en miettes à l'intérieur : indémodable, forcément."                                                             Guillemette Odicino

Et le réalisateur de ces deux films profondément contemporains que sont Hunger (2008) et Shame (2011)...

SHAME
par Louis Guichard Extraits

shame-affiche"C'est un cinéma ample, lyrique, qui se déploie à partir d'un lit défait, d'une chambre à coucher, d'une salle de bains, puis d'une rame de métro, d'un bureau aux parois de verre. C'est un regard insistant, scrutateur (celui du réalisateur) sur un homme, dans ses moindres faits et gestes, a fortiori les plus intimes. Célibataire, trentenaire, bien fait, élégant et peu disert. Bel appartement impersonnel à Manhattan, bon job insupportable, du « consulting », ce genre-là. Des messages suppliants sur son répondeur, dont il n'a que faire. Steve McQueen, révélé par Hunger(en 2008), confirme qu'il est l'un des grands metteurs en scène d'aujourd'hui, capable de donner une résonance quasi métaphysique aux images d'un tel quotidien. Est-ce ainsi que les mâles new-yorkais vivent ? Une impression de vacuité, de néant pèse sur les heures du beau héros aux yeux délavés. On dirait un personnage de Bret Easton Ellis, un yuppie, période Ame­rican Psycho, mais sans la faculté de nuire, juste la froideur, la mélancolie et la frénésie sexuelle. Car le film est l'étude d'une addiction - la maladie du nouveau siècle paraît-il, qu'elle porte sur le jeu, le travail ou sur le chocolat. Brandon lui, ne pense qu'au sexe, se masturbe du matin au soir, y compris dans les toilettes du bureau. Utilise tous les moyens modernes à sa disposition, de la webcam à la prostitution en ligne. Ignore le sentiment amoureux, la stabilité affective. Reflète un monde où la pornographie disponible à l'infini sur Internet a formaté les fantasmes et transformé le rapport à autrui."

 

DONC oui, alors si cet hôtel, qui n'en est pas un, se prénomme "Hôtel du cirque et de la cascade" (rappellons que le cirque de Gavarnie possède treize cascades), c'est parce qu'il se trouve non loin de la plus haute cascade d'Europe : La Grande Cascade.

  la grande cascade, par Marlène   IMG_0082
Photo de gauche : Marlène Porthéault

Bon, certes, à cette période de l'année et par cette météo fraîche, on ne se rend pas bien compte de la hauteur et de la force de cet élément naturel. L'été, cela donne plutôt ceci :

cascades gavarnie cascade-gavarnie grande cascade gavarnie
Photo centrale : Astronature 16

423 mètres de chute ; soit un peu plus que la hauteur de la Tour Eiffel... Je dis ça pour ceux qui aiment bien avoir des comparatifs avec le monument payant le plus visité au monde. Si les autres cascades puisent leurs eaux dans la fonte partielle des petits glaciers, la Grande Cascade, elle, est en fait une résurgence de l'étang Glacé situé sous le Mont Perdido. Il s'agirait de la plus grande cascade d'Europe, selon les organisateurs ; et de la plus grande cascade de France, selon la police. Comme toujours, les chiffres se perdent un peu à droite, à gauche... Une sempitrenelle bagarre pour attirer un maximum de touristes en créant l'évènement.
Avec ses 423 mètres de hauteur, la cascade de Gavarnie est la plus haute chute d'eau de France métropolitaine, et l'une des plus impressionnantes d'Europe. Le gave de Gavarnie ou gave de Pau, à quelques centaines de mètres de sa source sise dans un contrefort du Marboré, y dégringole un pan de muraille impressionnant, la paroi de la Grande Cascade. La hauteur de la chute, divisée en deux sauts dont le plus important rattrape un dénivelé de 281 m, est si importante que l'eau se vaporise en un panache d'embruns. Le courant d'air de la cascade détermine un micro-climat froid à son pied et entretient un névé avec un pont de neige (qui disparaît peu à peu avec la hausse des températures). Le débit est très variable, pouvant descendre à 6 m³/s en période d'étiage et atteindre 200 m³/s durant les crues.

Pourtant, en 2005, je me souviens qu'avec l'ami Nick, nous nous étions rendus en Autriche suite à un pari un peu hors tranche. Nous nous étions mis en tête de rejoindre le Kelhstein, ancien nid d'aigle d'Hitler en passant par quelques camps de concentration, comme Mauthausen. Passons le côté glauque, mais historique de cette histoire, pour constater qu'en Autriche, nous avions attéri aux cascades de Krimml...

Krimmler
Photo : Allo, t'es où ?

...réputées pour être les plus hautes cascades d'Europe. Certains diront : "Oui, mais pas leur débit !" Bon. N'empêche que pour se rendre dans ce lieu, nous avions emprunté la route du Grossglockner, réputée pour être la plus haute d'Europe. Certains pourront même ajouter que c'est là que l'on trouve les plus beaux T-Shirts à porter pendant un barbecue ou encore les plus belles cartes postales de montagne...

Fusch (Autriche)

Il n'empêche que, quelques jours auparavant, nous avions déjà pris la route la plus haute d'Europe, mais en France, du côté de Jauziers, dans les Alpes-de-Haute-Provence...

Jénorme sur la plus haute route d 'Europe

BREF ! Je pose la question : "Mais on se fout de la gueule de qui là, hein ?"
Tout ceci était bien déstablisant, mais ne devait pas nous faire perdre le fait que là, maintenant, je me trouvais au pied d'un des plus beaux cirques de France, voire d'Europe, et peut être même du monde, et plus si affinité !
Le moment était venu de se taire et de se laisser aller. Petit que j'étais, cerné par ses hautes montagnes, à méditer sur les mots de Victor Hugo...

IMG_0071

IMG_0078

 

"Quel cyclope savant de l'âge évanoui.
Quel être monstrueux,
plus grand que les idées,
a pris au compas haut de cent mille coudées et le tournant d'un doigt prodigieux et sûr, a tracé ce grand cercle au niveau de l'azur ?"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Là-haut, sur l'un des paliers glacés, je voyais quelques randonneurs se livrer à l'escalade périlleuse...

IMG_0080
JEU :
Retrouve les trois escaladeurs de paroi glacée dans cette photo
et gagne un magnifique circuit voiture pour hamster

 

 

Voilà...
Il ne me restait plus qu'à reprendre la route et à revenir un autre jour pour découvrir le site de Gavarnie sans la neige, au soleil et faire d'autres images, un peu comme celles-ci...

 

 

Allez, on reprend la route pour d'autres lieux et d'autres découvertes...

 

 

Commentaires
N
eT bEN mES cADETS...!
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