Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
Visiteurs
Depuis la création 1 072 876
Archives
25 avril 2012

SUR LA ROUTE DE GAVARNIE : Gavarnie 2, la suite

Je ne comprendrais jamais pourquoi, à chaque fois que je vais chez le coiffeur -, et ce n'importe où, n'importe lequel et à n'importe quelle heure,-  il y a toujours, à un moment donné, un morceau du groupe Police qui passe dans la radio de la boutique ! Et ça, vois-tu, à mon sens, cela fait parti des grands mystères de la nature.
Et puisque nous parlons "nature", enchaînement subtile pour revenir à Gavarnie.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Oui, cette fois-ci, j'étais bel et bien à Gavarnie.
Tarin au vent, je marchais droit devant, en direction de cette immense paroi calcaire, haute comme cinq Tours Eiffel. C'est ce qu'annonçaient fièrement les panneaux explicatifs trouvés sur le site. Habile comparaison, permettant, peut être, au touriste lambda de ne pas être trop dépaysé et déstabilisé par cette nature omniprésente. 
J'avance sur un chemin en pente, recouvert de cette neige glacée, rappelant l'intérieur d'un congélateur du Fouquet's. Je scrute les différents sommets ciselés, telles les pointes de la couronne de la statue de la Liberté de Beaugrenelle. Quelques fois, un oiseau noir de taille moyenne s'approche et tournoie au-dessus de ma tête en poussant quelques sifflements, rappelant la sonnerie du métro parisien lorsque les portes vont se refermer.
Silence gris, paysages blancs, froid bleuâtre. Mornes couleurs, mais ce n'était pas grave. 
Inspiration vagabonde. Pensées pour les personnes qui sont passées par là et Dieu (ou quelqu'un d'autre) sait si elles sont nombreuses. De l'époque où cet endroit était inconnu de tous à aujourd'hui.
L'heure était au bilan. Non pas que j'avais vu grand chose, mais un point s'imposait avant d'aller plus loin...

Oui, oui, Juliette Drouet est bel et bien venue ici, à l'été 1843, avec ce sacré Victor Hugo qui, durant cinquante ans, restera son amant. Elle abandonna même sa carrière théâtrale à la demande de l'écrivain pour vouer le reste de ses jours à son amant qui lui demandait de vivre cloîtrée chez elle et de ne sortir qu'en sa compagnie ; consentante victime, à son insu, de l'imagerie d'Épinal de « l'éternel féminin ».
Elle mourra quarante ans plus tard et fut inhumée au petit cimetière de Saint-Mandé, en banlieue parisienne ; situé non loin d'un hôtel de renom possédant de ces chambres aux douches enthousiasmantes...

Voilà, ça, c'est fait ! Mais où en était-on ? C'est le coup des cinq tours Eiffel qui m'a égaré.
Revenons à nos moutons et contemplons le paysage en nous instruisant de quelques mots explicatifs... 


 

 LE CIRQUE DE GAVARNIE
.
053

C'est au pied des plus hauts sommets pyrénéens que le cirque de Gavarnie étire sa monumentale muraille de pierre.
Des chiffres ? Fastoche !
Circonférence : 6000 mètres.
Encerclé par 35 sommets de plus de 3000m.
Plus haut sommet : 3248 m
14 km de crêtes.
Imagine le décor... Tu es au cœur du Parc National des Pyrénées. Là, chevauchant la frontière franco-espagnole, se dresse le massif du Mont-Perdu qui dépasse les 3000 m d'altitude. Au sud, les canyons extraordinaires de Ordesa, Aniscle et Pineta. Adossés à eux, au nord, le pays des cirques avec le majestueux Gavarnie, Troumouse, le plus vaste de tous, et Estaube le plus sauvage. Depuis 1997, cet ensemble de plus de 30 000 hectares est inscrit au patrimoine mondial par l'UNESCO, tant pour ses richesses naturelles que culturelles. Seuls 27 sites au monde bénéficient à ce jour d'une telle reconnaissance.
Sa forme semi-circulaire épouse celle de la frontière franco-espagnole à l'arrière de laquelle se dresse le monte Perdido, le Mont Perdu en français, culminant à quelques 3355 mètres d'altitude. C'est ici que s'élève également la plus forte concentration des "3000" pyrénéens : le pic Marbore (3248m), le pic de la Cascade (3029m), la Tour (3009m), l'Astazou (3071m), le Casque (3006m), le Taillon (3144m),...

Le cirque et ses pics,
un autre jour...
.
gavarnie

Le nom de Gavarnie provient d'une racine pré-romane kab gab qui, à l'origine, ne désigne absolument pas un sandwich turque fourré de viande grillée, mais une courbure. Et ne cherche pas de contraction de mots qui te ferait dire en te trouvant au pied du cirque : "Oooh Kebab garni !"
Peu à peu, la racine du mot est venue à désigner un creux, une caverne ou le lit d'une rivière. C'est ce qui donna le mot Gava, "torrent", d'où les nombreux "gaves" des Pyrénées.

Comment s'est formée cette extraordinaire amphithéâtre naturel ? Sa naissance remonte à 250 millions d'années, au début du quaternaire, quand les Pyrénées se sont soulevées, plissant ainsi la grande bande calcaire et de granit horizontale qui se trouvait à cet emplacement. Par suite, les eaux de torrents et de pluie sont venues grignoter la paroi petit à petit pour former d'immenses falaises. Un peu plus tard, les glaciers ont encore élargi le cirque et confectionné des gradins de pierres. En les observant bien, on constate que les trois gradins sont inclinés à 30°, dans la même direction, à savoir le centre de gravité du cirque où coule le Gave...

S'il est âgé de plusieurs millions d'années, le cirque de Gavarnie connaît une véritable renaissance au XIXème siècle, lorsque l'engouement pour l'alpinisme gagne les Pyrénées et que de valeureux aventuriers organisent les premières excursions jusqu'au pied  -puis jusqu'au sommet- de la gigantesque arène circulaire.
Louis Ramond de Carbonnières, l'une des plus grandes figures de l'alpinisme pyrénéen, découvre en 1802 le cirque de Gavarnie depuis le Mont Perdu.

Bien sûr, il y a les Pyrénéistes, dont nous avons parlé dans le précedent billet et qui repose dans le petit cimetière du village. Mais nous pouvons également parler de Franz Schrader, géographe bordelais né en 1844. Il dressa des cartes précises de toute la chaîne des Pyrénées et peignit des tableaux saisissants du cirque, au pied duquel il avait demandé que l'on porte sa dépouille sur un flanc de cette montagne, au Turon-de-Gourade.

peinture schrader
"Quand la montagne vous a pris le coeur,
tout vient d'elle et tout vous y ramène."
P. Schrader


Ou encore le peintre Gustave Doré qui immortalise le paysage sur une de ses toiles en 1882.

gavarnie par Gustave Doré
Musée Paul Dupuy, Toulouse

 

Autre grande figure du site, le Toulousain Henry Russel Killough qui, en août 1858 manque d'y mourir de froid : perdu dans une terrible tempête, il erre sur les gradins du cirque pendant toute une nuit, au bord des précipices. Personnage fascinant ayant parcouru le monde avant de venir se fixer ici, à Gavarnie.

 

HENRY RUSSEL-KILLOUGH
.

russell4Né en 1834, il a 22 lorsqu'il entreprend son premier grand voyage en se rendant en Amérique du Nord.
En 1858, il ascensionne le pic de Néouvielle, l'Ardiden et trois fois le mont Perdu. En 1859, il entreprend son second voyage lointain qui dure trois ans. Il se rend à Saint-Pétersbourg, Moscou, Irkoutsk, Pékin. Il traverse deux fois le désert de Gobi, descend le fleuve Amour. Il séjourne à Shanghai, Hong Kong, puis se rend en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il passe enfin une année en Inde et revient par Le Caire et Constantinople.
À partir de 1861, il se consacre à l'exploration des Pyrénées ; infatigable pyrénéiste, qui fera avait du pic de Vignemale "sa" montagne au point de louer le massif entier au syndicat de la vallée pour y être tout à fait tranquille.

 

grottesPhoto : Bibliothèque de Pau

Il veut alors  passer des nuits en montagne. Pour cela, il adopte l'invention de son aîné et ami Charles Packe, que celui-ci a utilisée en 1860 : un « sac de couchage » fait de peaux d'agneaux cousues. Mais souffrant trop du frois malgré sa nature endurante, il envisage alors l'aménagement des grottes, car il pense que toute autre construction serait inesthétique et malvenue. Il fait creuser sept grottes de 1881 à 1893.

 

Le 1er août 1882 la première grotte est achevée; c'est la villa Russell, située à 3 205 m d'altitude, au col de Cerbillonna (3 m de long, 2,5 m de large et 2 m de haut). Russell habite sa grotte pendant trois jours. Le 12 août 1884, il la fait bénir ainsi que le Vignemale.

Il veut alors  passer des nuits en montagne. Pour cela, il adopte l'invention de son aîné et ami Charles Packe, que celui-ci a utilisée en 1860 : un « sac de couchage » fait de peaux d'agneaux cousues. Mais souffrant trop du frois malgré sa nature endurante, il envisage alors l'aménagement des grottes, car il pense que toute autre construction serait inesthétique et malvenue.
Il fait creuser sept grottes de 1881 à 1893. Le 1er août 1882 la première grotte est achevée; c'est la villa Russell, située à 3 205 m d'altitude, au col de Cerbillonna (3 m de long, 2,5 m de large et 2 m de haut). Russell habite sa grotte pendant trois jours. Le 12 août 1884, il la fait bénir ainsi que le Vignemale.

pyreneisme-henry-russel-killough
Photo : De Toulouse à Tamanrasset

En 1885, il fait creuser la seconde grotte (celle des Guides) puis en 1886 la troisième, celle des Dames. Il y reçoit ses amis et de nombreux visiteurs, avec libéralité mais un confort relatif. Une visite de ses amis Brulle et Bazillac, qui dressent une tente sur le glacier, avec des tapis d'orient et une profusion inaccoutumée d'accessoires (« il y avait même des vaporisateurs »), lui vaut une réputation de luxe extravagant qu'il ne mérite pas tout à fait. Le 5 décembre 1888, il demande au préfet des Hautes-Pyrénées de lui accorder la concession du Vignemale (200 ha entre 2 300 et 3 300 m). La location annuelle est fixée à 1 franc sur 99 ans et débute en janvier 1889. Le glacier recouvrant ses grottes, trois autres seront creusées 800 m plus bas, à la base du glacier (2 400 m) : les grottes Bellevue. La dernière, la grotte du Paradis, est creusée à quelques mètres sous le sommet de la Pique-Longue. Tu peux retrouver une statue d'Henry Russel à l'entrée de Gavarnie. Une première effigie, inaugurée en 1911, fut fondue pendant la Première Guerre mondiale, en vertu d'une loi prescrivant la récupération des métaux non ferreux pour fabriquer des affûts de canon. La statue actuelle date de 1952.

Étrange fait de l'histoire : savoir que bon nombre de statues furent re-fondues pour être re-matérialisées en munitions et finir dans les corps de soldats durant la Première Guerre Mondiale.

Autre statue symbole du village : Notre-Dame-des-Neiges. Impressionnante carrure de six tonnes, dressée sur un piton de 1519 mètres d'altitude, elle fut portée en cinq morceaux par 50 Gavarniens et veille depuis sur les montagnards.

Parmis les personnalités qui ont fait connaître le site de Gavarnie au monde entier, il y eut bien sûr Victor Hugo... Oui, je sais, j'en ai parlé plus haut, mais soyons sérieux là, eh oh hein ! Bon nombre de ses écrits sont encore aujourd'hui repris dans les différents guides touristiques, alors que pourtant, il ne fait aucune allusion à la Tour Eiffel. Hein ? Ah oui, merde, elle n'existait pas encore lors de sa venue, en 1843.

 

GAVARNIE
.
par Victor Hugo

Hugo"Vous avez visité peut- être les Alpes, les Andes, les Cordillères, vous avez depuis quelques semaines les Pyrénées sous les yeux ; quoi que vous ayez pu voir, ce que vous apercevrez maintenant ne ressemble à rien de ce que vous avez rencontré ailleurs. Jusqu’ici vous avez vu des montagnes ; vous avez contemplé des excroissances de toutes formes, de toutes hauteurs ; vous avez exploré des croupes vertes, des pentes de gneiss, de marbre ou de schiste, des précipices, des sommets arrondis ou dentelés, des glaciers, des forêts de sapins mêlées à des nuages, des aiguilles de granit, des aiguilles de glace ; mais, je le répète, vous n’avez vu nulle part ce que vous voyez en ce moment à l’horizon.

 

 

 

 Au milieu des courbes capricieuses des montagnes, hérissées d’angles obtus et d’angles aigus, apparaissent brusquement des lignes droites, simples, calmes, horizontales et verticales, parallèles ou se coupant à angles droits, et combinées de telle sorte que de leur ensemble résulte la figure éclatante, réelle, pénétrée d’azur et de soleil d’un objet impossible et extraordinaire. Est-ce une montagne ? Mais quelle montagne a jamais présentée ces surfaces rectilignes, ces plans réguliers, ces parallélismes rigoureux, ces symétries étranges, cet aspect géométrique ? Est-ce une muraille ? Voici les tours en effet qui la contre-butent et l’appuient, voici les créneaux, voilà les corniches, les architraves, les assises et les pierres que le regard distingue et pourrait presque compter, voilà deux brèches taillées à vif et qui éveillent dans l’esprit des idées de sièges, de larges bandes de neige posées sur ces assises, sur ces créneaux, sur ces architraves et sur ces tours ; nous sommes au cœur de l’été et du midi ; ce sont donc des neiges éternelles or, quelle muraille, quelle architecture humaine s’est jamais élevée jusqu’au niveau des neiges éternelles ? Babel, l’effort du genre humain tout entier, s’est affaissée sur elle-même avant de l’avoir atteint. Qu’est-ce donc que cet objet inexplicable qui ne peut pas être une montagne et qui a la hauteur des montagnes, qui ne peut pas être une muraille et a la forme des murailles ? C’est une montagne et une muraille tout à la fois ; c'est l'édifice le plus mystérieux du plus mystérieux des architectes. Un colosseum de la nature, un théâtre où Stamboul, Memphis, Londres, Rome, avec leurs millions d'hommes pourrait s'asseoir, où Paris flotterait comme un essaim d'un soir ! Gavarnie ! Un miracle ! Un rêve !"

Il choisira d'autres mots
pour son poème "Dieu" :

 

"Et maintenant regarde : un cirque ! un hippodrome.         
 Un théâtre où Stamboul, Tyr, Memphis, Londres, Rome,          
 Avec leurs millions d'hommes pourraient s'asseoir,

 Où Paris flotterait comme un essaim du soir !           Hugo
 Gavarnie ! un miracle ! un rêve ! Architectures          
 Sans constructeurs connus, sans noms, sans signatures,          
 Qui dans l'obscurité gardez votre secret,
 Arche, temples qu'Aaron ou Moise sacrait,          
 Panthéons, parténons, cathédrales qu'ont faites          
 De pauvres charpentiers aux âmes de prophètes,          
 Monts creusés en pagode où vivent des airains,          
 Aux plafonds monstrueux, sombres ciels souterrains,          
 Cirques, stades, Elis, Thébe, arenes de Nîmes,          
 Noirs monuments, géants, témoins, grands anonymes,          
 Vous n'êtes rien, palais, dômes, temples, tombeaux,          
 Devant ce colisée inouï du chaos !          
 Vois : l'homme fait ici le bruit de l'éphémère          
 C'est l'apparition, l'énigme, la chimère          
 Taillée à pans coupés et tirée au cordeau.          
 L'aube est sur le fronton comme un sacré bandeau,          
 Et cette énormité songe, auguste et tranquille.          
 Morceau d'Olympe ; reste étrange d'une ville          
 De l'infini, qu'un être inconnu démembra ;          
 Cour des lions d'un vague et sinistre Alhambra."

Même si Victor Hugo était un grand écrivain, n'oublions tout de même pas d'être critique et de constater qu'il n'était, par contre, pas très photogénique.
Mais ne l'incrimons pas pour de telles fadaises puisque, quelques jours plus tard, alors qu'il était à la terrasse d'un bar chic de Biarritz, Victor Hugo allait apprendre par les journaux la mort par noyade de sa fille chérie, Léopoldine, à Villequier, non loin du Havre.

Villequier, là où la fille de Victor Hugo, Léopoldine, s 'est noyée         Villequier, le Pub
Plaque commémorative                                     Le Pub        

Et à laquelle il écrira ces quelques vers des plus célèbres de son oeuvre, extrait des Contemplations (1856), avec pour seul titre son incipit :

aHyNHMV3lkfjpufkTwln7CFVo1_400
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

 

Exilé sur l'île de Guernesey, condamnant et refusant le coup d'Etat de Napoléon III (Napoléon le petit)...
Ce même Napoléon III qui permit l'essor touristique de Luz-Saint-Sauveur, dont nous avions parlé précédemment.

 

Autre écrivain ayant séjourné à Gavarnie : Gustave Flaubert, qui écrit dans ses Notes de voyages : "Jusqu'à présent ce que j'ai vu de plus beau c'est Gavarnie (...) Tout s'oublie vite quand on arrive dans le cirque. C'est une enceinte de deux lieues de diamètre, enfermée dans un cercle de montagnes dont tous les sommets sont couverts de neige et du fond de laquelle tombe une cascade."

En 1958, le site atteint son apogée en accueillant deux millions de visiteurs à l'occasion du centenaire de la ville de Lourdes.
Depuis, c'est plus d'un million de visiteurs par an qui se rendent sur ce lieu, comme, par exemple, les Baroudeurs.

La tête pleine de ces beaux mots, je poursuivais mon chemin. La pente se faisait plus raide. Je longeais quelques murs de calcaire sur lesquelles étaient venues se figer quelques cascades glacées, comme pour marquer la fin du calcul du temps et des heures et des minutes et des secondes.

065       066


Oui, tout s'arrêtait soudainement, puis définitivement lorsque, là-bas au loin, en haut, je vis un édifice des plus inattendu...

063

Il semblait bien qu'il s'agisse d'un hôtel. Je décidais de m'y rendre... De toute façon, c'était sur ma route. Je n'avais pas le choix, même si, peut être, une fois arrivé, le pire était à craindre...

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Mais qu'est-ce que Jénorme allait-il bien pouvoir trouver dans cet hôtel des hauteurs, isolé et peut être abandonné ? Une chambre où dormir ? Un repas bien chaud servi par une plantureuse serveuse ? Des Mojitos ? Des gens répétant en boucle "All work and no play makes Jack a dull boy" ou "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" ? Et d'ailleurs pourquoi la phrase du manuscrit de Jack Torrance était-elle traduite ainsi ?

 

 

Commentaires
N
eT bEN mES cADETS...!
Répondre