Et allez : un coucher de soleil !

17 octobre 2012

Quelques fois, en automne, certaines fins de journée ressemblent à un soir d'été du côté d'Anglet...

Au moment où Le Grand Palais à Paris expose la première grande rétrospective à Paris consacrée au peintre Edward Hopper, du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013...

"Une femme lit un magazine dans le compartiment d'un train… Rien ne semble retenir son attention en dehors de cette lecture. Le paysage, de l'autre côté de la vitre, défile sans que personne, dans le compartiment, ne songe à le regarder, à le retenir. (...)
La femme est là, le monde extérieur est là, le compartiment existe, mais toutes ces réalités s'ignorent. Le sentiment de séparation et de fuite est accentué par un jeu de perspective qui conduit notre regard vers le fond du compartiment, vers une zone dépourvue de sens, une simple parenthèse d'espace s'affirmant en creux.(...)
Le monde réel semble vide, mais pas vraiment inquiétant, il est une substance qu'on habite, qu'on regarde et qu'on traverse presque sans s'en rendre compte. Il est un néant constitué d'objets. Dans ce monde, tout est déjà écrit et rien ne peut plus surprendre."

Nighthawks (1942), Edward Hopper

Sa toile la plus célèbre est incontestablement 'Nighthawks' : une rue vide, la
nuit. Notre regard est porté à l'intérieur d'un bar. Trois personnages y sont
attablés. Il ne semble y avoir aucune interaction entre eux. Ils incarnent en
quelque sorte l'isolation et la solitude du désert urbain.

Nighthawks revisitée 2012

"Dans un Automat, un restaurant automatique, une femme pensive, lointaine, est attablée; elle attend quelque chose, ou quelqu'un, ou peut être rien du tout, seule, le dos tourné au spectacle d'une vitre immense, éclairée de l'intérieur par deux rangées de lampes qui semble vouloir creuser un chemin d'étoiles vers le cœur de la nuit. En face d'elle, une chaise vide qui soudain prend vie, dans le silence et la solitude. Femme et objets, côte à côte : un radiateur, une table, un verre, rien de commun (si ce n'est un rapport de pure échange, un lien de fonctionnalité ; c'est parce que la jeune femme à faim que la tasse est là, devant elle, etc.).

La scène immobile rend à merveille le passage du temps. La pièce se creuse dans l'indifférence générale. Mais dehors, il n'y a rien." PINTURA

...il était agréable, l'autre soir, de savourer la beauté des paysages à la lumière changeante du côté de l'Atlantique en ayant dans la tête cette reprise de Bashung...

Carrément à l'opposé plein Est des lieux où Hopper réalisait de ses toiles citadines nocturnes et noctambules.
Un océan sépare les deux lieux : New York E.U. / Sud-Ouest de la France. A ne pas confondre avec la distance de 15 km qui sépare Bayonne de New York... Oui parce que, le savais-tu, il y a également un Bayonne aux Etats-Unis...

Carte : Google maps

Aaaah New York !
Statue de la Liberté, Broadway, le Pont de Brooklyn, l'Empire State Building, Madison Square Garden, Radio city music Hall, les Twin Towers, le Blue Note Club, Harlem, Central Park,...
Et, là où en ce moment même, Carole et Teuy exposent leur travail artisanal et original sur la faïencerie de Nevers.

Faïencerie Georges

Aaaah, Anglet !
Route Nationale 10, Chambre d'Amour, sept églises (ah ouais quand même !), une équipe de Roller in Line Hockey, 11 plages répartis sur 4,5 km de côte...

En cette fin de journée d'octobre, il faisait beau et doux. Une sorte de micro-climat qui te donne envie de chanter du Johnny Clegg sans comprendre trop pourquoi, ni comment. Puis, finalement, tu repenses aux vers de Toto Cutugno, comme à chaque automne et que la plage n'est pas loin.

"Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci qui ressemble à Marie Laurencin déguisée en indien qui fait le beau dans le nord de l'Amérique et c'est presque comme si j'y étais avec ta robe longue qui n'atteindra jamais la dune qui revient en arrière il y a une éternité, il y a un siècle, il y a un an...Oui, décidément, la vie sera pareille à ce matin aux couleurs de l'été indien."
Joe Dassin sur des paroles de Toto Cutugno dans le désordre

Et, comme à chaque fois, lorsque les paroles de cette chanson nous reviennent, nous en venons à nous demander dans un élan foutrement poétique :
"- Mais bordel de merde, qui était donc cette saloperie de Marie Laurencin ? Était-ce seulement une peintre ou était-ce aussi la soeur d' Anne_Laurencin, la femme avec qui Jean-Claude Dusse doit prendre des cours de ski dans le film Les bronzés font du ski ?"

Alors, on change les paroles et on effectue son propre voyage vers la sentimentalité automnale d'une plage amère et douce.

"On ira...
Boire un Mojito à Anglet
Et l'on en boira encore
Même quand le rhum sera mort.

Toute la vie sera différente à ce matin
Aux couleurs du Mojito anglétien"