AH L'TEMPS EST FIN FOU C'T'ANNÉE !!!, épisode 3

On se souvient tous du premier épisode de cette incroyable saga "AH L'TEMPS EST FIN FOU C'T'ANNÉE !!! épisode 2"...
Mais si, on s'en souvient tous enfin quoi, merde, c'était hier !!!! Alors !
Oh, dis don', à c'rythme là, y'aura du monde à la manif contre la maladie d'alzheimer l'année prochaine ! Surtout si les gens n'oublient pas d'y aller ! Hein!
BON, on recommence !
On se souvient tous du premier épisode de cette incroyable saga "AH L'TEMPS EST FIN FOU C'T'ANNÉE !!! épisode 1" dans lequel Jénorme et ses amis se débattaient contre les aléas d'une météo subitement changeante.
Puis, , séparé de ses compagnons d'aventure par un incroyable coup du sort dont on ignore encore l'origine, Jénorme tentait désespérément de trouver une route non-inondée dans les Landes et dans le pays basque afin de regagner la planète bières belges pour apprendre une nouvelle méthode de contrôle de soi en vue de pouvoir affronter sereinement les prochaines épreuves que la vie allait lui tendre...
Aujourd'hui, troisième épisode de cette saga avec des subodorations cruciales, comme Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Aaaaah oui, même en deux jours, on peut dire qu'il en a coulé de l'eau sous les ponts !
Et même au-dessus, hein ?!
Ouah eh, c'est pas drôle, bordel !

Après les Grandes Marées du 1er février, ne voilà-t-il pas que le sol ne boit plus les misérables hectolitres de pluie qui nous tombent du ciel de façon traditionnel pour un mois de février.
On nous parle de réchauffement climatique et nous voyons la terre fondre sous les flots d'averses...
Ouah putain, si Jean-Jacques Goldman écrivait encore, il en aurait fait un opéra musical de cette phrase avec des mouettes avec des cravates roses, des chouettes vertes dans des arbres bleus et Bruno Masure dans le rôle d'un elfe.

BREF !
Résultat : le total, c'est néant !

Peu à peu, la Bretagne est gagnée par les eaux et semble s'éloigner de plus en plus jusqu'à disparaître du continent pour devenir un nouvel Atlantide. De plus, les météorologues de la télé ne nous rassurent pas en annonçant des sentences, comme "Il a plu l'équivalent de deux mois de pluie en deux heures !"
Comprends pas ! JE NE COMPRENDS PAS !!!! Si tous les jours, comme ces météorologues de la télé le disent en petites jupettes (sauf les mecs), il pleut l'équivalent de deux mois de pluie, cela veut dire qu'au jour d'aujourd'hui, après les multiples averses à répétition de ces dernières semaines, nous avons environ, à tout péter, trois décennies de pluie d'avance. EH OH : c'est quoi c'bordel ?! Comment ces gens calculent l'équivalence de trois mois de pluie sur deux heures ? Avec quels paramètres ? Et de quel droit ? Et quelles études ont-ils faites ?

Tiens, en parlant de ça, tout ceci me rappelle un problème de mathématiques que nous avait posé un professeur, anciennement joueur de football, au collège Adam Billaut de Nevers en 1986 :

PROBLÈME DE MATHS

"Un cycliste parcourt une route entre deux villes A et B. Cette route comprend des parties horizontales, des montées et des descentes. Sur les parties horizontales, sa vitesse est de 12 km/h ; en montée, elle est de 8 km/h et en descente de 15 km/h.
De A à B, le cycliste met cinq heures, mais de B vers A, il met 4h39.
Sachant que la distance entre A et B est de 54 km, dites :
a) Combien d'oranges le cycliste va-t-il manger ?
b) Pourquoi le cycliste n'a-t-il pas pris le train plutôt ?"

Aaaaah oui, ça, ça donne à réfléchir sur le monde qui nous entoure.

MAIS QU'ESTCE QU'ON PARLAIT
DE QUOI AVANT TOUT ÇA ?

Ah oui : la pluie ! Certes.
Toujours est-il qu'ici, dans le Pays Basque qui se remet doucement des inondations, un autre évènement est venu embrouiller les statistiques et les journalistes.
En effet, le 5 février dernier, vers 10h30, un cargo espagnol, Le Luno, victime d'une avarie électrique en pleine haute marée, est venu s'échouer violemment contre la barre d'Adour, lieu maritime d'entrée du port de Bayonne (ports de plaisance et industriel confondus)

Photo : France TV info

Brisé en deux, balayé par les vents de la tempête Pétra... Ben oui, comme les enfants, comme les animaux domestiques, comme les bières, il faut bien leur donner un nom à ces tempêtes !
DONC : brisé en deux, puis projeté sur les rochers à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), les douze personnes à bord ont pu être hélitreuillées par les sauveteurs militaires au péril de leur propre péril, dans des conditions dantesques.
Qu'allait-il se passer ensuite ? Grande marée noire ? Pollution au fioul ? Ouverture d'un nouveau parc aquatique en acier sur la plage d'Anglet ?
Toutes ces questions restaient en suspend ! Car, peu de temps après, le toit d'un hypermarché (où ça positivait un peu moins du coup) de Nice s'écroulait, donnant lieu à de nouvelles belles images catastrophiquo-apocalyptiquo-médiatiques !

Photo : Nice-Matin

C'est vrai qu'elle est belle cette image. Elle me fait penser au film "La guerre des mondes" (1953) de Byron Haskin...

Photo : L'intelligence extraterrestre

...et dont je ne peux m'empêcher de te réciter le synopsis :
"Après avoir enquêté sur le crash de plusieurs météorites, le docteur Forrester est persuadé que le phénomène n'est pas naturel. Sa théorie se confirme lorsque des extraterrestres envahissent la Terre et plongent la population dans le chaos. Pour empêcher l'invasion, le gouvernement prépare une attaque nucléaire..."

Parce que oui, cher lectrice/teur, je n'ai pu m'empêcher de me rendre sur les lieux de la catastrophe maritime et écologique.
Ben eh : j'étais à deux pas, j'allais pas louper ça ! Et je n'étais pas le seul !

C'est fascinant de voir comment ces évènements "dramatiques" attirent la foule. Pourquoi ?
Parce qu'on en parle dans les médias ? Il faut dire qu'ils étaient eux aussi venus nombreux.
Parce que l'on est sur les lieux d'un évènement qui, peut être, plus tard, aura des conséquences catastrophiques ou politiques ?
Parce que nous sommes curieux de voir comment se vit un tel évènement lorsque nous sommes sur place ?
Parce que nous voulons faire des photos, des vidéos et appeler nos familles, nos amis pour leur dire, leur prouver que nous aussi, nous y étions.
Parce que nous pensons que nous décèlerons l'images, la situation que personne n'a vu. Que nous apporterons le témoignage original que personne d'autre n'aura apporté avec ce détail que personne d'autre n'aura vu.

J'écoute au loin l'épave battue par les vagues incessantes. De longs cris de tôle déchirée. Une odeur de fuel vient se mêler aux parfums des femmes ampoulées pour l'occasion. Des vagues allant-venant dans des gerbes blanches stridentes s'écrasent brutalement contre la poupe du cargo restée en mer, dépourvue heureusement de son équipage. La proue gît, elle, silencieuse, sur la plage, éloignée.
Malgré le drame peut être à venir, le spectacle est suffoquant. Il y a dans cette scène quelque chose d'insondable, que l'on ne parvient pas à expliquer. L'homme est fort, il construit des bateaux tout en métal, énorme, qui affrontent les pires vagues en haute mer, en traversant des océans déchaînés... et puis, là, l'impuissance ! Le cargo de 100 mètres de long est coupé en deux, épuisé, soumis aux regards des badauds que nous sommes.

ET D'AILLEURS !

C'est à ce moment précis, en sentant ces odeurs persistantes de gasoil alors que nous sommes face aux grandes marées océaniques que je me mets à penser : "Et si dans ce cargo, il y avait également un puissant gaz toxique ? Hein ! Et si ce gaz toxique donnait des super pouvoirs aux gens présents ce soir ? Hein !"
Par exemple, voilà, t'es content, tu es allé voir le cargo espagnol dont tous les médias parlent ce soir échoué sur la plage d'Anglet. T'as fait des photos, tu les a as postées sur Facebook, ça like à tout va. Puis tu les as envoyées à tes amis en l'accompagnant d'un petit texte style "Le bateau, c'est chou !" et puis, tu rentres chez toi. Tu sens que ton visage est peu rouge que tu as un peu chaud, mais tu mets sur le compte que tu as confronté ce merdier aux airs du grand large, pour une fois.
Le lendemain, tu te lèves. Tu allumes la télé. Tu erres dans ton appart' ou ta maison, si tu as les moyens d'en avoir une. Tu prends la direction de la salle de bain et tu te gratte le cul en regardant quel visage tu as dans le miroir... Mai si, tout le monde fait ça, allons !!!! Allez, oh ! Dis : mais si, tu te grattes le cul le matin !!!!

ET LÀ...

Tu te rends compte que tu as huit jambes, dix huit bras et trois dos !
Oui, tu es devenu un mutant ! Merci et bravo le Luno !
Grâce à lui, tu vas pouvoir accomplir dix fois plus de boulot !
Vite, un coup de peigne au-dessus du lavabo...
Et, ah merde, par contre, tu n'as plus de cheveux !

Mais des oreilles de lapin rose ?!

ET HOP !

Pour toi, la vie va commencer !
Comme le chantait si bien Johnny Hallyday...

Eh oui :

"Pour moi la vie va commencer
Et mon passé sort de l´oubli
Foulant le sol de la prairie
Chevauchant avec mes amis
Pour moi la vie va commencer"

Foulant le sol de ma prairie... De ma prairie... De ma prairie...
Non, si je répète cette phrase, ce n'est pas que le 45 tours que mes parents possèdent soit rayé dès que je le passe dans le mange-disque orange que l'on m'a offert pour Noël 1983 -, soit trois ans avant que ce prof de maths qui faisait du football ne nous soumette ce problème de maths cité plus haut que tu n'as toujours pas résolu,-  cher lectrice/teur, je te le rappelle !

Oui, si je répète cette phrase : De ma prairie, de ma prairie, de ma prairie...

CESSEZ, VOULEZ-VOUS !

C'est parce que je me demande, vois-tu, si un jour, il sera encore possible de courir dans une quelconque prairie s'il continue à pleuvoir l'équivalent de 8 mois de précipitations en deux heures !
On nous parle de réchauffement climatique ? Ne ferait-on pas mieux de nous parler de liquidification climatique ? hein ?

N'allons-nous pas tous devenir comme Mark Harris ? Hein ? Quoi ?
Tu sais pas qui c'est Mark Harris ?
Putain, mais c'est l'Homme de l'Atlandide, quoi ?!
Doté de mains palmées, d'une vision décuplée et qui peut se déplacer sous l'eau de manière rapide et prolongée !
Ben ouais, interprété par Bobby Ewing qui nageait dans le pétrole dans une autre série répondant au doux nom de Dallas, quoi, merde !

Toujours est-il que les semaines... les jours... les heures ont passées !
Et que les journalistes toujours(nalistes) attirés par de l'info toujours(nalistes) neuve, percutante et fascinante se sont retirés sans l'épave du Lumo, continuant de giser sur le sable de la plage des Cavaliers d'Anglet.
Il y a déjà d'autres évènements à couvrir ! Les futures inondations renouvelées en Bretagne, le meutrier d'un DJ parisien gracié pour un manque d'encre dans un fax,, les JO de Sotchi et leurs chambres d'hôtels surréalistes...

 

Oui : l'information n'était plus à Anglet ! J'ai même entendu un journaliste d'une chaîne tout info dire après avoir regardé son téléphone portable : "Oh ben ça alors, elle m'a raccroché au nez !?" en parlant, peut être, de sa rédactrice en chef.

Anglet,
en ce soir du vendredi du 7 février 2014,
avait des airs de double naufrage :

Le Luno, 7 février 2014, 17h32

 - Celui de l'épave du Luno, fracturé en trois morceaux, gisant ici sur la plage ; là contre la barre d'Adour ; et je-ne-sais-où encore
 - Celui de ces journalistes qui, soudainement, se rendent compte que le lieu où ils se trouvent n'est plus le haut lieu d'actualité du moment.

Que devaient-ils faire alors ?

Peut être un dernier reportage de haute volée, comme celui-ci, réalisé sans trucages... Si, si, si !
Regardons ce journaliste de ZFM TV qui nous livre les dernières nouvelles du cargo Luno...

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Suite et fin de notre trilogie avec "AH L'TEMPS EST FIN FOU C'T'ANNÉE !!!, épisode 4" où nous apprendrons que.... AAAAAAAAAHhHhHAAAAgrhAAAAAAh !!!!!!!!!!!!! Merde, c'est pas possible : dans une trilogie, il n'y a que trois épisodes. Oh bordel ! C'est con, j'ai encore plein d'idées à la con. Il va falloir que je revienne en arrière pour faire un truc du style "AH L'TEMPS EST FIN FOU C'T'ANNÉE !!!, reload"...