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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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19 novembre 2014

ON A MARCHÉ SUR LA RHUNE : jour 1, ascension 1 (64)

La Rhune. Un nom bien étrange de prime abord qui pourrait faire penser à une infection ou à un virus. Mais non. Rien à voir. Tout faux.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Comme chaque année en cette période de l'année, c'est la fin de l'été qui commence et le début de l'automne qui arrive, sans parler du fait que très bientôt ce sera prochainement l'hiver et Noël avec son cortège de cadeaux. Voilà, ça c'est dit. Allez, salut !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais noooon, ah, ah, ah !!!
Qu'est-ce qu'on s'marre ici, hein ? Ohlalalala, grosse poilade à base de tranches d'énorme marrade !!!! Ah, ah, ah... ah, ah... ah... ah... Bon...

Entrons un peu plus dans les détails car tous ces mots cités plus haut nous rappellent que l'automne, c'est également le temps des virus.
Mais avant d'en parler, excuse-moi, il y a quelque chose dont je ne peux me passer chaque année, en cette période où les arbres revêtissent leur manteau d'or et de rouge aux sons délicats des derniers oiseaux prêts à hiberner pendant que les chasseurs arpentent la campagne en kaki en émettant de ces sons si particuliers oscillant entre le coup de feu de 16 mm et celui d'une balle EVO de 10 g tirée en 270 WSM.
Oui, comme chaque année, il me faut un instant "automne", un instant "poésie" : un instant poésie d'automne.
L'année dernière, j'avais ouvert la saison avec Je-ne-sais-plus-qui-mais-c'était-bien... Baudelaire avec son "Chant d'automne", je crois, je sais plus. Cette fois-ci, écoutons, lisons, s'il-te-plaît, Guillaume Apollinaire :

Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise

Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Guillaume Apollinaire qui, rappelons-le, avait combattu au front jusqu'en mars 1917, date où il fut blessé à la tempe par un éclat d'obus alors qu'il lisait "Le Mercure de France" dans sa tranchée. Il sera alors trépané en mai 1916 avant de créer un an plus en mars 1917, le terme surré-alisme. Bien que s'étant remis au travail, il restera affaibli par sa blessure et mourra le 9 novembre 1918, soit deux jours avant l'Armistice, de la grippe espagnole à son domicile situé au n°202 du boulevard Saint-Germain. Il sera enterré au cimetière du Père-Lachaise. Au passage de son cercueil, les Parisiens qui célébraient la fin de la guerre crièrent «À mort Guillaume !», faisant référence non au poète, mais à l'empereur Guillaume II d'Allemagne qui avait abdiqué le même jour.

Voila, ça, c'est fait aussi.

Puisque nous parlions de grippe espagnole, revenons au mot "virus" dont nous parlions avant d'évoquer Guillaume Apollinaire? Ah ? Ok. C'est bien.
Ne parlons pas d'Ebola  ,- puisque beaucoup d'autres s'en chargent sans forcément faire grand chose pour éradiquer le virus- ,  mais plutôt de grippe, d'angine, de bronchite, d'otite, de gastro-entérite, de rhino-pharyngite ou encore, tout simplement de rhume.
Vu que je ne suis pas hypocondriaque, tous ces virus saisonniers m'ont donné l'envie d'en apprendre plus ; et plus précisément savoir qui invente ou trouve les noms des maladies. Comment ça se passe ? Qui décide quoi et pourquoi ? Y'a-t-il un concours ? Y'a-t-il des rivalités ? Et pourquoi la rhino, on ne l'appelerait pas plutôt la Proxto ?
Il y a des cas précis et fondés. Par exemple, pour le virus d'Ebola, on sait que le nom fait référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans le nord du Zaïre et que c'est à l'hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fut identifié, en septembre 1976 par le médecin belge Peter Piot.
Mais pour la gastro-entérite, qui a trouvé ce nom ? Et dans quelles circonstances ? Est-ce que la première personne qui a souffert de ces symptômes s'appelait Gastro ? Est-ce que le médecin ou chercheur qui a analysé les pathologies de ce patient s'appelait Entérite ? Ou est-ce le nom d'une ville, d'une rivière, d'un sentier, d'un lac ?
J'ai cherché des réponses et je n'en ai pas trouvé. Bien sûr, il y a des maladies qui ont des explications à leur nom, comme le syndrome de La Tourette ou encore celui de Münchausen, sans oublier le fameux délire d’illusion des sosies de Capgras.
Tu ne connais pas cette maladie ? Je t'explique. Sous ce nom à rallonge se cache un trouble psychiatrique où les personnes qui en sont atteintes sont persuadées que tout leur entourage (famille, amis, collègues) a été remplacé par de parfaits sosies. Cela m'est arrivé quand j'avais 9 ans après avoir vu "L'invasion des profanateurs" (1978) de Philip Kaufman. Je me suis levé le matin et jusqu'à tard le soir, j'étais persuadé que des extra-terrestres avaient enlevé mes parents pour les remplacer par d'autres personnes. Par contre, j'ai bien bouffé.

BREF : tout cela pour dire que nous étions en plein dans l'automne avec cette fin d'octobre qui nous proposait également, comme chaque année, de changer d'heure.

IMG_5078

Et le changement d'heure à cette époque signifie tout simplement que les jours seront plus courts et les nuits plus longues ; ce qui veut également dire... je vais y arriver à en venir à l'essentiel oui ou non ?.... que les longues journées à errer dans les montagnes ou sur les plages sont terminées. Finis les Mojitos en terrasse jusqu'à 22 h ! Finies les découvertes de petits lacs d'altitude où il ferait bon vivre ! Fini oui !
MAIS, avant d'hiberner définitivement avant le retour du Printemps, j'ai décidé de me lancer dans une dernière balade. Toute simple, évidente, classique, sans surprise... peut être. Le grand classique du pays basque, l'incontournable, la démente, la déesse, le symbole et je-ne-sais-tout-quoi-d'autres-encore-comme-désignation-extrapolée. J'ai nommé LA RHUNE ! Pas la Crhune, pas le Rhume, pas la lune ! Non : la Rhune !

En cet avant-dernier week-end d'octobre, j'avais décidé de passer un week-end entier en tête-à-flanc avec elle. Oh oui, tu es belle, la Rhune. Tu es sauvage, oui. Espiègle, mignonne, ouh, que tu es douce et excitante, garce ! J'ai envie de te serrer dans mes bars, de te marcher dessus... Pardon, je m'é-gare.
Puisque nous parlons de gare et de Rhune, bien évidemment, on ne peut que penser à la gare de la Rhune ; autre lieu mythique du Pays Basque après la grotte du Saint-qui-Sue à Bidarray et le Géant Casino d'Anglet. Tiens, d'ailleurs, au passage, juste comme ça, je suis passé devant hier soir après le Pub et il y a un petit soucis lumineux d'enseigne...

géant casino enseigne

Hein donc, ça serait bien d'y remédier parce que "Gant Casino", je vois pas trop le rapport, hein, bon, alors.


C'est d'ailleurs à cet endroit que je décide de me rendre pour commencer cette nouvelle aventure.... Å la gare de la Rhune, hein, pas au Géant Casino d'Anglet.

 

LA GARE DE LA RHUNE

gare de la Rhune
     la gare de la rhune
Photos : Spirit Track

Ah oui, ça a bien changé, contrairement à Julio Iglesias.

 Très beau clip réalisé dans le parking souterrain du Gant Casino d'Anglet, mais revenons à la gare de La Rhune.
Un rapide historique pour situer les choses. Saches que c'est en 1859 que l’Impératrice Eugénie de Montijo décide d'atteindre le sommet de la montagne mythique basque. Un obélisque de granit sera d'ailleurs ensuite élevé tout là-haut pour commémorer l'évènement. Puis le temps passe. Le temps passe. Le temps passe jusqu'en 1908 où vient subitement l'idée de construire un chemin de fer. Puis le temps passe. Le temps passe. Le temps passe jusqu'à ce qu'en 1912, une société décide de commencer les travaux avant de s'appeler en 1913 la Société anonyme des Chemins de Fer Basques ; puis VFDM (Voies Ferrées Départementales du Midi) en 1914 avant que la Première Guerre Mondiale n'éclate et mette fin aux travaux.

En 1919, la construction reprend pour qu'en juin 1924, la ligne allant du col de Saint-Ignace au sommet de la Rhune soit inaugurée.
Aujourd'hui, après des initiatives de reboisements et un émetteur posé au sommet afin de relier les programmes télé, le petit train de la Rhune est le site touristique le plus fréquenté du Pays Basque avec plus de 350 000 voyageurs en 2013.

Un coup d'oeil sur les tarifs à présent. Tu peux les lire sur la photo à droite ci haut et tu découvriras que la montée aller-retour est à 17 euros. Pour les enfants de 4 à 12 ans, c'est 10 euros. Et, ça c'est rigolo, pour les chiens, c'est 8 euros ! Le prix n'est pas spécifié pour les chats, ou les hamsters, voire même les lamas ou encore les otaries. Peut être que c'est gratos. en tout cas, il n'est pas spécifié que c'est interdit de monter au sommet de la Rhune avec son otarie et ça n'a pas l'air payant pour elle puisque ce n'est pas spécifié sur la carte des tarifs. 8 euros pour un chien ?! Merde alors ! En période estivale, c'est un coup à vouloir l'abandonner dans un fossé ça ! Imagines, t'es avec ta femme si t'es un homme, ou avec ton homme si tu es une femme, ou avec ta femme si tu es une femme et que tu es homo, ou avec ton homme si tu es un homme et que tu es homo aussi, ou avec ton chien si tu es zoophile, ou avec... qu'est-ce que j'dis ?
Reprenons : imagine que tu sois en couple  avec deux enfants-ados et un chien en période estivale. 17 + 17 + 17 + 17 + 8 = 86 euros ! Paf ! Il ets vrai que tu peux passer le reste de tes vacances à rien foutre sur la plage ensuite. Bordel : j'bouffe pendant trois semaines avec cette somme !!!!
Après, si t'es pas content des prix, tu peux toujours choisir l'aller simple ; c'est à dire que tu montes en train et tu redescends à pied. C'est 14 euros pour les adultes, 7 pour les gosses et 5 pour les chiens.

BREF : j'ai pas de chien, pas d'enfants, je suis pété de tunes, mais je décide de ne pas prendre ce train à la con qui, en plus, sent la graisse et se traîne à 8 km/h sur un trajet de 4,2 km avec une pente allant de 169m à 905m d'altitude. Enfin... Bon... Un jour avec mes parents, on l'a pris ce train, quand même...

Ce fut un trajet difficile car en plus des odeurs de graisse, il faut supporter les commentaires des touristes qui sont à côté de toi, qui commentent la nature, leurs vacances et le fait que Jacqueline n'ait pas payé les sangrias hier soir au bar à Saint-Jean-de-Luz. Heureusement, parfois aussi, tu peux être à côté de gens silencieux qui regardent avec admiration et curiosités les sublimes paysages qu'offre le voyage.

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Mais très sincèrement, j'en ai vécu des expériences extrêmes, j'en ai vu des trucs pas clairs et chiants dans ma chienne de vie. J'ai traversé la Nièvre, la Bourgogne, la France, l'Europe, à pied, à vélo, en voiture ; mais je peux te dire qu'un des endroits les plus chiants au monde, c'est bel et bien la file d'attente du train de la Rhune au sommet.

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Les gens gueulent, soupirent, attendent, "C'est le train qu'arrive là-bas ?", comptent les minutes, se répètent, "C'est le train qu'arrive là-bas ?", s'exclament qu'ils n'ont jamais attendu aussi longtemps, ils ont faim, "C'est le train qu'arrive là-bas ?", ils ont soif, ils soufflent, parlent de Paris, "C'est le train qu'arrive là-bas ?",...
Ouh putain, c'est bon, c'est décidé : je monterai et je descenderai cette montagne à pied !

 

ON REPREND TOUT DEPUIS LE DEBUT !

 

Nous sommes en automne, un automne où il faisait beau, une saison qui n'existe que dans le nord de l'Amérique, mais, ici, ce n'est pas l'Amérique, c'est le Pays Basque.
J'ai décidé de débuter la première ascension de ce week-end spécial Rhune en partant d'Ohlette. J'aurais pu partir du col de Saint-Ignace à côté de la gare, ou de Sare, ou du col de Zizkouitz (Espagne), d'Ascain,... Tu peux même partir de Vézelay si tu veux, mais c'est un peu plus long.

ALLEZ, C'EST PARTI !

 

 

LA RHUNE :

JOUR 1, ASCENSION 1

 

Ohlette, je te salue. Quel nom de village sympathique. ça fait penser à paupiette.

INSTANT PAUPIETTES

paupietteOn n'y pense pas assez aux paupiettes
avec un peu d'oignons, de champignons
et quelques tomates ;
le tout arrosé de vin blanc.
Hein ? C'est pas beau ça.
Fais-moi le plaisir d'y penser plus souvent.

 

 

 

La chose qu'il faut savoir dès à présent, c'est qu'en ce samedi d'octobre, la météo n'est pas terrible. Un ciel laiteux, blanc-gris, surplombe le Pays Basque. Voiture garée. Je récupère mon sac, enfile les chaussures de marche et c'est parti. Une fois le petit parking d'Ohlette passé, je traverse un ruisseau pour pénétrer dans une petite forêt en suivant le fléchage typique GR10, blanc et rouge. A ce moment précis, nous sommes très précisément à 90 mètres d'altitude. Ah oui, quand même, hein ! Et il nous faut atteindre le sommet de la Rhune qui se trouve, lui, à 905 mètres très précisément aussi.
Cela ne faisait pas trois minutes que je marchais lorsque, soudain, un mur ! Une pente ! Raide, très raide. Puis quelques mètres plus tard, sortie de forêt... Ouais bon, je vais pas faire le détail de toute la rando en comptant les arbres et les cailloux.
Toujours est-il que, parfois, je croise des gens qui descendent ce sentier en courant. De prime abord, comme ça, je pourrais m'inquiéter et penser qu'ils fuient quelque chose, comme un incendie, un tremblement de Rhune, une tempête, un animal sauvage démesuré ou je-ne-sais-quel-virus. Mais, finalement, après avoir bien observé chaque coureur, le constat est sans appel : ils font du sport.

Je continue ma progression sans courir
et en ne suivant surtout pas ces petits dessins
représentant la Venta Yasola.
Yasola

Si je réagis comme cela, c'est tout simplement parce que j'ai déjà suivi cet itinéraire il y a quelques mois. Souvenons-nous : La Rhune par Yasola.
Bon, Ok, on 'a jamais atteint le sommet puisqu'on a un peu tardé à la venta qui nous servait des bouteilles de rosé sans fond, mais bon. Je ne suivrai pas le même chemin quand même !

HOP :
TRANSITION RAPIDE !

Après 1h30 de marche, j'arrive à un point intermédiaire. Apparemment, il s'agirait du col des Trois Fontaines, situé à 583 mètres d'altitude, mais je n'en suis pas sûr. Un petit arbre planté dans les rochers d'une crête attire mon attention. Je m'approche subrepticement. J'aime bien dire "Subrepticement" car le lecteur se dit "Mais qu'entend-il par 'subrepticement' ?" Du coup, le lecteur se dirige dans sa bibliothèque où se trouve un dictionnaire. Il ouvre ce dictionnaire à "Subrepticement" et lit la définition "De façon subreptice". Et alors, en se tapant le front avec la paume de la main, il s'exclame : "Mais oui, bien sûr que je suis con !".

 

DONC
je m'approche de cet arbre intriguant...

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...mais pas tant que ça une fois que j'arrive à sa hauteur.   

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C'est un arbre.

 

Il est Midi et cela semble être l'endroit idéal pour casser la croûte avec une belle vue sur le profil du sommet rhunien qui laisse apparaître en ombre chinoise la montée du petit train...

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Et puis je dézoome un peu
et voici ce qui apparaît...

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Non, il n'y a pas d'arbres à pique-nique sur La Rhune sur lequel tu cueillerais du jambon, du vin rouge et des chips. Tu es obligé de te lever tôt et d'aller faire les courses ; par exemple, au hasard, au Gant Casino d'Anglet.
Aaaah oui, je suis bien là avec mon pâté, mon jambon, mon sauce-bac et mon demi-litron de pif ! Petit à petit, je m'acclimate à l'environnement. Le paysage se précise et je commence à en déceller la moindre parcelle et la plus infirme infime particularité. Non, non, ce n'est pas à cause de l'alcool et de l'altitude. Ma sensibilité s'attendrit, comme un vieux fruit qui aurait trempé dans une sorte de jus à 80° pour donner une de ces bonnes vieilles eau de vie que l'on boit à l'automne auprès du feu en se remémorant l'été passé tout en regardant les résultats sportifs du Biarritz Olympique sur Stade 2.

En arrivant sur ce lieu,
je n'avais pas remarqué à quel point
les rochers étaient tailladés.

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Et que d'autres prenaient visage humain, ou animal, ou...

 

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Si j'étais atteint par le syndrome de Frégoli, je me poserai des questions. Mais là, ça va. Comment ? Quoi ? Hein ? Tu ne connais pas le Syndrome de Frégoli ? Ah, ah, ah : explications.

 

LE SYNDROME DE FREGOLI

fregoli1Du nom d'un d'un célèbre transformiste italien Leopoldo Fregoli, il s'agit d'un syndrôme assimilé à un délire où la personne concernée s’imagine persécutée par une autre personne qui se déguiserait constamment pour lui pourrir la vie. Un premier cas fut observé par par Courbon et Fail en 1927 où ils étudiaient le cas d'une femme de 27 ans qui se croyait persécutée par deux acteurs qu'elle allait souvent voir au théâtre. Elle était persuadée que ces personnes « la poursuivaient à tout moment, prenant la forme de gens qu'elle connaissait ou qu'elle rencontrait ».

 
Ici, donc, en l'occurrence si j'avais été atteint par ce syndrome, j'aurais très bien pu penser que ce rocher était déguisé en poisson et qu'il me suivait partout !!!! Jusqu'au sommet de la Rhune !!!! Un poisson... au sommet de la Rhune !!!! C'est pas possible !!!! Å moins d'être atteint aussi de Triméthylaminurie. Mais non !

Revenons à des choses plus concrètes en constatant qu'au détour de sentiers abandonnés, il n'est pas rare de croiser quelques tumilis, cromlechs (compositions mégalithiques où les menhirs sont mystérieusement disposés en ellipse) et dolmen, attestant la présence de l'homme sur ces pentes dès la préhistoire.
L'autre aspect historique de la montagne mythique basque se distingue par cette atmosphère mystique du temps où l'on brûlait les sorcières au bas de ses versants. Au début du XVIIe siècle, le conseiller de Lancre, de sinistre mémoire dans la province basque du Labourd, est réputé y avoir fait « arder et brancher » des sorcières. Il était également convaincu que sur le sommet de la montagne s'effectuaient des réunions de sorcières ou akelarre (littéralement « lande du bouc »).

Zugarramurdi, sur la route (Espagne)"L’histoire du Pays Basque recèle quelques épisodes intrigants… Avez-vous entendu parler de cette histoire de chasse aux sorcières ?
1609. D’étranges phénomènes se déroulent dans la province basque du Labourd. Des rumeurs circulent… C’est une dénonciation qui fera basculer le destin et marquera à jamais l’histoire du Pays Basque.
A ce moment-là, tout s’enchaîne très vite. Plusieurs dizaines de personnes, des femmes en grande partie, sont accusées de sorcellerie. On leur attribue de mauvaises tempêtes en mer qui provoqueraient la perte de bateaux de pêche. On les accuse de maléfices contre les bêtes, les récoltes et même les habitants ! Certaines des femmes, soit disant possédées par le diable, sont accusées de vampirisme…
Dans le petit village de Zugarramurdi, à deux pas de la frontière, près de 300 personnes sont pointées du doigt pour des actes de sorcellerie dans les grottes. On raconte que les sorcières se seraient adonnées à des rituels païens, le fameux Akelarre, mêlant banquets effrénés présidés par le diable, danses autour du feu et orgies au clair de lune ! De quoi faire jaser tout le Pays Basque !
La fin de l’histoire est loin d’être rose. En 1609, à Saint-Pée-sur-Nivelle, alors que règne le bon roi Henri IV, on envoie au bûcher plusieurs centaines de femmes ! En 1610, le procès des « sorcières de Zugarramurdi » en fera de même. Brrrr."  
SITES ET MUSEES EN PAYS BASQUE

 

Le soleil a décidé de continuer à se cacher derrière d'épais nuages blancs. En regardant du côté Atlantique, j'aperçois une petite bâtisse discrète, accrochée au flanc de la montagne et faisant face à la baie de Saint-Jean-de-Luz.

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 Je décide d'aller jeter un oeil, voire les deux.

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Sur le fronton de cette chapelle dont j'ignore le nom et qui reste bien discrète, je lis l'inscription Ama Zerkoa. Begira Gaitzatzu. Des fleurs, des croix et des ex-votos et toute sorte sont déposés à l'intérieur.

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On dirait presque une chambre d'enfants avec plein de petits bibelots éparpillés sur les murs, au sol et au plafond. Pourquoi ce lieu a-t-il été choisi pour cette chapelle et pourquoi des gens semblent lui porter une telle dévotion ? Je ne sais pas. La seule que je me dis à ce moment précis en regardant le ciel, ce n'est pas qu'il doit y avoir un Dieu quelque part, mais bel et bien que si il pleut, je pourrai toujours venir m'abriter ici.

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On continue.
Le temps ne sait pas ce qu'il veut faire. Vent, nuages, gris, coin de ciel bleu, automne. Les quatre saisons de Vivaldi en une heure. De gros cumulonimbus, sur lesquels sont venus se poser quelques rayons de soleil,  se sont amassés au large de Saint-Jean-De-Luz.

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On pourrait presque croire qu'il s'agit des immeubles de Manhattan, sauf qu'à cet endroit précis, nous sommes à peu de chose près sur le même méridien qu'Halifax.

halifax
Photo : Magnetic North festival

Halifax est une ville qui se trouve en Nouvelle-Écosse, province du Canada... Bordel : je ne savais pas que cette région existait. Pourquoi "Écosse" ? Pourquoi "Nouvelle" alors qu'elle fut visitée pour la première fois par l'explorateur Jean Cabot en 1497 pour la couronne d'Angleterre, puis colonisée pour la première fois par la France. Mais au cours des années 1620, le roi Charles Ier d'Écosse et d'Angleterre envoya une troupe d'Écossais pour y fonder une colonie sous le nom de Nova Scotia, en l'honneur de Jacques Ier d'Écosse.
Autre fait historique plus contemporain, en 1917, Halifax a été le site de la plus grande explosion créée par l'homme avant le bombardement atomique d'Hiroshima en 1945 : l'explosion du Mont Blanc, navire de munitions français. Mais la ville est surtout connue pour posséder l'un des plus grands ports de pêche au monde.

 

Je continue de monter en direction du sommet. Je repasse au col des Trois Fontaines, mais je n'y vois qu'une petite cabane de berger.

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Par contre, celle-ci est fermée. Pas moyen de se protéger en cas de pluie ou d'ouragan. A la rigueur, je pourrais toujours faire comme ce cheval sauvage en allant m'abriter sous un arbre...

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Oui, c'est vrai : c'est l'automne et il n'y a plus beaucoup de feuilles pour retenir la pluie... Bon, je me foutrai sous le cheval alors.

J'attaque à présent la partie casse-couilles... difficile de La Rhune. Ce sont les derniers mètres qui me sépare du sommet où se trouvent Ventas et chaîne hertzienne. Il y a de la grosse caillasse, on se tord les chevilles, ça monte raide !

 

Mais la vue devient magique...

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Mais non, c'est pas la même vue que tout à l'heure !!!
Enfin, allons, oh !

 

Je grimpe, je grimpe. Qu'est-ce que je vais trouver une fois arrivé au sommet ? Je le sais, mais peut être y'aura-t-il une originalité ?
Eh bien oui !

Après une heure de marche en pente,
voici ce que je trouve :

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Un putain de crop circle, mec ! Ce qui est encore plus fou, c'est qu'il apparaît ici alors qu'il n'y a aucune récolte !
Petit rappel de ce qu'est un crop-circle... Je fais ça parce que personnellement, je ne sais pas trop.

 

CROP-CIRCLE
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Photo : Les agents sans secret

"Le cercle de récolte (en anglais crop circle) est une formation généralement circulaire apparaissant au milieu de champ de blé, de seigle, de colza ou d'avoine. Les tiges des plantes sont couchées, tordues, mais jamais arrachées ni abîmées. Elles continuent à pousser à l'horizontale sans se redresser, suivant le mouvement en spirale qui leur a été imposé lors de la formation. Ce mouvement spiralé peut se superposer à un autre mouvement spiralé sur la même formation, mais de sens inverse au premier, ce qui a pour effet de tresser étroitement les plantes entre elles. Le bord des figures sera toujours délimité d'une façon extrêmement nette.
Le premier cercle connu semble être apparu à Assen, en Hollande, en 1590. D'autres manifestations de ce genre auraient eu lieu en Angleterre au XVIIème siècle. D'après une légende rapportée, le diable faucheur de Hartfordshire se serait manifesté à la suite d'un différent entre un fermier et un faucheur. Ce dernier réclamant trop en échange de la coupe d'un champ d'avoine, le fermier jura qu'il préférait que le diable se chargeat du travail à sa place. Il advint donc que chaque nuit, le champ d'avoine brillait comme s'il n'était que des flammes ; mais le lendemain, il semblait si bien fauché par le diable ou quelque esprit infernal qu'aucun mortel n'était capable d'en faire autant. En outre, l'avoine gisait de telle manière dans le champ que le propriétaire ne pouvait plus la ramasser.

Le phénomène s'amplifia et devint de plus en plus complexe au fil des années.
Dans les années 80, il apparut tout d'abord sur les collines du Wiltshire et du Hampshire en Angleterre, non loin des sites mégalithiques et mystérieux d' Avebury et de Stonehenge, qui connurent, dans les années 70, une recrudescence d'observations d'ovnis. Ces sites sont aussi le lieu de passage des "lignes Ley" (réseau télurique), les lignes d'énergie terrestre. Il s'étendit ensuite dans tout le sud-ouest de l'Angleterre, au pays de Galles, dans le Norfolk et l'Écosse. Il gagna les USA, le Canada, le Mexique, le Brésil, l'Australie, l'Afrique du Sud, le Japon, l'Europe avec la Suisse et la France l'année dernière. Les cercles, de forme élémentaire au départ, forment au fil des ans des figures complexes en s'associant les uns aux autres. Des formes géométriques sophistiquées, des symboles alchimiques, cabbalistiques, celtiques, astronomiques, ou mathématiques, naissent au court des années 90.

Laurence Rockefeller, un magnat du pétrole, ancien membre du congrès américain et frère de l'ancien vice-président Nelson Rockefeller, qui soutient financièrement l'étude du phénomène OVNI, joue aussi le rôle de mécène en ce qui concerne l'étude des crop circle. Depuis 1999, L. Rockefeller a chargé Colin Andrews de surveiller de près ces manifestations. Ce chercheur a regroupé plus de 10 000 cas de par le monde et a présenté ses preuves à l'organisation des Nations Unies. D'après les études de C. Andrews, 80% des cercles sont des falsifications. Il en resterait tout de même un certain nombre de l'authenticité peut se vérifier par une " empreinte magnétique " résiduelle dont la forme est semblable à celle d'un flocon de neige, une forme fractale.

Les animaux sont effrayés et refusent de se rendre à l'intérieur des Cercles. Des personnes y éprouvent de forts malaises (maux de tête, vertiges, douleurs vomissement ...), d'autres, un sentiment euphorique. Les boussoles s'y dérèglent, les radiesthésistes y captent de forts courants énergétiques, les caméras et appareils sophistiqués souffrent de pannes inexplicables. Des sons étranges, de forts vrombissements déchirent la nuit, tandis que des boules lumineuses survolent les champs où l'on découvrira plus tard les cercles. Les plantes et les graines subissent des modifications cellulaires, les noeuds des tiges sont très volumineux, comme s'ils avaient été gonflés de l'intérieur par un chauffage ultra haut n'ayant duré qu'une fraction de seconde. Les plantes sur lesquelles le crop circle s'est posé poussent 40 % plus vite et le sol voit son niveau de radioactivité modifié (d'après W. Levengood, biophysicien américain, et Ken Larsen, biologiste anglais)."  SECRETBASE

 

Ces histoires de crop Circle me font penser au film "Scary Movie 3" (2003) de David Zucker de la bande des Z.A.Z.


Oui, je sais : l'extrait choisi n'a rien à voir, mais je n'ai pas trouvé le passage avec les crop circle.

 

BREF !
Toujours est-il qu'il ne s'agit absolument pas d'un crop circle, mais bel et bien d'une piste d'attérissage d'hélicoptère. J'avais croisé la même à Capbreton il y a quelque temps. C'était d'ailleurs dans ce petit village côtier des Landes qu'attérissaient les Mojitos du Sud-Ouest. La preuve par l'image :

Mojito capbreton

 

Je suis donc au sommet.
Et qu'est-ce qu'il y a au sommet ? Eh bien ceci :

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venta Rhune 1

Ainsi que trois ventas où tu peux acheter du Ricard, des clops, manger quelques omelettes sympathiques en buvant une sangria bien fraîche. Par contre, pas de station essence pour faire le plein de la bagnole. En même temps, vu que je suis venu à pied, j'm'en fous un peu.

Non, bon, eh oh :
il n'y a pas que cela à voir et à faire.

Le sommet de la Rhune, c'est un superbe panorama sur la côte Atlantique française et ses villes basques (de Hendaye à Bayonne), et même un peu plus loin avec les plages de sable fin landaise. Sans oublier, le versant Est avec l'intérieur du Pays Basque français.

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Sans oublier la partie espagnole avec le col d'Ibardin, les Trois Couronnes (dont nous parlerons dans un prochain billet) et les différentes montagnes basques.

pays basque espagnol

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Panorama que les gens montrent avec leurs doigts, comme dans "L'invasion des profanateurs" (1978) de Philip Kaufman... Oui, je sais, j'en ai déjà parlé dans ce billet.

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En ce moment, il y a également quelques expositions et autres activités pou fêter les 90 ans du Petit train.

 

LES 90 ANS DU PETIT TRAIN

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EXPOSITION DE CAIRNS

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EXPOSITION DE QUELQUES AFFICHES
CREES PAR LE COLLECTIF
Plonk et replonk,
ÉDITEURS DE LA CHAUX-DE-FONDS

 

rhune plonk

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avion-plonk

 

Tu l'auras bien compris : ce sont des expositions que tu peux aller voir, mêm si tu es venu à pied. Comme quoi, vu les tarifs du tortillard, faut pas se priver !
Bon, c'est pas que j'm'ennuis, mais il va falloir redescendre.
Il n'est pas loin de 16h30. Il commence à faire froid. Les nuages filent, refilent, s'arrêtent, tournoient. Il fait soleil, il pleut et soudain, alors que je porte un dernier regard sur ce panorama qui n'en finit pas d'accrocher le regard...

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Mais que de magnificence ! Que dame nature nous gâte !
Je reste encore un peu. Je scrute la moindre particularité de cette lumière et de ses effets sur le paysage.

 

ALLEZ : ON REDESCEND !

Je décide de prendre un autre chemin pour rejoindre Ohlette et le parking. Je traverse le sommet d'Ouest en Est. Une des jeunes et ravissantes demoiselles qui s'occupent de rapatrier les voyageurs du dernier train de la Rhune de la journée me demande si je descends à pied. Je confirme. Elle sourit. Je continue.
Le sentier est devenu route. Celle-ci est empruntée par des voitures chargées de ravitailler les ventas. Arrivé à une borne représentant la frontière franco-espagnole, je tire à droite pour passer sous le sommet survolé par un vautour...

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Je ne sais pas trop où je vais, mais je tombe nez-à-nez avec quelques brebis aussi étonnées que moi.

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Elles ne bougent pas, me regardent fixement tout en continuant de brouter des cailloux (???). Je me pose à côté et je repense au fermier Derek Klingenberg ; cet Américain jouant de bon matin dans son champ, le titre "Royals" de Lorde avec son trombone.
C'est un moyen pour lui d'appeler ses vaches, qui en entendant les notes de musique du trombone, vont peu à peu se regrouper et venir autour du fermier. Au bout de quelques minutes, toutes les vaches sont autour de l'homme et ont l'air d'apprécier le petit show musical.

Dernières lueurs de la journée pour ce soleil d'automne sur La Rhune.
Quelques kilomètres plus tard, je retrouve Ohlette, le parking et la voiture afin d'aller profiter de la nuit Saint-Jean-de-Luzienne avec la miss...

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Tu as aimé "On a marché sur la Rhune : jour 1, ascension 1" ? Il n'est absolument pas certain que tu aimeras la suite bizarrement titrée "On a marché sur La Rhune : jour 2, ascension 2 et 3".
Tu n'as pas aimé "On a marché sur la Rhune : jour 1, ascension 1" ? Il n'est absolument pas certain que tu n'aimeras pas la suite bizarrement titrée "On a marché sur La Rhune : jour 2, ascension 2 et 3".
Tu ne te prononces pas sur "On a marché sur la Rhune : jour 1, ascension 1" ? Il n'est absolument pas certain que tu ne te prononceras pas sur la suite bizarrement titrée "On a marché sur La Rhune : jour 2, ascension 2 et 3".
Tu as oublié ton rossbeef dans le four en lisant ce billet depuis 15 minutes ? Il n'est pas certain que tu mangeras ce midi.

 

 

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