Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
Visiteurs
Depuis la création 1 073 050
Archives
15 décembre 2014

Un samedi de décembre à Pau (64)

Lyon. Fête des Lumières à Lyon.
Je n'y serai pas, mais ça a l'air éblouissant !
Et c'est à partir d'aujourd'hui jusqu'au 8 décembre 2014 dans la capitale des Gaules.

 

 

 Perso, je serai à Pau. Y'aura des trucs à faire et à voir aussi !

 

 

Oooh oui, il y avait des trucs et des machins à Pau, préfecture des Pyrénées-Atlantiques, ce samedi dernier.

 

Et HOP : on prend la bagnole !

On passe une bonne quinzaine de fois au-dessus du Gave de Pau qui zigzague sous l'A63, autoroute reliant Bayonne à Pau...

DSCN4774

 

On traverse l'intrigante ville de Lacq, raisonnant de mille sirènes lorsque nous passons la voir. Dans l'air, un parfum lourd de gaz nous prend les poumons et nous donne envie d'aller boire un café ailleurs...

DSCN4779       DSCN4781

 DSCN4785       DSCN4783

 

Un peu plus loin, on croise sur le bord de la route des animaux d'un autre temps...

DSCN4789

 

ET ON ARRIVE À PAU !

On essaye de ne pas se pau-mer... ah, ah, ah très bon ! Pau-mer, hein ?! Ouais, ouais, ouais, c'est très bon et je m'en félicite !
On essaye de ne pas se pau-mer... oui, je la fais une seconde fois pour ceux qui n'auraient pas compris parce que ce jeu de mots n'est pas si évident quand même, il faut le dire... Pau-mé ! Ah, ah, très bon !
DONC On essaye de ne pas se pau-mer... et Hop, une troisième fois pour le fun... en prenant la direction de la grande et dynamique médiathèque André Labarrère, située place Marguerite Laborde.
Oui, certains auraient pu se dire :
CERTAINS : "- Ah, il va à Pau voir le château d'Henri IV, puis le Boulevard des Pyrénées, sans oublier le funiculaire, avant de rejoindre le quartier du Hédas, non loin de la Place Royale où il va aller manger un bon Chateaubriand après s'être garé sur la place de Verdun..."

STOP ! Oui, c'est exact : on se gare sur le grand parking gratuit de la Place de Verdun.
On sort de la voiture. La vache, qu'est-ce qu'il est grand ce parking. A l'origine, ce lieu était un vaste marécage insalubre. Et puis, au XVIème siècle, Henri d'Albret en a fait l'un des jardins royaux du château avant de tomber en jachère au XVIIème siècle pour devenir le lieu de la foire à bestiaux jusqu'au XIXème siècle. Elle devient ensuite un champ de manoeuvre et d'exercices pour la caserne Bernadotte avant de recevoir aujourd'hui cirque, marché, arrivée du Tour de France et voitures touristiques.

On marche en prenant la direction des Halles
en pleine effusion week-enale.

halle_marche_paysan_276
Photo : Jean-Christophe Poumeyrol

Ça bouge, ça parle, ça sent bon la verdure, la viande, les fruits, des rires, des discussions, des propositions, des bruits de bouteille qui s'ouvrent, des rires, des questions, des parfums, des odeurs, un fumet, du fromage, du mouvement, ça trépigne, ça regarde, des chariots à roulettes,...

En face des Halles :
la médiathèque impose sa grande façade verte.

médiathèque
Photo : La république des Pyrénées

Un établissement nouvelle génération, dédié à la lecture, au cinéma, à la musique et à la recherche documentaire ! Quatre étages ! Une salle d'exposition de 198 m², des lieux pour les animations, un auditorium, trois plateaux thématiques de 1500 m² ! 184 000 documents dont 14000 CD, 7000 DVD et 400 titres de revue répartis en 11 pôles thématiques ! 60 postes informatiques ! Des postes d'écoute et de visionnage, un laboratoire et des méthodes de langue à la disposition de tous !

Aujourd'hui, samedi 6 décembre 2014, plusieurs activités !

 

Une exposition de photos de Leah Gordon :
KANEVAL

DSCN4791

Celle-ci porte sur les festivités pré-carême du Mardi gras à Jacmel, une ville dans le sud d’Haïti. Les 25 clichés noir et blanc montrent des groupes de personnes incarnant des légendes mythologiques et politiques, alors qu’un vibrant théâtre de l’absurde, qui n’a rien du défilé traditionnel, se déverse dans les rues. Ces photos ont été réalisées durant les festivités de précarême du mardi gras à Jacmel, dans le Sud d'Haïti.
Le faste et le spectacle du carnaval sont remplacés ici par un surréalisme et une poésie métaphorique propres au pays. Les personnages et les costumes trahissent des origines provenant en partie du carnaval médiéval européen, mais les mascarades jacméliennes sont également une fusion de vaudou clandestin, de mémoire ancestrale, de satire politique et de révélation personnelle. La vie des amérindiens Taïnos, la révolte des esclaves et, plus récemment, la corruption de l’État sont des thèmes représentés en théâtre et en déguisement dans les rues de Jacmel.

Kaneval 1    kaneval 2

kaneval 3    kaneval 4
Photos : Leah Gordon

Leah Gordon a vu pour la première fois le carnaval de Jacmel en 1995. Elle a élaboré cette série sur une période de quinze ans.  Munie d’un appareil photo entièrement manuel de format moyen, vieux d’une cinquantaine d’années, elle s’est promenée dans les rues à la recherche de gens qui accepteraient d’être photographiés. Long et relativement laborieux, le processus de prise de photo a semblé ouvrir un espace où elle et le modèle quittaient la rue pour rejoindre le territoire du studio de portraits photographiques d’autrefois. Cette méthode, qui favorise la collaboration entre photographe et modèle, a été qualifiée d’«ethnographie en représentation». La sélection de photographies de Gordon est accompagnée d’une série de récits, livrés oralement par les gens qui ont confectionné et portent les costumes, qui, en plus de leur donner une voix, permet de saisir ce qui sous-tend cette mascarade.
LEAH GORDON : "- Dans ce véritable théâtre de rues, j'ai recherché des personnes qui ont accepté de se faire photographier. Chaque photo raconte une histoire, individuelle ou collective. Ce travail est un témoignage de l'histoire mouvementée de cette île, de la société, de la politique et de la culture d'Haïti."

kaneval 5    kaneval 6

kaneval 7    kaneval 8
Photos : Leah Gordon

Leah Gordon dont les photos ont fait le tour du monde, mêle ainsi l'art à l'anthropologie, fait le lien entre l'histoire et le présent de ce peuple. Si l’histoire d’Haïti n’est pas simple, elle est par contre significative et importante. Alors que, dans la plupart des pays, l’histoire a été remplacée par le spectacle de la consommation, des médias ou du terrorisme, en Haïti elle demeure d’une grande force. Le carnaval est devenu un véhicule puissant pour raconter l’histoire d’Haïti. Comme l’écrit la photographe, «ce sont les gens qui prennent en charge l’histoire et qui la façonnent à leur guise»."
Sources UPRISING ART et autres

 

Mais si nous sommes venus à la médiathèque de Pau aujourd'hui, c'est aussi parce que l'écrivain Emmanuel Carrère venait rencontrer le public au cours d'une petite conférence suivie d'une séance de dédicaces.

 

EMMANUEL CARRERE

DSCN4796

Fils d'écrivain et auteur à succès, Emmanuel Carrère reste pourtant, depuis ses débuts, un cinéphile averti, fin connaisseur du cinéma de Werner Herzog, auquel il consacra une monographie. C'est ainsi qu'au début des années 90, il entame une carrière de scénariste, adapte ses propres romans (L'Adversaire, La classe de neige) avant de se lancer derrière la caméra avec Retour a kotelnitch et La moustache.

Né à Paris le 9 décembre 1957, ancien élève de Janson-de-Sailly et de Sciences Po, descendant d'une lignée de princes russes où l'on a même compté un éphémère roi d'Albanie, Emmanuel Carrère est le fils de Louis Édouard Carrère et de la soviétologue et académicienne Hélène Carrère d'Encausse (écrivain spécialiste de la culture russe), et le frère de Nathalie Carrère et de Marina Carrère d'Encausse. Emmanuel nourrit pourtant une authentique passion pour le cinéma, sur lequel il livre ses premiers écrits dans le mensuel "Positif" et dans la revue "Télérama" au tout début des années 80.
Auteur d'une monographie sur le cinéaste Werner Herzog, il commence pourtant à s'émanciper dans le roman, avec son premier récit, Bravoure publié en 1984 chez P.O.L. éditeur auquel il est toujours resté fidèle depuis. C'est le début pour lui d'une carrière d'écrivain renommé, ancré dans le réel et l'actualité, avec des ouvrages comme La moustache et L'Adversaire, inspiré de l'affaire Romand.

 

C'est alors que le cinéma, sa première passion, revient frapper à sa porte, avec d'abord quelques propositions de scénarios pour la télévision ("Léon Morin, prêtre", "Monsieur Ripois"), puis avec différents travaux d'adaptation au cinéma, de ses propres romans la plupart du temps (La classe de neige en 1998, L'Adversaire en 2002).
Ces différentes expériences décident alors ce féru de 7e art à se lancer dans l'aventure, d'abord avec le documentaire Retour à Kotelnitch (2003), réflexion autour de l'identité (une constante de son travail) et voyage au coeur de la Russie. Ce coup d'essai salué par la critique lui donne la légitimité pour adapter lui-même un de ses plus célèbres romans : La moustache (2004) où Vincent Lindon fait face à l'étrange indifférence du monde après avoir rasé sa moustache.
Désormais reconnu aussi bien comme romancier que comme cinéaste, il fait partie en 2010 du Jury du 63e Festival de Cannes, présidé par Tim Burton.
Le 10 septembre 2014 Emmanuel Carrère reçoit son premier prix littéraire de la saison pour son roman Le Royaume (2014, P.O.L), le prix littéraire du Monde, crée en juin 2013 lors des Assises internationales du roman. Ce livre raconte l’histoire des débuts de la chrétienté, vers la fin du Ier siècle après Jésus Christ.
Sources : CINEFIL

C'est pour ce dernier livre que l'écrivain-scénariste-réalisateur est venu à Pau. Mais c'est Limonov que Nathalie a décidé de m'offrir ; livre pour lequel l'écrivain a remporté le Prix Renaudot en 2011.
Je n'ai lu aucun livre d'Emmanuel Carrère. D'ailleurs, je ne me souviens pas avoir lu de livre du tout. C'est comme ça, j'ai pas l'temps ! Je peux pas écrire, passer des week-end à Pau et lire ! Il faut faire un choix. Certains diront que cela ne me ferait pas de mal vu mon style d'écriture... Mais je préfère ne rien répondre à cela parce que... parce que... ben parce que je n'ai aucune culture, voilà !
Une fois, on m'a prêté un livre, il y a quatre ans à peu près et la personne m'avait dit "Tu vas voir, ça va te plaire !" Eh ben, je ne sais plus ce que j'en ai fait de ce bouquin. Je ne sais même plus ce que c'était. Et je ne sais même pas si je l'ai encore. Faudrait que je le cherche, mais je n'ai pas le temps. J'ai déjà pas le temps de lire, alors prendre du temps pour chercher un bouquin que je n'ai pas lu, eh oh hein... Bon, qu'est-ce qu'on disait ?
Ah oui : Nathalie a certifié que ça me plairait. Du coup, je ferai un effort. Mais de quoi parle ce livre ?

LIMONOV

«Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement.
C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.» Emmanuel Carrère

 

Après quelques minutes, nous nous glissons dans la file d'attente afin de nous faire dédicacer les ouvrages...

DSCN4794       DSCN4795

Quelques mots échangés avec l'auteur, souriant et sympathique, avant qu'il ne conclut l'échange par une tonique "Voilà !" en me tendant le livre signé.

dédicace émmanuel Carrère

Toujours à la médiathèque... décidément, c'est de la folie tout ce qui se passe ici !!!!... nous montons au troisième étage pour jeter un oeil sur une autre exposition photo, évènement en collaboration avec le Festival International du Film Voyage(s) de Pau qui a lieu en ce moment.
Changement complet de décors. Nous quittons Haïti, nous quittons la Russie pour nous plonger dans un temps suspendu en Islande.

Son nom : Reykjavík Diary (2004-2005).
Son auteur : Pascal Felloneau.

Lawnmower    ReykjavikDiary 1

ReykjavikDiary 2   ReykjavikDiary 4
Photos : Pascal Felloneau

 

ATTENTION !!!

 Tout de suite, pour prendre un peu l'air, sortons de la médiathèque et écoutons le dernier flash info du Gorafi !

 

M6 prépare un nouveau programme
mêlant cuisine, agriculteurs et faits divers 

logom6-370x188La chaîne de télévision M6 aurait-elle un petit souci de renouvellement ? C’est la question que se posent tous ceux qui ont pu découvrir le prochain programme de la chaîne. Mêlant Cuisine, agriculteurs et faits divers, la chaîne regroupe trois des concepts qui ont su faire ses beaux jours. Reportage.

 

Pour ce nouveau programme baptisé Enquêtes dans les prés et sauce basilic, M6 a fait appel aux poids lourds de la chaîne puisque ce sont Karine Lemarchand, Bernard de la Villardière et Cyril Lignac qui se retrouveront aux commandes. Selon ses producteurs, l’émission se présente comme un jeu autour des faits divers dans le monde de l’agriculture, le tout entrecoupé par des recettes et les conseils de cuisine de Cyril Lignac.
Pour le premier numéro, les producteurs disent avoir mis les petits plats dans les grands, avec un premier candidat qui a accepté de retenir deux jeunes femmes contre leur gré dans sa ferme du Cantal. « Loin de nous l’idée de tomber dans le sordide. Nous voulons insister sur le côté tendre et humain de ce personnage haut en couleur » explique l’animatrice Karine Lemarchand. « Et puis moi, je vous prépare un petit aligot juste après la séquence de la course-poursuite dans la forêt. Vous m’en direz des nouvelles » ajoute Cyril Lignac.
De son côté, Bernard de la Villardière devrait prêter sa voix au programme et apporter tout son savoir-faire en matière de faits divers grâce à une oreillette qui lui permettra d’être connecté avec l’agriculteur et de lui glisser ses conseils avisés. « Ce que j’aime dans ce programme, c’est le côté bon enfant. Il n’y a presque pas d’enjeu, puisque la candidate qui s’en sort et parvient à s’échapper ne gagne que le fait d’avoir la vie sauve » explique l’animateur.
En attendant l’arrivée de Enquêtes dans les prés et sauce basilic, prévu pour janvier 2015, plusieurs autres chaînes ont d’ores et déjà annoncé réfléchir sur de nouveaux concepts étrangement similaires . C’est notamment le cas du prochain Qui veut faire la peau à Mika et piment d’Espelette, qui serait en préparation chez TF1, programme mêlant faits divers, télé-crochet et cuisine.
La Rédaction

 

ATTENTION !!!
Encore

 

Il n'est pas loin de 13h30, là, oh, eh !!!
Je ne sais pas pourquoi je m'agace comme ça, mais bon, on a un peu faim sur les bords quand même.
On décide de faire une pause bouffe. Nathalie parle d'un restaurant chinois dans une des nombreuses rues piétonnes de la ville. C'est très intrigant. Elle ne sait ps trop où c'est, ni ce que l'on y mange, parait-il qu'il n'y a pas de baguettes, que le temps s'y arrête... Ohlalalala, c'est étrange, il faut y aller !
On quitte la médiathèque pour traverser une petite partie de Pau, d'Est en Ouest. Sur notre chemin imprévu...

ARRÊT APÉRO
DSCN4801

Dans un sympathique bar à vins.

Nous reprenons les rues. Il y a beaucoup de magasins à Pau. Énormément. De tout ! De la fringue, des chocolateries, des artisans, de la bouffe, parfumeries, esthétiques, brasserie,... C'est varié. Nous arrivons sur la Place Clémenceau où se tient le marché de Noël. Cette année, la ville propose des concerts, une piste de luge, un jardin enchanté, en référence à l'art des jardins anglais, à Noël et aux rêves d'enfants ; ainsi qu'un grand bassin disposé au centre de la place Royale dans lequel nage un cygne, entouré de parterres fleuris, un labyrinthe de sapins, une forêt de bonbons géants ou encore un poste de la garde royale.
Quelques mètres plus loin, dans la petite rue courte et étroite de Foix, nous arrivons au petit restaurant-salon de thé chinois "Xiaomin Ma". Nous entrons. Tout est calme. Des enceintes bien cachées diffusent une reprise instrumentale d'une chanson de Joe Dassin, "Ça va pas changer le monde". Nous nous postons devant la caisse surmontée d'une vitrine exposant de belles pâtisseries, car c'est LA spécialité de ce salon de thé.

IMG_6316
Gâteaux d'épouse sous cloches

Un jeune homme aux forts accents chinois nous accueille et nous invite à prendre place sur une des ces six tables du lieu.

Menu
DSCN4802

DSCN4803       DSCN4804

chez xiaomin

Bon, on va pas se mentir : c'est un peu cher pour le peu qu'il y a dans les plats. La musique est un peu répétitive pusique nous avons quand même entendu trois fois la version musicale de "Ça va pas changer le monde" sur une heure et demi.
Mais les nouilles sont délicieusement assaisonnées et les pâtisseries sont fabuleuses. Pourtant, Dieu sait si ça me casse les couilles les macarons à la con là ! Et gnagnagni et gnagna c'est rose, c'est vert, c'est gourmand, c'est fin !!!!! Booooooh, mais là, ils sont bons.

Nous quittons le restaurant vers les 14h30. Direction à présent le Musée des Beaux-Arts où se tient l'exposition "Picasso, l'éternel féminin".

 

L'ÉTERNEL FÉMININ
Musée des Beaux Arts
5187_759_affiche-web-picasso

"Au travers d’une sélection de 66 estampes réalisées entre les années 1930 et 1970, le public est invité à découvrir les multiples variations que l’artiste a créées autour de "l’éternel féminin".
L’ensemble des gravures exposées permet de voir combien les femmes de la vie de Picasso, mais aussi les femmes imaginées, rêvées et fantasmées ont compté dans sa production artistique. Fernande, Marie-Thérèse, Dora, Françoise et Jacqueline ont marqué son œuvre qui brouille les frontières entre l’art et la vie. Leurs portraits nous font entrer dans leur intimité. Deux femmes ont vraiment compté dans le vie de Picasso. D'abord Françoise Gilot qu'il surnommait "La femme fleur". Ils ont vécu ensemble entre 1943 et 1953. Et puis Jacqueline Roque qui l'a accompagnée jusqu'à la fin de sa vie. Ce sont ces deux femmes qu'on voit le plus dans l'exposition.
La gravure occupe une place privilégiée dans la pensée picturale de Picasso. Véritable journal intime de sa création, elle est le lieu où s’expriment tous ses thèmes de prédilection: l’éros, la famille, la référence aux grands maîtres, le peintre et son modèle dans l’atelier, l’illustration d’ouvrages poétiques.
Dans ses gravures, Picasso retient de Françoise son sourcil en accent circonflexe et son grain de beauté sur la joue. Pour Jacqueline, le peintre espagnol grave son port altier et ses longs cheveux noirs

picasso

picasso 1        Picasso 2
Photos : La Nouvelle république

La gravure occupe une place privilégiée dans la pensée picturale de Picasso. Véritable journal intime de sa création, elle est le lieu où s’expriment tous ses thèmes de prédilection: l’éros, la famille, la référence aux grands maîtres, le peintre et son modèle dans l’atelier, l’illustration d’ouvrages poétiques.
Passionnante et originale par les multiples facettes qu’elle révèle autour du thème central de la femme dans l’œuvre de Picasso, cette exposition permet de mettre en lumière l’œuvre gravée de l’artiste, rarement montrée en France, notamment cette sélection des collections de la Fundación Picasso de Malaga. En constante recherche d’innovation, Picasso a sans doute donné à l’art du XX ème  siècle, selon Pierre Daix, les plus belles et les plus nombreuses représentations de la femme mais aussi les plus disloquées. Leur place privilégiée dans l’œuvre de l’artiste ne témoigne toutefois pas seulement du lien étroit entre sa production artistique et sa vie familiale, mais également de sa perpétuelle interrogation sur le sens de l’art et le mystère de la création.

A la fin de l'exposition, 21 photos de Picasso prises par Jean Cocteau sont également présentes. Issues d'une collection privée et prêtées par la ville de Quimper, on y voit un Picasso jeune entouré de ses amis comme le peintre Max Jacob, Modigliani ou encore Kisling à Montparnasse à Paris, le 16 août 1916.
Sources : PAU.FR et FRANCE BLEUE

 

Derniers rayons de soleil... Non, le ciel est nuageux et on ne voit pas une seule lumière solaire transparaître sur le sol palois.
On a maintenant rendez-vous au cinéma Le Méliès. Il faut y être à 15h45 très précise, heure à laquelle commence une des nombreuses séances du festival...

festival-international-du-film-de-pau-20-onk0

On passe de la rue Mathieu Lalanne à la rue Bargoin. Quinze minutes de marche. Un kilomètre au compteur. On repasse devant la médiathèque. Direction le Nord. On tourne. On va tout droit. On cherche. On trouve.

CINÉMA LE MÉLIÈS

DSCN4811

Aaaah Méliès... Georges Méliès ! Né le 8 décembre 1861... Tiens, on fêterait son anniversaire aujourd'hui s'il n'était pas mort 76 ans plus tard.

 

GEORGES MÉLIÈS
(1861 - 1938)

GEORGES MélièsConsidéré comme l'un des principaux créateurs des premiers trucages du cinéma (arrêt de caméra, surimpression, fondus, grossissements et rapetissements de personnages). Il a fait construire le premier studio de cinéma créé en France.
Après avoir confectionné et présenté quelques numéros de magie dans des brasseries, à la galerie Vivienne et au cabinet fantastique du musée Grévin tout en étant journaliste et caricaturiste dans le journal satirique La Griffe, il rachète en 1888 le théâtre Robert-Houdin pour y monter des spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions ».
Invité à une répétition privée de la première projection publique du Cinématographe des frères Lumière la veille du 28 décembre 1895, Georges Méliès comprend tout de suite ce qu'il peut faire avec une telle machine et propose d'acheter les brevets des frères Lumière. Action à laquelle répondra par la négative l'un des frères accompagné de cette phrase : "Remerciez-moi, je vous évite la ruine, car cet appareil, simple curiosité scientifique, n'a aucun avenir commercial !"
Mais Georges Mélièrs est tétu. Après avoir racheté le procédé de l'Isolatograph des Frères Isola et le projecteur Theatograph, il fonde sa propre société de production La Star Film (sans imaginer l'impact que ce mot aurait plus tard !) et projette dans son théâtre des films inspirés par les Frères Lumière.
Afin de renouveler l'intérêt de son public, Méliès a l'idée de tourner non plus des scènes de la vie quotidienne, mais de courtes fictions. Il décide alors d'exploiter le « cinéma dans sa voie théâtrale spectaculaire », et de faire de son trucage, l'arrêt de caméra, son fonds de commerce.
En 1897, il crée dans sa propriété de Montreuil le premier studio de cinéma en France, un studio de 17 mètres sur 66, sa toiture vitrée à 6 mètres du sol dominant la scène, la fosse et la machinerie théâtrale.

meliesDe 1896 à 1914, Georges Méliès réalise près de six cents « voyages à travers l'impossible" , autant de petits films enchanteurs, mystérieux, naïfs, à la beauté poétique, aujourd'hui parfois surannée. Films d'une durée de une à quelques minutes, projetés dans des foires et vus comme une simple évolution de la lanterne magique. Son premier film important, l'Affaire Dreyfus (1899), est une reconstitution de 10 minutes qui témoigne de son intérêt pour le réalisme politique. Son Voyage dans la Lune (1902), chef-d'œuvre d'illusions photographiques et d'innovations techniques, d'une longueur exceptionnelle de 16 minutes, remporte un franc succès au point d'être recherché pour une diffusion aux États-Unis.
Mais suite à des problèmes de contrefaçons que je ne vais pas expliquer ici car ce serait passionnant, mais trop long, Méliès ne parvient pas à lutter avec les sociétés à production élevée.

melies 1Peindre des décors, inventer des escamotages, faire disparaître un sarcophage ou faire danser un papillon lui apporte une joie intense, bien plus que les chiffres ou les tracasseries financières. La création est au centre de sa vie.
En 1923, poursuivi par un créancier, il doit revendre à Pathé sa propriété transformée en cabaret d'opérette et quitter Montreuil. « Toutes les caisses contenant les films furent vendues à des marchands forains et disparurent. Méliès lui-même, dans un moment de colère, brûla son stock de Montreuil » selon Madeleine Malthête-Méliès. Ses films sont alors en majorité détruits (notamment fondus pour en extraire l’argent) ou vendus (récupérés au poids et transformés en celluloïd pour les talonnettes de chaussures destinées aux Poilus).
Paradoxalement, et c'est là une ironie de l'histoire qui aurait beaucoup plu au réalisateur du Voyage dans la lune, ce sont les copies piratées ou confisquées de ses films, retrouvées plus tard quand enfin les chercheurs se sont intéressés à l'histoire du cinéma, qui ont permis de sauver la plus grande partie de l'œuvre du maître.
En 1925, Méliès retrouve une de ses principales actrices, Jeanne d'Alcy. Elle tient, dans la gare Montparnasse, une boutique de jouets et de sucreries. Ils se marient et s'occupent ensemble de la boutique. C'est là qu'il est retrouvé en 1929 par Léon Druhot, rédacteur en chef de Ciné-Journal (revue de cinéma abandonnée en 1938), qui le fait sortir de l'oubli. Les surréalistes découvrent alors son œuvre.
En 1932, il est placé au château d'Orly, maison de retraite de la Mutuelle du cinéma, il y termine sa vie en compagnie de son épouse. Il meurt d'un cancer le 21 janvier 1938, à l’hôpital Léopold Bellan à Paris.

Quelques années plus tard, sa petite-fille, Madeleine Malthête-Méliès, dira de lui :
«Il était si gentil, toujours de bonne humeur, toujours plein d'idées pour se distraire et distraire le monde. Sportif, dynamique, jeune d'allure, foncièrement honnête, très droit, toujours de bonne humeur, il restait dans l'adversité le même homme sage et philosophique. Il n'était pas désenchanté. Ce n'est pas étonnant qu'on découvre aujourd'hui la fraîcheur et l'enchantement de son oeuvre, car il est resté très près de ses rêves et de la poésie de l'enfance. (...) Mélies était la joie de vivre, la malice au coin des yeux, une pirouette qui efface ce qui peut faire mal.»

 

 MAIS REVENONS À PAU...

        ET AU CINÉMA MELIES !

POUR LE FESTIVAL...       

        VOYAGE(S) !

 

Aménagé dans une ancienne église, le Méliès est le cinéma de Pau classé Art et essai, offrant une programmation riche et diversifiée avec les trois labels "Jeune public" "Recherche et découverte" et "Patrimoine et répertoire". Avant de se lancer dans les salles, on va boire un verre dans la tente d'à côté pour faire le point.

DSCN4808

Après lecture et re-lecture rapide du programme, on constate qu'il y a des films, des courts-métrages, des réalisateurs, des actrices, des acteurs et des intervenants venus d'Islande ! Mais pas que !
D'ailleurs, à 15h45 précise, ne voilà-t-il pas que nous est diffusé "La fille du 14 juillet" de Antonin Peretjatko. De prime abord et en voyant le nom, je me dis que le réalisateur est peut être islandais. Mais non, il est français et fait parti de ces réalisateurs mis en avant par Les Cahiers du Cinéma. Ah ? Bon. S'il n'y a pas de rapport avec l'Islande, il y en a peut être un avec le voyage.

 

LA FILLE DU 14 JUILLET

la fille du 14 juilletSYNOPSIS :
Hector tente de séduire Truquette durant un court été puisque le gouvernement a décidé de réduire les vacances d'un mois à cause de la crise économique.

 

 

 


LA CRITIQUE :

"Du joyeux n'importe quoi raconté n'importe comment. C’est la rencontre sur une table de dissection de la fraîcheur Nouvelle Vague avec Mocky, Max Pécas et Philippe Clair, Jean Girault ou Serge Korber." Les Inrockuptibles
"Au début, on se réjouit du côté bricolo de la mise en scène, des décors rétro, de la grâce de Truquette (Vimala Pons). Puis on trouve le temps long, quand le film donne des signes de « benny-hillisation ». Gags qui tombent à plat, pastiches patauds... Peretjatko a le sens du rythme, mais sa mécanique comique finit par tourner à vide." Télérama
"C'est un film foutraque pour temps de crise ; un film débraillé pour retrouver l'envie d'aimer ; un film libre, tout simplement. Si vous aimez l'imperfection, si l'idée de voir un drôle de truc pas cher, moitié road movie à la Godard version Week-end, moitié beach movie à la Rozier version Maine Océan, ne vous rebute pas ; si un zeste de Max Pécas teinté de Tchekhov ne vous fait pas peur ; si l'idée de passer une heure trente à regarder des images tournées en 16 mm ne vous semble pas le comble du ringard, alors foncez." Le Monde
"Le jour de foire est arrivé. Antonin Peretjatko signe un road-movie hilarant dans une France en crise. On peut y voir aussi un hommage à Stendhal et à sa célèbre devise. L’auteur de la Chartreuse de Parme inscrivait systématiquement au bas de ses lettres, juste au-dessous de sa signature, les initiales «SFCT» : «Se foutre carrément de tout.»" Libération

Ok, bon, d'accord, pourquoi pas, mais pas vraiment quand même. On s'attendait plus à voir "Into the wild", ou "Paris Texas", ou "Sailor et Lula", ou "J'irai dormir à Hollywood", ou... En même temps, c'est un road-movie. DONC qui dit "Road movie", dit "voyage".

De plus, ce qui justifie la diffusion de ce film,
c'est la venue de la charmante actrice Vimala Pons.

IMG_6321

C'est vrai qu'elle est charmante. Mais qui est-elle ? Eh bien, c'est l'actrice de "La fille du 14 juillet". Oui, ça, on le savait, mais encore ? Qui se cache derrière ce prénom à la résonance indienne ?

VIMALA PONS

vimala"Vimala, « La Pure »…Comme l’étymologie de son prénom d’origine indienne l’indique. Si le jeu et l’espièglerie rejoignent la pureté de l’enfance, il faut croire que Vimala Pons n’a jamais vraiment quitté cette période de la vie : il n’y a qu’à la voir évoluer dans La fille du 14 juillet, avec sa démarche dégingandée et son sourire complice, ou encore dans J’aurais pu être une pute où, même armée d’un sécateur meurtrier, elle semble déambuler tel un Charlot. Peut-être faut-il aussi chercher ailleurs et approfondir le parcours de cette artiste singulière : ses postures physiques souvent en recherche d’équilibre ont à voir avec sa formation d’artiste de cirque ; quand elle crée avec trois compères, au sortir de leur formation au Centre National des Arts du Cirque, le collectif Ivan Mosjoukine (nom d’un acteur russe du cinéma muet!) en 2008, elle donne alors la pleine mesure de son expression et ses expériences circassiennes lui donnent cette capacité très particulière à habiter physiquement ses personnages de cinéma.
L’enfance de l’art, Vimala en a fait son étendard et ils sont de plus en plus nombreux, en tant que cinéastes, à s’en rendre compte et à vouloir la faire « jouer » pour notre plus grand plaisir de spectateur.
Après une de fac de cinéma à Saint-Denis, Vimala entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique puis au Centre National des Arts du Cirque : elle suit une double formation pendant 4 années d’équilibriste et d’actrice. Elle commence à tourner au cinéma avec Albert Dupontel et Benoit Jacquot, puis rencontre Baya Kasmi en 2010 avec qui elle tourne son premier court métrage, J’aurais pu être une pute, pour lequel elle reçoit le prix de la meilleure actrice (Lutins du court métrage 2012). Elle tourne avec Jacques Rivette, Bruno Podalydès Christophe Honoré et Alain Resnais. En 2013, elle tient le rôle principal du film d’Antonin Peretjatko La fille du 14 juillet. En parallèle à cette carrière cinématographique, elle continue son parcours d’artiste de cirque avec le collectif Ivan Mosjoukine et son spectacle De nos jours (Notes on the Circus) en tournée pendant 2 ans. Elle commence l’écriture d’un nouveau spectacle « Mission géniale » aux côtés de Tsirihaka Harrivel.
En 2014, Vimala retrouve Baya Kasmi pour son premier long métrage, Je suis à vous tout de suite, aux côtés d’Agnès Jaoui et Ramzy Bedia. D’autres tournages sont prévus en 2015 avec Bruno Podalydès, Philippe Garrel, Michel Leclerc, Sébastien Betbeder, Paul Verhoeven et Antonin Peretjatko pour son deuxième long métrage.
Fin 2014 et courant 2015, elle sera à l’affiche de plusieurs films français, dont Vincent n’a pas d’écailles, Fidelio l’odyssée d’Alice et Terre battue, présentés en compétition au festival de Pau."
Festival du film de Pau

Et le pitch du festival oublie de mentionner que Vimala est née le 15 mars 1986 à Thiruvananthapuram, anciennement connue sous le nom de Trivandrum, plus communément prononcé en malayalam : തിരുവനന്തപുരം ; ce qui signifie "la cité du dieu Anantha".
Mais revenons à Vimala !

Fraîcheur, simplicité, hésitations, tour de magie un peu foireux
mais généreux, chercheuse de mots, anecdotes, parcours.

 

Après une bonne heure de discussions, d'anecdotes, parcours, tour de magie... ah merde, je l'ai déjà dit ! Échanges, je l'ai dit ? Non ? Bon, ben échanges aussi alors !
BREF : c'est la fin de la séance.
Dehors, il fait nuit. C'est le moment de rentrer... A moins qu'on aille boire une verre de vin chaud sur le marché de Noël.
Finalement, cette journée imprévue sur Pau fut instructive et variée. Pas besoin d'aller au bout du monde pour rencontrer des gens, voir de nouveaux paysages et se cultiver, hein. Bon, j't'en foutrais du voyage, moi, tiens !
Putain, ça caille !!!!

 

 

 

 

 

Commentaires