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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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12 août 2015

PASSAGE EN NIÈVRE : de La Charité-sur-Loire à Clamecy (58)

Et c'est l'été, et tout le monde va à la mer, à l'océan, à la plage.
Eh ben non ! Pas tout le monde ! Moi, je vais dans la Nièvre !

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

"La Nièvre, vert pays des eaux vives." Il y a un nouveau slogan ou pas, maintenant ?
"L'Art de vivre en Nièvre, c'est vital". Non, mais ça, on connait depuis 1984.
"Manger local, c'est génial !" Ouais, d'accord. Mais sinon ?
"La Nièvre, terre de performances". OK, d'accord. C'est bien, c'est propre, concret, direct ! Mieux que "La Nièvre du samedi soir" (oui, oui, je la ferai à chaque fois, tout le temps !) ou que "Névroses en Nièvre" ou que "La vie est Nièvre" ! Ou encore mieux que les slogans des département de Gironde, d'Aisne, d'Alsace,... :

Alsace slogan         Gironde slogan

Slogan Aisne  la creuse slogan  loches you

Bien sûr, quand on parle "slogan" et "Nièvre", on ne peut s'empêcher de penser aussi à celui qui servit la campagne de François Mitterrand en 1981 : "La force tranquille"; phrase puisée dans le discours de Léon Blum en 1936, et reprise par un homme dont nous tairons le nom ici afin de ne pas lui faire de publicité suite aux récents propos qu'il a tenus sur les S.D.F.

"La force tranquille".
On se souvient du slogan, on se souvient aussi de l'affiche.
la force tranquille

La personne au premier plan, on la connaît : c'est François Mitterrand, alors député de la Nièvre, maire de Château-Chinon et Président du Conseil général de la Nièvre.
Mais que ne voit-on derrière lui ? Un village. Oui, certes, bravo, bonne réponse, très bonne observation, très bien. Mais quel village ? Est-ce un village du Limousin ? De la Creuse ? D'Alsace ? De Croatie ? Du Japon ?
Pas facile à dire vu d'ici, mais Le voyage de Jénorme a la réponse après avoir fait moult recherches, interrogé des milliers de personnes, parcouru des milliards de kilomètres à travers le monde.... Non, je déconne : j'ai juste cliqué "Village François Mitterrand affiche 1981" sur Google et je suis tombé sur la réponse.
Et le petit village qui se trouve derrière Mittoche n'est autre que.... que... Sermages ! Hein, ah, ah, ah ! Ça t'la coupe, hein ?! Tu t'attendais pas à ça, hein ?!
La question se pose alors à présent : pourquoi Mitterrand a-t-il choisi ce village morvandiau plutôt qu'un autre ?
Tout cela doit beaucoup au double jeu du hasard et de la nécessité. Une séance de photo organisée devant la cathédrale de Reims, ce lieu de tous les sacres, a échoué, peu de temps auparavant, à cause du brouillard. Le calendrier du candidat est trop chargé pour recommencer l'opération. C'est alors qu'il s'est souvenu de Sermages, ce petit village qu'il voyait de loin lors de ses déplacements dans le département.
L'autre question que l'on peut se poser est : qu'est devenu le petit village de Sermages qui servit de décor à cette photo et dans quelles circonstances fut prise la photo officielle de la campagne présidentielle de François Mitterrand ?
Toutes les réponses sont dans cet article de François-Guillaume Lorrain, paru dans Le Point en mai 2015.

 

RETOUR À SERMAGES,
le village de la force tranquille

DSCN6517
         DSCN6518

"Fin janvier 1981. Trois Volvo noires quittent la D37 qui descend de Château-Chinon et s'engagent à gauche, en direction d'un village qui tourne le dos à cette départementale. Ils roulent jusqu'à l'église, qu'ils laissent sur leur droite. L'étrange cortège ne croise personne. Ce jour-là, le temps est froid, gris, pluvieux, un temps à se rencogner près du feu. À quelques kilomètres, les collines du Morvan méridional se perdent dans la brume. Un des passagers agite la main et le trio de véhicules se gare devant la mairie, qui fait encore office d'école. Son église, sa mairie-école, sa croix de mission : Sermages a le visage du noble et immortel village français. En face du bâtiment, un chemin d'herbe longe un pré et une solide maison habitée par une infirmière, qui milite à la section socialiste du canton. L'homme qui avait fait signe descend de sa voiture. Il se retourne vers l'église. Le point de vue est conforme à son attente. Dans le cas contraire, il ne manifesterait aucune surprise, ce n'est pas son genre. Mais ici, rien ne saurait l'étonner. Il est chez lui, quand bien même il ne s'est jamais arrêté dans ce paisible village de 250 habitants.
Soudain, un rayon de soleil perce les nuages. Un sourire flotte sur les lèvres. Certains, dont un photographe, soulagé, se sont déjà élancés sur le sentier herbeux, un oeil sur l'église et la dizaine de maisons qui se blottissent à son chevet. Le toit vernissé de l'une d'elles fleure bon la Bourgogne. Une véritable carte postale. L'homme, qu'on appellera le candidat, déclare à son voisin :
"Vous avez cinq minutes." Il est pressé. On l'attend ailleurs. La France. Son destin. Et puis il déteste être pris en photo. Ce voisin, appelons-le Jacques, plonge dans la voiture et en ressort avec un costume Lassance. Il aime ce tailleur de la Rive gauche, ses teintes unies, grises et douces. Autre chose que ces complets rayés de notaire dont il aimerait que son candidat se débarrasse. Ce jour-là, Jacques, s'improvisant costumier, tend le Lassance taille patron. En échange, il réceptionne un manteau, puis une veste, enfin un pantalon. Pendant quelques secondes, son candidat est jambes nues, dissimulé entre deux voitures. Si les gens savaient. Justement, personne ne sait. Aucun témoin, aucune âme de Sermages, sinon un troupeau de charolaises dans un pré voisin que cette irruption n'a pas détournées longtemps de leur herbe. Jacques embrasse la vue : jamais entendu parler de ce village. Mais son candidat a compris ce qu'il cherchait. Une France douce, immuable, forte, tranquille, ancrée dans ses racines et ses traditions. Une France de droite pour un candidat de gauche. Une France "pétainiste". Il avait lâché cette référence au candidat qui n'avait pas protesté. Sermages, nous voilà !
Cinq minutes, a-t-il dit. C'est compter sans ses yeux. Il cligne terriblement. Une vraie chouette. Le photographe, Patrick, s'en est rendu compte, mais il connaît la parade : fermer les yeux, puis les ouvrir lentement, progressivement, en se relâchant. Ce qu'il appelle la respiration du regard. Il faut regarder la France droit dans les yeux, songe le candidat, qui se prête de bonne grâce à ces exercices de paupières. Il paraît serein. Au début de cette année 1981, pour la première fois, il a devancé l'autre dans les sondages. Et il vient d'être massivement investi par le parti. Pendant que le photographe s'escrime, son esprit s'évade. Droit dans les yeux n'exclut pas un petit air lointain. Porté vers l'horizon, déjà préoccupé par l'avenir...

En quête d'une protection
Il repense cependant à ce jour de 1946 où il avait posé le pied sur cette terre d'éleveurs. À 30 ans, il était le plus jeune ministre de France, mais il venait de prendre une claque chez les bourgeois, dans la banlieue ouest de Paris. Le chef radical Henri Queuille lui avait suggéré la Nièvre. Il n'y connaissait pourtant personne. Justement, il n'y avait pas encore d'ennemis, lui avait rétorqué le vieux renard. C'était un peu plus au nord. La circonscription de Montsauche. Le lac des Settons. Au volant de sa petite Matford, il était tombé amoureux de ce Morvan où les collines étaient douces et les gens rugueux. Il avait fait l'acquisition d'un étang qu'il faisait garder par un Morvandiau de confiance. Pas vraiment la grande bleue, mais du solide. Lui, le candidat de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance, avait reçu le soutien d'un ancien bras droit du colonel de La Rocque, patron du jambon Olida : et en avant la menace de la bolchevisation de la France ! Un argument en or ici, surtout en 1946. Pour se mettre le clergé tout-puissant dans la poche, il avait laissé tomber par mégarde un mouchoir et un chapelet. On n'apprend pas à un jeune singe à faire des grimaces. Question grimaces, justement, il se rappelle qu'il ne faut pas trop en faire, mais adopter un masque, impassible, serein, sage, de président. Des conseils que Jacques répète à son équipe : il n'est pas vieux, il est sage. Ce n'est pas un perdant, mais un tenace. Il n'est pas un intellectuel, mais un réaliste, recru d'expérience, proche des gens, de leur quotidien. À propos, ce photographe ne le prendrait-il pas d'un peu loin ? Il appelle Jacques. Plus resserré sur lui ? Son regard, tout est dans son regard. Un Français regarde les Français. Jacques secoue la tête : on ne verrait plus le village derrière lui. Le candidat hausse les épaules et lui murmure à l'oreille : "Et ma calvitie, elle va se voir, elle aussi..." Quelle importance ? Au contraire. Les Français veulent un père. On vient de l'apprendre grâce à une étude. Si le pays réclame du changement, il est aussi en quête d'une protection. 50-50. Une légère bise descend des collines de Château-Chinon. Le candidat-père frissonne. Il approche les 65 ans. Il cligne de nouveau des yeux en songeant à la cheminée de Jean et Ginette, qui l'attend là-haut à Château-Chinon. Au gigot-flageolets et au pâté de tête qu'il affectionne tant. Au calme de la chambre n° 15 du Vieux-Morvan, la plus discrète, à droite, au premier étage, tout au fond. Une chambre invisible mais qui jouit de la plus belle vue sur le Morvan.

Votez Mitterrand
La séance a duré à peine dix minutes. Patrick a pris une quinzaine de photos. Plus du reportage que du travail pour une affiche. Qu'importe. C'est dans la boîte. Il a été choisi parce qu'il vient du théâtre et qu'il sait capter la nature de son modèle. Jacques semble satisfait. Il a rattrapé le coup. Une première campagne catastrophique. L'autre chemin. (...)
On remonte dans les voitures, qui font demi-tour. Direction Château-Chinon. On repasse devant l'église qui sera, dans quelques semaines, placardée sur des centaines de murs dans l'Hexagone. On quitte le petit village qui vient d'entrer dans l'histoire de France, mais qui l'ignore encore. La photographie est un vol, on kidnappe un visage, un paysage. Cette fois, on vient de voler l'église de Sermages, ses maisons, ses collines, et ces hommes de Paris s'en vont d'ailleurs comme des voleurs.
Dans la voiture, Jacques répète à son candidat son slogan :
"La force tranquille". Ils l'ont trouvé un soir, assez tard, en dehors des horaires habituels. Pas question de tout mélanger, même si certains clients de l'agence, ayant su que Jacques s'était mis au service de ce candidat, ont résilié leur budget. Son équipe était donc réunie autour d'une table. Ils jetaient des idées comme on jette des cartes. On tournait autour de la "tranquillité". L'un d'eux s'est levé : titrons "L'homme tranquille". Le western de John Ford. Une femme, la seule, a bondi : Mitterrand, c'est plus qu'un homme, c'est une force. Pourquoi pas "La force tranquille" ? La proposition a d'abord suscité le scepticisme. Cela ne veut rien dire. Où est la promesse ? Chacun y est allé de son commentaire. Jacques a tranché : "Nous y sommes. On ne trouvera pas mieux." Et tout le monde est parti se coucher. Le candidat écoute. Il approuve cette affiche qui murmurera à l'oreille des Français : "Je suis la force tranquille." Il ne reste plus qu'à la proposer au parti... (...)

Clocher gommé
(...)C'est une scène étrange qui se déroula en février 1981 dans les locaux de la rue de Solférino tout juste inaugurés. Le publicitaire les découvre et va pour ainsi dire essuyer les plâtres. Il est accompagné du candidat, qui prétexte une interview pour le laisser affronter seul vingt éléphants du PS qui n'ont qu'une envie, écraser tout ce qu'il incarne : la pub, ce vilain sport de droite. Jacques montre sa photo et fait l'article. Les critiques, aussitôt, fusent de toutes parts. Quilès. Jospin. Joxe. Mauroy. Bérégovoy... Ils sont vent debout contre cette image triste, rurale, vieillotte. Le socialisme incarne, au contraire, les jeunes, les villes, les usines, la fête... Où est ce socialisme ? Séguéla secoue la tête : il ne s'agit pas de convaincre les gens de gauche, mais les autres, du camp adverse, qui ont besoin d'être rassurés. Son objectif est clair : une affiche pétainiste. On pousse les hauts cris. Puis on décide de passer au vote. Le verdict tombe, sans appel : vingt voix contre, aucune voix pour. Décidément, se dit Séguéla, ces socialos n'ont vraiment rien compris. En attendant, le voilà bien embarrassé. Mais son candidat revient, comme une fleur, feignant de ne rien deviner de cette opposition unanime qu'il balaie tranquillement de la main. Cette affiche lui ressemble, ne le trahit pas. Ils ont voté ? Lui aussi doit voter. Or, sa voix, celle du chef, compte plus que les vingt autres réunies. "La force tranquille" et Sermages sont donc adoptés. Puis Mitterrand prend Séguéla à part : le haut du clocher, avec sa croix, doit par contre disparaître. "Vous en avez assez fait, ne me transformez pas en calotin." Le publicitaire s'exécute : le clocher est gommé et, pour égayer le tout, on réchauffe la photo en ajoutant un ciel tricolore emprunté au Morbihan..."
FRANCOIS-GUILLAUME LORRAIN, Le point

 

Aujourd'hui, dans la Nièvre et sur Nevers,
une autre affiche a remplacé la force tranquille,

bien que le personnage principal reste le même.
Nevers tgv affiche
Photo : Menscom
Autre temps, autres moeurs, autre vitesse.

 

Oui tout va vite ! Et la petite nouveauté de la décennie c'est que l'on veut, en plus, tout centraliser ! Les usines, les hôpitaux, les services et même les régions ! Et vas-y que je te rattache l'Auvergne au Rhône-Alpes, et la Bourgogne à la Franche-Comté, et la Picardie à la Champagne-Ardenne !!!! Du coup, perte des identités régionales, perte des savoir-faire et des traditions !!!! L'un des coups les plus fumants est peut être le rapprochement de l'Aquitaine (qui est déjà une immense région contenant un immense département que sont les Pyrénées-Atlantiques) avec le Poitou-Charente ! Et pourquoi pas avec le Limousin aussi pendant qu'on y est !
Ah non, pas l'Aquitaine avec le Limousin, sinon après tout le monde va se foutre de notre gueule, vu la morphologie territoriale que prendrait cet accouplement...

fusion aquitaine limousin

 

BREF ! Je suis donc en Nièvre pour quelques semaines. Famille, amis et ressources. Il y a toujours du plaisir à revenir ici et redécouvrir ls paysages, villes, villages et activités estivales nivernaises.
Aujourd'hui, dimanche 9 août 2015, j'ai décidé de me rendre à Clamecy où doit avoir lieu la 32ème Descente Bidon. Qu'est-ce que c'est ?

Eh bien, lorsque l'on va voir quelques images et vidéos sur Internet,
on tombe là-d'sus :

 OK, ça a l'air festif, bordélique, convivial, décalé et y'a du tambours polynésien !

Allez, on y va Carpentier !
Le Berry route

Il y a un peu de route entre Varennes-Vauzelles et Clamecy. 74 kilomètres environ. Mais on a le temps. C'est les vacances, il n'y a pas garnd monde sur la route.
Tiens, je vais passer par La Charité-sur-Loire pour voir si tout est bien en place.

 

LA CHARITÉ-SUR-LOIRE
La Charité-sur-Loire

À un moment de son histoire, La Charité-sur-Loire s'est appelée "la ville aux toits bleus" ; non pas parce que les toits de maison étaient composés de tuiles bleus, mais parce qu'une tornade de force 3 s'était abattue sur la cité. Arbres déracinés, maisons détruites et toits envolés. D'où la nécessité de poser des bâches bleues sur les charpentes endommagées des maisons du centre-ville encore debouts. C'était le 17 août 1986.
BREF : on entend assez de catastrophes aux infos actuellement pour éviter d'en rajouter DONC que peut-on voir à La Charité-sur-Loire en août 2015 ?
Rappelons que cette charmante ville nivernaise blotties contre le fleuve royal a plusieurs casquettes à son arc. Ville du livre ! Ville de festivals : du blues et du mot !

La Charité-sur-Loire, les mots (58)

Après s'être proclamée "ville du livre" en avril 2000, La Charité-sur-Loire accueille depuis 2005, à la fin mai, le festival du Mot, 5 jours au cours desquels le mot sous toutes ses formes suscite plaisir et intérêt : spectacles, animations, expositions et conférences sont au programme.
Le Mot s’est installé dans toute la ville et des citations ont été écrites par un peintre en lettre sur les façades des établissements publics, des commerces, des maisons particulières...Un livret la balade des mots a été édité pour découvrir ces citations et composer une nouvelle phrase
.

Ville du gigantesque incendie de 1559. La Charité-sur-Loire, c'est aussi du vin avec les Coteaux Charitois. La Charité-sur-Loire, c'est un Vieux pont de pierre monumental d'où l'on peut apprécier un magnifique panorama sur la ville et ses remparts. La Charité-sur-Loire, c'est également le prieuré clunisien du XIème siècle. Mais La Charité-sur-Loire, ce sont aussi des commerces... En tout cas, pour cette année et pour ce passage rapide dans la localité, c'est ce qui m'a intrigué. En errant trois minutes dans les rues, j'ai vu beaucoup d'enseignes diverses et variées aux noms intrigants, aux vitrines alléchantes ou fermées,mais conservées telles quelles pour la nostalgie.

La Charité-sur-Loire, au petit paradis

La Charité-sur-Loire, école de danse (58)           La Charité-sur-Loire, photo (58)

"La ville, dans sa partie ancienne, conserve l’essentiel de sa structure d’origine, ce qui lui donne un charme particulier, tout empreint de mystère.
Même fermés, ces commerces d'antan donnent un cachet nostalgique à la ville. 
Les rues et ruelles ont conservé leurs noms anciens témoignant de professions et d’activités disparues (Place des pêcheurs, Rue des chapelain, Rue du Grenier à sel, Passage du guichet,..), le nom d’un ancien propriétaire (rue du champ Baratté) ou d’un évènement passé." 
LA CHARITÉ SUR LOIRE.FR

Je quitte La Charité-sur-Loire. Hein ? Oui, je sais : je ne me suis pas trop foulé à parler de la ville, mais j'ai pas le temps. Il est 15h30 et il faut être à Clamecy pour l'arrivée de la 32ème Traversée Bidon à 17h30.
C'est une immense ligne droite qui s'offre au capot de la voiture. Presque 36 km ! Des champs, des villages, des lieux-dits, des anciennes publicités délavées peintes sur les murs d'anciennes fermes comblent mes regards sur les alentours. Et c'est en traversant l'un de ces villages que tout à coup, subitement, je fus pris d'une vision, un mirage, une apparition. Un peu après avoir passé le panneau indiquant que j'entrais la petite localité de Nannay, il m'a semblé voir un peu en contrebas de la route, face à l'église, une étrange sculpture... Je fais demi-tour. J'approche de ce qui est peut être le centre-village. Et là, non, je n'avais pas rêvé : il y a une sculpture bien mystérieuse.

NANNAY
Nannay, sculpture de Thierry Chollat (58)

Située dans la vallée de la Sillondre en Bourgogne sur les côtes du Nivernais, la commune de Nannay sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses. Mais pour l’occasion, on s 'en fout un peu car ce qui nous intéresse maintenant, c'est cette sculpture, discrète, faisant face à l'église.
Oeuvre de Thierry Chollat pour les
14ème Conviviales de Nannay qui ont eu lieu du 15 au 30 août 2014 ; festival pendant lequel sont présentés des courts et longs métrages français ainsi que des expositions, des séances de lecture,...
«Toutes les œuvres sélectionnées ont un lien avec la ruralité. Il peut être plus ou moins évident en fonction de nos coups de cœur », explique Bernard Seutin, président de l’association Ni vu?! Ni connu?!
, chargée d’organiser le festival de cinéma.
Quant à la sculpture face à laquelle je suis à présent, elle a été réalisée par Thierry Chollat, sculpteur animalier.

"Réalisée en fer et en bois, c’est l’histoire d’un loup qui danse avec une brebis. Une façon de s’interroger sur la place de chaque espèce dans l’environnement. À chacun de s’imaginer la fin de cette histoire."

 

Je quitte Nannay. Après avoir Saint-Malo-en-Donziois et Varzy (où tu peux aller visiter le musée Auguste Grasset et son cabinet des curiosités), j'arrive à Clamecy.

 

CLAMECY
Clamecy, panneau

Bon ben écoute, déjà, une chose de sûre, c'est que nous sommes bien le second dimanche d'août DONC il y a bien cet évènement pour lequel je me suis déplace en traversant la moitié du département, c'est à dire LA descente Bidon. Ooouuaaaaissssss ! Calmes-toi !
Je me dirige vers le centre-ville et, déjà, chose que l'on peut facilement remarquer à Clamecy, c'est qu'il y a beaucoup de statues et/ou de sculptures, synonymes d'un fort patrimoine historique et/ou culturel, voire artistique.

Première de ces sculptures/statues croisée :
L'HOMME DU FUTUR
Clamecy, césar

Réalisée en 1986 par César Baldaccini plus connu sous le nom de César...
Oui, oui, le même qui a donné son nom à une sculpture compressée que l'on remet chaque année à des actrices/teurs français qui, soudain, une fois dans leurs mains fluettes ou non, se mettent à pleurer. Souvenons-nous de Vanessa Paradis remettant le césar de la meilleure espoir féminine à Judith Godrèche.... non NON NON Judith Henry pardon ! Souvenons-nous de Louis de Funès recevant un césar d'honneur de Jerry Lewis; Souvenons-nous de Coluche remerciant Claude Berry "comme tout le monde". Souvenons-nous du cri du coeur d'Annie Girardot en 1996. Souvenons-nous de... Oh eh oh ça va ! On n'est pas venu à Clamecy pour ne parler que des César. Reprenons !
Réalisée en 1986 par César Baldaccini plus connu sous le nom de César, "L'homme du futur" représente un homme debout équipé d'une aile géante de six mètres d'envergure. Ben oui. Le futur quoi ?! En 1986, c'était peut être à cela qu'aspirait César. Il le disait peut être à tout le monde : "Vous verrez, dans 10 ans, on aura tous une aile de 6 mètres dans le dos !"
Bon... C'était peut être plus évident à l'époque que de dire : "Vous verrez dans 30 ans, l'homme du futur aura un smartphone de 10 cm de long en permanence dans la main !"
Cette oeuvre, composée d'assemblages d'éléments en bronze soudés les uns aux autres, pèse six tonnes et a été offerte à la ville par François Mitterrand (encore lui !!!) dans le cadre des commandes publiques du Ministère de la Culture. C'est dans ce même "cadre" que François Mitterrand a offert la fontaine de Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely à Château-Chinon.

 Continuons notre évolution dans Clamecy. STOP !!!! Autre sculpture/statue...

 

Seconde statue/sculpture croisée :
LE FLOTTEUR
Clamecy, statue de flotteur de bois (58)

Entendons-nous bien : le flotteur, c'est celui qui est à droite de la photo. Et une fois que l'on a su distinguer un flotteur d'un non-flotteur, est-il possible de se pencher un peu plus sur ce que fait un flotteur, ce qu'il mange, ce qu'il boit, ses passions, ses hobbies, ses voeux, son émission de télé préférée.... Calmes-toi !
Saches que s'il y a ici sur ce pont une statue de flotteur, c'est tout simplement parce que Clamecy es la capitale du flottage de bois. Eh ouais ! Et là, tu me dis :
TOI : "- Mais tu vas parler chien ? C'est quoi le flottage de bois ?"
OK. Pour ceci, mieux vaut se référer au site de la ville : CLAMECY ET LE FLOTTAGE.

"Au début du XVIè siècle, l’épuisement des forêts en région parisienne oblige la capitale à se tourner vers le Morvan pour s’approvisionner en bois de chauffage. Le bois, coupé en hiver, est vendu à la Toussaint suivante à des marchands forains dont la marque est martelée aux deux extrémités des bûches. Il est ensuite jeté dans les ruisseaux. C’est le « petit flot ». On parle alors de « flottage à bûches perdues ». Arrivé vers l’Yonne, il est sorti de l’eau et empilé provisoirement pour y être jeté au printemps suivant : c’est le « grand flot ». Parvenu aux abords de Clamecy, le bois est tiré de l’eau, trié par marque et empilé dans les ports par les ouvriers flotteurs, où il est revendu à des marchands de bois de Paris. Les bûches sont ensuite liées de façon à former des « trains », radeaux de bois atteignant jusqu’à 75 m de long sur 4,5 m de large qui descendent l’Yonne puis la Seine.
Les quantités de bois transporté ne cessent d’augmenter et le flottage est à son apogée à la fin du XVIIIè siècle. Son déclin s’amorce au cours du XIXè siècle avec le transport par péniche et l’avènement du charbon qui supplée le bois de chauffage. Le dernier demi train de bois part de Clamecy en 1876, et le dernier « grand flot » arrive à Clamecy en 1923.
(...)
" CLAMECY.FR

Tout ceci est très intéressant mais puisque nous parlons de flottage, j'étais quand même venu à Clamecy pour voir la descente Bidon ; c'est à dire des gens sur des bateaux construits à base de bidon. Et là, à part ce brave homme qui regarde l'Yonne désertée sous cette guirlande de fanions solitaire, il n'y a pas grand monde. On me dit que les gens sont partis sur la plage de la Tambourinette pour voir la course.
Ah ouais, Ok, d'accord, mais elle est où c'te plage parce que là, je ne vois aucun panneau qui indique une quelconque plage.

Je vois bien la grise église Notre-Dame-de-Béthléem...
Clamecy, Notre-Dame-de-Béthléem (58)

...mais pas de plage !

Tiens d'ailleurs, pourquoi un tel nom pour une église, ici, dans la Nièvre du nord ?
"Son nom rappelle qu'au Moyen Âge, après la disparition du royaume latin de Jérusalem, l'évêque de Bethléem se réfugia sur des terres qu'il possédait à Clamecy. Il eut ensuite des successeurs : cinquante évêques de Bethléem se succédèrent à Clamecy jusqu'à la Révolution.
L'édifice s'élève à l'emplacement d'une précédente église dédiée à Notre-Dame de Bethléem, construite en 1869 et démolie en 1926, qui servait de paroisse à ce faubourg. Édifiée en 1926 et 1927 par l'architecte Georges Théodore Renaud, l'église actuelle a été consacrée le 23 avril 1927 par l'évêque de Nevers, Monseigneur Pierre Chatelus. L'église, bâtie en ciment armé, s'inspire de l'architecture byzantine pour rappeler l'histoire de l'évêché de Bethléem à Clamecy. Une partie de son mobilier, notamment celui du chœur, est également en ciment armé." CLAMECY.FR

OK d'accord. Tant pis, j'ai un peu d'avance, je vais me diriger vers l'endroit où j'ai le moins de chance de croiser une plage, c'est à dire la butte sur laquelle se trouve l'autre monument religieux de la ville : la collégiale Saint-Martin, dont la façade est l'oeuvre de Pierre Cuvé. Lui aussi a sa statue faisant face à l'ouvrage religieux.

Troisième statue/sculpture croisée :
PIERRE CUVÉ

Clamecy, statue de Pierre Cuve (58)

Certaines mauvaises langues diront que c'est très ressemblant alors que de bonnes langues désavoueront de suite ce constat en nous révélant que si la statue de Pierre Cuvé a cette apparence, cela est du au ravage causé par le temps sur la pierre.
Certes. Il faut également savoir que le malheureux maitre-tailleur de pierre n'a jamais vu la fin de la construction de cette église pour laquelle il s'était temps battu. En effet, si le vaisseau fut bâti au XIIème siècle, la tour, elle, fut édifiée bien plus tard, entre 1497 et 1515... Marignan ! Oui, c'est bien, tu es calé en histoire, bravo !
Mais savais-tu que la façade de la collégiale Saint-Martin fut élaborée, construite et remaniée la même année ? Hein ? Non ! Ah, ah, ah ! Et savais-tu aussi que c'est pendant ces travaux de remaniement que le pauvre Pierre Cuvé, dit "Bat-le-Duc", perdit la vie ?
Eh oui, la tradition orale veut qu’il ait péri au cours des travaux : "lors de la surveillance de l’édification, il serait tombé d’un échafaudage et serait mort dans la chute. Autre hypothèse : un bloc de pierre mal équilibré l’aurait écrasé. Son souvenir aurait alors été perpétué en sculptant son effigie  dans la pierre meurtrière. Cette statue aurait été placée en haut d’une maison qu’il fit construire en face de l’église, d’où il aurait contemplé son œuvre, le bras gauche (actuellement disparu) tendu en direction de l’édifice." Annie Delaitre-Rélu

Non loin de la collégiale Saint-Martin, une autre statue trône au milieu d'une place entourée de quelques commerces aux noms originaux.

Quatrième statue/sculpture croisée :
CLAUDE TILLIER
Clamecy, statue de Claude Tillier (58)

Georges Brassens disait : « Quiconque n'a pas lu Mon Oncle Benjamin ne peut se dire de mes amis ». En même temps, était-ce nécessaire d'être l'ami du moustachu à guitare ? Et est-ce nécessaire d'avoir lu "Mon oncle Benjamin" ? Et pourquoi je parle de cela ? Eh bien, tout simplement parce que Claude Tillier est l'auteur de ce roman publié en 1843 après J.C., puis adapté au cinéma Edouard Molinaro en 1969 avec Jacques Brel dans le rôle principal.
"Né à Clamecy le 11 avril 1801 et mort à Nevers le 12 octobre 1844, Claude Tillier est un pamphlétaire et romancier français.
Fils d'un serrurier aux maigres ressources, il réussit à suivre des études au lycée de Bourges grâce à une bourse accordée par la ville de Clamecy. Ses classes terminées, la modicité de sa fortune l'oblige à embrasser la profession de maître d'études à Soissons, puis à Paris. Il raconte dans ses mémoires comment « son bouquet de rhétorique au côté, comme un domestique à la Saint-Jean, il alla offrir ses services aux revendeurs de grec et de latin de la capitale ». Il finit par être renvoyé, et, en 1821, il tombe au sort et effectue un service militaire de six ans.
À son retour, il est nommé instituteur puis directeur d'école. Parallèlement, il œuvre comme journaliste à L’Indépendant à Clamecy, puis à L’Association, un journal démocratique de Nevers, pour lesquels il écrit aussi des feuilletons. Ses prises de position à l'encontre des notables locaux lui coûtent son poste de directeur à Clamecy. Il meurt d'une maladie de poitrine le 12 octobre 1844 et repose à Nevers.
On lui doit, entre autres, des citations, telles que : "Pourquoi donc, en effet, le riche serait-il plus heureux que le pauvre ? Il ne travaille point ; eh bien ! il n'a pas le plaisir de se reposer." ou encore "Manger est un besoin de l’estomac ; boire est un besoin de l’âme."." 
BABELIO

 

 Autre personnalité célèbre de la littérature et native de Clamecy : Romain Rolland. Clamecy a donné son nom à un lycée, à un musée, une rue... mais je n'ai pas trouvé de statue.

Cinquième statue/sculpture plaque croisée :
ROMAIN ROLLAND
Clamecy, plaque Romain Rolland (58)

"Ecrivain français, né le 29 janvier 1866 à Clamecy, Romain Rolland est issu d'une famille de notaires, il trouve dans son ascendance des paysans et des bourgeois aisés. Ancêtres qu'il met en scène dans un truculent récit bourguignon, Colas Breugnon, paru en 1919.
Reçu à l'École normale supérieure en 1886 et agrégé d'histoire en 1889, il devient professeur d'histoire aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand, membre de l'École française de Rome, professeur d'histoire de la musique à la faculté des lettres de l'université de Paris et professeur d'histoire de l'art à l'École normale supérieure.
Il passe ensuite deux ans à Rome, de 1889 à 1891, comme membre de l'École française de Rome. À son retour en 1895, il passe un doctorat de lettres en présentant une thèse sur Les origines du théâtre lyrique moderne, histoire de l'opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti.
Ce jeune homme exigeant mais timide n'aime pas l'enseignement. Il est surtout un homme d'écriture. Dès que la littérature lui assure de modestes revenus, il donne sa démission de l'Université, en 1912.

Il est en Suisse lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale, dont il comprend qu'elle est un "suicide" de l'Europe. Bouleversé à l’idée du déclin de l’Europe et n’étant pas mobilisable du fait de son âge (48 ans), il décide de ne pas quitter le pays. Outre son engagement au sein de la Croix-Rouge, basée à Genève, il demeure aussi en Suisse afin de pouvoir librement diffuser ses œuvres. Ainsi, dans la série de pamphlets à l’encontre des pays belligérants, Au-dessus de la mêlée, parue au Journal de Genève, Rolland dénonce avec véhémence leur quête d’une victoire totale, empêchant toute négociation d'une paix équitable.
La série de pamphlets à l´encontre des pays belligérants,
"Au-dessus de la mêlée", paru au Journal de Genève et la publication d'articles, à Paris, ont un large écho dans la seconde moitié de la guerre. Ils contribuent largement au fait qu'il obtienne le Prix Nobel de littérature en 1915 avec son roman Jean-Christophe.
En 1924, il s'installe au bord du lac Léman pour se consacrer à son œuvre. Malgré des problèmes de santé, il voyage à l'occasion de manifestations artistiques. Son voyage à Moscou en 1935, à l'invitation de Gorki, fait exception : il s'agit de rencontrer Staline pour agir comme ambassadeur des intellectuels français de l'Union soviétique.
En 1937, il revient s'établir à Vézelay, qui fait partie de la zone occupée en 1940. Pendant l'Occupation, il reste dans une solitude totale et silencieuse et termine ses Mémoires. Sa dernière oeuvre, Péguy, parait en 1944.
Il meurt le 30 décembre 1944 à Vézelay."
  BABELIO

Romain Rolland cherchera toute sa vie un moyen de communication entre les hommes. Tenaillé par son idéal humaniste et sa quête d’un monde non violent, il espérait voir se construire "un nouveau monde" en Union Soviétique... On lui doit quelques citations, comme :
"Les hommes ont inventé le destin afin de lui attribuer les désordres de l’univers, qu’ils ont pour devoir de gouverner.", "Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.", "En voulant, on se trompe souvent. Mais, en ne voulant pas, on se trompe toujours." ou encore "Le hasard sait toujours trouver ceux qui savent s'en servir."

J'erre un peu dans le centre historique qui a beaucoup de charme.Pour t'en rendre compte, je te conseille d'aller faire un tour à cette adresse internet qui te fait faire le tour de la ville de façon précise : VISITEZ CLAMECY AVEC GUIDIGUO.

Je n'aperçois pas de statue à l'effigie d'Arnaud de Montebourg, lui aussi originaire de Clamecy. Un peu plus bas, le long de la route principale qui dirige les voitures sur les routes d'Auxerre ou de Vézelay ou de La Charité. Une fois encore, ce que je remarque, c'est qu'il y a quelques commerces fermés...

Clamecy, au bar des marches (58)        Clamecy, chez Casquette (58)

Clamecy, commerce fermé (58)     Clamecy, pub peinte (58)

Quelques touristes arpentent les trottoirs de la ville autour du pont du Flotteur et de l'Yonne dans le centre-ville, mais ce n'est pas l'effusion à laquelle je m'attendais avec cette manifestation qu'est la "Descente Bidon" pourtant célèbre dans le département. Je décide de prendre la direction du complexe sportif Alain Colas. Peut être que là-bas il y a une statue du célèbre navigateur, originaire lui aussi de Clamecy.
Une fois arrivé sur place, effectivement, il y a bien une statue d'Alain Colas.

Sixième statue/sculpture croisée :
ALAIN COLAS
Clamecy, statue d'Alain Colas (58)
Statue d'Alain Colas par Dominique Babinet

"Né le 16 septembre 1943 à Clamecy et disparu en mer le 16 novembre 1978 au large des Açores au Portugal lors de la première Route du Rhum, Alain Colas, navigateur français, est notamment connu pour sa victoire dans la Transat anglaise 1972 ainsi que pour son record du tour du monde à la voile en solitaire en 1973, ces deux résultats obtenus sur Pen Duick IV rebaptisé Manureva.
Sa disparition en novembre 1978 est entourée de mystères — aucun élément d'une épave n'a été retrouvé — qui ont notamment nourri l'écriture par Serge Gainsbourg du grand succès
Manureva interprété en 1979 par Alain Chamfort." WIKIPEDIA

Alain Colas, c'est également l'aventure de la construction du "Club Méditerranée". En 1976, le Clamecysois fait construire ce navire hors normes dessiné par l'architecte naval Michel Bigouin à l'arsenal de Toulon. Il finance le tout via sa société Alain-Colas-Tahiti SA par une exceptionnelle capacité à solliciter des sponsors.
Bateau unique et révolutionnaire de 72 mètres de long, il est baptisé au départ Club Méditerranée, et comporte 1 000 m2 de voilure, 4 mâts de 30 mètres de haut. Il est doté d'équipements technologiques très avancés pour l'époque : décodeur météo, VHF et BLU, système de localisation par satellites SYLOSAT utilisant les 6 satellites de navigation américains TRANSIT (précision 100 à 200 m4). Ce bateau devant effectuer la Transat anglaise (transatlantique en solitaire) et le tour du monde en solitaire, il doit pouvoir être manœuvré par une seule personne : la manœuvre du bateau est entièrement assistée par un système piloté hydraulique.
Ce bateau à la pointe de la technologie d'alors est l'un des voiliers de course les plus grands et les plus rapides au monde, capable d'atteindre théoriquement une vitesse de pointe de 30 nœuds (soit 55 km/h).
Le 5 juin 1976, Alain Colas prend le départ de la cinquième Transat anglaise en solitaire, à Plymouth. Les jours suivants, cinq tempêtes se succèdent dans l'Atlantique nord, plusieurs bateaux coulent. Sur Club Méditerranée, elles provoquent la rupture des drisses, câbles tenant les voiles. Alain Colas décide une escale technique à Terre-Neuve, qui dure trente-six heures. Le 29 juin, il arrive à Newport à la seconde place, 7 heures et 28 minutes après Éric Tabarly.
En 1982, Bernard Tapie rachètera le "Club Méditerranée" pour le transformer en yacht de luxe. Rebaptisé "Le Phocéa", Bernard Tapie veut faire de ce navire sportif le plus beau et le plus performant voilier du monde. La rénovation durera quatre ans, pour un coût de 68 millions de francs (10 millions d'euros). (...) D'après WIKIPEDIA

Pour plus de détails sur la vie du navigateur (beaucoup plus intéressante), se rendre sur l'excellent site : ALAIN COLAS.COM
"Quand Alain Colas disparaît en mer ce n’est pas pour s’isoler sur une île déserte comme on l’a envisagé, mais en allant, une fois encore, à l’image de toute sa vie, jusqu’au bout de son rêve." 

C'est également devant cette statue, "sous le regard d'Alain Colas", que se trouve l'arrivée de la Descente Bidon. Buvette, restauration, concert et animations diverses ont pris place sur le complexe sportif longé par l'Yonne. Il n'est pas loin de 17h30 lorsque les premières embarcations arrivent.

Clamecy, 32ème Descente Bidon a(58)          Clamecy, 32ème Descente Bidon b(58)

La "Descente Bidon", c'est :
"Sur 7 km entre le pont de Bethléem et la plage de Tambourinette, ds centaines de participants sur des dizaines d'embarcations éphémères se lancent à l'assaut des eaux de l'Yonne.
Règle n° 1 : que le bateau improvisé fonctionne à la rame ou à la façon d’un pédalo,
« l’important est qu’il soit fait maison ».
Règle n° 2 : tenir secrète sa participation pour épater le public le jour J. Les inscriptions ne sont ouvertes qu’à partir de dimanche matin.
Règle n° 3 : la
Descente bidon est tout sauf une course. Ni vainqueur, ni vaincu sur la ligne d’arrivée ! Pire, « ce serait presque interdit de finir premier », ajoute Daniel Griveau."   LE JOURNAL DU CENTRE

Clamecy, 32ème Descente Bidon c(58)

Clamecy, 32ème Descente Bidon e(58)     Clamecy, 32ème Descente Bidon f(58)

Clamecy, 32ème Descente Bidon k(58)

Clamecy, 32ème Descente Bidon g(58)      Clamecy, 32ème Descente Bidon h(58)

Clamecy, 32ème Descente Bidon o(58)

      Clamecy, 32ème Descente Bidon l(58)       Clamecy, 32ème Descente Bidon m(58)

      Clamecy, 32ème Descente Bidon n(58)       Clamecy, 32ème Descente Bidon j(58)

Clamecy, 32ème Descente Bidon i(58)

Plus de 150 participants répartis sur 17 embarcations construites par leurs soins dans un joyeux bordel.

De mon côté, je repars pour d'autres aventures nivernaises, ou pas...

 

 

 

 

 

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