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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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24 septembre 2015

BILBAO : visite au musée Guggenheim (Espagne)

L'été, c'est le soleil ! L'été, c'est la plage ! L'été, c'est l'Espagne ! Ouais, ok si tu veux. Mais l'été, cela peut être aussi les musées. Si, si !
Et quand le musée se trouve au soleil non loin d'une plage en Espagne, eh bien, ça sent le super banco !

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Été, plage, Espagne, musée...
Allez Hop : direction Bilbao !

Bilbao ? Qu'est-ce que quoi ?
Bilbao ? C'est un nouveau jeu mêlant bilboquet sous une cascade d'eau ? Mais non, sinon on appellerait ça le Water-bilboquet !
Bilbao ? C'est le dernier tube de Laurent Rossi qui nous a quitté cet été et dont on se souvient tous du tube "El Bilbao Bimbo" ? Mais non, sinon qui le chanterait ?!
Bilbao ? C'est le nouveau film de Sylvester Stallone dans lequel on découvre que Rocky Balboa a changé de nom et de sexe pour devenir cacheuse de boue ? Mais non, sinon on appellerait ce film "Rocco Balbiba".
Bilbao ? C'est...

OH ÇA SUFFIT !!!

Bilbao, c'est une ville ; une ville située au nord de l'Espagne sur la côte de Biscaye faisant face à l'Atlantique.
Bilbao, c'est également la dixième plus grande agglomération d'Espagne et l'un de ses principaux pôles économiques.
Bilbao, c'est aussi la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays Basque, également appelée Bilbo.
Fondée le 15 juin 1300 (on n'a pas l'heure précise, mais il ne devait pas être loin de 14h26) par Diego Lopez V de Haro, Bilbao-Bilbo (ou l'inverse) ne compte alors que trois rues autour d'une église, entourées par une muraille et un port. La ville va ensuite grandir progressivement, profitant des privilèges accordés par les seigneurs de Biscaye.
Devenue capitale de cette même Biscaye en 1602, elle varie ses productions, passant de produits issus de l'agriculture à la production sidérurgique et métallique suite à la découverte de gisements de fer. La Révolution industrielle du XIXème siècle va permettre l'essor de l'exploitation de ces derniers. Assiégée à quatre reprises pour ces atouts, elle ne sera pourtant jamais conquise.
La ville change, s'agrandit, se diversifie, se peuple aussi. De 3000 habitants au début 1600, elle atteint une population de 115 000 âmes en 1920. Et cela ne cesse de croître !
Au début du XXème siècle, Bilbo-Bilbao est l'une des villes les plus riches d'Espagne. De grandes compagnies industrielles s'y installent, chantiers navals, hauts fourneaux,... Mais la guerre civile vient mettre un frein à cet essor fabuleux de 1936 à 1939.
La population ne cesse pourtant de s'agrandir. 1930, 157 000 habitants ; 1960 : 294 200 habitants ; 1970 : 405 600 habitants ; 1981 : 433 115 habitants.
C'est au tour de la crise industrielle des années 1980 de redonner un coup de frein au dynamisme de Bilbo-Bilbao. Ville polluée, friches industrielles, insalubrité... En 1988, l'un des emblèmes de cette époque ferme : les chantiers navals Euskalduna. Ses travailleurs résistèrent pendant des années contre la fermeture par de nombreuses manifestations et de durs affrontements avec les forces de l'ordre.
En 1989, la municipalité entreprend alors de nombreux programmes parallèles à la reconversion économique vers les activités de services et les activités industrielles à plus forte valeur ajoutée afin de restaurer du prestige à cette ville mouvante. Ceci passe aussi par un plan de revitalisation urbaine. 735 millions sont investis et le projet phare de ce plan est l'implantation du musée Guggenheim pour lequel Bilbao a postulé en 1991. En parallèle, c'est la même année que la population de Bilbao se redéplace vers les communes environnantes qui retrouvent leur indépendance après avoir été annexées pendant les années 1940 et 60.
Les façades noircies par la pollution industrielle sont rénovées. De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée. L'idée est de révolutionner l'architecture et la composition de la ville. Les activités portuaires et industrielles sont déplacées à dix kilomètres en aval pour libèrer les berges du centre-ville. Les plus grandes signatures de l'architecture mondiale viennent apporter leur patte pour change radicalement l'identité de Bilbo-Bilbao : l'aéroport et le pont de Santiago Calatrava, le Palacio Euskalduna construit à l'emplacement des anciens chantiers navals Euskalduna, le tramway et la tour Iberdrola.
En quelques années, Bilbao devient alors une ville touristique. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées double, permettant de créer 6 000 places hôtelières. Cet essor s'est accompagné de solutions positives pour le cadre de vie des habitants, pour l'impact environnemental et la réappropriation de lieux urbains abandonnés.
Le musée ouvre en 1997 et la ville est déjà transformée. On parle d'"effet Guggenheim". En 25 ans, Bilbo-Bilbao a fait peau neuve.

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Après avoir traversé la partie moderne de la ville, nous atteignons l'esplanade du Musée Guggenheim. Nous aurions pu aller visiter le vieux Bilbao et d'autres quartiers, mais aujourd'hui, nous n'avons le temps que pour la visite du musée.
Sur le côté Ouest du musée, des jets d'eau nous accueillent.


Dans un premier temps, nous faisons le tour extérieur du musée.

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Conçu par l'architecte nord-américain Frank Gehry, le musée est situé dans l'ancien quartier industriel de Bilbao, sur un méandre de la ria du Nervion. Sa construction s'étendit d'octobre 1993 à octobre 1997, année où eut lieu son inauguration.
"En raison de la complexité mathématique des formes curvilignes projetées par Gehry, celui-ci décida d’utiliser un logiciel ultramoderne, CATIA, employé à l’origine dans l'industrie aérospatiale, pour représenter fidèlement son concept de la structure et en faciliter la construction. Pour le revêtement extérieur de l’édifice, l’architecte choisit le titane, après avoir écarté d’autres matières et vérifié son comportement sur des échantillons placés à l'extérieur de son propre studio. La finition des près de 33.000 fines plaques de titane aboutit à un effet rugueux et organique, auquel viennent s’ajouter les changements de couleur du matériau selon les variations atmosphériques. Les deux autres matériaux employés dans l’édifice, la pierre calcaire et le verre, s’harmonisent à la perfection, formant une création architecturale à grand impact visuel, qui s’érige aujourd’hui en véritable symbole de la ville dans le monde entier."
MUSEE GUGGENHEIM BILBAO

 

Le Musée de Guggenheim, ce sont aussi des collections et expositions permanentes.

collectionneurAttention, rien à voir avec cet Italien
qui collectionne les pancartes "Do not disturb"
que l'on distribue dans les hôtels pour les poser
sur les poignées de porte des chambres.
Il en a aujourd'hui plus de 9000
provenant de plus de 190 pays !
(Site : DNB COLLECTOR)

 

Non, non. Il s'agit de collection d'oeuvres d'art conçue par des artistes de tout ordre, de tout pays et qui sont disposées autour du musée. Celles-ci font partie de la Collection Permanente du Musée Guggenheim de Bilbao, appartenant également à toutes les institutions Guggenheim (Solomon R. Guggenheim de New York et Peggy Guggenheim de Venise et Abu Dhabi). Chacune de ces institutions détient une collection unique et complémentaire des autres.

Pour Bilbao, citons et regardons, par exemple :

 

DSCN6256PUPPY, 1992 -
Jeff Koons

Acier inoxydable, terreau et plantes en fleur
1 240 x 910 x 830 cm

 

 

 

 

 

 

 

Situé à l'entrée sud du musée, cette oeuvre de l'artiste américain a été dessiné à l'aide d'un logiciel de modelage et représente un immense chien West Highland terrier. Sculpté et couvert de fleurs fraîches de différentes couleurs irriguées par un système interne, les couleurs du chien changent.
Achetée 29 165 000 euros à l'artiste.

 

 

DSCN6262ARCOS ROJOS / ARKU GROORIAK, 2007 -
Daniel Buren

Panneaux laminés compacts, aluminium, acier galvanisé, film de PVC, méthacrylate translucide, DELs et projecteurs aux halogénures métalliques
Dimensions de la structure modifiée : 57,5 x 27,85 x 2,17 m

 

 


 

 

Rendre plus visible la structure du pont de La Salve en l'adoucissant en confectionnant une pièce verticale perpendiculaire au pont, divisée en trois cercles situés à équidistance les uns des autres. Au centre de l'édifice, un cercle par lequel passe la route entrant dans le centre ville de Bilbao/Bilba. La surface est rouge, mais les côts sont pourvus de rayures verticales permettant la nuit d'intégrer des juex de lumière grâce à un matériau transparent.

 

DSCN6311MAMAN, 1999 -
Louise Bourgeois

Bronze, marbre et acier inoxydable
895 x 980 x 1.160 cm

 

 

 

 

 

 

 

 
Place centrale dans les années 1990 de l'oeuvre de cette artiste française aux talents multiples (plasticienne, sculptrice, surréaliste, expressionniste abstrait, post-minimaliste), l'araignée représente la mère, "parce que ma meilleure amie était ma mère, et qu'elle était aussi intelligente, patiente, propre et utile, raisonnable, indispensable qu'une araignée". Protectrice et déprédatrice, force et fragilité.
L'araignée provoque peur et panique mais sa hauteur imposante, en équilibre surprenant sur des pattes légères, transmet une vulnérabilité presque émouvante.

 

DSCN6303GRAND ARBRE ET L'OEIL, 2009 - Anish Kapoor
Acier inoxydable et acier au carbone
13 x 4,4 x 4,4 m

 

 

 

 

 

 

 

73 sphères réfléchissants disposées sur trois axes. Les surfaces des sphères réfléchissantes se reflètent et réfléchissent les unes dans les autres, créant et dissolvant en même temps la forme et l'espace. Classé parmi les sculpteurs les plus influents du monde, Anish Kapoor nous rappelle l'instabilité et le caractère éphémère de notre vision et par extension, de notre monde.

 

J'étais déjà venu au musée Guggenheim il y a quelques années. Anish Kapoor y avait une exposition provisoire. J'y avais vu cette intervention de prime abord étrange...

Ben oui ! Vu comme ça, on ne comprend pas très bien. Il est donc important de se référer à ce qui été écrit à l'époque pour cette exposition.

Tirs au coin (Shooting into the Corner, 2008–09)
"Cette pièce a été montrée pour la première fois à Vienne, ville où Freud créa la psychanalyse. De façon aussi inexorable que répétitive, un canon lance toutes les 20 minutes des projectiles contre un angle de la salle. Les restes de cire qui s’accumulent sur le sol pendant toute l’exposition peuvent atteindre les trente tonnes. L’action pleine de dramatisme de Tirs au coin se déroule dans un espace à part, une sorte d’enceinte rituelle livrée à un acte de violence symbolique.

Une fois de plus, avec la main du créateur qui disparaît derrière une machine, l’artiste insiste sur sa volonté d’accorder pleine liberté au spectateur pour qu’il interprète son travail à son gré. Fidèle à la tradition duchampienne, Kapoor en effet considère que l’interprétation du spectateur est essentielle à l’oeuvre d’art." MOREEUW.COM

 

D'autres oeuvres permanentes entourent le Musée Guggenheim de Bilbao, mais il est grand temps d'entrer dans cet édifice de 24 000 m2. Sur ces 24 000 m2, 11 000 sont consacrés aux expositions. Aujourd'hui, et jusqu'au 27 septembre 2015, on peut voir les expositions de...

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Hein ? Quoi ? On ne voit pas bien ! Bon... Les expositions actuelles sont celles de Jeff Koons et Jean-Michel Basquiat.
Mais avant cela, découvrons quelques autres oeuvres en permanence dans le musée qui est déjà, à lui seul, une oeuvre d'art.

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Le vestibule :
lieu où convergent toutes les galeries.

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D'autres oeuvres de la collection permanente sont exposées au hasard des trois étages du musée.

collectionneur de view masterMais attention,
rien à voir avec Mary Ann Vente qui collectionne ces petits films et diaporamas de view-Masters,
là, tu sais, ces trucs là touristiques qu'on se pose sur les yeux.
Elle en a plus de 40 000 en attendant.


Sur la terrasse extérieure, par exemple, nous retrouvons une oeuvre de Jeff Koons qui, décidément, est partout !!!

 

TULIPS, 1995-2004, Jeff Koons
Acier inoxydable à haute teneur en chrome avec laque de couleur translucide
203 x 460 x 520 cm
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Appartenant à la série Célébration (1994), nous avons là un bouquet de fleurs gigantesque (plus de 2 mètres de haut et 5 mètres de large) composé de ballons de couleur. Cet ensemble rappelle ces objets associés aux fêtes d'anniversaire, de vacances et autres célébrations. Comme souvent avec Koons, ces oeuvres ont une relation à l'enfance, mais on ne va pas trop chercher d'interprétations non plus. Achetée 33,6 millions.

 

Mais attends :
y'a pas que lui !

 

INSTALLATION POUR BILBAO, 1997  - Jenny Holzer
Diodes lumineuses
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"Lorsqu'en 1982, certaines maximes de Holzer comme "ABUSE OF POWER COMES AS NO SURPRISE" (L'abus de pouvoir n'a rien de nouveau) ou "MONEY CREATES TASTE " (L'argent crée le goût) apparurent sur le néon géant couronnant l'édifice de Times Square, l'artiste entreprit de s'approprier à sa façon des dispositifs électroniques de signalisation. Avec ce mode de diffusion, elle conféra à ses inquiétants messages une nouvelle dimension d'engagement social subversif. Sa stratégie — placer des textes surprenants là où se trouve la publicité habituelle — lui permet d'accéder directement à un public plus large qui, autrement, n'aurait jamais aucun contact avec l'« art » et en même temps de creuser les formes de pouvoir et de contrôle qui passent normalement inaperçues. Ses installations des trois dernières décennies soulèvent des questions comme la viabilité de l'art public, la transformation de l'objet d'art en article commercial et de consommation, et la relation entre le personnel et le politique. (...)
L'Installation pour Bilbao de Holzer est formée de neuf colonnes à diodes luminescentes courant sur deux faces, chacune de plus de douze mètres de haut, divisant en deux l'une des hautes galeries irrégulières de l'édifice de Gehry. Les colonnes, qui vont du sol au plafond, forment une barrière imposante, mais perméable, dont la géométrie rigide contraste avec les courbes organiques de l'architecture environnante. Les aphorismes, transmis en basque, en espagnol et en anglais, sont une variation d'Arno, un texte originalement écrit pour un projet qui avait pour fin de collecter des fonds pour la recherche sur le SIDA et qui plus tard fut adapté pour une projection installée en 1996 dans un espace extérieur à Florence. Bien que le thème du SIDA amène un contexte immédiat et tragique, ces textes — comme par exemple "JE DIS TON NOM" et "JE GARDE TES VÊTEMENTS" — évoquent des thèmes universels comme l'intimité, la mort et la perte. En transportant son art de la rue aux enceintes muséales, Holzer s'adresse à une audience complètement différente des passants du commun. Néanmoins, et c'est le cas dans une grande partie de son œuvre, l'installation de Bilbao nous fait aussi réfléchir sur la frontière, fragile et tendue, qui sépare le privé du public."  MUSEE GUGGENHEIM BILBAO

 

LA MATIÈRE DU TEMPS, 1994-2005  - Richard Serra
Huit sculptures, Acier patinable, Dimensions variables
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Puisqu'il est interdit de prendre une photo-panorama de cette oeuvre magistrale, en voici deux prises de l'intérieur d'une des huit structures présentes.
Le spectateur s'imisse dans l'oeuvre elle-même, composée de plusieurs grandes et épaisses plaques d'acier inoxydable que l'artiste a fait plier, courber, tourner, comprimer, disperser,... Lorsque l'on pénètre dans chacune des compositions (ligne droite ondulée, sphère déviante, large, étroit, hauts, bas, ...), une sensation étrange s'empare du spectateur-participants. Les repères à l'espace fiable sont brouillés, perturbés, déstabilisés. D'autant plus qu'aucun repère n'est possible sur ces surfaces apparemment planes et lisses, mais toujours changeantes symétriquement parlant.

 

Bon, il y a bien d'autres oeuvres permanentes exposées à l'intérieur du musée, mais il nous faut aller à présent jeter un oeil sur les expositions "provisoires".
Et commence par Jeff Koons... Oui encore et toujours !


JEFF KOONS
RÉTROSPECTIVE
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Homard (Lobster), 2003

J'ai pas jugé utile de poser une photo de sa tronche sous son nom DONC j'ai mis une des ses oeuvres photographiables lors de cette exposition.
Il s'agit d'un homard qui pourrait ressembler à l'une des ces bouées que l'on croise sur les plages. Mais il n'en est rien. "Lobster" (c'est le titre de l'oeuvre, conçue en 2003, est une sculpture en aluminium polychrome suspendue par une chaîne en acier de145 cm.
Oui parce qu'il faut le savoir : on peut photographier certaines oeuvres de l'artiste, mais suivant un angle imposé. Eeeeh, pas con le mec ! Tout ceci est étroitement surveillé par des gardiens habilité et à cran, prêts à te sauter dessus si ti ne respectes pas la distance et l'emplacement E, marqué par un petit autocollant sur le sol. Mais tu peux tout de même, vite fait bien fait, te permettre d'aller poser devant les machins...

Jénorme devant Balloon, Jeff Koons
Jénorme devant Ballon Dog Magenta

Ah ben eh oh : prendre une gueule de con devant un bordel à 58 millions de dollars, ça ne se refuse pas. Et pourquoi ça ne se refuse pas ? Je ne sais pas. En plus, ce n'est même pas ce "Ballonn Dog" qui a été adjugé à ce prix lors d'une vente aux enchères chez Christie's à Manhattan en novembre 2013. C'est le "Balloon dog orange" ; rien à voir ! Celui ci ne coûte que 16, 343 millions d'euros.
Bon... Que dire sur Jeff Koons à part parler d'argent ? C'est l'artiste vivant le plus cher au monde. Non, ça va pas. Allez, rapide biographie pour tenter de comprendre le bonhomme, l'oeuvre et son impact sur la société actuelle.

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Michael Jackson and Bubbles, 1988                                         Popeye, 2009

Voilà !
Oui ben j'avais dit que je ne mettais que des photos. De toute façon, il y a des gens beaucoup plus compétents que moi pour parler d'art et de Jeff Koons.
La seconde exposition temporaire est consacrée à Jean-Michel Basquiat.

 

JEAN-MICHEL BASQUIAT
LE MOMENT EST VENU
jean michel Basquiat
Photo : Freshly educated Men

Interdiction de prendre des photos. L'exposition interpelle, mais ne me touche pas vraiment.
Considéré comme l'un des artistes les plus révolutionnaires des années 1980, Jean-Michel Basquiat a ouvert de nouvelles voies dans l'art contemporain, pionnier du courant "Underground". C'est le bordel, c'est du barbouillage. Je me demande même parfois si son art, c'est pas un peu du foutage de gueule. J'ai l'impression, parfois, qu'il est revenu d'une soirée bien arrosée et qu'il a pris un bout de papelard et qu'il a fait des traits dessus, et puis qu'il s'est couché dessus jusqu'au lendemain. C'est ce que je pense. Où commence l'art ? Qu'est-ce qui définit l'art ? Qu'est-ce qui fait dire aux spécialistes "Lui est un artiste" et "Lui, c'est nul, on s'en fout !" ?
Je sais pas... Bon, hein, par exemple encore, le mec qui a fait un site internet avec des citations de Nicolas Sarkozy transformées en posters pour les chiottes... Pourquoi ce ne serait pas un artiste ?

Sarkozy poster 2          Sarkozy poster 4

Sarkozy poster 5          Sarkozy poster 3
Images : Buzz Feed


Mais je ne peux m'empêcher de tenter de comprendre l'oeuvre de cet artiste artiste-peintre-graffiteur américain en allant lire par ci par là sur Internet quelques brides de sa courte vie (1960-1988) pour tenter de trouver une possible interprétation à son art.

"Jean-Michel Basquiat naît à New York à Brooklyn le 22 décembre 1960. Sa mère Matilde est new-yorkaise d'origine portoricaine, et son père Gérard est d'origine haïtienne. Jean-Michel a deux jeunes sœurs : Lisane, née en 1964, et Jeanine née en 1967. Enfant précoce, il apprend à lire et à écrire à l'âge de quatre ans et parle couramment trois langues à l'âge de huit ans. Sa mère, qui est sensible à l'art, l'emmène régulièrement au MoMA, et l'encourage à développer ses talents de dessinateur. En septembre 1968, alors âgé de sept ans, Basquiat est percuté par une voiture alors qu'il joue dans la rue avec ses amis. Il est blessé au bras et souffre de lésions internes qui nécessitent l'ablation de la rate. Pendant sa convalescence à l'hôpital, sa mère lui fait cadeau d'un livre d'anatomie intitulé Gray's Anatomy. Cet ouvrage influencera fortement l'artiste dans la première partie de son œuvre. (...) Ses parents se séparent la même année. Ses deux jeunes sœurs et lui partent vivre chez leur père pendant 5 ans, puis la famille déménage en 1974 à Porto Rico.
Après deux ans à San Juan, ils regagnent New York. Jean-Michel a 16 ans. Il est envoyé dans une école spécialisée dont la méthode d'enseignement s'appuie sur le précepte de l'apprentissage pratique. Il y rencontre Al Diaz, un graffeur avec qui il se liera d'une profonde amitié. En décembre 1976, il fugue dans Greenwich Village, errant une semaine autour du Washington Square Park, avant d'être arrêté et ramené à son père.
Basquiat abandonne l'école secondaire avant la fin de ses études, quitte la maison paternelle d'où il est définitivement banni, et part s'installer avec des amis. Il subvient à ses besoins en vendant des T-shirts et des cartes postales de sa fabrication dans la rue, et en travaillant dans une boutique de vêtements.
En 1976, Jean-Michel Basquiat et ses amis Al Diaz et Shannon Dawson commencent à graffer à proximité des galeries de Manhattan des messages qu'ils signent sous le pseudonyme de SAMO, pour Same Old shit (ce qui peut se traduire par la même vieille merde).
Grace à différentes rencontres (O'Brien, Andy Wahrol, René Ricard,...) et à son talent, la galeriste Annina Nosei organise sa première exposition personnelle en 1981 à New York. Plusieurs expositions se succéderont dans plusieurs lieux. En novembre 1983, sous la direction de Bruno Bischofberger, débutent « les collaborations » qui réunissent Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol et Francesco Clemente.

Photos : MUSEE GUGGENHEIM
© The Estate of Jean-Michel Basquia

Jean-Michel-Basquiat-NUMBER4-cropped  Jean-Michel-Basquiat-RING  Jean-Michel-Basquiat-SELF-PORTRAIT  Jean-Michel-Basquiat-IRONY-OF-A-NEGRO-POLICEMAN
Number 4, 1981          The Ring, 1981           Self portrait, 1983                   Irony of a negro policeman, 1981

L'oeuvre de Basquiat se divise en trois grandes périodes :
- Pendant la première, de 1980 à fin 1982, il fait de la peinture sur toile, représentant le plus souvent des personnages squelettiques et des visages ressemblant à des masques. Ceci montrait son obsession de la mortalité de l'Homme. Il peint aussi des éléments tirés de sa vie dans la rue : voitures, bâtiments, policiers, jeux d'enfants, graffitis...
- Une période intermédiaire de fin 1982 à 1985 présente des peintures sur panneaux de toutes matières et de toutes formes, et des tableaux individuels avec traverses intermédiaires visibles, une surface dense avec des écritures, des collages, et des représentations sans relation apparente les unes avec les autres. Ces travaux révèlent un fort intérêt pour son identité noire et hispanique, son identification avec les personnages noirs historiques ou contemporains, et les événements qui leur sont liés.
- La dernière période, débute vers 1986 et dure jusqu'à sa mort en 1988. Elle montre un nouveau genre de peinture figurative, dans un style différent avec des sources, des symboles et un contenu contrastant avec ses autres peintures.

Photos : MUSEE GUGGENHEIM
© The Estate of Jean-Michel Basquiat

el-hombre-de-napoles-560x272        Jean-Michel-Basquiat-UNTITLED-1982-Boijmans-cropped
Man from Naples,1982                                        Sans titre, 1982

Profondément affecté par la disparition d'Andy Warhol le 22 février 1987, Basquiat commence à mener une existence recluse et produit peu. En 1988, après une année et demie d'absence, Basquiat expose à nouveau. Malgré le succès de son exposition, il se rend à nouveau à Hawaï au mois de juillet, afin de se défaire de sa toxicomanie. Il rentre à New York le 2 août et déclare être guéri de son addiction . Dix jours plus tard, Jean-Michel Basquiat est retrouvé mort dans son appartement de Great Jones Street d'une overdose d'héroïne et de cocaïne.
À 27 ans, Basquiat laisse derrière lui une œuvre de plus de 800 tableaux et 1 500 dessins."  WIKIPEDIA

Après avoir passé plus de trois heures dans le musée sans avoir tout vu et être passés assez vite sur certaines pièces, nous repartons non sans aller reflâner encore un peu devant les oeuvres extérieures déjà croisées...

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Maman insta           DSCN6269

 

 

 

 

 

 

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