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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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19 janvier 2016

Petite virée d'un samedi d'hiver (64)

On ne parlait que de ça à la télé, aux infos, à la radio, dans les journaux, sur les réseaux sociaux, dans les rues, à la bibliothèque... Ah non, pas à la bibliothèque, c'était fermé ! Oui, on ne parlait que de ça partout : la neige avait fait son apparition.
Après avoir connu des températures surélevées pour la saison, le froid venait enfin réchauffer nos coeurs en étendant son grand manteau blanc sur quelques-unes des régions françaises.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Et comme de bien entendu bien sûr, ça n'a pas manqué : premières neiges et làààààààà, des avalanches !
Ils étaient inquiets les journalistes. Ils se disaient : "Merde, y'a plus d'attentat ! Bon, il y a bien quelques personnalités qui meurent, mais bon, ça ne vaut pas une grosse catastrophe avec plein de morts."
Eh bien voilà ! Premiers flocons et vas-y : trois lycéens décédés dans une avalanche aux Deux-Alpes, cinq militaires emportés à Valfréjus ! Et les télés dépêchent des envoyés spéciaux dans les stations concernées. En pleine nuit, sous la neige, grelottant, éclairé par un pauvre projo dans une rue vide, ces journalistes de l'extrême ne nous apprennent pas grand chose de plus sur ces accidents, mais ils sont sur place, dans les stations où ont eu lieu les drames.
Mais c'est pas fini ! Les chaînes-télés envoient également des envoyés spéciaux devant les portes fermés du lycée (normal, il est 20h05 !) pour plus d'infos ! D'autres journalistes sont devant la caserne des militaires décédés dans l'avalanche. Là aussi, c'est fermé. Normal, il est tard et les gens sont en deuil.
Je ne comprends pas cette débauche de moyens techniques (satellite relayant ces images du vide, équipes techniques sur place,...). Plus de proximité, plus d'intrusion, plus de rapidité, plus de nouvelles avec moins d'infos dedans ! Que cherchent-ils à nous montrer là, comme ça, à se foutre devant des barrières fermées, dans le noir, loin de chez eux, sous la neige et dans le froid ? Ça tient les gens en haleine ! Ça les amène à parler de tout avec pas grand chose ! Quoi : il est plus facile de parler du malheur des autres que des petits plaisirs ou des simples bonheurs.
Ben ouais, ça m'énerve !
Bon, à part ça, ça va toi sinon ? Hein ? Ah bah oui, il fait froid, mais c'est de saison en même temps DONC tu vas pas nous faire chier non plus !!!

ALORS ?

Allez, on ne parle pas d'avalanche, de morts et tout ça.
Aujourd'hui  -, comme tous les autres jours jusqu'à présent,-   le jour se lève sur le Pays Basque et sur mon balcon.
Quelques oiseaux viennent s'approvisionner en boules de gras car, aujourd'hui, le froid est là !

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Un froid sec, accompagné de soleil, qui donne envie de prendre la route des monts basques afin de voir quelques centimètres de neige déposée sur les sommets environnant. Les hauteurs de la montagne de l'Ours, plus communément appelée ici Artzamendi, sont recouvertes d'un petit manteau neigeux, appréciable depuis La Route Impériale des Cimes.

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La Route Impériale des Cimes propose de magnifiques panoramas sur les monts basques. 25 kilomètres de bitume allant de Bayonne à Hasparren. Son nom date du XIXème siècle, date où Napoléon emprunta ce chemin stratégique pour rejoindre Saint-Jean-Pied-de-Port pendant la Guerre d'Indépendance espagnole.

Je décide de m'approcher au plus près d'Artzamendi en prenant la direction d'Itxassou.
Un petit arrêt dans ce charmant village, berceau de la célèbre cerise noire que l'on déguste en confiture avec du fromage de brebis local. Au printemps, les 1800 cerisiers tapissent d'ailleurs les collines environnantes de blanc avant de livrer le fruit convoité au début de l'été.
Je gare la voiture sur le parking de l'église blanche de Saint-Fructueux. Architecture extérieure typique du Labourd, l'intérieur est chargé en objets de culte (ostensoir en argent, croix, calice, ciboire), dominé par un imposant et majestueux retable baroque en bois doré datant du XVIIIème siècle.

Itxassou, église Saint-Fructueux, retable et boiserie (64)

Itxassou, église Saint-Fructueux, retable         Itxassou, égliseSaint-Fructueux, autel et retable (64)

L'autre spécificité de cette église est sa composition en trois étages de tribunes en bois sculpté dominant le choeur ; aménagement typique du Pays Basque.

Itxassou, église Saint-Fructueux, boiserie (64)

Je reprends la voiture pour aller m'enfermer dans les gorges de la Nive. La route est très étroite, coincée entre les falaises et la rivière. Un petit coup d'oeil sur le Pas de Roland, curiosité touristique et géologique.

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"Selon une légende, le sabot du cheval de Roland (Veillantif),
neveu de Charlemagne, aurait brisé en deux un rocher

dans un défilé d'où débouche la Nive, à un endroit appelé aujourd'hui le Pas de Roland
alors qu'il se rendait à Ronceveaux.

En basque, cet endroit s'appelle Atekagaitz, ce qui signifie mauvais passage." WIKIPEDIA

 

Un peu pris par le temps, je m'arrête finalement à l'embranchement de deux routes. Soit je tourne à droite pour rejoindre le sommet enneigé d'Artzamendi, soit je poursuis tout droit pour réaliser une boucle et rejoindre Espelette. Avant de prendre une décision définitive, je fais quelques photos de la montagne.

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J'irai bien en direction du col des Veaux pour aller boire  un coup à la Venta Burkaitz qui se trouve au pied de l'ascension finale d'Artzamendi, juste après la frontière franco-espagnole. Tu peux même y manger si tu veux. Les spécialités sont la truitelles d'Iraty persillée, la Txuleta (côtes) de boeuf au feu de bois et, suivant la saison, la palombe flambée. Mais le bar-restaurant est fermé en janvier.
Je prends donc la direction d'Espelette. De toute façon, je n'ai plus le temps de m'aventurer vers les contrées sauvages de la Montagne de l'Ours. Un peu plus loin, un autre panorama s'offre à moi, composé par le Mont Baïgura et Artzamendi.

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                       Le Mont Baïgura, séparant le Labourd de la Basse-Navarre

Pays Basque, hiver (64)

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Artzamendi, 926 mètres d'altitude                                          

Je suis une route sinueuse, lacets et courbes étroites. Passage devant une magnifique maison basque, mais qui doit souvent être à l'ombre, puis panorama sur le Labourd, comme en plein vol. La route mystérieuse d'Artzemndi se termine sur la D249 m'amenant directement à l'entrée d'Espelette. Oui, oui, on sait : la ville du piment.
La nuit tombe très vite. Il me faut rejoindre dans les plus brefs délais rejoindre Bayonne et le cinéma L'Atalante où, ce soir, Bouli Lanners vient présenter en avant-première son quatrième film, "Les premiers, les derniers".
Je n'ai pas vu ces trois précédents films (Ultranova, El Dorado, Les Géants), mais des amis sûrs ne m'en ont dit que du bien.

ULTRANOVA (2004)

"Dimitri, 25 ans, ne semble pas avoir de réelle ambition dans la vie. Sa seule occupation concrète : vendre des maisons «clef en main» dans la campagne de Wallonie, aux côtés de collègues un peu spéciaux, Phil et Verbrugghe. Tout cela sans trop de motivation. L'unique personne à ne pas le trouver bizarre est sa voisine, Jeanne. Grâce à elle, il rencontre Cathy. Les deux jeunes femmes sont intriguées par ce garçon au passé indéfini. Dimitri et Cathy sympathisent et décident de se revoir. Cependant, aucun d'eux ne prend l'initiative d'aller plus loin. Mais lorsque Verbrugghe se suicide, le besoin d'un réveil se fait sentir chez le jeune homme..." TÉLÉRAMA


ELDORADO (2008)

"Yvan rentre chez lui et surprend Elie, un toxicomane, en plein cambriolage. Comme Yvan est pressé, il n'avertit pas la police et repart. Plus tard, il croise à nouveau Elie et le prend en stop. Les deux hommes ne s'entendent pas vraiment, car Yvan reproche à Elie de prendre de la drogue. Soudainement, la voiture tombe en panne. Un vieux monsieur, collectionneur de véhicules anciens, apporte son aide. Dans son garage, le trio arrose copieusement cette belle rencontre. Complètement ivre, Yvan reprend le volant et se retrouve dans le fossé. Les compères trouvent refuge dans une caravane. Au matin, un naturiste les aide à sortir leur voiture du fossé. Aventures et mésaventures se poursuivent..." TÉLÉRAMA

 

LES GÉANTS (2011)

"Comme chaque été, Zak et Seth, deux frères adolescents, se retrouvent dans leur maison de campagne, où ils restent seuls, leur mère étant de plus en plus souvent absente. Et comme chaque été, ils se préparent à passer des vacances terriblement ennuyeuses. Sauf qu'ils croisent le chemin de Danny, un garçon de leur âge, particulièrement débrouillard. Le trio brûle sa maigre chandelle par les deux bouts, dormant à la belle étoile, fumant et dévalisant la cave d'un voisin pour survivre. A cours d'expédients, Zak et Seth projettent de louer la maison de leur mère au tandem formé par le frère de Danny, Angel, et son patron, Boeuf, un dealer sans scrupules..." TÉLÉRAMA

 

Par contre, je l'ai souvent vu comme comédien dans divers films, tels que Les convoyeurs attendent, Quand la mer monte, Enfermés dehors, Où est la main de l'homme sans tête ?, Louise-Michel, Mammuth, De rouille et d'os, Le Grand soir, Neuf mois ferme,...

On retrouve cet univers, cet humour, cette sensibilité belges. Car oui : les Belges ne sont pas comme nous. Leur cinéma, leur humour et leur approche de la vie sont différentes. Leurs bières aussi. Qu'est-ce qu'elles sont bonnes ces putains de bières belges ?! La Belgique, c'est tout un art de vivre spontané. Très différent de ce que penser Alain Delon...

 

J'arrive au cinéma L'Atalante, nom qui fait automatiquement penser au film réalisé par Jean Vigo en 1934.

DSCN7452J'ai bien fait de réserver au préalable car c'est complet.

 

 

 

 

 

 

Atalante apéro belgeTout est en place pour l'apéritif-belge d'avant séance.

 

 

 

 

 

 

Pendant que nous nous lançons à l'assaut de cet apéro, revenons un peu sur la carrière de Bouli.

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BOULI LANNERS

Bouli lannersNé en mai 1965 à Moresnet-Chapelle (Belgique), Bouli Lanners se découvre, adolescent, un goût pour la peinture et le cinéma. Plusieurs expositions de tableaux de cet ancien élève de l’Académie des Beaux-Arts liégeoise se montent à la fin des années 80. Parallèlement, Lanners travaille comme accessoiriste et décorateur pour la télévision belge. Apparu au cinéma en 1990 dans Toto le héros, il se fait connaître en jouant la comédie dans des sketches des Snuls, série d'émissions humoristiques créée en 1989. Il multiplie ensuite les seconds rôles dans des films divers, poétique et surréalistes.
Co-fondateur du Festival de... Kanne en Belgique (dédié à un cinéma marginal), l'attachant Bouli, qui vit sur une péniche à Liège, ajoute bientôt une nouvelle corde à son arc : auteur de Travellinckx (1999) et Muno (2001), deux courts qui ont fait le tour des festivals, il réalise en 2005 son premier long métrage, Ultranova (présenté à la Berlinale), portrait tendre et ironique d'un groupe de paumés et regard décalé sur sa Wallonie natale.
Il poursuit sa carrière originale toujours en jouant dans des seconds rôles importants, et notamment dans les films du duo Délepine-Kervern. Il profite à tous points de vue de ces expériences qui lui permettent de débuter l'écriture et la réalisation de son troisième long-métrage, Les Géants, qui obtient deux prix à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2011...
(Sources/photo :
Allo Ciné)


Le film qu'il vient nous présenter ce soir est donc son quatrième film et a pour titre "Les premiers, les derniers". Il sortira le 27 janvier.

"Cochise et Gilou, deux anciens motards devenus chasseurs de primes, ont été engagés pour retrouver un téléphone portable qui contient des informations compromettantes pour son propriétaire. Ne pouvant localiser l'appareil que lorsqu'il est allumé, ils ont du mal à s'approcher de celui qui l'a récupéré. Ils arrivent pourtant dans une petite ville perdue de Belgique (de la Beauce ?) où leur route croise celle d'Esther et Willy, un jeune couple qui semble fuir quelque chose. Alors que Gilou n'est pas au mieux physiquement, les deux inséparables amis vont également être confrontés à un gang d'habitants des environs prêts à tout pour rendre justice eux-mêmes."  TELERAMA

 

Le film s'ouvre par ce plan louma général sur cette sorte d'aqueduc en béton gris, très long, posé au milieu de champs interminables. Il s'agit du monorail, ou encore aérotrain. C'est la Beauce et c'est en voyant ce monorail (ou aérotrain) alors qu'il prenait le train entre Bordeaux et Paris (car il déteste l'avion) que Bouli Lanners a eu l'idée de ce film : voir deux personnes marcher sur cette longue langue de béton. La musique de Detroit accompagne ces premières images prenantes, captivantes et mystérieuses.
Et puis d'ailleurs, qu'est-ce que c'était que cet aérotrain ? Je me souviens être passé dans cette région il y a quelques années et le souvenir que j'ai de cet édifice "futuriste" était une sorte de passerelle coupée par la Départementale 2020 qui m'amenait de la statue de la Pucelle d'Orléans au moulin d'Artenay.

Pour en savoir plus, allons lire quelques passages de l'article daté de 2003 de J-M Flonneau sur le site du département du Loiret en regardant une petite vidéo. Musiiiiiique !

 

IL ÉTAIT UNE FOIS L'AÉROTRAIN

"Voilà trente ans, Orléans vivait à l'heure de l'aérotrain. De cette aventure technique ne reste plus qu'un comme souvenir aujourd'hui qu'un rail de béton qui court sur 20 km entre Saran et Artenay.
Un moteur d'avion de 250 chevaux. 430 km/h, c'est le record mondial de vitesse pour un véhicule terrestre, établit par l'aérotrain le 5 mars 1974. Jean Bertin est l'inventeur de cet engin révolutionnaire. Dix ans plus tôt, ses expériences intéressaient déjà le Premier ministre Georges Pompidou. (...) En mai 1965, le gouvernement décide de le subventionner pour la réalisation d'un prototype de déplacement sur un coussin d'air capable d'emporter 4 à 6 passagers à une vitesse moyenne de 200 kilomètres à l'heure sur un rail de plusieurs kilomètres.
A l'été 1965, Bertin construit le véhicule et le rail de béton en forme de T renversé au ras du sol sur 6,7 km entre Gometz-le-Châtel et Limours. Sans aile ni roues, semblable à une carlingue d'avion, le mini bolide est équipé à l'arrière d'un moteur d'avion de 250 cv qui assure la propulsion. Toujours à l'arrière, deux moteurs Renault Gordini de 50cv chacun alimentent les compresseurs produisant la sustentation de la voiture, les célèbres coussins d'air, 3 millimètres au-dessus du rail qui enfonce ses 55 centimètres de hauteur dans le châssis sans le toucher et qui ne sert que de guidage.
Les trois moteurs sont alimentés à l'essence d'avion. En décembre 1965, les premiers essais commencent. En décembre 1966, l'engin atteint 303 km/heure. En février 1967, le gouvernement décide de passer à une réalisation grandeur nature à 20 km au nord d'Orléans, amorce d'une future liaison à grande vitesse entre Orléans et Paris. Le choix d'Orléans répond à la nécessité de décongestionner Paris sans créer de villes nouvelles intercalaires entre Paris et Orléans. (...)
En juillet 1969, l'aérotrain est présenté au salon du Bourget et arrive à sa gare de base à Chevilly. Le 13 novembre 1969, à Chevilly, en présence du maire d'Orléans, Roger Secrétain, le ministre du plan et de l'aménagement du territoire André Bettencourt et le ministre des transports, Raymond Mondon, inaugurent officiellement "l'ère de l'aérotrain".

Pour réaliser les coussins d'air et la propulsion la mise au point des moteurs des aérotrains s'avère trop onéreuse. Avec le conflit du Proche-Orient en 1973-74, sévit la crise énergétique. Après le décès en avril 1974 de Georges Pompidou, partisan de l'aérotrain, le nouveau gouvernement, abandonne, dès juillet 1974 le projet de Cergy-Pontoise - La Défense. En Beauce, le 10 septembre 1974, l'aérotrain effectue son dernier "voyage". Son inventeur Bertin meurt en décembre 1975. Au même moment la SNCF pousse sa recherche sur les trains à grande vitesse... Abandonné dans son hangar de Chevilly, l'exemplaire unique de l'aérotrain sera pillé, saccagé et même incendié." J-M FLONNEAU pour LE LOIRET

 

Très intrigant...
Fantastique histoire d'un progrès avorté, non ? On sent qu'il y a matière à relater quelque chose de plus viscéral, obscure. Comprendre tous les tenants sur cette invention fascinante, qui n'a finalement pas vu le jour. Rapports politiques, économiques et culturels.

Tout n'est pas clair...

 

 Objet de fantasme cet aérotrain qui donne libre cours à la fiction aussi avec ce blog original.
aérotrain
AÉROTRAIN.FR

 

Bon bref ! Revenons au film de Bouli Lanners. Ou plutôt non, tiens ! Tu n'as qu'à aller le voir quand il sortira le 27 janvier.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé. Rencontres, paysages, dialogues, situations incongrues, suspence, voyage initiatique, western contemporain, peur, regret, amour, amitié et grand écran !

Après la projection du film,
Bouli Lanners entre dans la salle...
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...sans son fidèle compagnon Gibus le chien,
resté au bar.

Gibus
Photo : Bouli Lanners

Discussions, échanges, anecdotes de tournage, musique, faits d'acteurs, projets, poésie, peinture, Max Von Sydow, fin du monde, Jésus,... Ce long-métrage est également le film où il a mis le plus de lui-même et pour lequel il craint le plus les retours du public.
Je retiens aussi quelques phrases anecdotiques comme "Quand on filme dans la Beauce, on ne peut pas être hors-champs." Ou encore ce dialogue dans le film entre Gilou et le personnage joué par Michael Lonsdale :
GILOU : "- Mais ces plantes, tout ça là, c'est beaucoup d'investissement pour les entretenir, s'en occuper, tout ça. Pourquoi vous faites ça encore à votre âge ?
L'HOMME : "- Parce que vivre, ce n'est pas seulement respirer."
La société n'est pas drôle en ce moment. On sent un changement important des mentalités, des comportements. Bouli n'a pas voulu faire un film pessimiste, même s'il est parfois noir. En tout cas, il finit bien contrairement aux trois précédents.

Après une bonne heure de discussion, le public retourne dans le hall du cinéma. Certains partent, d'autres restent pour boire une dernière bière belge, ou pour rencontrer de visu le réalisateur-acteur resté pour l'occassion et toujours très disponible pour parler. De jeunes étudiants en cinéma en profitent pour lui poser quelques questions professionnelles et personnelles sur le choix des décors, des acteurs, quels sont vos films de référence, que nous conseillez-vous...

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BREF : un très beau et un très bon moment.
Pour ceux qui n'ont pas pu assister à cette séance et à cette rencontre, je te conseille d'écouter "On aura tout vu", la très belle émission de Christine Masson et Laurent Delmas, qui a été diffusée sur France Inter le 21 mars 2015.

 

Allez, la prochaine fois, nous irons voir un peu ce qu'il se passe à Nevers... ou à Barcelone... ou à Sopot...

 

 

 

 

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