Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
Visiteurs
Depuis la création 1 073 050
Archives
14 mars 2021

Un dimanche sur la dune (40)

Confiné pour confiné, autant choisir un endroit sympathique.
C'est ainsi que j'ai pris la direction des Landes, au bord de l'océan, sur les dunes.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Inspiré par ce 9 mars, journée des Droits de la Flemme...
Journée de la flemme

...j'ai pris la voiture pour faire quelques 70 km vers le nord
afin d'y trouver calme et tranquillité.

 

C'est sous une pluie battante à rendre le jour obscur...
Sous la pluie

...que je roulais pendant plusieurs minutes.

 

Mais en arrivant près des côtes landaises, soudain...
Huchet, forêt de pins et de fougères (40)

...le jour se leva sur la forêt de pins
pour laisser place à la nuit
comme chaque fin de journée.


Une indigène vint alors me chercher...

Huchet, l'entrée au Huchet (40)
...pour me conduire jusqu'à ce lieu de confinement
éloigné de toute route, de toute vie humaine.


Une fois arrivé à la maison posée sur la dune, il ne reste plus qu'à attendre que le soleil se couche sur l'horizon...

Huchet, maison d'Anne et Albert             Huchet, vent (40)

 

 

LE LENDEMAIN
Ouvrons les fenêtres. Le sable s'est approché de l'entrée.
Huchet, ouverture (40)

Le jour se lève sur la grande plage landaise. 106 kilomètres de sable fin blond. L'océan en fond de champs déploie sa belle couleur bleu, relevé par quelques écumes blanches de vagues bondissantes.

Huchet, la plage 1 (40)        Huchet, la plage 3 (40)

Huchet, la plage 2 (40)


On prend le temps. Je descends sur la plage pour m'approcher des vagues.

Huchet, la plage, champs-contrechamps 2 (40)"Au large, lorsque le vent souffle, il fait pression sur la mer encore calme. On observe alors un léger frémissement à la surface de l'eau, à peine quelques rides. Si les conditions sont adaptées, celles-ci vont peu à peu prendre de l'ampleur, se transformer en houle et se propager vers les côtes. La houle se forme au large, sous l'action du vent. C'est quand elle s'approche des côtes qu'elle prend le nom de 'vague'." FUTURAPLANETE

 

Un océan secoué. "Le voyageur contemplant une mer de nuages" de Caspar David Friedrich, "La vague" d'Hokusai, "Pêcheurs en mer" de Turner, ou encore "Le radeau de la méduse" de Géricault.
Géricault, ce n'est pas que "Le radeau de la méduse".
Au début des années 1820, alors qu'il était déjà sérieusement malade, un ami médecin-chef à l’hôpital de La Salpêtrière lui propose de peindre les portraits de dix malades mentaux. Une époque où on ne portait pas de masque.

"Voici un portrait peu flatteur. Des yeux vides, une expression abasourdie, un teint pâle... Cette vieille dame n'a pas l'air très en forme. De quoi peut-elle bien souffrir ?
Le titre nous donne la réponse : elle est atteinte de monomanie. C'est ainsi que l’on nomme au 19e siècle une obsession maladive. Les monomanes ont une terrible névrose, il leur est impossible de penser à autre chose ! Ici, l’obsession de cette dame est le jeu.
L'auteur de ce troublant portrait n’est autre que le peintre Théodore Géricault. Et il ne s’est pas contenté d’en faire un seul.
Vers 1820, il en peint cinq, chacun illustrant une monomanie différente : l’envie, le commandement militaire, ou même le vol d’enfants ! Pourquoi cette curiosité de Géricault pour ces pathologies ?
Certes, le sujet de la folie le passionne, comme tous les artistes du mouvement romantique. Mais l’origine d’une telle série reste assez mystérieuse.
Selon la théorie la plus probable, il s’agirait d’une commande du docteur Georget, qui aurait fait la connaissance de Géricault pour avoir traité sa dépression. C’est l’un des premiers à considérer les "fous" non comme des criminels, mais comme des patients qu’il faut soigner…
Cela expliquerait l'incroyable réalisme des portraits de Géricault : les tableaux auraient eu un but médical. On pense en effet à l’époque qu’une maladie ou une personnalité peut se lire sur les traits du visage.
Peut-être que Georget s’en est servi pour détailler les symptômes des différentes monomanies à ses élèves ? Cela lui aurait alors évité d’amener ses patients en classe.
Que l’on connaisse ou non leur finalité, ces portraits restent troublants et fascinants… Peut-être parce que Géricault, loin des clichés habituels de la représentation des fous, a peint avant tout des êtres humains." Gaëlle Hubert pour ARTIPS

GericaultMonomaniacOfGame  GericaultMonomaniacOfMilitaryCommander  La_monomane_de_l_envie_Gericault  Le_Monomane_du_vol_d'enfants_(Gericault,_1822-1823)
La Monomane du jeu
, vers 1820, huile sur toile, 77 x 65 cm, Musée du Louvre, Paris

La Monomane de l'envie, vers 1820, huile sur toile, 78 x 58 cm, Musée des Beaux-Arts, Lyon
Le Monomane du vol d'enfants, vers 1822-1823, huile sur toile, 65 x 54 cm, Musée des Beaux-Arts, Springfield, Massachusetts
Le Monomane du commandement militaire, vers 1819-1822, huile sur toile, 81 x 65 cm, Musée Oskar Reinhart "Am Römerholz", Winterthur

Cela me rappelle une autre phobie : l'agalmatorémaphobie.
Qu'est-ce que c'est ?
Eh bien, c'est la peur inconditionnelle que les statues prennent vie. L'idée qu'elles se mettent à bouger et à parler effraie certains individus. Difficile pour les agalmatorémaphobes d'aller visiter des musées... En même temps, en ce moment, les musées sont fermés et je en comprends pas pourquoi.


Il n'est pas loin de 10h30. Nous prenons la voiture pour nous rendre au beau marché de Léon, situé à quelques kilomètres de là.
Léon, c'est aussi un étang aux multiples couleurs sur les rives duquel il est possible de marcher dans la forêt sur le sentier des sept paysages...et des milles chants d'oiseaux.

Le Printemps n'est pas loin.

Après quelques achats de marché et une petite promenade dans la forêt, nous retournons sur la dune.


Préparation du déjeuner.
Huchet, huitres, Pouilly et dune (40)

Huchet, huitres, Pouilly et dune

La musique des vagues au loin. Quelques oiseaux passent en silence devant nous, parfois. Un léger vent. Des taches de lumière ensoleillée.
face à l'océan, je repense soudain à la Mary Celeste.
Connais-tu l'histoire de ce mystérieux navire américain retrouvé abandonné au large des Açores le 4 décembre 1872 ?

"Le 5 décembre 1872, le cargo anglais Dei Gratia repère un brick qui dérive dans l’Atlantique Nord à mi-chemin entre les Açores et le Portugal.
Le voilier zigzague curieusement et presque toutes ses voiles sont carguées. Le capitaine du cargo, David Moorehouse, s’aperçoit avec stupeur qu’il s’agit de la Mary Celeste.
Fait du hasard, il a dîné à bord du voilier avec son capitaine, Benjamin Spooner Briggs, un mois plus tôt.
Quelques jours après, la Mary Celeste appareillait pour Gênes avec une cargaison de 1 700 tonneaux d’alcool pur. A bord, en plus des sept hommes d’équipage, se trouvaient la femme du capitaine et sa petite-fille de deux ans.
Le bâtiment ne répondant à aucun signal, Morehouse se décide à monter à bord avec trois hommes.
Le vaisseau se révèle désert et sans canot de sauvetage. Dans les cales, ils découvrent la cargaison d’alcool et des vivres pour au moins six mois.

Morehouse s’étonne du désordre indescriptible qui règne dans la cabine du capitaine. Dans le carré des matelots, par contre, tout est en ordre. Le compas et les autres instruments de navigation sont cassés ou ont disparu.
La dernière mention portée au journal de bord date du 25 novembre. Apparemment, le navire dérive depuis près de deux semaines et a parcouru environ 500 milles.
Les avaries ne sont pourtant pas très importantes. Deux des écoutilles se sont rompues et un mètre d’eau environ a envahi la cale.
Un tonneau d’alcool a été éventré et une entaille, faite à la hache, apparaît dans l’une des rambardes. Fait étrange, les six fenêtres des logements de l’arrière sont condamnées par de la toile et des planches. Un seul indice plaide en faveur d’un acte criminel : une épée rouillée est découverte sous une couchette.

Moorehouse ramène la Mary Celeste à Gibraltar pour être examinée par les autorités judiciaires.
Les résultats sont décevants. Il n’y a que cette entaille longue de deux mètres juste au dessus de la ligne de flottaison qui peut faire penser à un acte criminel.
Des traces rougeâtres relevées sur le bastingage sont analysées mais ce n’est que de la rouille.
Malgré tout, faute d’explication suffisante, c’est l’hypothèse du crime qui est retenue. Les autorités décident que l’équipage s’est livré à une beuverie puis a assassiné le capitaine et sa famille avant de s’enfuir dans des canots.

Cependant, les armateurs soulignent que le capitaine était très apprécié de ses hommes et que nul autoritarisme exagéré ne régnait sur son vaisseau.
En outre, l’alcool contenu dans les tonneaux n’était pas buvable. Elle aurait provoqué des brûlures d’estomac et risquait même de rendre aveugle.
Enfin, quand des hommes se mutinent, ils ne partent pas en laissant leur cantine et tous leurs effets personnels.
Le mystère de la Mary Celeste fait le tour du monde. On finit par renoncer à éclaircir cette énigme et le vaisseau est vendu.

De nombreuses solutions ont été proposées, de l’attaque d’un poulpe géant à l’intervention de nos amis extraterrestres..." DINOSORIA

 

Déjeuner terminé.
Petite sieste sur la dune.
Et puis, une petite marche sur la plage.

Ici, le paysage est le même.

Huchet, la plage, champs-contrechamps 1 (40)
À gauche, la dune.

Huchet, la plage, champs-contrechamps 2 (40)
À droite, l'océan.

Huchet, mouettes dans le ciel (40)
En haut, les oiseaux

 


DEVANT, LA PLAGE IMMENSE...
Huchet, la plage, couvert (40)

 

...avec sa lumière changeante
au fil des nuages.
Huchet, la plage, vue au sud (40)

 

De temps à autre, quelques petites choses viennent troubler la surface de cette vue...

Huchet, la plage, bois

Huchet, la plage, énigme (40)

 

Huchet, la plage, méduse

Huchet, la plage, méduse (40)

 

Huchet, la plage, objet

Huchet, la plage, objet

 

 Huchet, la plage, empreintes(40)



Après plusieurs kilomètres de marche sur le sable, j'arrive à hauteur de l'embouchure du Courant d'Huchet.
C'est un bel endroit pour boire une bonne bière belge.

 

Moliets-et-Maa, courant d'Huchet, chouffe

 

Je vais me poser ici un petit moment.

 

 

  

 

Commentaires