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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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7 septembre 2021

DE BAYONNE à NEVERS, en évitant Bordeaux (64-40-47)

Il y a du monde en France cet été. Tout le monde s'accorde à le dire, où qu'il soit ! Du monde à Nice, du monde dans les montagnes pyrénéennes, du monde dans le Pays Basque, du monde sur la côte Atlantique, du monde en Auvergne, du monde dans les Alpes... DU MONDE PARTOUT !!!
C'est dans ces conditions que j'ai décidé de quitter Bayonne pour rejoindre Nevers.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Oui : rejoindre Nevers au départ de Bayonne, certes, mais sans passer par Bordeaux puisqu'il y a du monde partout ; et surtout dans la préfecture girondine bien connue pour ses bouchons, et pas seulement de liège protégeant un de ces nombreux vins sorti tout de droit d'un de ces non moins nombreux vignobles bordant la neuvième plus grande ville de France avec... quoi ? Seulement neuvième ?! Ah bon ! Mais comment se fait-il que le périph' soit toujours bouché ? Les gens habitent dessus ?
Aaah, mais non, les gens travaillent à Bordeaux, mais habitent autour, loin des bruits et de l'agglomération.

BON BREF : Bayonne → Nevers, certes, mais sans passer par Bordeaux.
Alors voici l'itinéraire pour éviter la capitale de la Gaule aquitaine (faut pas croire, mais je cherche d'autres appellation pour Bordeaux afin de ne pas répéter Bordeaux toutes les trois secondes) :

BAYONNE → ORTHEZ → HAGETMAU → SAINT-SEVER → MONT-DE-MARSAN → SAINT-JUSTIN → LA BASTIDE D'ARMAGNAC → ESTIGARDE → LUBBON → DURANCE → BARBASTE → VIANNE → FEUGAROLLES → CLERMONT-DESSOUS → BAZENS → FREGIMONT → PRAYSSAS → SAINTE-LIVRADE-SUR-LOT → CASSENEUIL → CANCON → BERGERAC → PERIGUEUX → NEGRONDES → THIVIERS → LA COQUILLE → CHALUS → LIMOGES → CHATEAUROUX → BOURGES → NEVERS                 785km

Oui : 785 kilomètres au lieu des 700 habituels en prenant soin d'éviter la préfecture de Gironde. On va chipoter pour 85 bornes... Par contre, je n'avais pas calculer le temps de parcours... Et là, il y a une belle différence puisqu'on part sur un trajet de plus de 10h30 au lieu des 7 heures habituelles... Mais bon... Eh... C'est les vacances ! On va pas chipoter pour 3h30 de bagnole en plus ?! Hein ? Hein ? Hein ? Bon... C'était pas prévu...

Voici donc le récit de ce périple sur quelques-unes des routes françaises du sud-ouest, mais pas que. Je n'ai rien compris à ce que je viens d'écrire, allons-y !

 

C'est vers 7h30 et en pleine forme que je décide de quitter Mouguerre en passant par Bayonne où d'étranges ballons gonflables en forme de chevaux sont venus se poser sur les murs du Château-Vieux.


BAYONNE
Bayonne, étranges ballons (64)

Ouais, ben, je sais pas... J'ai pas compris et je suis parti.

Aux infos, à la radio, les conflits vaccins-antivaccins-passe-sanitaire perdurent.

Anti vaccin                          No Pass aran


Perso, je préfère me pencher sur les infos parallèles... 

Des larmes et des millions              Titanic un jourUn drôle d'accent                  Spritz final


Et c'est ainsi que j'arrive à Puyoô.
Petite commune située sur la D817 reliant le Pays Basque au Béarn, de Bayonne à Pau. Puyoô m'interpelle toujours par ce long et grand hôtel-restaurant de bord de route que je vois toujours fermé depuis 2017.

 

PUYOÔ

Puyoo, hôtel des voyageurs

Aux dernières nouvelles, l'établissement vient d'être repris et devrait rouvrir après plusieurs semaines de travaux.

Je continue à suivre la D817 en direction d'Orthez. Il est sûr qu'en allant vers l'Est, je ne passerai jamais par Bordeaux.
Un panneau m'interpelle lorsque je traverse Orthez.

 

ORTHEZ
Orthez, panneau Batcave (64)

La maison Batcave ? Tiens donc ! La Batcave de Batman ? Mais que fait-il à Orthez ?
BATCAVE : C'est le repaire secret et quartier général souterrain de Batman. Il a été installé dans un réseau de grottes se trouvant sous sa résidence personnelle, le Manoir Wayne.

Mais la Batcave, c'était aussi une boite de nuit londonnienne, installée dans le Soho, de 1982 à 1985. Point de ralliement des premiers gothiques, son mot d'ordre était "Absolutely no funk".

Mais ici, à Orthez, la Batcave, c'est l'une des plus vieilles maisons de la ville, construite au XIIIème siècle. Joyau d'architecture médiévale, c'était une grande maison du Moyen Age qui servait autrefois de refuge pour les habitants du Bourg-Vieux d'Orthez. La grande salle du rez-de-chaussée a des murs très épais et des moyens de défense comme des meurtrières. Le grenier propose un toit en bois de chêne qui reproduit l'image d'un bateau renversé.
Bref : une Batcave, comme dans l'un des nombreux épisodes des aventures de Batman.
Depuis quelques années, elle était devenue le repaire, non pas de chauves-souris, mais de pigeons.
Comme à Puyoô avec l'Hôtel des Voyageurs, ce bâtiment unique qu'est la Maison Batcave a été racheté il y a quelques mois. Après plusieurs travaux d'envergure, les nouveaux propriétaires veulent en faire une "Bordagame", un concept mêlant bar à jeux de société, brasserie, bouquinerie d’occasion et épicerie avec des produits locaux.

Mais une question demeure  -et c'est pourtant que je la pose maintenant : pourquoi la Maison Batcave s'appelle-t-elle Batcave ?
Eh bien tout simplement parce que son premier propriétaire portait le nom d'une famille dont le membre le plus éminent fut Louis Batcave (1863-1923) auteur de recherches historiques considérables sur le Béarn et sur Orthez et en particulier d'un livre sur "la Bataille d'Orthez".

CONTINUONS !

Dis don' : si à chaque fois que l'on voit un panneau original, on s'arrête pour tenter d'en trouver la signification et l'origine, on n'est pas arrivé à Nevers.
Toutefois cependant pourtant, j'entame une remontée vers le nord. D'Orthez, je prends la direction d'Hagetmau, bien connu pour son rond-point à la chaise géante...

 

HAGETMAU
Hagetmau, rond-point (40)

Hagetmau, rond-point             Hagetmau, rond-point

Alors, il ne faut pas croire que c'est quelqu'un qui est passé un jour ici, à Hagetmau, dans les Landes, et qui s'est dit d'un coup d'un seul comme ça : "Tiens, je vais mettre une chaise géante sur un rond-point."
Non. Il y a toujours une explication et c'est ce qui fait le charme de ces constructions sur rond-point, parfois appelé giratoire.
Si ici, à Hagetmau, il y a une chaise géante sur un rond-point, c'est parce que la commune a une tradition de réalisation de chaises et de fauteuils. Plusieurs usines y sont implantées. En 1994 (oui, ça remonte, mais je n'ai pas les derniers chiffres !), l'industrie du siège y comptait 2 000 emplois directs, 3 500 au total. Chaque année se tient d'ailleurs à Hagetmau la Fête de la Chaise afin de célébrer entreprises professionnels et artisans. Celle-ci est devenue l'année dernière La Route de la Chaise.
Route de la chaise

Tout un dynamisme créé autour de la chaise !
Hagetmau fut également élue ville la plus sportive de France en 2012 par le journal L'équipe. Oui, oui, oui : c'est bien là où je voulais en venir : la ville la plus sportive de France qui fabrique des fauteuils et des chaises. Peut être ville qui regarde le plus de compétitions sportives à la télé de France...

 

CONTINUONS !

Toujours en direction du nord. et de Mont-de-Marsan, dans un second temps, après avoir traversé Saint-Sever, première ville du nouveau canton Chalosse-Tursan. Et ça, ça cause. Chalosse, terroir gascon, orientée vers l'élevage et l'agriculture, bœuf de Chalosse, volailles et canards gras. Tursan, ses vignobles avec ses vins blancs très secs, ses rosés et ses rouges.
Mais c'est encore un panneau qui m'interpelle. Là, un peu après...


BAS-MAUCO
Bas-Mauco, panneau (40)

Alors, bon, bien sûr : quand j'ai vu ce nom sur le bord de la route, je n'ai pas immédiatement pensé à son origine...
Mau còrn désigne un "mauvais coin" ou "mauvais endroit". C'est l'attraction du mot gascon còr ("cœur") qui a dû influencer la prononciation. Ce nom médiéval est lié très probablement à un lieu à défricher.

J'ai plutôt pensé à ceci...

Ben oui.
Amadou et Mariam.

Et qu'est-ce qu'on fait le lundi à Bamako ?
Eh bien, on range la salle des fêtes.

CONTINUONS !

Je passe Mont-de-Marsan, ville natale de Joël Bats. Mont-De-Marsan, également appelée la Ville aux Trois Rivières car c'est ici que la Midou rencontre la Douze pour donner naissance à la Midouze. Et paf !
Prenons la D933N au bord de laquelle, non loin de Saint-Avit, on peut apercevoir au dessus d'une butte de terre, la captivante façade d'un ancien hôtel.

SAINT-AVIT
Saint-Avit, le Cyrano

Enigmatique hôtel-restaurant de bord de route avec cette belle façade blanche et rouge aux volets fermés le long du premier étage.
Qu'en dit-on dans la presse locale ?
"L’établissement, ouvert en 1965 sur le bord de la RN 932, à la sortie nord-est de Mont-de-Marsan, a fermé ses portes le 31 décembre 2014.
Pour beaucoup de Montois, cela restait "un vrai mystère". Que pouvait bien encore cacher la devanture hors d’âge du Cyrano, cet immanquable hôtel-restaurant rouge et blanc planté sur la RN 932, à la sortie nord-est de Mont-de-Marsan, sur la commune de Saint-Avit ?
sa propriétaire de 87 ans à l'époque, Geneviève Doulliac, ne voulait pas de "publicité".
Certains voient dans ce lieu mal connu " une ancienne succursale du Front national dans les Landes ", car Bruno Mégret y avait organisé la fête régionale du Mouvement national républicain en 2004.
D'autres l’associent à un lieu de libertinage.
En 2015, Geneviève Doulliac ne voulait pas vendre son hôtel. Après avoir passé plus de quarante ans de sa vie en Afrique, l’octogénaire vivait toujours dans l’hôtel, et elle n’avait pas l’intention de le quitter.
Et gare à ceux qui viendraient la perturber. La femme de poigne gardait toujours avec elle un fusil de chasse calibre 12 chargé. Prête à s’en servir, s’il le fallait." d'après SUD-OUEST

Saint-Avit, le Cyrano (40)

Bon, écoute, je me suis garé juste devant pour faire quelques photos, je n'ai vu personne. Rien qui ne ressemble à de la vie, excpetées, peut être, ces trois canettes de bière posées sur la murette à l'arrière de l'hôtel.

 

CONTINUONS !

Ce n'est que quelques kilomètres plus tard que je décide de bifurquer ma route vers le sud pour passer vite fait à Labastide-d'Armagnac, histoire de voir si tout est bien en place.

LABASTIDE D'ARMAGNAC
Labastide-d'Armagnac, place royale (40)           Labastide-d'Armagnac, place royale, église fortifiée (40)

Apparemment oui. Du moins  sur la Place Royale, toujours aussi belle et paisible avec ses arcades, ses petites maisons et ses commerces parfois un peu trop traditionnels.
C'est cette même place qui aurait inspiré Henri Iv pour la construction de la Place des Vosges à Paris.

Labastide-d'Armagnac, place royale, arcades (40)

J'erre un peu dans les rues et ruelles, au hasard des couleurs et des écrits. En passant devant le Café du Peuple, par exemple, anciennement Café Chantant.

Labastide-d'Armagnac, café du Peuple (40)

Un petit panneau nous rappelle l'histoire de ce lieu :
"Dans les années 1900, la Bastide était largement pourvue en lieux de rencontres et de distractions. L'éventail allait d'un cercle de jeu  -appelé casino-  où se réunissait la haute bourgeoisie, à 14 cafés exclusivement réservés au peuple. Parmi les 14 cafés, le Café Chantant avait son originalité propre. L'époque est aux comiques troupiers, au french cancan, aux décolletés avantageux et aux cuisses légères. Ce n'est pas Montmartre, mais en se prenant au jeu, le Café Chantant s'ne donne l'allure. Cela lui vaudra de devenir l'endroit le plus couru et le plus honni des chaudes nuits labastidiennes. Il changera de nombreuses fois de propriétaire et c'est dans les années 1950 qu'il sera rebaptisé Café du Peuple."

Un peu plus loin...
Labastide-d'Armagnac, sur une porte (40)

Encore un peu plus loin, passage obligé dans la rue Maubec dans laquelle se trouve le mythique Café Tortoré.

Labastide-d'Armagnac, bar Tortoré (40)         Labastide-d'Armagnac, bar Tortoré

Depuis 135 ans, la famille Tortoré tient ce café éponyme, véritable institution à Labastide-d'Armagnac. Il est considéré comme l'un des plus vieux café de France.
En 2010, dans le journal Sud-Ouest, Colette Tortoré, alors patronne des lieux, disait :
"C’est ma grand-mère qui l’a ouvert en 1885. Elle s’occupait du café-restaurant et mon grand-père de la forge. J’ai toujours vécu ici, je suis née dans ce bar… Vous savez, à l’époque, on accouchait à la maison… Mon père a repris l’affaire. Avec mon frère, – qui a monté un garage à proximité – et ma sœur jumelle, nous lui avons donné un coup de main."
Le café Tortoré a toujours été plus qu'un simple café.
"Il y avait le bar bien sûr mais on faisait parfois des sandwiches pour dépanner. On vendait aussi des articles de pêche, de chasse… et des ampoules électriques."

Je serai bien allé boire une petite Suze ou un bon vieux Guignolet dans cet antre historique, mais, malheureusement, en arrivant sur le pas de la porte...

Labastide-d'Armagnac, bar Tortoré

Labastide-d'Armagnac, bar Tortoré             Labastide-d'Armagnac, bar Tortoré

Ne reste que quelques reportages faits par les télévisions locales et nationales pour entrer dans ce lieu.

Je regagne la voiture garée derrière la Place Royale.
Je n'ai pas le temps de me rendre à Notre-Dame-des-Cyclistes, située à trois kilomètres.

 

CONTINUONS !

Toujours sur la D933N sur les bords de laquelle sont posés plusieurs restos route. Depuis mon passage ici en 2014 (De passage en Armagnac), certains d'entre eux ont hélas fermé.
Je quitte la D933N pour prendre à l'Est par l'ancienne nationale 665. 38 kilomètres après Labastide d'Armagnac, je traverse le village de Durance. Mine de rien, j'ai quitté les Landes pour me retrouver dans le Lot-et-Garonne, département 47. Oui, j'aime les chiffres. Non, en fait, je m'en fous.
Durance est une bastide, une ville close, construite au Moyen-Age. C'est propre, il y a de la belle pierre et deux établissements qui retiennent mon attention furtive.

DURANCE

Durance, ancienne épicerie (47)

Durance, brocante (47)

Une ancienne épicerie à l'enseigne peinte effacée et une brocante baptisée "La Brocante du futur".

 

CONTINUONS !

La route est agréable. Barbaste, Lavardac, Vianne, Feugarolles... Tiens, un rond-point avec un pigeonnier dessus.

Feugarolles, rond-point (47)

Beaucoup de champs, beaucoup de cultures diverses. Le Lot-et-Garonne semble être d'une richesse agricole incroyable, entre fruits et légumes variés.
Je passe au dessus de la Garonne à Saint-Laurent pour longer un temps jusqu'à  Clermont-Dessous, puis remonter en direction de Bazens.

 

BAZENS
Bazens, Église Saint-Martial (47)

Ce qui interpelle d'emblée lorsque l'on arrive à Bazens, c'est son église fortifiée, l'église Saint Martial. Si le début de la construction remonte au XIVème siècle, la fin des travaux est datée en 1888. 

Bazens, Église Saint-Martial

 Mais Bazens, c'est aussi un charmant village perché sur les hauteurs de la Garonne avec de petites ruelles aux pierres apparentes.

 

CONTINUONS !

La route. La route. La route. La D118.

Frégimont, sur la route (47)

Je traverse rapidement Frégimont, puis Prayssas où il y a beaucoup de monde. Le village a l'air attirant ; c'est ce que l'on appelle en France, un "village de caractère" avec plusieurs églises.

Une question se pose toutefois à présent tout de même maintenant surtout quand on voit tous ces villages, charmants au demeurant, mais qui interrogent sur le fait de faire autant de kilomètres pour y passer alors qu'ils n'ont pas non plus cette petite particularité ou originalité que je recherche pourtant à travers mes nombreux périples sur les routes de France et de Navarre. Alors, oui : posons-nous la question :
"Certes Jénorme, on voit bien que tu as largement contourné Bordeaux puisque tu es à 130 kilomètres à l'est de la préfecture girondine, comme nous le montre la carte...                                               carte
...mais pourquoi être allé aussi loin à l'Est alors que tu aurais pu simplement longé la Garonne rive Est jusqu'à Langon puis remonter vers Libourne ensuite ?"

Eh bien, c'est une bonne question, et voici la réponse qui apparait, là, un peu après Prayssas.

Pech-Bardat, l'éléphant

 

Hein ? Hein ? Hein ? Tu vois ? Non ?
Bon, revenons un peu en arrière.


Eh ben ouais, c'est comme ça !
J'ai contourné en Bordeaux en faisant quelques dizaines de kilomètres en plus (sans compter les deux heures de route en plus) pour venir voir cet éléphant au bord d'une route départementale, quelque part dans le Lot-et-Garonne.
Maintenant qu'on le sait, posons-nous une autre question : pourquoi cet éléphant en fer est ici ?


PECH BARDAT
Pech-Bardat, l'éléphant

Cette monumentale sculpture a été réalisée par Solenne Huet.
Dès l'âge de 14 ans, elle s'est intéressée aux métiers manuels, notamment en suivant un stage chez un vannier. En seconde, elle s'oriente vers une filière technique afin de parfaire sa passion pour la création d'objets et pour l'art. Par la même occasion, elle découvre la ferronnerie d'art chez Yvan Saramon, ferronnier établi à Artigues. Sur ses conseils, elle suit deux années de formation, puis obtient son CAP de ferronnerie d'art au lycée professionnel d'Uzès, dans le Gard. Diplôme en poche, elle retourne dans le Lot-et-Garonne, puis reprend à 21 ans l'atelier d'Yvan Saramon, disparu tragiquement.
Son atelier se trouve ici, au lieu dit le Pech Bardat, où elle réalise sculptures et pièces de ferronnerie (portails, escaliers, garde-corps, pergolas, etc.) sur mesure.
Cf : LA FORGE DE SOLENNE

Pech-Bardat, l'éléphant                Pech-Bardat, l'éléphant

"C'est en 2014 que l'idée de réaliser un éléphant grandeur nature naît. Elle se met en chantier en juillet 2015 afin de réaliser cette magnifique pièce qui sera inaugurée 4 mois et demi plus tard. Pour réaliser son œuvre et afin de bien appréhender les proportions, elle s'inspire d'une réalisation faite par le sculpteur animalier Emmanuel Janssens de Prayssas qui avait réalisé, pour un musée, un éléphant en résine de plus de 2 m de hauteur. Cette pièce unique réalisée en acier «corten» (matériau ayant la particularité de s'auto-protéger contre la corrosion) a nécessité 2 300 heures de travail, 2 km de soudure, 750 m de tube et 90 m2 de tôle, pour une hauteur de 4,50 m, une longueur de 7,10 m et une largeur de 3,60 m. La sculpture pèse 2 tonnes." LA DEPECHE

Pech-Bardat, l'éléphant, de face (47)

Jénorme est à Pech-Bardat (47)           Pech-Bardat, l'éléphant

Rencontre surréaliste en pleine campagne. Objectif atteint.

 

CONTINUONS !

Il ne me "reste" plus qu'à prendre la direction directe de Nevers. Plein Nord ! Lacépède, Le Temple-sur-Lot, Cancon...

Jénorme est à Cancon (47)

Toujours en direction du nord par la Nationale 21. Lougratte, Castillonnès, Ribagnac, Montbazillac, Conne-de-Labarde...

Jénorme est à Conne de Labarde (24)

Petit village charmant situé au milieu des vignes d'où s'extirpe le clocher de son église Saint-Laurent-Saint-Martin, des XIIème et XVIème siècles.

Conne-de-Labarde, église (24)

Non, les habitants de Conne-de-Labarde ne s'appellent pas les Connards et les Connasses, mais les Conois.
Il faut savoir que le nom provoquait les mauvaises langues. C'est ainsi qu'en 1985, Le nom actuel date de 1985, il a été décidé d'appeler Conne-de-la-Barde Conne-de-Labarde.

 

CONTINUONS !

74 kilomètres plus loin, après avoir passé Bergerac et Périgueux, je traverse le village de Sorges-et-Ligueux-en-Périgord où trône un magnifique rond-point exposant la sculpture de la spécialité locale : la truffe.

Sorges, rond-point avec truffe (24)

La ville possède également l'écomusée de la Truffe, composé du musée de la Truffe et du sentier de découverte des truffières.

 

 

CONTINUONS !

La route, les routes défilent à présent. Cela fait plus de 8h30 que je roule sur ces belles routes aux paysages variés.
Je quitte départementales et nationales pour rejoindre l'A20 à hauteur de Limoges, puis la Nationale 151 en direction de Bourges, puis cette longue ligne droite au-dessus de laquelle je regarde les nuages blancs se détacher sur un ciel bleu pour donner vie à des formes évocatrices... ou pas.

Sur la route, nuage (18)

 

12 heures après être parti de Bayonne, j'arrivais enfin à Nevers... sans être passé par Bordeaux.

 

 

 

 

 

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