PIC DE PéTRAGèME... peut être (64)

Les vacances d'été sont terminées, les vacances de Toussaint sont là. Tant mieux pour ceux qui peuvent en profiter, tant pis pour les autres.
Il nous reste quelques souvenirs de ces belles journées d'été, comme cette fois où j'ai voulu aller apprécier le panorama sur les Pyrénées depuis le pic de Pétragème.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Oui, on a eu un bel été.
Ehla qu'il y avait du monde sur la côte basque ! Ehla !
Il était difficile de trouver un p'tit coin tranquille pour se boire une bonne bière peinard au calme.
À certaines heures et par une certaine météo  -de préférence pluvieuse et nuageuse, il était possible de se retrouver seul sur les hauteurs protégées de l'espace naturel sensible d'Erretegia, à l'entrée de Bidart.

ERRETEGIA

       

       

Mais ce n'est pas si évident. Très vite, d'autres gens venaient en voyant qu'il y avait quelqu'un à cet endroit.
Alors, je me suis éloigné de la côte, de l'océan et des plages pour aller un peu plus dans les terres.
J'ai tout d'abord pris la direction des Landes, du côté de Rivière-Saas-et-Gourby pour ramasser quelques légumes dans le jardin d'un ami et passer quelques coups de fil pour dire à la famille que j'étais bien arrivé.

RIVIERE-SAAS-ET-GOURBY
            

LE SAVAIS-TU ?
"La cabine téléphonique apparaît en France en 1881 lors de l'Exposition internationale d'électricité de Paris, cinq ans après l'invention du téléphone par Alexander Graham Bell. "Pour diminuer les bruits ambiants, la Société générale des téléphones, une entreprise privée qui était la seule à l'époque à offrir un service de communication téléphonique aux particuliers, avait eu l'idée d'isoler ses 30 téléphones en démonstration dans des guérites en chêne capitonnées et de les relier entre elles. L'initiative eut un gros succès, les visiteurs s'amusèrent beaucoup, et les journalistes parlèrent de nouveaux confessionnaux", raconte Frédéric Nibart, cadre à la retraite de France Télécom, spécialiste de l'histoire du téléphone." LE MONDE
Depuis le 1er janvier 2018, il n'y a officiellement plus de cabines téléphoniques en France. En 2020, Stéphane Richard PDG de Orange déclare que seules vingt-six cabines subsistent en France.

C'est sympa Rivière-Saas-et-Gourby avec cette église sur le toit de laquelle une cigogne est venue faire son nid. C'est sympa Rivière-Saas-et-Gourby avec cette fontaine de dévotion réputée pour être miraculeuse après qu'un enfant ait failli s'étouffer avec une arête de poisson. C'est sympa Rivière-Saas-et-Gourby avec ses habitants que l'on appelle les... les... Riverains-Saas-et-Gourbains... Non... les Riviéros-Saasso-et-Gourbitois... Non... Les habitants de Rivière-Saas-et-Gourby sont appelé les Rivieroises et Rivierois. Tout simplement.

BREF : c'est sympa tout ça, mais un peu trop calme quand même. Et puis, il n'y a pas de bar.

Je retourne donc dans le Pays Basque, mais dans les terres, du côté de Souraide pour boire un apéritif anisé en compagnie d'un étrange siensien avant de me rendre dans le centre ville de Saint-Pée-sur-Nivelle pour goûter le Mojito du bar-restaurant Le Santiago...

        

Mais Saint-Pée-sur-Nivelle, l'été, il y a beaucoup de monde. Des touristes logeant dans la ville ou dans les campings alentours, des gens de passage depuis la frontière espagnole, d'autres venant pour assister aux différentes manifestations dites "traditionnelles". 

Je suis donc parti encore plus loin dans les terres, et plus précisément dans le Béarn, et plus précisément à Laàs.

LAÀS
              

Laàs est un petit village certes, mais son maire Jacques Pédehontaà et ses équipes, ont développé un tourisme original, composé de structures et de manifestations pas banales. Citons le statut de Principauté, le château, le  Laàs-Vegas Boulevard, le centre du monde, les cadrans solaires, la douane, la fête du maïs, les 3 heures de la Brouette, le festival Transhumances, les dictons, et autres. Oui, tout cela dans ce village béarnais de 158 habitants, appelés les Laassois... Non... Les Lassiens... Ils s'appellent les Légatiennes et les Légatiens.
Alors, bon, bien sûr, quand on cherche à attirer les touristes et autres personnes curieuses, forcément, les gens viennent. Et du coup, il y a du monde. Et ça, moi, ben, c'est pas ça que je veux. Je veux être peinard dans un coin joli, pour boire une bière, mais sans qu'il y ait une foule considérable.

Je repars un peu plus encore dans les terres.

Une petite pause à Sauveterre-de-Béarn...

Je quitte la route principale pour prendre un petit chemin de terre et me poser dans un petit endroit reculé, quelque part entre Sauveterre et Oloron.
Le calme, juste le léger bruit du Gave d'Oloron qui s'écoule à quelques mètres de là. Et puis, des fleurs, des couleurs.

QUELQUE PART EN BEARN...
      

C'est beau, c'est reposant, y'a personne. C'est mon côté fleur bleue ; même s'il n'y a que du rose. Ces fleurs impromptues sont appelées Cosmos.
Pas simple de faire un fleurfie.

Je reste un peu au milieu de ce champs, mais, très vite, des gens m'ont vu et accourrent pour eux aussi se prendre au milieu des fleurs...

Oh bordel ! Même ici, au milieu de nulle part  -mais un pue près de la route-, pas moyen d'être tranquille.

Je repars. De toute façon, dans ce petit coin de nature, il n'y a pas de bar. Pas encore.

Je décide d'aller plus loin, et je dirais même plus haut !
Cette fois-ci, je quitte le Béarn et sa plaine pour me rendre dans les montagnes pyrénéennes.

Tiens, le lac d'Estaens, ça fait longtemps que je n'y suis pas allé.

C'est parti !
Et c'est par là !

Rejoindre le lac d'Estaens en voiture n'est pas difficile. Il faut se rendre dans la vallée d'Aspe. Bedous, Accous, Cette-Eygun, Etsaut, Urdos... Bon, tu grimpes le col du Somport quoi ! Jusqu'au parking du Sansanet. Là, tu te gares, tu prends ton sac à dos et tu pars pour une petite 1h30 de marche tranquille avec un dénivelé de 500 mètres.
Mais, bien sûr, qui dit "marche tranquille", dit "va y avoir du monde". Ben oui, parce que si ce n'est pas difficile d'atteindre un lac d'altitude, les gens ont envie d'y aller.
Et ça n'a pas loupé !

LAC D'ESTAENS

           

Mais si, y'a du monde !

Regarde !

Je décide de redescendre de suite ! Même pas envie de boire une petite bière ! Il faut que je trouve un autre lieu !
Et l'idée me vient d'aller plus loin, plus haut, plus isolé !
Pour cela, je vais reprendre la route du Col du Somport, puis partir sur Lescun et son cirque pour aller randonner non pas en direction du lac d'Ansabère, mais vers le pic de Pétragème.
Oui, c'est bien un pic. Il n'y a pas de lac, donc pas de gens ; ou du moins moins de monde.

Je redescends vers le parking de Sansanet. Quelques brebis apparaissent au loin, puis se rapprochent... 

             

 Quelques minutes plus tard, je retrouve la voiture. Je monte, j'accélère. Direction Lescun.

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Jénorme trouvera-t-il la solitude et le calme pour boire une bonne bière au sommet du pic de Pétragème ?
C'est une bonne question à laquelle nous répondrons peut être prochainement.

Comments

[Rod]

Sympa ton périple !

Petite question, elle est où la cabine téléphonique de RIVIERE-SAAS-ET-GOURBY ?