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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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14 janvier 2022

Nièvre et lavoirs (et prieuré), part 5 (58)

Ohlalala, je sais pas où je vais là, je ne suis pas sûr du titre.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Souvenons-nous !
C'était à l'été 2020. Un été où il faisait très chaud. Un été qui n'existe que dans le département de la Nièvre, mais c'était tout simplement... Hein ? Qu'est-ce que j'dis ?

C'était à l'été 2020, en été 2020. Comment on dit ? On s'en fout. Ok.

C'était à l'été 2020. Oui, le coronavirus/covid19 était déjà là. Depuis le 11mai, nous pouvions à nouveau sortir presque comme bon nous semble après être restés confinés pendant plus d'un mois.
ETRE CONFINÉ : 1) S'enfermer, être enfermé dans un lieu. 2) Se limiter, se borner à une activité quelconque unique ou restreinte. 

Bars, restaurants sont à nouveau ouverts (depuis le 2 juin), mais le masque reste obligatoire. Oui, depuis le 17 mars 2020, nous nous promenons la plupart du temps avec un masque sur la gueule.

C'était à l'été 2020.
En vacances pour deux semaines dans la Nièvre, je décidais de trouver un petit coin de nature où il ferait bon boire une petite bière au frais.
Ici, au centre de la France, pas d'océan, pas de lacs de montagnes, mais tant d'autres lieux en relation avec la nature. Il fallait jouer avec la géographie locale.
La Nièvre propose des belles petites rivières, des lacs, des étangs, des forêts, la Loire... Oui, il y a du choix, mais finalement, mon choix s'est porté sur les lavoirs. Ah, ah : pas banal ça, un lavoir pour boire une bière bien fraiche, protégé de la chaleur ambiante.

J'ai donc ainsi parcouru les routes nivernaises à la recherche du lavoir adéquate, et force est de constater qu'il y a un bel éventail. Lavoir à l'abandon, lavoir bibliothèque, lavoir à deux bassins, lavoir classé, lavoir dans grand bâtiment, lavoir dans petit bâtiment, lavoir au milieu d'un champ, en centre-ville,... 

Arthel, lavoir (58)Les Gobets, lavoirArzembouy, lavoir (58)Dompierre-sur-Nièvre, lavoir (58)Montigny-aux-Amognes, lavoir (58)Arzembouy, lavoirMoussy, lavoir (58)Les Gobets, lavoir (58)Moussy, lavoirNolay, lavoir (58)Passy-les-Tours, lavoir (58)Sancenay, lavoir (58)Prémery, lavoir (58)Rigolas, lavoir

Il y en a pour presque tous les goûts. Mais force était de constater que je n'avais pas trouver lavoir à mon goût ; du moins pour boire une bière. Sachant qu'à l'origine, ce n'était pas absolument la vocation  première de ce genre de lieu.

"Un lavoir est un bassin public pour laver le linge. Le lavoir est alimenté en eau soit par une source ou un cours d'eau, en général couvert où les lavandières lavaient le linge. Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment. En pierres, en briques, ou plus modestement en bois ou en torchis, ils méritent d'être conservés." LAVOIRS DE FRANCE

Peu à peu, la route défilant, les villages traversant, je me disais qu'un lavoir n'était peut ^tre pas le meilleur lieu pour se désaltérer. Frais certes, mais fermé.
C'est ainsi que j'ai élargi mes recherches et mes "centres d'intérêts", toujours en restant dans le département de la Nièvre, et en me rendant tour à tour à Beaumont-La-Ferrière à l'ombre de platanes sur la place du village, à l'ombre d'une sculpture étrange à Nannay, au sommet de la butte de Montenoison pour prendre la fraicheur d'altitude, au bord de la Fontaine de la Vache à Raveau, en bord de canal à Tannay ou encore dans les ruines des vieilles pierres fraiches du château de Passy-les-Tours...

Beuamont la Ferrière, monument (58)Nannay, à l'ombre d'une sculpture (58)Montenoison, butte (58)Fontaine de la VacheTannay, bord de canal (58)Passy-les-Tours, ruines château (58)

La route me proposait une variété incroyable de lieux où il ferait bon boire une bière au frais. J'aurais pu m'arrêter dans bon nombre de ces endroits, mais j'attendais encore. Je roulais toujours, voir ce que l'itinéraire routier hasardeux allait me proposer encore. La journée n'était pas finie et j'avais décidé de me diriger vers le fleuve sauvage, le fleuve royal. J'ai nommé la Loire. Cette Loire qui s'en va prendre sa source quelque part, là, en Ardèche, sur le versant sud du mont Gerbier-de-Jonc avant de parcourir quelques 1006 kilomètres à travers la France, du sud au nord avec un virage vers l'Ouest pour aller se jeter dans l'océan dans cet estuaire du côté de Saint-Nazaire.
J'ai toujours dit qu'un jour, je ferai la route en suivant cette Loire de sa source à sa "ventilation" dans l'océan. En voiture, à vélo, à pied. Un bel itinéraire.
En attendant, je suis là, à Raveau, dans les bois, à hauteur de cette fontaine de la Vache bien mystérieuse.

C'est de là que je décidais d'aller rejoindre la Loire. Le lieu, la ville la plus proche était alors La Charité-sur-Loire. Cinq kilomètres plus tard, j'arrivais dans la cité du Livre, du Mot et consort.

La Charité sur Loire, en gelée (58)

Mais qu'est-ce que c'est que ça qui flotte sur la Loire ??? De la lessive ? Y'en  un qui a versé de la lessive dans la Loire ? Ou alors... Non, c'est pas possible ! Un nouveau virus !!!
Non, non, non. Pas d'inquiétude. Ce que tu vois sur cette photo, ce sont des plaques de gel.
Et là, tu me dis : "Alors, tu nous dis que c'est la canicule et y'a des plaques de gel sur la Loire ? Mais enfin, on marche à l'envers sur la tête ou quoi ?!"
Et là, je te réponds : "Tu te calmes. Je n'ai pas pris de photo de La Charité devant la Loire alors j'en ai pris une dans mes archives et voilà. Pas compliqué."

Si cette fois là, en hiver, j'étais venu à La Charité pour voir la Loire, cette fois-ci, je me suis surtout concentré sur les différents monuments de la ville, ses rues, ruelles et autres commerces.
Mais saches-le avant d'aller plus loin : La Charité-sur-Loire ne s'est pas toujours appelé comme ça. Eh non. Ben ouais. Déjà, le nom de La Charité, c'est un peu étrange, je trouve. Pourquoi pas La Mendicité-sur-Loire, ou L'Offrande-sur-Loire ou encore Saint-Ouen-l'Aumône ?!
Bref : avant de s'appeler La Charité, La Charité se prénommait Seyr, un nom d'origine phénicienne qui signifiait "ville du soleil".
Le paisible village fut ravagé par les Barbares au VIIIème siècle. En 1059, le bourg fut rebaptisé La Charité par les moines. Cette époque correspond à la fondation de l'abbaye par saint Hugues, abbé de Cluny. Les pauvres y bénéficiaient de la bienfaisance des bons pères. Considérée comme "la fille ainée de Cluny", l'abbaye prospéra au cours des siècles et rayonna dans toute l'Europe. Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle s'arrêtaient toujours à La Charité. 

 

Plusieurs façons d'arriver à La Charité-sur-Loire.
Soit par l'ancienne Nationale 7, entre Cosne-sur-Loire et Nevers.
Soit en arrivant par le Cher depuis Sancergues et Bourges et en passant sur le pont de Loire.

La Charité sur Loire, pont, face nord (58)

A l'origine construit en bois au XVIème siècle,
il est remplacé par un pont de pierre au XVIIème siècle. 
Il est constitué de dix arches de profil différent ;
la onzième arche a été reprise dans les berges.
Il mesure 210 mètres de long.

La Charité-sur-Loire, au pied du pont (58)

 

On peut également arriver par la gare, sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand et apercevoir l'énorme silo gris qui lui fait face.

La Charité-sur-Loire, la gare, je ne suis pas seul (58)

Vaisseau de béton impressionnant qui permettait autrefois de stocker du grain.
"Actuellement désaffecté, ce silo à grains fut construit avec des fonds du plan Marshall d’après un modèle américain. (...) Ses formes évoquent l’image d’un navire: la «proue» entièrement vitrée de l’escalier et l’étagement des niveaux en font un exemple remarquable de l’architecture agricole de l’après-guerre.(...)
Malgré sa modernité, les capacités de stockage limitées ont contribué à accélérer la désuétude de l’édifice, qui fut remplacé par un nouveau silo en 1985.(...)"
CAUE OBSERVATOIRE

Un projet de réhabilitation de ce bâtiment est à l'étude. Mais pour le moment, sur sa façade, que voit-on ? Des grafs, oui, bien, Ok, très bien. Mais un peu plus haut ? En bleu-gris. Deux phrases ! "Je ne suis pas seul. Il y les mots !".

Attends, on va regarder sous un autre angle.
La Charité-sur-Loire, hangar et mots (58)

Car, oui, La Charité-sur-Loire est la ville du Mot. C'est comme ça. On pourrait même dire que c'est la ville de la Phrase. Et en se promenant dans les rues de la cité, on en découvre sur les vitrines des commerces et sur des murs.

La Charité sur Loire, les mots (58)

La Charité sur Loire, les mots          La Charité sur Loire, les mots

La Charité-sur-Loire, la vie est un banc (58)         La Charité-sur-Loire, les mots (58)

Mais qu'est-ce que ça veut dire être "ville du Mot" ?
Tout d'abord, c'est en 2000 que La Charité s'est vue baptiser "ville du livre" par des personnalités du monde littéraire et des journalistes. Festivals, rencontres et débats voient le jour ; ceci s'accompagnant de la venue de plusieurs bouquinistes, libraires et artisans du livre. Plusieurs petites boutiques prennent place dans les rues et ruelles de la cité. D'autres boutiques les accompagnent.

La Charité sur Loire, commerce Alice (58)             La Charité sur Loire, commerce couleurs café (58)

La Charité sur Loire, commerce, ancien paradis (58)

La Charité sur Loire, commerce P Tors (58)                La Charité sur Loire, commerce salon coiffure (58)

Et puis que seraient les livres sans les mots ? Hein ? Hein ? Non, mais franchement, entre nous. Donc, La Charité créé le festival du Mot en 2005 avec des animations, des spectacles, des conférences et des expositions.
Aujourd'hui, la Cité du Mot s'est installée au sein du prieuré, proposant plein d'activités autour du mot.
Tiens, en parlant de cela, voici quelques mots issus d'un patois local...

expressionexpressionexpressionexpression

 

Mais qu'ai-je entendu ? Qu'ai-je ouï ? Qu'ai-je lu ? "Prieuré". C'est bien ce mot qui vient d'être écrit ? "Prieuré" ? Oui. Comment ne pas parler de prieuré quand on évoque La Charité-sur-Loire ? Hein ? Hein ? Non, mais oh, question. Eh bien, ce n'est pas possible.
Et puisque nous cherchions un endroit frais pour boire une bonne bière, le prieuré remplit au moins une de ces fonctions... Trouver un endroit frais. Mais pas que.

Pour commencer, je fais le tour de ce grand édifice religieux. 
Le site monastique de La Charité présente un ensemble de constructions de plusieurs périodes, du milieu du 11e siècle à la fin du 18e siècle.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, clocher occidental, contre-jour

Ah, attends, je suis en contre-jour,
on ne voit pas bien.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, clocher occidental, contre-jour (58)

Je me trouve dans le  cloitre, carré  encerclé. Si, ça se dit. Un chemin de ronde dans un jardin carré. Si, ça se dit aussi. Un peu de verdure dans ce monde de pierres, dominé par l'imposant clocher occidental de la tour sainte-Croix.
Le début de la construction du Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire remonte au XIème siècle pour s'achever (dans un premier temps) au milieu du XIIème siècle. Mais un monastère du nom de Seyr aurait été construit à cet emplacement vers l’an 700 ; il aurait été détruit lors de raids vikings du IXème siècle. 

"À l'origine, en 1056, l'ordre de Cluny reçut en donation une terre où s'élevait une église ruinée par les attaques sarrasines. En 1059, l'ordre y fonda une église dédiée à Notre-Dame dont le premier prieur, Gérard, sera le premier constructeur. Bâtie sur un plan bénédictin, elle était composée d'un chœur flanqué de trois absidioles au nord et au sud, d'un transept et de deux travées. L'église Notre-Dame fut consacrée par le pape Pascal II en 1107. Un destin peu commun attendait l'édifice. En effet, La Charité se situe sur l'une des principales routes de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle en venant de Vézelay. Rapidement, les pèlerins firent halte dans le bourg, profitant de «la charité des bons pères». Le nom restera à la ville.
Dans la 1ère moitié du XIIe siècle, l'édifice fut considérablement agrandi : le chœur s'étoffa ; la nef s'allongea ; l'ensemble atteignit la longueur impressionnante de 122 mètres. La Charité était devenue la plus grande église d'Europe après Cluny."  PATRIMOINE HISTOIRE

Et il est vrai que la grandeur de ce prieuré impressionne lorsqu'on en fait le tour.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, jardin du prieuré (58)

La Charité sur Loire, église Notre Dame, clocher occidental

Plus précisément, on remarque la finesse du travail des architectes et bâtisseurs. Notre-Dame de La Charité est de ce fait une véritable vitrine du style roman et de son ornementation.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, absidiole, chevet et clocher octogonal (58)

 "(...) Éprouvée pendant la guerre de Cent Ans, l'édifice faillit ne pas survivre au grand incendie du 31 juillet 1559 qui détruisit une partie des bâtiments monastiques et ravagea l'église. En 1569, lors des guerres de Religion, les moines et une partie de la population furent massacrés. La prieurale et les bâtiments conventuels furent lentement restaurés au cours des deux siècles suivants par les prieurs commendataires. (...)" PATRIMOINE HISTOIRE

Durant la grande époque clunisienne, quelques 200 moines vivaient en ces murs. Guerre de Cent ans, Guerres de religion, incendie colossal de 1559 vont précipiter son déclin jusqu’à la Révolution où il sera vendu comme Bien National.
La sculpture de l’abbatiale est la gloire de La Charité : aucune église romane n’est aussi richement ornée sur toute sa hauteur, à l’intérieur comme à l’extérieur. On y trouve des bas-reliefs sculptés d’animaux et de personnages, des modillons ornés de têtes et d’animaux au chevet, des pilastres richement ornés, et plusieurs centaines de chapiteaux partout dans le transept et le chœur.
Ci-dessous, on découvre le second clocher du prieuré : le clocher octogonal.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, clocher octogonal et ornementations

Alors bon, je ne vais pas faire de grandes lignes sur l'architecture et l'histoire de ce magnifique prieuré puisqu'il y a des historiens qui en parlent beaucoup mieux (cf : Patrimoine Histoire, Bourgogne romane,...).
Errons alors dans le domaine, un peu au hasard des rencontres.

Ici, par exemple, je découvre une petite maison "encastrée" dans le chevet roman extérieur de l'église Notre-Dame et sa chapelle axiale gothique.

La Charité sur Loire, église Notre Dame, maison du bedeau, insta (58)          La Charité sur Loire, église Notre Dame, maison du bedeau,

La Charité sur Loire, église Notre Dame, maison du bedeau

C'est la maison du nain. Lovée entre deux chapelles, la maison dite "du nain" permet toutes les imaginations. C’est dans cette discrète et minuscule maison qu’aurait été logé le fossoyeur qui travaillait dans l’ancien cimetière, un homme de petite taille évidemment…

Je continue à faire le tour extérieur du prieuré, dans le jardin des Bénédictins où se situent les ruines de l'église Saint Laurent. Je regarde un peu partout, le moindre détail.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, détail (58)


Je me retrouve au pied du clocher Sainte-Croix. Au-dessus de la porte par laquelle on ne peut plus entrer à présent, se trouve un des deux très beaux tympans romans remontant au second quart du XIIème siècle. 

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, tympan roman à la base du clocher Sainte-Croix (58)

Le linteau du tympan extérieur montre les scènes principales de la Nativité (Annonciation, Visitation, Nativité, Annonce aux bergers). 
"Au centre, la Vierge est présentée couchée dans un lit (disposition très rare). Au-dessus, le bœuf et l'âne réchauffent l'Enfant. La Vierge couchée est-elle une Dormition ?
Le linteau est souligné par une remarquable «grecque», c'est-à-dire une longue frise à dessins géométriques." PATRIMOINE HISTOIRE

Et maintenant, entrons nous mettre au frais.

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, abside et nef (58)

Ah oui, c'est haut ! Le chœur en impose.
Nef élancée, chapiteaux ouvragés, baies sobres : tout n'est qu'élégance. La sculpture du Christ du portail est frappante de beauté. La finesse des drapés ciselés dans la pierre en fait un chef d'œuvre de l'art roman.

La Charité sur Loire, église Notre Dame, nef et abside (58)

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, nef et vitraux (58)

 

plan église
Plan : Patrimoine Histoire

 

La Charité sur Loire, église Notre Dame, chaises et vitrail (58)         La Charité sur Loire, église Notre Dame, nef et orgue (58)

La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, orgue (58)

 

Les vitraux romans, s'il y en a eu un jour, ont disparu depuis longtemps. Au XIXe siècle, des vitraux historiés furent installés dans les chapelles rayonnantes.  Les autres fenêtres ont reçu, en 1957, des vitraux figuratifs de style géométrique créés par Max Ingrand.

La Charité sur Loire, église Notre Dame, vitrail (58)

La Charité sur Loire, église Notre Dame, vitrail et statues (58)          La Charité sur Loire, église Notre Dame, vitrail

La Charité sur Loire, église Notre Dame, vitraux (58)              La Charité-sur-Loire, église Notre-Dame, orgue et vitrail (58)

L'église Notre Dame a failli disparaître en 1840 au profit du tracé de la Route Royale Paris-Nevers qui traversait la nef… Mais Prosper Mérimée passait par là et l’a sauvée de la destruction en la classant "Monument Historique". Elle est également inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO en tant qu'étape majeure sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie partant de Vézelay).

 
Je quitte la beauté, le silence et la fraicheur du prieuré pour retrouver les rues charitoises.

Au-dessus du prieuré, les vieux remparts surplombent les habitations et la Loire. Ces remparts furent édifiés pour protéger la cité à partir de 1181. Plusieurs fois modifiés, démantelés et reconstruits au cours de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religion, ils sont bien conservés au Nord et de nombreux vestiges de leur ceinture sont encore visibles en ville. En suivant le chemin de ronde, on embrasse un magnifique panorama sur la ville, le prieuré et les nombreux toits. 

La Charité-sur-Loire, vue des remparts (58)

La Charité-sur-Loire, vue des remparts

Tombant en ruines il y a quelques années, les remparts de La Charité font aujourd'hui l'objet de toutes les attentions de part leur intérêt historique et touristique. C'est ainsi qu'en 2015 a été créée l'association Les remparts de La Charité ; association dynamique qui, par plusieurs chantiers et autres missions de restauration, entretiennent ces lieux.

En redescendant dans le bourg, le regard est happé par la quiétude des vieilles demeures silencieuses à tourelles et pignons.
Je passe également devant le sympathique théâtre du Bonimenteur qui, à l'époque, était fermé pour raisons sanitaires (covid toujours !).

La Charité sur Loire, théâtre du Bonimenteur (58)         La Charité sur Loire, théâtre du Bonimenteur, panneau (58)

Le théâtre du bonimenteur, ce sont des représentations théâtrales, des ateliers de théâtre, des stages de masque, de clown, de marionnettes pour enfants et adultes.
"Le théâtre est là pour divertir, bousculer, épingler la société dans ses noirs et ses roses, renvoyer des miroirs à chacun, stimuler les esprits, raconter des histoires imaginaires, des histoires de vie." 


J'emprunte de petites ruelles...
La Charité sur Loire, bord de Loire (58)            La Charité sur Loire, ruelle (58)
...pour finalement arriver en bord de Loire.

 

Mais ce n'est pas ici que je boirai ma bière. Non, je suis trop à découvert, ou trop près de la circulation.
Je me dirige vers la voiture pour reprendre la route.

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Les villes et villages défilent. La route. Nature et paysages. Mais Jénorme va-t-il trouver un lieu adéquate en cette période de canicule pour boire cette fameuse bière dont il nous parle depuis des lustres ?
Tiens, ça vient d'où cette expression "Depuis des lustres" ?
Nous le saurons peut être dans le prochain épisode de "Nièvre et lavoirs".

 

 

 

 

 

 

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