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LE VOYAGE DE JéNORME
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7 février 2022

Allons au cinéma : Adieu Paris (64)

Oui, c'est bien cela : allons au cinéma plutôt que de trainer les routes, les sentiers et les pistes de ski.
Allons au cinéma voir le dernier film d'Edouard Baer, "Adieu Paris".
Quand soaud... non... Quand suao... aaaahhh... Quand soudain, oui, voilà... Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Tiens, c'est marrant que j'ai bloqué sur ce "Quand soudain, ne voilà-t-il pas" qui termine chaque introduction d'un nouveau billet posté sur ce blog qui existe maintenant depuis presque 15 ans. POUAAAAAHHHH !!!!! 14 ans !
Le premier billet date du 14 avril 2007. Et qu'est-ce qu'il se disait à l'époque, sur "Le voyage de Jénorme" ?

 

SOUVENONS-NOUS.

dixit Robert Chapatte, sur le tour de France en 1974,1975,1976,1977,1978,1979,1980,1981,1982,...

IMG_2494

Aaaah, il avait raison ce bon vieux Robert, paix à son âme et à son foie ! Oui, mesdames, mesdemoiselles, messieurs : la France est belle ! Qu'on se le dise, merde alors ! Loin de moi l'idée de vanter les roublardises d'un parti politique quelconque ayant soif de pouvoir extrême ! NON : moi, je dis simplement, passionnément, amoureusement : "Bordel, que la France est belle !" Et riche !
Eh ouais, y'en a des trucs à voir dans ce pays à la con ! Des plages, des montagnes, de la plaine, des champs, des Z.I., des villes, des cimetières, des églises, des lacs, des mers, un océan, des fleuves, des vaches, des chiens, des chevaux, des poules, des hérissons écrasés sur les routes, des autoroutes, des nationales, des départementales, du fromage, du pif, des sucreries à la con, des forêts, des parcs d'attractions, des plages, des dunes, des gorges, des... Plein, j'te dis, qu'y'en a des trucs à voir en France !
Alors, pour commencer dignement ce blog, je tenais à rendre hommage à notre beau pays par une belle première photo ! Voilà !
"La Baffe"... Eh ouais ! J'ai croisé ce village sur une carte, puis devant mon parebrise de bagnole alors que je faisais le chemin entre la Nièvre (du samedi soir) et l'Alsace (ils ont des chapeaux ronds). J'ai garé la voiture dans le fossé, j'ai pris la photo et hop ! J'te la fous sur Internet ! Maintenant, on peut se poser de multiples questions, comme "Comment s'appellent-les habitants de La Baffe ?", "Que mange-t-on à La Baffe ?", "Quel est l'emblème de La Baffe ?", "Avec quel village est jumelé La Baffe ?",...

Bref, tu l'as compris : la France est belle et surtout, elle n'a pas fini de nous faire réfléchir !

 

Ah ouais, OK. Putain, je ne m'étais pas foulé, tiens. Et le billet ne commençait même pas par "Quand soudain, ne voilà-t-il pas...".
Alors, depuis quand "Quand soudain, ne voilà-t-il pas..." ?
Je remonte dans les archives, ou je redescends dans les archives. Voyons, voyons...

Apparemment, cela ne date pas non plus du deuxième billet.

 

SOUVENONS-NOUS !

J_norme_va___la_plage

T'aimes la plage ! T'aimes Rammstein !
Alors, tu aimeras Ramstein-plage... en Alsace !

 

Pas foulé non plus.
Allez, avançons ne reculant.

La première apparition de l'expression a été recensée le 11 octobre 2011 pour un billet en trois parties sur le Courant d'Huchet (cf : LE COURANT D'HUCHET, part III).  Pas d'explication à cela.
Pourtant, il me semble bien que l'utilisation de cette expression me vient du dessinateur Edika qui la plaçait souvent pour ses planches.

edika-t-16-relax-maxEdika-Tshawedika clarkedika

Mais ce n'est pas la seule chose qui caractérise les dessins et les histoires d'Edika. En effet, l'autre particularité est qu'il parvient très rarement à trouver une chute à ses histoires ; ce qui parfois se traduit par des dialogues ou monologues à rallonge. Et il est vrai que c'est souvent difficile de trouver une chute à une histoire ; peut être tout simplement parce que cela ferme un récit que l'on aimerait toujours laisser ouvert à d'autres voies etc. etc.

Alors, bon, ceci étant réglé, de quoi voulions-nous parler au début ?
De cinéma. Oui, c'est ça. "Adieu Paris". C'est pas mal comme titre non plus.

"Adieu Paris" est le dernier film d'Edouard Baer qui, comme sa fiche Wikipedia l'indique, est auteurmetteur en scènecomédien et producteur de théâtreanimateur de radioanimateur et producteur de télévisionacteurscénaristeréalisateur et producteur de cinéma ; ainsi que frère de Pauline Baer et du chanteur Julien Baer, et petit-neveu du parolier et écrivain René Baer alors que son père, Philippe Baer, était gaullisteénarque et ami de Jean d'Ormesson.
On pourrait parler d'Edouard Baer en disant qu'il a suivi les cours Florent sous la direction d'Isabelle Nanty avant de devenir employé de banque pour, ensuite, entrer à la radio animer avec Ariel Wizman l'émission La grosse boule sur Radio Nova de 1993 à 1997.
Personnellement, c'est en 1994 que je découvre l'homme sur Canal Plus alors qu'il anime, toujours avec Ariel Wizman, l'étrange émission "À la rencontre de divers aspects du monde contemporain ayant en commun leur illustration sur support audiovisuel" dont il me reste, entre autre, en souvenir cette magnifique chanson à la gloire de l'eau et du lait.

 

Et puis, Edouard a continué seul sur Canal Plus en tenant le Centre de visionnage de l'émission Nulle part ailleurs avec la musique de La Bostella en ouverture. Un moment alerte d'une durée de trois minutes essentiellement préparée dans l'improvisation. Un exemple ? Fastoche.

 

Un générique mémorable dont il reprendra le titre pour l'attribuer à son premier film en 1999 : La Bostella. Eh oui. Le scénario ? Fastoche.

SYNOPSIS : Édouard, entouré d'une bande de copains et artistes, anime une rubrique de trois minutes dans une émission de télévision (directement inspirées de Nulle part ailleurs et du Centre de visionnage, sans les nommer). En raison de son succès, il se voit proposer par une grande chaîne nationale d'animer un magazine quotidien de 26 minutes. Édouard réunit alors sa bande pendant l'été, dans une villa en Camargue, pour concevoir sa nouvelle émission prévue pour la rentrée. Mais l'animateur est confronté à une panne d'inspiration, tandis que ses complices sont divisés par des conflits d'ego. Hésitant entre ses responsabilités et un désir effréné de fuguer, Édouard parviendra-t-il à maintenir la cohésion du groupe et à préparer son émission ?

Et là, tu te dis : Ok, d'accord, mais qu'est-ce que c'est que cette chanson de la Bostella ?
Et je te réponds direct : "Bonne question. J'en sais rien. Cultivons-nous. Peut être."

La chanson de La Bostella est une chanson des années 1960, écrite par Honoré Bostel.
Ah ah. Intéressant. Mais qui était Honoré Bostel ?
Des recherches, des images, des preuves, des photos.

Honoré bostel 1Honoré bostel 2Honoré bostel 3

Parfait.
Mais avançons un peu et peut être, tentons de trouver une vraie info.
Honoré bostel 4

Très bien.
Et pour finir, peut être une photo de l'artiste ?
Honoré bostel 5

Bravo. Mais peut être alors pouvons-nous nous concentrer d'avantage sur la chanson "La Bostella" en tentant de comprendre le pourquoi du comment d'une telle création.

Tout d'abord, les paroles :
♫ Savez-vous voyageurs pourquoi je sors de l’ombre ?
Vous m’avez appelé me voici, me voilà. 
♫ Oui vous n’en pouviez plus, la nuit était trop sombre
C’est fini désormais, dansons la Bostella.

Mais pourquoi ?
"A l’origine, La Bostella est une danse des années 60, inventée par le journaliste Honoré Bostel. Elle consistait à sauter de joie en frappant des mains avant de se rouler par terre en hurlant ses problèmes personnels, et on terminait par se relever, aidé par les autres. Très vite, cette danse qui était juste un délire chorégraphique, va devenir un effet de mode, et va même s’exporter à l’étranger." 7ZIC

On pourrait en parler des heures, mais il faut avancer.
Après La bostella, Edouard Baer a continué. Acteur de cinéma, auteur de théâtre, réalisateur, scénariste, animateur radio, maitre de cérémonie des César, du Festival de Cannes... on l'a déjà dit plus haut... une suractivité, des expériences multiples dues, peut être, à une éducation dont les mots maitres furent : "Chez les Baer, il faut s'instruire, lire, faire toujours mieux, être spirituel sans trop la ramener.".
Bien sûr, quand on parle d'Edouard Baer, on pense à cette tirade dans 'Astérix et Cléopâtre" d'Alain Chabat, mais on oublie un peu trop ses belles interventions nocturnes poétiques sur Radio Nova avec "Plus près de toi" et France Inter avec "Lumières dans la nuit".

D'autres films en tant qu'acteur, comme "Le Bison", "A boire", "Les vacances de Noël", "La lutte des classes"... Bon bref ! Il y a le théâtre aussi, avec Cravate club, par exemple, ou "A la française" ou "Les élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce". Bon bref ! Et puis des films en tant que réalisateur avec "Akoibon" et l'excellent "Ouvert la nuit".

Une virée nocturne aléatoire, des rencontres, des idées, des échecs, des retrouvailles, surréalistes, réalistes. Entre le soleil qui se couche et le matin qui se lève.
SYNOPSIS : Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Il doit trouver un singe capable de monter sur les planches et récupérer l'estime de son metteur en scène japonais ; regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie - qui est aussi sa plus proche collaboratrice… et pour démontrer à la jeune stagiaire de Sciences Po, tellement pétrie de certitudes, qu'il existe aussi d'autres façons dans la vie d'appréhender les obstacles… 

 

Et nous voici à cette soirée du 5 février 2022 où Edouard Baer vint présenter succinctement très succinctement son nouveau film, "Adieu Paris".
On n'en avait pas parlé lors de notre rencontre au festival Satiradax en 2012 il y a dix ans.

Jénorme et Edouard Baer, Satiradax

Il faut dire que j'étais en peignoir ; ce qui n'est pas toujours la meilleure façon de s'entretenir sérieusement sur des projets cinématographiques, surtout quand ils voient le jour dix ans plus tard.

Bref : nous voici le samedi 5 février au cinéma Le Sélect, à Saint-Jean-de-Luz.

Alors que dire ?
"Adieu Paris". Un titre intrigant. Pourquoi Paris ? Pourquoi Adieu ? Et quel rapport avec le scénario ? Y'a-t-il un rapport ? Pourquoi il y aurait un rapport ?
SYNOPSIS : Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d'œuvre en péril. Un rituel bien rodé... Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment. Et soudain un intrus...

Et cet intrus, c'est le personnage joué par Benoit Poelvoorde. PAF !
La salle est pleine. Les gens sont venus pour voir Edouard. On l'entend dans les mots précédant la venue de l'acteur-réalisateur-scénariste. Certains récitent le dialogue d'Astérix. D'autres se demandent si Benoit Poelvoorde ou Gérard Depardieu seront là. D'autres encore se pavanent en se demandant s'ils sont à la bonne place, s'ils sont bien habillés, parlent un peu fort pour réciter les quelques choses qu'ils savent de l'artiste. Un bruit dans le fond de la salle après les pubs et les bandes-annonces. Les gens se retournent, cherchent un visage connu. Et puis, entrée !

Saint-Jean-de-Luz, Edouard Baer, Adieu Paris (64)


Et voici les quelques minutes de la rencontre avec le public saint-jean-luzois...

 

Voilà. Pas de chute. 

 

 

 

 

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