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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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31 mai 2022

ERRATZU, cascade de Xorroxin (Espagne)

Les beaux jours sont là... Déjà, ici et là, on entend les plaintes comme quoi il fait trop chaud.
Dans le Pays Basque, on est bien. Pas trop chaud, pas trop froid. Un peu de pluie, un peu de soleil. Une météo idéale pour aller dans les bois.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon, eh oh :
on va pas passer notre temps à marcher dans les champs de colza, hein !?

Surtout que marcher dans les champs de colza   -bon ouais, c'est vrai, ça pue, mais c'est beau, mais ça pue, mais c'est beau BREF !
Marcher dans les champs de colza, ça aplatit cette belle fleur jaune qui pue qui devient ensuite difficile à récolter. Et tu le sais, il le sait, nous le sachions : le colza donne de l'huile, et apparemment, depuis le début de la guerre en Ukraine... depuis l'opération militaire en Ukraine... depuis la guerre en Ukraine, nous allons manquer et nous manquons déjà d'huile. Mais pas seulement ! Depuis le début de la guerre en Ukraine, on remarque que tout augmente et que tout va augmenter. Du gaz au pétrole en passant par la farine, le porc, le maïs, le lait, le beurre, la crème, les oeufs, les engrais, les tables de jardin, les escabeaux, les trousses d'écolier, le béton, le bois, l'électricité, les pneus, les classeurs à double perforation,....

La pluie avant l'Ukraine

BREF : on se rend finalement compte que tout était fait en Russie et en Ukraine. Que l'on ne produit plus rien en France à part des airbus et des armes, ainsi que quelques slips. Mais tout ceci  -on est bien d'accord-  ne nourrit pas son homme, ni sa femme ; pour rester dans la parité.

C'est alors que je décidassiasses d'aller réfléchir à tout cela en partant dans les bois et sur les sentiers afin de reprendre contact avec la nature et son silence. Et puisque nous ne produisons rien en France, j'ai décidé de partir à l'étranger, et plus précisément en Espagne ; mais pas avec n'importe qui puisque, pour cette petite randonnée de deux heures environ, c'est Siensienne himself qui va m'accompagner.

Bon siensien

Non, pas siensien des douanes, ni même notre regretté Siensien, Rip le sien ; mais bel et bien Siensienne !
Et je peux te dire que quand il s'agit de se balader, Siensienne, c'est pas la dernière !

En route avec Siensienne         Départ avec SiensienneDépart avec Siensienne fenêtre
Siensienne fenêtre !

 Et moi, à chaque fois que je prends la direction de l'Espagne, je ne peux m'empêcher d'écouter un peu de Calexico.

Calexico qui, rappelons-le, est un groupe originaire américain de Tucson, en Arizona. Leur nom provient d'une ville située en Californie du Sud bordant la frontière mexicaine. D'où cette ambiance, ce son mariachis qui, perso, me fait penser à l'Espagne. Rien à voir.

C'est donc aux sons du dernier album de Calexico que nous traversons les paysages de la frontière franco-espagnole peuplés de magasins, de stations essence et de ventas. Puis nous montons en direction du col d'Otxondo, 570 mètres d'altitude. Le temps change. La température est plus fraiche. Le manque d'oxygène se fait sentir... Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que je dis ? Mais non, tout va bien.
Nous redescendons ensuite dans cette vallée dont j'ignore le nom et que je n'ai pas cherché à savoir parce qu'on ne va pas non plus passer notre temps à mettre des noms sur tout, tout le temps. Hein ? Bon. C'set la vallée du Baztan, du nom de la rivière qui la traverse.
Intersection. Nous sortons de la N121 B par la droite pour mieux aller à gauche, en direction d'Erratzu.
Erratzu, c'est le village départ de la randonnée. Moi je dis que c'est dans le Pays Basque, mais pas du tout.

Bozate, terrain de foot et fresque (Espagne)

Ici, nous sommes en Navarre.
Une belle route nous amène de la nationale au village en longeant des champs de pottoks et des maisons aux murs de grès rouge.

 

 

 


Un peu pris par mes pensées, Siensienne et moi traversons Erratzu sans nous arrêter. Si bien que nous attaquons, mine de rien, l'ascension du col d'Ispeguy.
Sur le bord de la route ombragée, je remarque des ruines.

Erratzu, col d'Ispeguy, ruines (Espagne)     Erratzu, col d'Ispeguy, ruinesErratzu, col d'Ispeguy, ruines


Je ne sais pas ce que c'est, mais comme on dit souvent face à un tel spectacle : "La nature a repris ses droits."
Demi-tour. Retour à Erratzu. Nous tombons nez à cul avec des brebis traversant le village.

Erratzu, brebis dans la ville (espagne)

Elles tournent à droite, nous tournons à gauche pour finalement se casser les dents sur cette route au panneau explicite.

Erratzu, en direction de Gorostapolo (Espagne)

On a beau être en Navarre, c'est écrit en espagnol et en basque. Cela veut dire : "Route interdite à la circulation sauf personne autorisée".
Demi-tour.
C'est une randonnée qui démarre pas mal ! J'arrive pas à trouver le point de départ.
En nous rendant dans le centre du village d'Erratzu, pourtant, les panneaux sont là et sont clairs : le parking pour la cascade de Xorroxin est bien indiqué.
Allez, c'est pas grave, on a perdu une heure, mais c'est rigolo.

Cette fois-ci, nous sommes bien garés sur un parking faisant face à une boulangerie.
Tout de suite, la carte... non pas de la boulangerie, mais de la randonnée.

carte xorroxin

Distance : 6,74km
Dénivelé : 142m
Durée : 2h10

 

 

C'est parti !

Tout d'abord, nous traversons le village d'Erratzu en suivant la grande route menant au col d'Ispéguy.
Quelques rues étroites composées par de hauts murs de maisons en grés rose nous amènent au point de départ de la randonnée ; c'est à dire le moment où nous quittons l'urbanisation pour nous plonger en pleine nature.

Erratzu, centre village et bar dans virage (Espagne)

Erratzu, départ de la randonnée (Espagne)

Nous longeons un petit temps la rivière Iñarbegiko erreka, qui deviendra après son passage à Erratzu le Baztan, encore appelé la Bidassoa ; cette même Bidassoa qui s'en va se jeter dans l'océan entre Hendaye et Fontarrabie, dans la baie de Chingoudy. Puis le petit sentier prend son autonomie pour longer les champs et pénétrer dans de petits bois aux couleurs variantes. On distingue parfois les "restes" de gazalda, pavage antique, avec ces dalles posées à la main et à la barre à mine par nos ancêtres.

Erratzu, sentier de Xorroxin, couleurs (Espagne)       Erratzu, sentier de Xorroxin, début du sentier (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, tunnel végétal (Espagne)      Erratzu, sentier de Xorroxin, tunnel végétal

Ce petit début de sentier alternant passage dans un tunnel végétal et longement de murette propose également une vue sur le clocher de l'église Saint-Pierre d'Erratzu au loin, ou encore de passer à proximité d'un reste de blockhaus. 

Erratzu, cascade de Xorroxin, vue sur Erratzu, début sentier (Espagne)        Erratzu, sentier de Xorroxin, début rando, blockhaus (Espagne)

Des fleurs diverses parsèment également le parcours.
Erratzu, sentier de Xorroxin, chevaux de passage (Espagne)
Ah non, pardon, ici, ce sont des chevaux.

Reprenons.
Des fleurs diverses parsèment également le parcours.

Erratzu, sentier de Xorroxin, fleurs (Espagne)     Erratzu, sentier de Xorroxin, fleurs

Erratzu, sentier de Xorroxin, fleurs

 

Un univers dans lequel Siensienne se sent tout à fait à l'aise et curieuse du moindre recoins, de la moindre odeur.

Erratzu, sentier de Xorroxin, couleurs et Siensienne (Espagne)           Erratzu, sentier de Xorroxin, tunnel végétal et siensienne (Espagne)

Nous entrons à présent dans un petit bois. L'ambiance change. On pourrait presqu'entendre au loin un Chris Isaak unplugged pousser quelques notes de Wicked Game. La lumière se fait plus rare. Le chant des oiseaux a laissé place au petit vrombissement de la rivière s'écoulant sur les rochers, en contrebas du sentier qui se met à descendre subitement.

Erratzu, sentier de Xorroxin, chercher le panneau (Espagne)       Erratzu, sentier de Xorroxin, panneau dans la forêt (Espagne)

La végétation a changé. Dense et variée, le vert profond des plantes domine sur les rives de la rivière Iñarbegiko erreka

Erratzu, sentier de Xorroxin, rivière Iñarbeko erreka (Espagne)     Erratzu, sentier de Xorroxin, rivière Iñarbeko erreka

Erratzu, sentier de Xorroxin, végétation au bord de la rivière (Espagne)

Après une petite pause le long de cette eau bien fraiche, nous repartons en traversant un premier petit pont, Errotako zubia, pour passer sur la rive gauche de la rivière.
Petite remontée le long d'un muret enmoussé séparant le chemin d'un champs pour atteindre une partie dégagée.

Erratzu, sentier de Xorroxin, entre bois et prairies (Espagne)     Erratzu, sentier de Xorroxin, entre bois et prairies, Siensienne (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, entre bois et prairies

Le soleil donne sur les prairies et pâturages. Quelques maisons et fermes éparses ajoutent des petites touches de blancs et rouges sur ce beau paysage vert.
Les panneaux indiquant la direction de la cascade ont quelque chose en commun : ils ont la flèche qui pointe vers le sol.

Erratzu, sentier de Xorroxin, suivre le panneau (Espagne)

 Après ces quelques mètres à découvert, nous prenons une petite descente pour retrouver la rivière et un deuxième petit pont, Zabaletako zubia.

Erratzu, sentier de Xorroxin, pont en béton (Espagne)           Erratzu, sentier de Xorroxin, petit pont en béton (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, petit pont en béton et rivière Iñarbeko erreka

Puis un autre très petit pont en rondins de bois...
Erratzu, sentier de Xorroxin, petit pont de bois (Espagne)
...jusqu'à ce que un panneau directionnel nous indique qu'il faut attaquer une belle remontée.
Ce qui intrigue et met en arrêt Siensienne.
Erratzu, sentier de Xorroxin, suivez le panneau (Espagne)

Il faut dire que cela monte subitement.
De petites marche sen bois ont été installées pour faciliter la progression.
Puis, plus de marches.
Erratzu, sentier de Xorroxin, les marches (Espagne)         Erratzu, sentier de Xorroxin, montée dans la verdure (Espagne)

Toujours bienveillante,
Siensienne monte plusieurs fois cette petite montée,
puis revient pour voir si je suis...
Erratzu, sentier de Xorroxin, les marches, siensienne en attente (Espagne)       Erratzu, sentier de Xorroxin, montée dans la verdure et siensienne (Espagne)

Une autre particularité de cette petite randonnée, c'est la rencontre avec les arbres. Chênes, noisetiers et châtaigniers. Des arbres aux formes étranges, mystérieuses, sculptés par la nature depuis des centaines d'années.

Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé

Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé      Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé

Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé      Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé

Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé     Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre en vrac (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, arbre creusé

Etonnant, non ?
Et rien à voir avec ce qui s'est passé au Kenya où certains ont confondu un sac à courses avec...
                alerte au sac

 

Après cette petite traversée forestière en pente, nous retrouvons le soleil et les pâturages. Au loin, en face, le village de Gorostapolo aux grandes bâtisses blanches détonne sur le vert des champs alentours.

Erratzu, sentier de Xorroxin, au sortir du bois (Espagne)          Erratzu, sentier de Xorroxin, vue sur Gorostapolo (Espagne)

Il fait beau, le soleil donne. Un temps parfait pour lézarder. Tiens, justement, voici des lézards. Ils ont décidé de se poser sur un des poteaux de la clôture environnante. Mais n'ayant pas assez chaud en restant simplement au soleil, ils ont décidé de se glisser sous les plastiques, dont je ne connais pas l'utilité.

Erratzu, sentier de Xorroxin, lézard au soleil (Espagne)        Erratzu, sentier de Xorroxin, lézard au soleil

Siensienne, elle, préfère marquer un temps d'arrêt sur ces fleurs naissantes aux formes particulières.

Erratzu, sentier de Xorroxin, feurs étranges et Siensienne (Espagne)

Personnellement, je me suis inquiété de la forme de ces plantes bien mystérieuses. J'y voyais déjà quelque chose de toxique, un peu comme dans le film "L'invasion des profanateurs" (1978) de Philip Kaufman, adapté du roman de Jack Finney, paru en 1955.
Tu connais ce film... qui est un remake de "L'invasion des profanateurs de sépultures" de Don Siegel, réalisé en 1956 avec Steve McQueen, et qui fut un "prequel" au remake d'Abel Ferrara en 1993 avec "Body Snatchers" ?

L'HISTOIRE : 
"De mystérieuses particules venues de l'espace arrivent sur la Terre. A San Francisco, Elizabeth Driscoll cueille une fleur étrange sur un arbre de son quartier et tente de l'identifier, en vain. Intriguée, elle s'en ouvre à son compagnon, sans réussir à éveiller son intérêt. De plus en plus inquiète, Elizabeth se confie à Matthew Bennell, son collègue de bureau au ministère de la Santé. Plus tard, lors d'une réception, Jack, un ami de Matthew, décide de rentrer chez lui se reposer. Quelques heures après, son épouse constate avec un légitime effroi qu'il s'est transformé en une énorme «cosse», semblable à un embryon..." (TELERAMA)

Bon, en gros, pour résumer très très brièvement, une plante venue d'on-ne-sait-où diffuse un pollen dans l'air qui, une fois respiré par un être humain qui s'est endormi, en provoque son double agressif dans le but probable d'envahir la Terre...
C'est un des premiers films d'horreur que j'ai vu. C'était un jeudi soir sur FR3. Pendant que mes grands-parents, cousins et oncles jouaient à la belote dans la salle à manger, j'avais accès à la télévision, seul. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Grand souvenir et difficulté à dormir pendant une semaine en voyant le mal partout.

 BREF : j'aime bien l'analyse qu'en fait Caroline Malleville pour la "Cinémathèque" :
"Variation autour du classique de Jack Finney, le film de Philip Kaufman délaisse le cadre rassurant de la petite ville de province et transpose le récit au cœur d’une métropole : un San Francisco triste, nimbé de gris, où la menace s’insinue dans l’intimité d’un couple bourgeois.
Chaque plan déploie une idée de mise en scène, joue sur les détails, les arrière-plans, les regards. Kaufman parvient à plonger le spectateur dans un état d’inquiétante étrangeté, tout comme ses protagonistes. De la photographie signée Michael Chapman (Taxi Driver), qui utilise des focales déformantes, ose des cadrages obliques et use de panoramiques vertigineux, à la partition musicale anxiogène de Denny Zeitlin, mêlée aux effets sonores de Ben Burtt (Star Wars), tous les moyens techniques sont déployés pour rendre palpable ce climat paranoïaque. Très réussis, les effets spéciaux s’attardent longuement et de façon hypnotique sur les végétaux et le clonage des humains durant leur sommeil. Les apparitions de Robert Duvall et de Don Siegel complètent un casting enthousiasmant, porté par deux impeccables duos d’acteurs (Donald Sutherland/Brooke Adams et Jeff Goldblum/Veronica Cartwright).
Si la version signée Don Siegel en 1956 peut être vue comme une métaphore de la menace communiste, Philip Kaufman dénonce ici une société consumériste et déshumanisée qui refuse l’altérité et vise à éliminer toute forme de résistance individuelle. Nul doute qu’il inspira le glaçant Little Joe de Jessica Hausner."

Erratzu, sentier de Xorroxin, feurs étranges

Mais pas de panique ! Il ne s'agit pas d'une plante venue de l'espace ou d'une autre planète voulant anéantir la race humaine ou canine. Non. Ce n'est là que les prémisses d'une fougère qui, plus tard, déploiera ses belles feuilles vertes.

 

À peine le temps de se réchauffer que nous revenons dans la forêt pour les derniers mètres qui nous séparent de la cascade de notre but du jour : la cascade de Xorroxin.
Nous arrivons à une intersection. 

Erratzu, sentier de Xorroxin, multiples panneaux (Espagne)

À droite, nous prenons la direction de Gorostapolo, ce lieu-dit aujourd'hui isolé de toute circulation ; exceptée pour les riverains.
À gauche, direction la cascade.

Mais avant, nous croisons quelques arbres aux formes biscornues, ainsi que de belles brebis à têtes noires, posées là, dans un petit champ, entre rivière et forêt.

Erratzu, sentier de Xorroxin, brebis à tête noire

Erratzu, sentier de Xorroxin, brebis à tête noire (Espagne)

Puis, le chemin se fait sentier. Le sentier se fait sente quand nous pénétrons dans l'ultime forêt. Nous retrouvons cette végétation au vert intense, due à l'humidité ambiante, diffusée par la rivière devenue torrent.
Nous croisons également de petites cascades aux sonorités agréables, appelant à la fraicheur d'un sous-bois.

Erratzu, sentier de Xorroxin, petit torrent (Espagne)          Erratzu, sentier de Xorroxin, petite cascade

Erratzu, sentier de Xorroxin, petite cascade (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, petite cascade et Siensienne

Erratzu, sentier de Xorroxin, petite cascade


Quelques mètres après avoir cette belle cascade, nous arrivons face à la cascade de Xorroxin.

Erratzu, sentier de Xorroxin, cascade panneau

Oui, non , bon, OK, ça, c'est le panneau qui nous dit que nous sommes bien arrivés à la cascade de Xorroxin. Il est agrémenté d'une carte et de quelques précisions géologiques et légendaires.
"Considérée comme une des sources du fleuve Baztan-Bidassoa, cette cascade est située sur le sentier du ruisseau Iñarbegi. C'est un beau et mystérieux endroit... et aussi la demeure des lamias (la lamia est un personnage de la mythologie basque, qui a la forme d'une belle femme au dessus de la ceinture et celle d'un poisson de la ceinture vers le bas). En fait, selon la légende, les lamias gardaient un grand trésor dans le puits qui est au dessous de la cascade..."

Alors, oui, parce que bon, je sens déjà que des gens vont venir dire "Eh mais non ! C'est pas des lamias, mais des laminaks. Et les Laminaks, ce sont des lutins !!!"
Eh ben ouais, eh ben ouais.
Ecoute, moi, je te lis ce qu'il y a d'écrit sur le panneau jouxtant la cascade.
Après, il est vrai que lorsque l'on va voir le dictionnaire basque, les lamias, ou laminaks, ont à peu près la même définition, c'est à dire des êtres de légende. Mais leur représentation varie suivant si nous nous trouvons au pays basque espagnol ou au pays basque français.

Mais il est vrai qu'entre rencontrer une belle femme avec un corps de poisson et un lutin avec un gros pif, c'est tout de même pas pareil.

lamina par Marco  lamina 2  Lamina1


Toutefois, ces êtres de légende ont plusieurs points communs.
Premièrement une : les lamias et/ou laminaks sont des créatures essentiellement nocturnes, vivant sous terre, dans des grottes ou auprès des sources et des ruisseaux. 
Deuxièmement deux : les laminaks gardent des trésors dans certaines de leurs grottes. Les femmes lamias sont souvent décrites en train de peigner leur longue chevelure, auprès d'une source ou à l’entrée de leur maison, à l’aide d’un peigne d'or. Elles ont parfois une chevelure blonde comparée explicitement à l'or ou des vêtements dorés.
Troisième trois : laminaks ou/et lamias travaiellent surtout la nuit ; qu'ils soient ouvriers-batisseurs ou filandières.
Une des nombreuses légendes circulant sur les laminaks est celel du pont de Licq, sur la rivière Saison, entre Larrau et Tardets.
"Une version raconte que les laminak avaient passé un marché avec les gens du village. Ils construiraient le pont et, en échange, ils recevraient la plus belle fille de Licq. Au moment précis où les laminak allaient poser la dernière pierre, l'amoureux de la belle – qui bien sûr n’était pas satisfait de ce pacte - dupa les petites gens en faisant chanter un coq : croyant le jour venu, les laminak lâchèrent la pierre et se sauvèrent en toute hâte. Le bloc ne put jamais être remis en place par les villageois et il resta un trou."

Bon, eh oh ! On va pas faire la journée là-dessus.
Une fois le panneau passé, pas de laminaks, pas de lamias et pas de trésor non plus !

MAIS
VOICI LA CASCADE DE XORROXIN !
Erratzu, Cascade de Xorroxin, insta (Espagne)

Bel endroit rythmé par ces eaux tombants de plusieurs mètres dans une vasque naturel.
Nous sommes en mai. Les abords de la cascade ont souffert des intempéries et des fortes pluies de ces derniers jours. Des troncs d'arbres sont venus sa'gglutiner au bout de la cascade et la colline de terre jouxtant le point d'eau a connu une grosse coulée.

Erratzu, sentier de Xorroxin, Xorroxin et Siensienne (Espagne)         Jénorme est à la cascade de Xorroxin (Espagne)

En prenant un peu de hauteur pour aller se poser sur un petit promontoire rocheux, nous restons un moment à regarder la cascade avec les variantes de lumière dues aux rayons du soleil tentant de percer les feuillages alentours.
Le nom de la cascade proviendrait de "zorrota" (jet) et de "osin" (gouffre, puits).

Erratzu, sentier de Xorroxin, Xorroxin de côté (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, Xorroxin de face           Jénorme boit une bière à la cascade de Xorroxin (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, Xorroxin de face

 

Et on refait la randonnée en vidéo...


Après quelques temps passé ici, au calme et au frais, dans cet endroit reculé de la forêt, nous repartons.
Pour le retour, nous passons par le hameau de Garostopolo.

Erratzu, sentier de Xorroxin, montée vers Gorostapolo (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, Gorostapolo, chapelle Ermita de Dolores (Espagne)         Gorostapolo, panneau (Espagne)


Puis nous suivons la route jusqu'au retour à Erratzu.

Erratzu, sentier de Xorroxin, retour par la route, fontaine (Espagne)      Erratzu, sentier de Xorroxin, retour par la route, vaches (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, retour par la route, arbre (Espagne)

Erratzu, sentier de Xorroxin, retour par la route, verdure (Espagne)     Erratzu, sentier de Xorroxin, vue sur le village depuis la route (Espagne)

Et voilà, un peu plus de deux heures après être partis, nous retrouvons la voiture sur le parking.

 

Allez, un petit retour sur cette petite marche aux sons de la nature...

 

 

 

  

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