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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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7 juin 2022

De passage à Pasaia (Espagne)

L'autre jour, je ne savais pas trop où aller, mais il fallait que je sorte.
Le choix reste asez large quand on habite dans les Pyrénées-Atlantiques : océan ou montagnes.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Ouais, je sais, Jérôme Commandeur le dit dans son spectacle "Tout en douceur" : "Ils nous emmerdent les gens du sud-ouest, là, à tout le temps dire que leur région c'est génial parce qu'il y a la mer et la montagne."
Non, mais attends, il n'a pas dit que ça dans son spectacle. Tiens, par exemple, il a parlé des réseaux sociaux :

Bon, et puis, le spectacle, personnellement, j'ai beaucoup ri.

Mais revenons à cette phrase : "Ils nous emmerdent les gens du sud-ouest, là, à tout le temps dire que leur région c'est génial parce qu'il y a la mer et la montagne."
Ouais. C'est vrai. On vous emmerde. Enfin, on vous emmerde, c'est pas ça que je veux dire, mais il faut bien se rendre compte que oui, dans le sud-ouest, on a le choix entre la mer (ou l'océan) et la montagne. C'est mieux que la Seine ou les embouteillages, non ?
Oui, c'est vrai : on n'a pas le Louvre avec sa Joconde presqu'entartée...

Entartage, art et écologie         entartage

On n'a pas de lapins autour des monuments.

lapins intouchables

 

C'est vrai qu'ici, dans le sud-ouest, nous avons des panneaux STOP alors qu'à Paris, et ce depuis 2013, il n'y en a plus aucun.
Et que sais-je encore...

Mais ouais, nous, dans le sud-ouest, on a l'océan et la montagne.
Et à chaque jour de repos, je suis bien emmerdé, vois-tu, pour faire mon choix : maths sup, maths spé...

Non, qu'est-ce que je raconte ?!
On reprend.

 

Mais, ouais, on a l'océan et la montagne.
Et à chaque jour de repos, je suis bien emmerdé, vois-tu, pour faire mon choix : océan, montagnes, collines, plages, frontière espagnole... Oui parce que nosu avons l'Espagne pas loin aussi.
Et puisque nous aprlons de l'Espagne, cette fois-ci, nous irons en espagne, au bord de l'océan, et pas loin de la montagne. AH, AH, AH !!!!
Pour retrouver tous ces avantages sudouestistes, il faut à proximité du Golfe de Gascogne.

Golfe de Gascogne

Ah oui, vu comme ça, le Golfe de Gascogne, c'est large, c'est vaste, y'a de la place.
En gros, c'est 223 000 km2 de superficie répartis de la Bretagne à l'Espagne.
Le Golfe de Gascogne, c'est une longueur de 593km sur une largeur de 511km (à son maximal) pour une profondeur allant jusqu'à 4735 mètres au max.
Alors, oui, quand je dis, aujourd'hui, nous allons faire un tour sur les rives du Golfe de Gascogne, eh bien ça laisse de la place à beaucoup de possibilités.

On va donc de suite resserrer le débat en nous rendant sur la côte basque espagnole, et plus précisément à Pasaia. Juste histoire de se dégourdir un peu les jambes en agglomération, à proximité de l'océan avec une petite montée sur la fin de la petite marche.

 

Après quelques 50 kilomètres depuis Bayonne, j'arrive à Pasaia.
Mais attends : il y a plusieurs Pasaia et celui où je veux aller, c'est le Pasaia où il y a la maison de Victor Hugo.

Parce que sinon, tu as :
- le Pasaia San Pedro qui se trouve au sud, sur le versant ouest de la Ria de Pasaia. Ria de Pasaia que l'on nomme aussi parfois la Ria de Pasajes, ou encore la rade de Pasaia ou encore Pasaiako Itsasadarra ou encore  port industriel de San Sebastián. San Sebastián, que l'on peut aussi appeler Saint Sébastien, ou encore Donastia.
- le Pasaia Trintxerpe (Trincherpe), qui est un quartier à l'intérieur de terres, à l'ouest de San Pedro. C'set également le lieu de naissance du couturier annonciateur de la fin du monde Paco Rabanne.
- le Pasaia Antxo, port de commerce, côté sud du bras de mer
- le Pasaia Donibane avec ses petits ports de pêche, du côté est de la Ría de Pasaia, au pied de la montagne Jaizkibel. Il est également appelé Pasaia San Juan... comme si c'était déjà pas assez compliqué comme ça !

Et c'est ce dernier Pasaia dit Donibane, ou San Juan, où je veux aller car, tu l'as compris, il y a la mer et la montagne.

BREF : après quelques tours-demi-tours sur l'autoroute et les voies rapides, je parviens au Pasaia San Pedro...
Ah merde, c'est à celui d'en face que je voulais aller. Le Pasaia San Pedro, ce sont des bars, des restaurants, une belle vue sur Pasaia Donibane et une belle promenade en direction des phares de la Plata et de Senokozulua. Bien inspiré et en forme, tu peux même tracer jusqu'à San Sebastian-Donastia, Saint Sébastien par le sentier du littoral, le GR121 (envrion 12 kilomètres).


BON ! On repart.
Autoroute-demi-tour-nationale-voie rapide-lotissements, ça m'énerve, y'a des stops, des sens de circulations partout !!!!
J'arrive à Pasaia Donibane. Un parking surélevé à l'entrée de la passe permet de se garer facilement.

Je me gare. Je descends de la voiture. J'ouvre le coffre pour prendre casquette, chaussures de marche et sac à dos. On s'en fout un peu, mais... oui, on s'ne fout, je n e sais pas pourquoi j'ai écrit ça.
Je me dirige à présent vers la seule route traversant Pasaia Donibane : la Donibane Kalea.

Une fois passé l'église Saint-Jean-Baptiste (San Juan Bautista), je pénètre dans l'antre de la ville par sa seule route devenue rue, cernée par de hautes maisons et morcellée par de petites ruelles perpendiculaires.

Pasaia, entrée


UN PEU D'HISTOIRE RAPIDE
Pasaia, "le passage" en français, est située sur la côte orientale de la Gipuzkoa, entre les montagnes Ulia et Jaizkibel, et sur les deux rives de la baie de Pasaia, à l'endroit où se trouve le port commercial le plus important de Gipuzkoa.
Pasaia San Pedro et Pasaia Donibane sont séparées par la baie, mais communiquent grâce à un bateau qui traverse l'abra ou par la route qui l'entoure, en passant par Lezo.
L'architecture marine de Pasai Donibane, avec ses maisons bigarrées, attire particulièrement l'attention. La plupart des édifices se situent autour d'une seule rue, qui parcourt la rive orientale de la baie et qui passe parfois au-dessus des maisons, à travers des passages.


Le dépaysement s'installe très rapidement en suivant cette unique rue, entre les hauts murs, passages couverts et escaliers qui, parfois, ne mènent nulle part.

Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, escaliers (Espagne)         Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea (Espagne)

Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, banc (Espagne)        Pasaia, Donibane, bord de rade, maison (Espagne)

On se croirait dans une ville de pirates, de corsaires avec ses rues étroites. J'imagine la nuit ici, le vent qui souffle, un vent d'hiver, avec ces lumières sortant des "coursives" et des petits commerces dans lesquels il fait bon boire un verre en mangeant un bout aux sons des discussions diverses. 

Des petits bars, des boutiques variées mais peu nombreuses se succèdent. La promenade s'accompagne également de passage devant des plaques commémoratives, comme celle apposée sur la maison de Victor Hugo, devenue musée.

Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, maison Victor Hugo
"La maison que j’habite est à la fois une des plus solennelles qui regardent la rue, et une des plus gaies
qui regardent le golfe. Au-dessus du toit, je vois dans les rochers des escaliers
qui grimpent à travers des touffes de verdure jusqu’à la vieille église blanche."  
VICTOR HUGO

Et là, on peut se demander : mais pourquoi ? Pourquoi un musée Victor Hugo ? Qu'est-il venu faire ici ? Pourquoi était-il ici ? Combien de temps est-il resté ? A-t-il écrit une de ses fameuses citations, comme "La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime." ou "Le plus grand ennui, c'est d'exister sans vivre" A-t-il écrit des poèmes, des romans ? Voulait-il aller Pasaia San Pedro ?
Pas de panique, nous allons tenter de répondre à toutes ces questions -ou presque-  en faisant une pause dans cette "rue qui vous mènera où vous voudrez" (Victor Hugo).
Pour cela, on peut se référer aux écrits de Juan Manuel Ibeas-Altamira sur ce passage de Victor Hugo à Pasaia : "Paysages romantiques, la maison de Victor Hugo, à Pasaia".
Quelques extraits.

"Le 18 juillet 1843, Victor Hugo entreprit son habituel voyage estival. Avec Juliette Drouet, il mit le cap sur Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur et Cauterets. Le chef de file des romantiques français prit des notes en chemin. Au moment de passer la frontière, il se souvint du dernier séjour de la famille Hugo en Espagne : ce voyage aux destinations exotiques était donc dans le même temps un retour en enfance.
L’arrivée en Espagne fut décevante. A la frontière, la vue de l’île des Faisans, quasi-déserte, lui sembla comique pour un site qui avait été historiquement un lieu de rencontres diplomatiques franco-espagnoles; (...)

Le poète décida de s’installer à Pasajes avec Juliette. Les habitants de San Sebastián trouvèrent qu’il s’agissait là d’un scandale : ils pensèrent que Hugo avait perdu la tête quand il décida de se fixer dans un tel trou perdu. La description de la vue qu’il avait depuis le balcon confirment la qualité du goût de ce voyageur:
Tout autour de la baie, un large demi-cercle de collines dont les ondulations vont se perdre à l’horizon et que dominent les faîtes décharnés du mont Arun […]. Le ciel a toutes les nuances du bleu depuis la turquoise jusqu’au saphir, et la baie toutes les nuances du vert depuis l’émeraude jusqu’à la chrysoprase. Aucune grâce ne manque à cette baie ; quand je regarde l’horizon qui l’enferme, c’est un lac ; quand je regarde la marée qui monte, c’est la mer. (...)

À Pasajes, village idyllique dans lequel les gens travaillaient, dansaient et chantaient, où la mer et la montagne se rejoignaient, Hugo développa sa « théorie de l’orme, théorie de grès », où il affirme que la nature est une : « Les montagnes de Pasages ont pour moi deux attraits particuliers. Le premier, c’est qu’elles touchent à la mer qui à chaque instant fait de leurs vallées des golfes et de leurs croupes des promontoires. Le second, c’est qu’elles sont en grès. » (...)"  JUAN MANUEL IBEAS-ALTAMIRA

Victor Hugo ne resta que quelques semaines durant l'été 1843 à Pasaia pour travailler sur son livre "En voyage, Alpes et Pyrénées". Un évènement tragique familiale mit fin à son séjour lorsque sa fille Léopoldine meurt tragiquement à Villequier, dans la Seine, noyée avec son mari Charles Vacquerie dans le naufrage de leur barque, le 4 septembre. Cette mort affectera l'écrivain au plus haut point et lui inspirera plusieurs poèmes des "Contemplations", notamment "Demain, dès l'aube...".
Quant à son livre de voyage, il ne paraitra qu'à titre posthume, en 1890, soit cinq ans après sa mort.

Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, maison Victor Hugo            Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, maison Victor Hugo (Espagne)

La maison où il séjourna est une maison typique de Pasaia avec accès direct sur la baie. Elle a été construite au XVIIème siècle et comprend trois étages. Devenue musée en 1902, elle semble aujourd'hui fermée...
              définitivement

"C'est là une maison comme on n'en voit nulle part. Au moment où vous vous croyez dans une masure, une sculpture, une fresque, un ornement inutile et exquis vous avertit que vous êtes dans un palais; vous vous extasiez sur ce détail qui est un luxe et luxe et une grâce, le cri rauque d'un verrou vous fait songer que vous habitez une prison; vous allez à la fenêtre, voici le balcon, voici le lac, vous êtes dans un chalet de Zug ou de Lucerne. Et puis un jour éclatant pénètre et remplit cette singulière demeure; la distribution en est gaie, commode et originale ; l'air salé de la mer l'assainit ; le pur soleil de midi la sèche, la chauffe et la vivifie. Tout devient joyeux dans cette lumière joyeuse.
Partout ailleurs la poussière est de la malpropreté. Ici la poussière n'est que de la vétusté. La poussière d'hier est odieuse ; la cendre de trois siècles est vénérable. Que vous dirai- je enfin ? dans ce pays de pêcheurs et de chasseurs, l'araignée qui chasse et qui tend ses filets a droit de bourgeoisie. Elle est chez elle. Bref, j'accepte ce logis tel qu’il est ."  VICTOR HUGO

 

Autre personnalité historique qui est passée à Pasaia : Gilbert du Motier de La Fayette, dit Marquis de La Fayette.

Pasaia, Donibane, Paseo Ibilbidea, La Fayette (Espagne)

 

Et pourquoi le marquis de La Fayette ici ?
Tout simplement parce que c'est d'ici, de Pasaïa, qu'il partit en avril 1777, à 20 ans, pour rejoindre les rangs de l'armée des insurgés américains (1777-1783) à bord du navire la Victoire
Très tôt orphelin et à la tête d’une immense fortune, il choisit une carrière militaire comme son père en obtenant le commandement du régiment de son beau-père.
Convaincu de la noblesse de la cause des insurgés américains, il s'engage à leurs côtés en 1777. Nommé général à l'âge de 19 ans par George Washington, La Fayette joue un rôle décisif dans la guerre d'indépendance des États-Unis contre la Grande-Bretagne, notamment lors de la victoire de Yorktown le 19 octobre 1781. Surnommé le "héros des deux mondes", il est un des huit citoyens d'honneur des États-Unis
Il reviendra ensuite en France pour œuvrer à la rénovation du pouvoir royal, avant de devenir une des grandes personnalités de la Révolution française, avec la rédaction de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen et le commandement de la Garde nationale, jusqu'à son émigration en 1792, suivie d'une arrestation et d'une incarcération de cinq ans par les autorités autrichiennes et prussiennes en raison de son refus de trahir son pays.
La Fayette décède d'une pneumonie aiguë le 20 mai 1834 à Paris. Enterré au cimetière de Picpus aux côtés de sa femme et avec de la terre qu'il avait ramenée de son dernier voyage en Amérique. Un drapeau américain flotte sans discontinuer depuis 1834 au-dessus de sa sépulture ; même pendant l’Occupation allemande.

La plaque rendant hommage à La Fayette, et à son premier départ pour l'Amérique, fait face à la Ria, juste à côté du restaurant Txulotxo, logé dans une ancienne étable d'un palais, et dont les spécialités sont les cxrustacés et fruits de mer, comme le turbot, lt merlu, les calamars et autres.

Quelques fois, j'emprunte une ruelle étroite pour aller regarder la Ria de Pasaia (Pasaiako Itsasadarra), bras de mer ayant quitté l'océan pour entrer dans les terres.

Pasaia, Donibane, bord de rade, ruelle (Espagne)

Pasaia, Donibane, vue sur San Pedro (Espagne)
Vue sur San Pedro


Je découvre l'autre visage de ces maisons : des maisons à deux façades, l'une donnant sur la rue et l'autre sur la ria.

Pasaia, Donibane, bord de rade        Pasaia, Donibane, bord de rade

 Pasaia, Donibane, bateau dans la rade (Espagne)

Ces maisons font également face, dans la rue, aux bâtisses de type populaire ou des couches moyennes, à flanc de montagne, avec escalier latéral.

 Et puis soudain, la rue unique laisse entrer la lumière.

 Pasaia, Donibane, place de Santiago (Espagne)

 J'arrive sur la place Santiago.

Pasaia, Santiago plazza

La charmante place Santiago exhibe fièrement ses balcons colorés de maisons à plusieurs étages. On trouve aussi l’ancienne mairie datant de 1741.
La place fait face à la mer, avec une rangée de maisons hautes et étroites. On retrouve l’architecture des maisons populaires et d’inspiration nautique. Ces maisons, constituées au minimum de trois étages et au maximum de cinq étages se distinguent par leurs longs balcons. Ils occupent toute la façade et sont généralement composés de balustrades en bois peint. Il en est de même pour les charpentes.
Au centre de ces rangées de maison, retrouvez l’ancien bâtiment de l’hôtel de ville. Il se distingue du fait de son style baroque. En effet, il s’agit d’un type de bâtiment qui ne correspond pas exactement à l’architecture des mairies basques, qui présentent généralement de grandes arcades.

 

Je quitte la belle place Santiago sur laquelle quelques terrasses de bar-restaurant sont installées, mais encore timdiement en cette saison. Quelques mètres plus loin, je me trouve face à l'imposante porte d'entrée de Basilique du Saint Christ de Bonanza.
Impossible d'y entrer. Une grande barrière aux barreaux épais bloque tout passage. Je reste alors derrière pour faire deux photos de l'intérieur, puissamment dominé par le grand retable.

Pasaia, Donibane, basilique Bonanzako Santo Kristo (Espagne)       Pasaia, Donibane, basilique Bonanzako Santo Kristo, retable (Espagne)

Elle fut la première église construite à Pasaia Donibane, au XIVe siècle. Elle fut dédiée au culte de Saint Jean de la Ribera.
Lors de sa reconstruction, elle fut dédiée à Sainte Isabelle, jusqu'à ce qu'elle fut entièrement détruite par un incendie. À cette époque, elle était surtout utilisée pour le service religieux de la garnison du Château de Santa Isabel. A sa place, on édifia en 1738 l'actuelle Basilique du Saint Christ de Bonanza, financée par des dons de tous les habitants du lieu et même de ceux résidant à l'étranger (Pérou, Manila, Venezuela, etc.). Un détail curieux est celui des chaloupes de pêche à la dorade, qui lui destinaient une partie de leur pêche.

Je poursuis mon vagabondage en sortant de la ville et de l'urbanisation.

Pasaia, Donibane, bord de rade (Espagne)         Pasaia, Donibane, bord de rade

Le chemin qui longe la ria est large. C'est le Bonanza Ibilbidea, chemin de randonnée qui permet de rejoindre le sentier GR121 longeant la côte jusquà Fontarrabie en passant sous Jaizkibel.

Pasaia, Donibane, le long de la rade (Espagne)

 

Une belle vue sur le goulet apparait, limite entre océan et rade.

Pasaia, Donibane, entrée de la rade

Pasaia, Donibane, entrée de la rade

Un peu plus loin, après avoir passé le bar-restaurant Alabortza-Puntako qui fait face au goulet, j'arrive à la plage de Kalaburtza, du sable fin au milieu des rochers.

Pasaia, Donibane, entrée de la rade, plage

Face à la plage, le chemin se met à monter soudainement. Mon objectif est de rejoindre le phare. Un panneau indique qu'il est possible de suivre le GR121, sentier du littoral, jusqu'à Fontarrabie-Hondarribia. Pour se faire, il faudra marcher 21 kilomètres.

Pasaia, Donibane, entrée de la rade, carte (Espagne)

La montée est brutale, mais courte. En cours de chemin, on a une belle vue sur le phare, côté San Pedro : le phare de Senokozulua. 

Pasaia, Donibane, montée vers le phare (Espagne)

Pasaia, Donibane, vue sur le phare côté San Pedro (Espagne)

Situé sur le Cap de Senokozulua dans l'entrée du Port de Pasaia, le phare de Senokozulua a été construit en 1909. C'est une petite tour en neuf mètres de haut, avec galerie et lanterne, au front d'une maison de gardien d'un étage avec toit en tuile. L'édifice est blanc et domine la mer à 52 m face à une balise sur une petite jetée de Senokozuela. Il émet une lumière blanche, verte ou rouge, de 1.5 seconde selon direction, toutes les 7.5 secondes.

 

En levant la tête, j'aperçois le sommet d'un autre phare ; celui côté Donibane.
Allure, architecture étranges et originales.

Pasaia, Donibane, phare (Espagne)

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, phare (Espagne)      Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, phare et entrée de la rade (Espagne)

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, phare, lignes (Espagne)     Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, phare, lignes

Au large, quand on regarde l'océan, on aperçoit quelques bateaux errants autour de l'entrée de la rade.

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, au large (Espagne)


D'ici, nous avons un beau point de vue sur la rde de Pasaia et sur les lacets du chemin Bonanza Ibilbidea que nous avons emprunté.

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, vue sur la rade (Espagne)

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, vue sur la rade et chemin (Espagne)

Je monte un peu plus haut encore pour atteindre un poteau électrique à terre, cassé en deux. C'est étrange ; en Espagne, parfois, tu as des coins magnifiques qui sont dénaturés par ce genre de présence foutraque, abandonnée, malsaine.

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, poteau (Espagne)        Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, poteau

Je continue un peu en suivant le sentier GR marqué de rouge et blanc. Très vite, on traverse des roches aux formes hallucinées, sculptées-creusées par les vents océaniques.

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, sentier et rochers         Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, sentier et rochers

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, rochers (Espagne)

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, rochers    Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, rochers


Un dernier coup d'oeil sur le panorama de la rade de Pasaia et je redescends.

Pasaia, Donibane, Donibaneko Atalaia, la rade depuis le phare (Espagne)

 

 

 

Commentaires
F
MERCI A TOI pour ce partage beau et culturel!!! J'ai adoré!!! Bisous Fan
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