Salut François !

Le 25 février dernier, François Hadji-Lazaro nous a quitté à l'âge de 66 ans.

Musicien multi-instrumentiste, chanteur, compositeur, auteur, producteur, acteur, il nait en juin 1956 dans une famille modeste, d'un père résistant qui fut emprisonné à Mauthausen. Très vite, il lâche sa carrière d'instituteur pour aller jouer de la guitare dans les couloirs du métro. Très vite aussi, il apprend également à jouer d’autres instruments traditionnels pour en maîtriser au final une vingtaine.
En 1982, avec le bassiste Daniel Hennion, il lance le groupe Pigalle. Puis ce sera, en parallèle, Les garçons Bouchers en 1986.
Poète musicien, poète parolier également. Il berça mes années 80 avec ses trois groupes (Pigalle, Les garçons bouchers et Los Carryos), mais aussi avec sa société de production "Boucherie Production" qui lança les plus grands groupes de rock alternatif français de ces années : Mano Negra, les Tétines noires, Happy Drivers, Los Carayos, Roadrunners, Parabellum, Chihuahua, Paris Combo, Sttellla, Hoax,...
On le retrouve également dans quelques films de passage, comme Dellamorte, Dellamore, La cité des enfants perdus,...

Je l'avais croisé à plusieurs reprises lors de festival : à Nevers pour "Nevers à vif" où il aimait ensuite se rendre au bar Le petit Verdot. 
Je l'avais également rencontré à Dax pour "Satiradax 3" où il était venu avec Pigalle. Toujours aussi intéressant et fascinant de le voir jouer de tous ces instruments avec des mélodies et des paroles emprunts de "poésie urbaine".
Tu arrivais au pied de la scène encore vide de ses musiciens. Une musique d'ambiance tournait, mais, toi, spectateur au premier rang ou au pied de la scène, tu voyais tous ces instruments posés sur un porte-instruments. Et tu te disais : "Ça va être magique ! Que sont ces instruments ? Quels sons ? Quelles mélodies ?"
Un vrai spectacle, une belle aventure, une scène, des mots, des musiques. François entrait sur scène alors. La musique ambiante disparaissait. Dans ses bras et le long de ses jambes, il y avait encore d'autres instruments... Et puis les paroles, les chansons...

Après le concert, nous avions bu quelques verres hors scène avec lui, Bruno Solo et Marc Large. Echanges d'anecdotes, d'histoires, de rencontres, de villes traversées et de bars empruntés pendant plusieurs heures.

MUSIQUE !