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LE VOYAGE DE JéNORME
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26 mai 2024

Un peu de vacances en Nièvre : ici et là !

Alors, comme je te le disais l'autre jour : j'ai passé quelques heures de vacances dans la Nièvre. Et j'ai été gâté car je n'ai pas eu un seul jour de beau temps sur les trois semaines de congès. Bravo et merci.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

    

     

Eh ben ouais, eh ben ouais ! Non, mais je ne me plains pas : je dis juste que c'est pas de bol.
Il en faut de la pluie. Mais oui, mais oui. Mais pas quand je suis en vacances, merde !
Bon... Allez...

   

QU'EST-CE QU'ON FAIT ?

    

Comme tu as peut être pu le lire dans un précédent billet, durant ce séjour nivernais, j'ai commencé ma visite de la région par un petit tour dans une crypte romane du côté de Saint-Parize-le-Châtel (cf : Un peu de vacances en Nièvre).

    

     
Oui, c'est peut être un peu glauque, mais au moins, c'est abrité.

  

Alors,
que faire dans la Nièvre
quand il pleut ?

   

Tout d'abord, on peut  -tradition oblige-  jouer à ce jeu que le monde entier nous envie et qui s'appelle : "Mais où est cachée Mimine ?".
Mais, étant donné qu'il pleut, eh bien Mimine, elle ne bouge pas trop et reste à l'abris. C'est donc facile de la retrouver.

    

LA PREUVE

Ah oui, là, c'est facile.

   

Ensuite, on peut s'intéresser à l'actualité, à l'Histoire, aux histoires en naviguant un peu sur internet.
Tiens, par exemple, en ce moment, on parle beaucoup des J.O. de Paris, se baigner dans la Seine, tout ça, et de cette nouvelle épreuve créée spécialement pour Paris 2024 :

    

   

Oui, OK, Paris 2024, la flamme, tout ça, JUL, machin, truc. Mais la flamme ne passera pas dans la Nièvre car le département n'a pas voulu débourser entre 180 000 et 450 000 euros pour cette venue éphémère financièrement exorbitante pour un département qui connait des difficultés sociales, médicales et autres.

  

Puisque nous parlons de sport, en ce moment, il y a aussi le Tour d'Italie cycliste : le Giro.
Alors, bien sûr, comme son nom l'indique, lui aussi ne passe pas par la Nièvre. Mais il passe (est diffusé) à la télé. On peut regarder (surtout quand il pleut dehors), ou pas. On peut aussi s'amuser à trouver des anecdotes insolites au sujet de cette compétition sportive internationale.

C'est ainsi que j'ai découvert que de 1946 à 1951, il existait un maillot noir sur cette épreuve en plusieurs étapes.
Ah, ah !!!! Qu'est-ce que c'est donc que ça ? Un maillot noir !
Plusieurs idées me sont venues en tête, comme le maillot noir remis au coureur qui s'est pris la plus belle gamelle ; le maillot noir pour le coureur cycliste qui fait le plus grand nombre de kilomètres en reculant...
Mais une fois toutes ces hypothèses émises, je me suis réellement penché sur la signification de cette distinction qui n'a pas existé longtemps et tu vas très vite comprendre pourquoi.

   

En fait, le maillot noir récompensait le dernier coureur au classement général.
On avait ainsi une course dans la course. Loin des coureurs en tête qui bataillaient pour obtenir le fameux maillot rose de leader, d'autres rivalisaient d'idées (on ne va pas parler d'ingéniosité) pour franchir la ligne d'arrivée de chaque étape en dernière position ; tout en veillant à ne pas arriver hors délai, synonyme d'élimination.
Il fallait donc bien calculer son coup pour arriver dernier et obtenir primes et cadeaux (charcuterie, vaisselle, qui revenaient à ce leader inversé).

L'un d'eux était particulièrement doué pour obtenir ce maillot noir. Il s'appelait Luigi Malabrocca ; un Italien qui mettait tout en oeuvre pour arriver dernier. Il n'était ainsi pas rare de le voir s'arrêter manger dans des bars, ou se cacher dans les bois pour perdre un maximum de temps. Il lui arrivait même de rouler volontairement sur des objets pointus afin de crever et devoir perdre du temps en changeant ses roues.
Lors d'une édition, des spectateurs le surprennent même en train de pêcher dans le canal du Ticino pendant une étape. Une autre fois, Malabrocca s'est même caché dans un puits vide. Méfiant, un paysan s'est approché de lui pour lui demander ce qu'il faisait là : "Je participe au tour d'Italie", lui a rétorqué le cycliste. Malabrocca remporta deux fois le maillot noir, en 1946 et en 1947.

 

Tu peux retrouver quelques-uns de ses "exploits" dans une bande dessinée, "Malabrocca, un homme seul... au fond".

   

 

    

 

    

Bon, voilà, ça, c'est dit.
Et maintenant ?

     

Il est midi. L'heure de quitter Nevers et son salon de toilettage pour animaux domestiques...


...afin de se rendre à Bona pour manger de bons œufs en meurettes au restaurant de La Réunion.

   

ATTENTION ! Ils ont beau ressembler à des œufs en couille d'âne, ce sont pourtant bet et bien des œufs en meurettes.
Quelle est la différence ?
Les œufs en meurette sont bourguignons, œufs pochés et sauce à base de vin bourguignon, lardons, oignons, échalottes.
Alors que les œufs en couille d'âne sont berrichons, pochés dans la sauce déjà réduite. De plus, quand l'œuf est pris, on rajoute des morceaux de jambon fumé poêlés.

    

Faut pas tout confondre !
Le Berry n'est pas la Bourgogne.

   

Tiens, par exemple, Marseilles-lès-Aubigny, c'est dans le Cher, pas dans la Nièvre.
Je dis ça parce que je suis allé y faire un petit tour entre deux averses. Je voulais voir cette sorte de cimetière de bateaux et péniches qui se trouvent à la sortie de la ville-village traversé par le canal latéral à la Loire.
Ce lieu est appelé les Cales ; non loin du chantier naval.

   

   

    

     

   

    

    

Un lieu un peu caché pour ne pas "polluer" la propreté du centre-ville et son paysage de carte postale pour les touristes-mariniers de passage.

   

          

Mais pourquoi je parlais de Marseilles-les-Aubigny, moi ?
Ah oui : ne pas confondre le Berry avec la Nièvre à propos des oeufs en meurette qui est un plat bourguignon. Et la Bourgogne est composée de quatre départements qui sont la Nièvre, l'Yonne, la Côte d'Or et la Saône-et-Loire.

    .

   .

    
Et au sujet de la Saône-et-Loire  -toujours en rapport avec la météo pluvieuse-, je me suis rendu à Autun pour visiter un endroit touristique abrité. Ce lieu est le passage Balthus.

   

   

Son décor néo-renaissance, son dallage bleu et blanc et sa verrière d'origine lui confèrent une élégance inattendue dans une ville où les vestiges sont le plus souvent antiques.
Pour en apprécier la spécificité, il faut entrer.

   

    

Construit au milieu du XIXème siècle, ce passage couvert a conservé son décor néo-renaissance et sa verrière d'origine.

   

 

    

Au dessus des vitrines vides, on découvre des bas reliefs.

   

 

Celui-ci représente Mercure, dieu du commerce, entouré de cornes d'abondance et tenant les symboles du commerce maritime et fluvial, l'ancre et le gouvernail.

La ville a commandé ce passage couvert pour remplacer l'ancienne Halle à ciel ouvert datant de 1737.
En 1848, c'est l'architecte Palluet qui dresse les plans du passage tout en conservant la façade de l'ancienne halle donnant sur l'esplanade du Champ de Mars.

Grand couloir où on trouve des boutiques à chaque extrémité.
En son centre, c'est une sculpture de l'autunoise Paulette Latouche qui domine, celle d'un chien briard.

   

   

Pourquoi ?
Eh ben, j'en sais rien. Tout comme la raison du nom de ce passage depuis 2008 : passage Balthus, en hommage au peintre français, né à Paris et mort en Suisse.

    

Voilà, ça, c'est dit.

   

Retour en Nièvre en passant par Chateau-Chinon qui a inauguré un parcours touristique faisant passer devant les monuments incontournables de la ville, comme...

   

   

Bon, il faut se décaler un peu pour apercevoir l'un des monuments phares de la capitale morvandelle...

   

La fontaine de Niki de Saint-Phalle.

   

Eh oui.
  

Allez, je profite d'un peu de ciel bleu passager pour vagabonder au hasard sur les routes nivernaises.

   

     

A cette période de l'année, la nature est en éveil. Et comme il a beaucoup plu, les couleurs sont vives. Comme ici, par exemple, du côté de Bouhy.

   

   


 


 

 

   

J'ai atterri ici pour voir une boucherie-charcuterie. ?. Ben oui.
C'est ici à Bouhy, petit village de la Nièvre du nord, sur la plus haute colline de la Puisaye, à la frontière du département de l'Yonne, que s'est installé Yves-Marie le Bourdonnec depuis juin 2022.

   

   

Fasciné par le métier de boucher depuis son enfance, Yves-Marie Le Bourdonnec a ouvert sa première boucherie, le Couteau d'Argent, en 1987, à Asnières.
Il fut très vite apprécié et reconnu par les plus grands chefs étoilés (Aléano, Ducasse,...), obtenant, entre autres, les dénominations de "spécialiste mondial de la côte de boeuf affinée soixante jours", de "Meilleur boucher de France" en 2003 et de "meilleur steak à burger" en 2010.
Multipliant les expériences aux Etats-Unis et au Japon, il fut le seul boucher de France à vendre l'un des meilleurs boeuf au monde, le Wagyu, nourri au muesli de céréales et au vin rouge bio.
Boucher des stars (Johnny Hallyday, la famille M'Bappé,...) et star des bouchers avec une entreprise qui porte son nom (cinq boucheries dans la capitale), Yves-Marie le Bourdonnec a eu envie d'un retour aux sources.
Séduit par la Puisaye, il acquiert avec son épouse une résidence secondaire à Dampierre-sous-Bouhy en 2017, puis reprendra la boucherie de Bouhy en 2022.

  

"Ma boucherie était considérée comme la plus célèbre boucherie parisienne. Et puis j'arrive dans le milieu le plus rural qui soit, avec une clientèle très différente. J'ai fait un changement radical."

   

Véritable amoureux du terroir nivernais, ce Breton d'origine a agit comme un mécène pour la commune. En plus de la boucherie, il a également repris le bar et la pompe à essence avec une mission : maintenir la vie du village. Il s'est également rapproché des éleveurs.

   

Je trouve cette initiative géniale lorsque l'on voit les petits villages mourir parfois à petit feu par manque de commerces et de services.

   

A Bouhy, il y a également quelques curiosités architecturales à voir, comme la fontaine Saint-Pélerin, la chapelle Sainte-Anne, le calvaire, le chateau d'eau (qui ressemble à la première navette spatiale française) et le moulin à vent Blot.

   

      

Seul survivant parmi les cinq autres moulins existants dans la région en 1860, le moulin Blot tournait à plein régime pour écraser le froment du pain des habitants de la région. Les meuniers en ont fait usage jusqu'en 1914. Restauré en 2006, on peut le visiter.

   

Autre temps, autres moeurs, d'autres ailes aujourd'hui tournent non loin de Bouhy...

   

   

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Je quitte Bouhy pour regagner Nevers. Le GPS me fait passer par Entrains-sur-Nohain, puis Donzy-le-Pré où je m'arrête à hauteur de l'église abbatiale Notre-Dame.

   

   

Oui, c'est un petit peu en ruine... 
Ancien prieuré clunisien fondé entre 1107 et 1120, l'édifice menace aujourd'hui de s'effondrer, n'ayant pas connu de travaux importants depuis 1954.

   

"Vendue à la Révolution, l'église est en partie démolie au début du XIXème siècle ; mais la qualité des vestiges, en particulier du tympan roman, justifie son classement au titre des Monuments Historiques dès 1840. Au cours des siècles, l'église abbatiale Notre-Dame-du-pré a reçu la visite à maintes reprises d'éminents personnages : les rois Louis VII Le Jeune, Charles IV, Louis XI, Charles IX et la Reine Catherine de Médicis. A proximité, se dressent encore le logis abbatial, du XVème siècle, et la chapelle Saint-Martin ; cette ancienne église paroissiale, du XIème siècle, a été en partie restaurée en 2013, avec le concours de la Fondation du Patrimoine." FONDATION PATRIMOINE

    

      

De la nef de la deuxième moitié du XIème siècle, il ne reste que deux grandes arcades. Le transept, le choeur et la crypte de l'abbatiale ont été entièrement détruits et remplacés par le cimetière actuel.
Toutefois, il est un détail à voir en cet endroit. Il s'agit du portail du narthex, et plus particulièrement de son tympan sculpté.

   

   

On découvre "une vierge en majesté portant l'enfant Jésus, sous la main divine, entre deux personnages merveilleusement sculptés : un ange thuriféraire et le prophète Isaïe. C'est un morceau de sculpture romane de première importance."  BOURGOGNE ROMANE

   

Je reprends la route pour rejoindre l'ancienne Nationale 7.
Au détour d'une ligne droite, quelque part dans la campagne, je croise un petit château à vendre...

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A hauteur de Pouilly-sur-Loire, je constate que le "Relais des 200 bornes" a réouvert.

    

 

 

    

    

La Nationale 7 a presque disparu. Elle traverse encore quelques villes et villages en parallèle à l'A77, autoroute de l'Arbre, sur laquelle je passe à présent, sous les nuages, pour rejoindre Nevers.

    

 

Commentaires
F
Oh!!, malgré la pluie, tu nous offre un voyage dont je me suis régalée!! En, moi qui aime l'histoire, tu expliques bien les endroits que tu croises lors de tes visites!!!!Bisous fan
Répondre
J
Salut Fan ! Merci. Bonne journée. La bise.