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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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17 décembre 2024

De Biarritz à Bayonne, paysages urbains, partie 2 (64)

Après le premier épisode de cette série qui n'en comporte que deux et qui portait le titre incroyable de "De Biarritz à Bayonne, paysages urbains, partie 1", nous revoici avec la suite ayant pour titre accrocheur "De Biarritz à Bayonne, paysages urbains, partie 2".
Bien joué !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

   

   

    

    

Souvenons-nous : dans le précédent épisode, nous avions agréablement erré au hasard dans quelques rues et ruelles biarrotes pour apprécier de façon aléatoire couleurs et architectures variées. Hasard, aléatoire, Kieslowski bonsoir.
Noël se mêlait à la fête avec les premières décorations...

 


 

Nous quittons à présent Biarritz pour prendre la direction de Bayonne et découvrir, entre autres, les dernières créations "fresquesques" (oui, je sais, ce mot n'existe pas, mais je ne sais pas quoi dire d'autre) du dernier festival de street art Points de vue qui s'est tenu fin octobre.
Pour cela, je longe encore l'océan  -mais en voiture- pour rejoindre Anglet.
Je marque un arrêt rapide à hauteur de la Barre.

C'est ici que l'Adour se jette dans l'océan ; d'où le nom de sa plage et de ce lieu. Le sable forme une barre mobile contre laquelle se brisent les vagues.
D'ici aussi part un chemin aménagé le long de l'océan pour sportifs et autres non-marcheurs ; et ce en toutes saisons -voire plus si affinités.

 

Ce matin là, au loin et au sud, le phare de Biarritz tente de s'imposer sur la brume iodée de la côte Atlantique.


Au nord, une vue sur la digue de Tarnos recouverte de graffs et de couleurs.

   

Mais si je suis venu ici, c'est surtout pour voir la composition d'Invader sur le feu de la jetée de la Barre.

     

Voilà, ça, c'est fait, direction Bayonne.

   

Alors, Bayonne, on a souvent parlé ici. Bayonne, Pays basque, ce sont les rives de la Nive, le Petit Bayonne, le chocolat, la cathédrale Sainte-Marie, les fêtes, le jambon, "Allez allez les bleus et blancs de l'Aviron bayonnaaaaaaaaiiiisssss"...

 

 

 

   

Mais Bayonne, c'est aussi de la couleur dans les rues grâce aux nombreux graffs et fresques.


 

Et ceci est AUSSI en parti du au festival street art Points de vue qui se tient chaque année -et ce depuis huit ans- dans la ville et ses alentours.
A chaque nouvelle édition, des artistes du monde entier viennent à Bayonne pour recouvrir certains murs blancs de leur talent en réalisant des fresques parfois monumentales ; de Nills Inn à Stom500 en passant par Aurélie Andrès, Reskate Studio, Deih, Nex Graff, Rouge, Spear,...

 

 

 

Cette année 2024, les artistes invités avaient pour point commun de travailler principalement en noir et blanc.
Alors, qui fut présent pour créer de nouvelles oeuvres ?
Petit tour...

   

 

Oui, oui, il y a eu Invader...

 


Mais c'était en dehors du festival Points de vue.

   

Alors qui ?
C'est parti.

   

Et puisque nous parlons d'Invader, je retrouve une de ses mosaïques sous la fresque de l'artiste Alberto Ruce, réalisée lors du festival.

  
"Le fait que mes portraits soient voilés oblige le public à participer au processus de compréhension de l'œuvre." Alberto Ruce

  
"Alberto Ruce est né en Sicile en 1988. Artiste peintre, il travaille aussi bien dans le tissu urbain qu'en atelier.
A 13-14 ans, il commence à expérimenter les sprays, le tag et se familiarise au monde du graffiti. Il débute son parcours artistique de façon complètement autodidacte, un parcours fait d'observations et de confrontations avec d'autres graffeurs.
En 2009, il s'installe à Paris pour cinq ans. Cette période lui donne l'occasion de rencontrer de nombreux artistes et de participer à divers évènements comme des festivals nationaux et internationaux.
De 2011 à 2014, il suit les cours de dessin, peinture et perspective à l'atelier des Beaux-Arts de Paris.
Actuellement, Alberto Ruce vit à Marseille, où il a installé son talier. Il y travaille sur différents projets artistiques qui lui permettent notamment de tisser du lien entre la France et l'Italie.
L'univers pictural d'Alberto Ruce est poétique, onirique et délicat. Sa recherche picturale est axée sur la transparence et sur le ton sur ton. Les thèmes qu'il aborde sont souvent liés à la perception sensorielle, aux liens qui lient l'Homme et la nature. C'est l'évanescence de ses sujets qui caractérisent ses oeuvres. La peinture se fond aux supports qui l'accueillent (bois anciens, cartons, pierres, toiles,...).
Dans la rue, il joue avec les teintes et aspérités des murs et porte une attention particulière au contexte et à l'histoire des lieux qu'il investit."
POINTS DE VUE

   
Tu peux retrouver son travail sur son site : ALBERTORUCE.COM.

 

Je traverse la Nive pour rejoindre le Petit Bayonne avec ses rues et ruelles parfois très étroites qui te font douter de l'endroit où tu es et où tu te rends.

    
Quelques signes colorés posés par Exist.

   

Ici et là, c'est un autre artiste du 8ème festival qui a déposé quelques "p'tits zoms" sur les murs de la ville.

C'est Ender qui a créé ces petits personnages  -"les p'tits zoms"-  au détour d'une rue, d'un mur, d'un trottoir. Je n'en ai trouvé qu'un, mais il en a peint au pochoir plus d'une vingtaine dans le Petit Bayonne, entre le musée Bonnat-Helleu et le musée basque.

  
"On peut être fragile sans pour autant être faible." Ender

"Ender est un artiste de la scène street art française qui, depuis 2009, intègre ses pochoirs dans le tissu urbain.
Régulièrement présentes sur les murs de Paris, ses créations peuvent être vues également sur les murs de nombreuses villes françaises et européennes. Ses œuvres figurent dans une trentaine d'ouvrages dédiés à l'art urbain.
Parallèlement à son travail in situ, ses créations en atelier font régulièrement l'objet d'expositions collectives et personnelles et sont présentes dans les ventes aux enchères spécialisées.
Sa démarche artistique s'articule autour de thèmes récurrents liés entre eux par le questionnement sur le passage du temps et la fragilité, tant sur le fond que sur la forme : l'œuvre dans la rue est vouée à disparaitre à plus ou moins brève échéance.
Après Les Mariolles, les Gargouilles, les Anges à capuche, la série 'Fragile'..., son nouveau projet,
'Les p'tits zoms' nous amène à la découverte d'un peuple imaginaire, héritier des lilliputiens et vivants à nos côtés. Avec humour, décalage et poésie, ces petits êtres apparaissent là où on ne les attend pas."
POINT DE VUE

 Photos montage : Ender Instagram

   
Le site sur lequel tu peux retrouver ses œuvres : ENDELATELIER.BIGCARTEL.

   

Je traverse maintenant l'Adour par le pont Saint-Esprit sur lequel ont été alignés des drapeaux conçus par Nemo Rhumensky... J'ai oublié de faire une photo.
Je descends par un petit escalier pour rejoindre les bords d'Adour et le quai de Lesseps en passant par le parking de la rue des Graouillats. Face à moi, un mur de masques peints stoppent mon attention.

   

Je passe devant le nouveau cinéma L'Atalante, puis devant le Didam, espace d'art contemporain, dont la façade a été recouverte de photos par l'artiste Caro Worboys.

Ah mince, attends, j'ai privilégié la boite à livres.
On recommence, plus près, de face.

  
"Les visages sont des paysages que j'ai plaisir à photographier."
CARO WORBOYS
   

"Très tôt attiré par l'image, le dessin et le théâtre, Caro Worboys expérimente ces trois disciplines dans son travail artistique. Elle commence son parcours professionnel dans les années 2000 en tant que photographe dans le monde des arts vivants.
Depuis, sa passion pour la photo n'a cessé de croitre en évoluant vers d'autres matériaux plastiques tels que la sérigraphie, la peinture et l'installation.
Elle collabore ensuite à divers projets collectifs et développe des projets personnels en France et en Angleterre.
A son retour au Pays Basque, le travail de Caro Worboys s'est orienté vers les relations intergénérationnelles, la transmission et l'écoute ; notamment au travers d'ateliers artistiques avec des enfants, des adultes ou encore des séniors.
Cette dernière année a été pour l'artiste une grande source d'inspiration : elle est partie en voyage sur un voilier pendant plus d'un an sur l'Atlantique, à la découverte de mondes inconnus et fait des rencontres inoubliables.
Son dernier projet artistique en tête, Caro Worboys est allée à la rencontre de femmes, en leur demandant de participer à une création commune, reliée par un tricot. Son voyage s'est nourri de toutes ces rencontres et les lieux sont devenus tous ces visages.
"
POINTS DE VUE

   .

   .

   

Je continue de longer l'Adour par la quai de Lesseps au bout duquel se trouve une autre fresque réalisée cette année par l'artiste Mikel Pollo Daverat.

"Être dans un moment de plaisir, ne rien attendre, juste peindre."

"Autodidacte par choix, Mikel recherche dans son travail une spontanéité, une simplicité, un langage imaginaire.
ses influences sont la pratique du skateboard, la cuisine en écoutant de la musique sous toutes ses formes.
Un espace de liberté, porté par une énergie que l'on retrouve dans le graffiti, incarné par un personnage onirique : '
Pollo'."
POINTS DE VUE
    

Sur son site internet : MIKELPOLLO.COM.

 

Demi-tour. Je retourne vers le quartier Saint-Esprit toujours en empruntant le quai de Lesseps. Je croise quelques graffs et couleurs au passage, comme l'abeille de Fred Rush Collins ou les visages créés par Sébastien Bouchard, et autres couleurs.

 

 

 .  

J'arrive à hauteur de la gare, puis de la place de la République. Il faut trouver un petit passage appelé rue de la Cabotte pour tomber sur la composition d'Elsa Langlais.

Oui, Exist est passé par là, mais ce qui nous intéresse ici, c'est cet escalier revisité par l'artiste mosaïste.

 

 

 

 

 

 

     
  
"S'enraciner dans le béton, c'est possible ? J'aime créer un lien entre le passant et le lieu, en questionnant les notions d'appartenance, d'ancrage."
ELSA LANGLAIS

 

"Elsa Langlais développe sa créativité et sa proximité avec le vivant dès son plus jeune âge, bercée dans une immersion solitaire au rythme de la nature auvergnate.
Entre 15 et 30 ans , elle explore divers mediums artistiques et effectue plusieurs longs séjours à l'étranger, qui la fortifient de déracinements et l'enrichissement d'expériences interculturelles.
En 2012, Elsa crée une école de danse au Pays Basque puis part travailler en 2017 comme cheffe de projet dans le transport d'œuvres d'art à Paris et à Sao Paulo.
La rencontre avec l'escalier mosaïque de Selaron à Rio marque un tournant dans le développement créatif de l'artiste. Cette œuvre monumentale transforma un quartier abandonné à la délinquance en lieu festif et culturel, inspiration qui viendra confirmer son intérêt pour la mosaïque in situ et le street art.
Depuis son retour au Pays basque en 2021, Elsa réalise des fresques en mosaïque à partir de carrelage revalorisé pour des privés.
Attirée par les engagements à caractère social, l'artiste aspire à créer un lien entre les passants et le lieu en mettant les notions d'ancrage et d'appartenance au cœur de ses réflexions." 
POINTS DE VUE

  

Il ne faut pas marcher bien loin pour arriver devant une autre composition-fresque réalisée cette année pour le festival.
En effet, en haut de l'escalier revisité par Agnès Langlais, on découvre une petite place, ou plutôt placette, appelée placette Justin Bourdaa.
C'est ici que Benjamin Jeanjean a composé une de ses fresques en noir et blanc.

   
"Chacun voit quelque chose de différent dans mes images, en fonction de sa perception. En fait, je ne fais que leur fournir l'objet et leur imagination le transforme en symbole." BENJAMIN JEANJEAN

 
"Benjamin Jeanjean est un artiste plasticien français installé au Pays Basque.
Illustrateur, plasticien et tatoueur, il aime allier le non-sens et l'humour noir et aux contradictions à travers ses représentations figuratives et symboliques.
Il utilise différentes techniques telles que l'illustration, la céramique, l'installation ou la peinture murale pour rendre son art à la fois personnel et universel.
Parfait pour raconter des histoires complexes, son style est très figuratif, rempli de références personnelles et de détails expressifs. Son travail est imprégné de symboles et de poésie.
Benjamin puise son inspiration dans les gravures anciennes, l'imagerie nouvelle, l'irrationnel, la logique humaine, mais aussi l'humanité."
POINTS DE VUE

 
Benjamin a également réalisé une fresque à Urt, ville située à quelques kilomètres de Bayonne en remontant l'Adour.

Superbe initiative des organisateurs du festival pour délocaliser cet art de la rue.
"A partir de ses propres sources d'inspiration et notamment de gravures Albrecht Dürer, Benjamin Jeanjean provoquera la rencontre entre son vocabulaire artistique et l'héritage de Roland Barthes. L'auteur célèbre de 'Fragments d'un discours amoureux' aimait se ressourcer dans la maison de sa mère à Urt, loin de l'agitation parisienne. Entre le plasticien et le sémiologue, un dialogue original autour de la forme et du signe s'instaure, permettant de revisiter leurs œuvres respectives. Une rencontre partagée avec les enfants de l'école Francis Jammes pendant le temps de la résidence."  POINTS DE VUE

  

Son site internet : BENJAMINJJ.COM.

   

Je me balade un peu dans le quartier Saint-Esprit et la rue Sainte Catherine où l'on peut voir bon nombre de fresques réalisées les autres années. Quelques détails ici et là, aussi...

   

 

 

 

 

Passage devant l'ancien cinéma L'Atalante.


 

 

   

Et puis, je me perds un peu, sans plus, dans un quartier formé de rues parallèles et perpendiculaires. Un petit Bronx. Je croise du regard les fresques de Ella et Pitr, Sebas Velasco et Xabier Anunzibai, Sophie Mess, Koralie, RNST,...

 

 

   

Je passe dans la rue Capitaine Pellot  - nom du dernier corsaire français né à Hendaye en 1765, surnommé "Le renard Basque". Libre penseur, grande figure de la course en mer et réputé pour sa bravoure et ses succès, il fut fait prisonnier à plusieurs reprises mais s'évadera toujours périlleusement avec succès. Sa tête fut mise à prix pour une somme considérable, mais c'est de sa belle mort qu'il mourut, à Hendaye, en 1856.

Dans cette rue reculée, pas de fresque, ni de graff, mais une maison qui m'a intrigué par sa façade dans un premier temps.

Ces barres de fer travaillées aux fenêtres, une magnifique porte d'entrée cintrée en acier, ces différentes moulures sur la façade et quelques petits "détails" dispersés devant et sur la maison.

     

Cette maison s'appelle la Casa Nicasio Cirilo.

J'ai fait des recherches, mais je n'ai pas trouvé d'informations sur le propriétaire et l'histoire de cette maison.
Je retourne à la voiture pour aller voir la dernière fresque de la journée, réalisée lors du dernier festival Points de vue.

Cette fresque est éloignée de celles du centre-ville. Sur les hauts de Bayonne, non loin des Hauts de Sainte-Croix où apparaissent plusieurs fresques monumentales sur les façades de ses hauts immeubles blancs en forme de vague, conçus par l'architecte Marcel Breuer, l'un des pères du Modernisme, élève au Bauhaus de Weimar.
Sur ces barres d'immeubles imposantes, on découvre aujourd'hui, entre autres, les fresques de Pichiavo, ERTIEN, Pantonio, How et Nosm... réalisées lors des précédents festivals.

 

   

La dernière fresque que j'ai à voir se trouve entre celle réalisée par Fin Dac en 2020 et celle de Fermin Moreno en 2018.

  

Pour la découvrir, il faut se rendre rue du Grand Hargous, non loin de cet imposant château d'eau immaculé... qui donnera peut être des idées au prochain festival.
 

 

L'artiste qui a officié rue du Grand Hargous se prénomme NUT. Pour le festival, il a réalisé cette magnifique libellule.

"J'ai débuté dans la culture du graffiti et  j'ai donc intégré mon amour pour la porcelaine bleue et blanche dans l'art de la rue. Je recherche un équilibre entre mon approche créative et ma vision." NUT

 
"Yuzhen Ke, alias NUT, est né à Zhanjiang, dans le Guangdong, en 2000.
Artiste de la génération Y, il 'est immergé dans la culture graffiti et s'est lancé dans la création à l'âge de 15 ans.
NUT perturbe l'approche de l'imagerie traditionnelle conventionnelle de la porcelaine bleue et blanche, pour la transformer en un motif distinctif et incontournable dans son corpus d'oeuvres.
En tant que premier artiste chinois à intégrer 'le style porcelaine bleue et blanche' dans le graffiti, NUT a forgé un lexique artistique sans précédent."
POINTS DE VUE

 

C'est une autre particularité du festival : amené les artistes à réaliser des œuvres en rapport avec le quarter. Ce fut le cas, entre autres, en 2021 avec la fresque de Spear au Camp de Prats.
 

Le quartier où NUT a réalisé cette libellule  -effectuant sa dernière mue en sortant de son cocon- est en fait l'ancien quartier de stockage bayonnais de la porcelaine. Il s'appelle d'ailleurs quartier de la Porcelaine. Les anciens dépôts ont été détruits pour construire des logements à mixité sociale en 2014.
En haut de la rue Maubec, on retrouve des motifs floraux, inspirés de la fleur de bouleau, qu'on retrouve autour des carrières de kaolin.

 

   

Cette petite balade urbaine se termine.
Mais, à l'approche de Noël, je ne pouvais finir ce billet sans poser une photo que j'ai faite à Capbreton tout à l'heure sur la plage de la Savane qui doit son nom -peut être-  aux blockhaus échoués sur la côte, retournés par les vagues océaniques.
Comme chaque année, je vais faire un tour sur cette plage pour voir  -non pas les illuminations de Noël sur les blockhaus-  mais les nouveaux graffs.

 

 



Cette année, l'artiste ZenOne en a délivré une bien belle pour souhaiter un joyeux Noël aux passants plagistes de décembre...

    

Voilà.
Allez, à plus !

 

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Commentaires
F
Wouaouh!!! Merci à toi, je me suis régalée et je pense que Bayonne aime les artistes modernes et ils se régalent eux aussi!!! Bisous Fan
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