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LE VOYAGE DE JéNORME
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24 décembre 2024

LE PLATEAU DE SANCHESE (64)

     

Allez : après ces balades urbaines, reprenons un peu l'air des montagnes pyrénéennes en nous rendant au pied du cirque de Lescun.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...
    

  

   

Alors, bon, on va pas s'mentir : cette petite balade à 1110 mètres d'altitude a été réalisée en automne, et pas la semaine dernière puisque tout est maintenant recouvert par la neige.
   

UN PEU COMME çA...

 


 

Ah ben oui, ah ben oui. C'est ainsi, c'est la saison, hein.
DONC : c'est bel et bien fin octobre que nous avons décidé  -Maitre Arno, Nisca et moi-même-  de nous rendre au plateau de Sanchèse pour un petit pique-nique au soleil.

     

Nous quittons Viellenave-de-Navarrenx vers 10 heures du matin après avoir pris soin de changer d'heure comme l'exigeait le 27 octobre de cette année.
Un peu coup d'oeil aux infos qui parlent beaucoup du bouquin de Bordela.
Un petit bonjour au facteur. On range les patins et on décolle.

 

 

 

La veille,
nous avons soutenu les agriculteurs en buvant de leur lait...

..certes, mélangé à de la vodka russe
et à de la liqueur de cacao du Venezuela
(c'est de la liqueur de café qu'il faut normalement),
mais bon, c'est ce qu'il fallait pour composer
un bon White Russian.

   

Allez, on se reconcentre et on monte dans la voiture.

        

Un peu de musique en route !

     ;

     ;

De Vieillenave-de-Navarrenx pour rejoindre le plateau de Sanchèse, tu peux suivre cet itinéraire routier.

   
Mais tu peux aussi faire un petit détour par le village d'Orin  -entre Géronce et Moumour-  pour aller te faire faire une petite coupe chez...

Eh hein, pas mal le nom, là. Cela change des Miss T'Hair, Nev'hair, Nouvel Hair, Adolf Hitl'hair, Séduc'tif, Attrac'tif, Ero'tif, Cap'Tif,...

  

Nous traversons Oloron-Sainte-Marie pour entrer dans la belle vallée d'Aspe qui, quelques semaines auparavant (début septembre), avait connu de violentes inondations dans les villages d'Urdos, Escaut et Cette-Eygun. La N134 s'était même effondrée entre Urdos et le tunnel du Somport, empêchant le passage.

Capture : ACTU.FR

  

Nous quittons la N134 par la droite, à hauteur du kilomètre... euh... je sais pas on s'en fout, mais la direction à prendre est celle indiquée par les panneaux sur lesquels sont écrites les directions de Lescun, plateau de Lhers et Usine Toyale (si tu es branché poudre et pigments d'aluminium).

  

Route en lacets. Belle sans plus, pas de vue panoramique, mais un tracé exigeant au niveau conduite et moteur, tu vois. Les gentes et les pneumatiques sont mis à rude épreuve. Il faut de la concentration, jouer du levier de vitesse, rétrograder, accélérer, écouter le moteur de la voiture, souffler, respirer, expirer, ah ouais mais oh : même en bagnole, Lescun, ça se mérite.
  

UNE FOIS TOUS LES LACETS PASSéS,
LE CIRQUE APPARAIT !

   

Enlevez-moi ce goudron, cet asphalte et laissez nous voir les belles cimes du cirque de Lescun, un des plus beaux cirques des Pyrénées.

   

Aaaah oui, le cirque de Lescun ! Façonné par les glaciers ! Cette vue, ces cimes pointues ! Cet espace !
Combien de fois sommes-nous venus ici pour gravir tour à tour tes cimes et lacs, d'Ansabère à Pétragème (cf : Pic de Pétragème, peut être...) en passant par le Dec Lhurs, le Billare et la Table des Trois Rois ? Hein ? Hein ? Et passer la frontière pour atteindre le lac d'Achérito ? Hein ? Hein ? Et toi Grégo, te souviens-tu de ce passage aux cabanes d'Ansabère, bien nichées au pied du cirque...

  

   

Beh oui   eh oh : la montagne, hein ! Faut pas déconner avec la nature et avec ses habitants, qu'il soient humains ou animal.
Nous traversons le village de Lescun. Petite épicerie fermée en cette saison. Petit bar fermé en cette saison. Petit... ouais bon, on a bien fait de faire des courses dans la vallée.
Un méandre de routes et chemins s'offre à nous à présent. Super. Cependant, il faut choisir le bon pour que nous puissâmes atteindre notre objectif du jour : le plateau de Sanchèse.
Pour se faire, saches qu'il te faudra suivre parmi la multitude panneaux indicateurs (et tant mieux) la direction de... de... "plateau de Sanchèse" ?... Eh bien non, là est le piège ! Pour rejoindre la plateau, il te faudra suivre une autre direction que... oh tiens, allez, je ne la dis pas ce coup ci.
  

Quelques kilomètres plus tard, Nisca, Maitre Arno et moi même arrivons à l'objectif du jour : le plateau de Sanchèse. Ou plutôt, non loin du plateau de Sanchèse, c'est à dire sur un parking situé à quelques 2,5 kilomètres.

   

D'ici, tu peux rejoindre le plateau de Sanchèse, mais c'est aussi le point dé part de la randonnée pour le lac de Lhurs.
Nous y sommes déjà allés en juin 2013, puis en juin 2014, puis en juillet 2020.

 

 
La randonnée pour le lac de Lhurs, c'est 12km aller-retour pour 4h30 de marche avec un dénivelé de plus de 550 mètres.
Donc, pas aujourd'hui puisque nous partons sur une balade... une randonnée bien peinarde.
Et justement, se rendre au plateau de Sanchèse, c'est quelque chose comme 125 mètres de dénivelé à affronter pour deux kilomètres de marche sur environ une heure.

   

Nous avons garé la voiture, pris quelques casquettes pour affronter ce soleil automnales, emmancher le sac à dos bourré de pique-nique éparse et vlan !
Partons sur ce sentier qui n'en est pas un, puisque c'est carrément une piste bien balayée sur laquelle les voitures peuvent passer. Dommage pour elles et leurs occupants, puisqu'ils ne verront  -ou n'apprécieront-  pas les arbres mystérieux de ce lieu ainsi que les belles couleurs automnales des feuillages attendris.... Je dis n'importe quoi, mais j'ai l'impression que ça fait un peu poésie, poème tout ça.

 

    

 

Petite marche de mise en forme, histoire d'humer les parfums automnaux, mêlant feuilles mortes et châtaignes tombées, arrosé d'un soupçon de pluie dernièrement tombée.

   

Et c'est après quelques 20 minutes de marche intensives par un dénivelé de 125 mètres (oui, je l'ai déjà dit) que nous parvenons à un premier panorama qui coupe le souffle à condition de ne pas être asthmatique.

   

Ah merde, petite erreur technique. Ce n'est pas le bon reportage, ni la bonne photo.
Je recommence.

  
Et c'est après quelques 20 minutes de marche intensives par un dénivelé de 125 mètres (oui, je l'ai déjà dit) que nous parvenons à un premier panorama qui coupe le souffle à condition de ne pas être asthmatique.

   
Nous sommes ici face aux imposants Orgues de Camplong.
D'une altitude de 2038 mètres, elles sont formées par une falaise calcaire du crétacé supérieur (100 à 70 millions d'années). Les pentes sous la falaise sont constituées de roche du dévonien (407 à 360 millions d'années) plissée par la collision de la plaque ibérique avec la plaque européenne.
On peut passer sous les orgues en suivant le GR10 ; le fameux GR10 qui traverse les Pyrénées d'Hendaye à Banyuls.

Tu peux également randonner sur ces orgues de Camplong : 11 km pour un dénivelé de plus de 1100 mètres, soient quelques 7h30 de marche.
Mais au cas où tu n'aies pas envie d'aller aussi loin pour une randonnée aussi diffcile (pour les randonneurs aguerris), tu peux toujours te rendre au pied des orgues à la petite cabane de berger appelée Cabane du Boué.

   

Souvenons-nous,
nous y étions il y a de cela onze ans...

    .

.

    

L'autre particularité de ce beau plateau de Sanchèse, situé à 1110 mètres d'altitude, est qu'il est parcouru-drainé par deux cours d'eau, dont le ruisseau d'Anaye qui serpente sur cette belle étendue entre herbe et rochers.

   

Le nom d'Anaye n'a rien à voir avec le mot basque anaia (=frère), mais avec un vieil oronyme aquitanique auquel sont également dus les noms du Pic d'Anie et d'Anialarra.

   

Nous décidons de nous poser dans un petit coin bien tranquille, sur une belle herbe bien grasse, en bord de ruisseau. C'est un peu "la plage à la montagne", hein, comme y disent.
Si j'avais 10 ans, je serais déjà en train de patauger dans l'eau pour construire un de ces fameux barrages provoquant une retenue d'eau dans laquelle ensuite on pouvait poser la bouteille de rosé au frais.
En d'autres saisons et mois, le plateau est également parcouru par divers troupeaux (brebis, chevaux, pottoks). Mais aujourd'hui, pas un animal en vue, sauf Nisca puisque ce coin des Pyrénées est autorisé aux chiens.

 

  

L'étendue herbeuse sur laquelle nous nous posons est colorée par des centaines de colchiques.

  

Cela a beau être beau, les colchiques n'en sont pas moins toxiques. Il faut donc empêcher Nisca de la bouffer car le colchique est également connu sous le nom de "tue-chien".
 

 

   
Egalement appelé "safran bâtard" et "safran des prés", le colchique est une plante à corme. Comme chanté dans la ritournelle "Colchiques dans les prés, fleurissent fleurissent, colchiques dans la prés, c'est la fin de l'été", les fleurs de la plupart des espèces apparaissent à l'arrière saison. La fleur disparait ensuite jusqu'au printemps suivant, lorsque les feuilles ainsi que les fruits émergent.
A doses non infinitésimales, la plante créé des troubles nerveux, des convulsions, du délire. Elle peut aussi provoquer l'arrêt cardiaque, la paralysie respiratoire.

Aaaaah, tout à coup, vu comme ça, on a vraiment l'impression d'être assis à côté d'un champ de mines. Mais cela ne va pas nous empêcher de pique-niquer.

 

   

Et en ce 27 octobre, quelque chose nous rappelle que c'était bientôt Halloween...

   

Ouais bon, n'importe quoi !
Même ici, y'a pas moyen d'être épargné par la folie commerciale.

 

Alors. Après ce petit pique-nique composé de bières belges, de vin rouge bordelais, de pâté béarnais de chez Patrick Brana, de jambon de pays et de fromage brebis-vache local, nous reprenons notre petit bonhomme de chemin en longeant le ruisseau chantant qu'est l'Anaye.
Nous remontons à sa presque source, c'est à dire à hauteur de la belle cascade.

 

       

Rapprochons-nous un peu plus...

Très belle cascade de 10 mètres de haut, produisant des ions négatifs, bénéfiques pour la santé en provoquant une meilleure oxygénation.

La cascade de l'Anaye semble provenir de nulle part, sortant pourtant de ces deux gros rochers entaillés sous la forme d'un vallon : le vallon d'Anaye.

En longeant celui-ci, on peut atteindre la source dans une petite clairière, ainsi que les cayolars (cabanes de bergers) et le Marmitoù en 45 minutes.
En continuant, on peut rejoindre la Table des Trois Rois, une randonnée exigeante avec un dénivelé de plus de 1400 mètres pour une distance de 15 kilomètres avec des passages périlleux dans les lapiaz.

    

Pour aujourd'hui, nous resterons sur le plateau.
Nous le quittons vers 16 heures. Derniers regards sur ce beau paysage avec le pic de Brèque, les Orgues de Camplong et le champ de colchiques...

    

     

     
 

Commentaires
F
LA NATURE, EST MERVEILLEUSE LORSQU4ON LA RESPECTE!!! MERCI POUR CES SUPERBES CLICHES DE MADAME LA CHEF DE LA PLANETE!!!!!!!!!Bisous Fan
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