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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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1 février 2025

Randonnée en Pays Basque : l'Askar (Espagne)

Allez, on est chaud, on y va, on y croit.
Dans la série
"Replongeons-nous dans les archives", aujourd'hui partons randonner dans le Pays Basque à la frontière franco-espagnole, non loin d'Urdax.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

   

 

     
C'était en juillet dernier PIF PAF POUF, hop direction l'Espagne, le Pays Basque, la frontière pour faire une petite randonnée avec deux curiosités insolites à découvrir.
Je m'explique.
Quand je pars en randonnée, ce n'est pas pour courir dans les montagnes en regardant mon cardio, ma montre connectée et ma performance sur Strava pour la comparer avec d'autres. Heeeeeeiiiiiiinnnnnn !!!!!
Non, si je pars en randonnée, c'est pour passer un bon moment dans la nature au rythme qu'elle me propose selon le trajet, le dénivelé, les choses à voir au grés de la nature, de la géographie, de la géologie, de la météo, de la luminosité...

Regarde : comment veux-tu courir, par exemple, dans un tel environnement ?

 

   

Hein, non, mais. C'est la vallée des Couleurs. Labetxu. Nous y sommes déjà allés (cf : "Vallée de Labetxu ou Vallée des couleurs") et j'y suis retourné il y a peu car je n'avais pas eu le temps daller dans certains endroits reculés.
Mais bon, eh oh : regarde-moi ces beaux paysages, ces curiosités naturelles, l'érosion, le contraste des couleurs, l'océan, les rochers, le travail de l'océan, les tafonis,...
Pourquoi courir dans un tel paysage ? Pourquoi faire vite ? Surtout si vous garder les yeux rivés sur sa montre connecté en plus !
tiens, en parlant de "connectage", voici une nouveauté.

Putain :
tout devient électrique, même les falzars !

    

"Falzar"... On le dit encore ça, non ? Connais-tu l'origine de ce mot ? Non ? Eh bien ceci :
"D'origine obscure, Marcel Proust l'écrit phalzard. On trouve aussi phalzar chez Queneau.
Un emprunt au grec salvari (=culotte bouffante) supposé par certains ne peut être retenu.
Une construction argotique sur phallus comme le moderne et tout aussi argotique cale-bite ou l'ancien culotte (de cul) n'est pas à exclure."
WIKTIONNAIRE

   

 

   
Bon, allez, ça va bien les conneries : c'est parti, direction la frontière franco-espagnole. Direction Urdax.
Attention, pas Dax, mais Urdax. Urdazubi en basque, que l'on prononce "Urdazoubi".

  

Et plus précisément.

   

Non parce que y'en a qui se plante et qui entre le mauvais nom dans le GPS, ça s'est vu.

 

Je pars de Mouguerre au soleil levant sur un ciel encombré.

Pour un peu, cela ressemblerait au célèbre "Cri" d'Edvard Munch.

   

Hein ? Ouais non.
Je quitte le ciel encombré de Mouguerre pour prendre la direction de Vilefranque et sa Route des Cimes, puis Ustaritz et son Super U, puis Larresore et son... euh..., puis Espelette et son piment (on aurait également pu citer la tombe de la première Miss France, Agnès Souret, en 1920), puis Ainhoa et sa magnifique église au retable lumineux et musical...

...puis Dantxaria-Dantxarinea-Danche et ses ventas, puis on tourne à droite un peu plus loin et nous voici à Urdax en espagnol et Urdazubi en basque. Nous sommes en Navarre. La ville est traversé par l'Orabideko erreka, devenant la Nivelle en France. ce qui lui donne un petit air de "Venise navarraise".

Un petit canal traverse également la ville. Il a été construit par les moines et avait pouyr fonction d'alimenter le moulin (qui se visite), mais également de forger le fer. Les moines construisirent également des ponts ; ce qui permet d'expliquer l'origine du nom d'Urdazubi : "Ur eta zubi" qui signifie "eau" et "pont" en basque.
  

Je me gare sur le parking jouxtant le monastère de San Salvador du IXème siècle. de là, on peut voir un des objectif de la randonnée du jour : le sommet de l'Askar. En deux mots. Non parce qu'on pourrait penser à lascar, "homme rusé et malin", mais non.

   

Et il est temps de poster une petite carte de l'itinéraire de randonnée à suivre.

Carte : Rando blogspot

C'est une belle petite boucle sympa tranquille de 10 kilomètres environ pour une durée de 4 heures environ avec un dénivelé de plus de 390 mètres. Elle doit nous conduire au sommet de l'Askar (436m), puis à un sublime chêne millénaire. Le balisage de la randonnée est vert et blanc.

   

   .

  .

      

C'EST PARTI !

   

Nous quittons la voiture et le parking pour traverser la partie sud-ouest d'Urdax par la Salvatore Karrika.

  
Nous croisons quelques belles et grandes maisons à pignons colorés avec, parfois, de beaux balcons en bois massifs. Certaine sont des Etxeas (anciennes fermes), aux façades majoritairement rouges foncés.
Très vite, nous quittons l'urbanisation. La rue Salvatore Karrika devient piste et nous croisons quelques étrangetés florales.

    
Ainsi que de grandes "plaques de pierre" marquées.
c'est une stèle portant le blason d'Urdax.


 

Nous avançons dans une belle forêt en bas de laquelle coule au loin l'Orabideko Erreka.
La piste devient chemin. Nous quittons le chemin pour suivre le balisage vert et blanc montant vers la droite sous la forme d'un étroit sentier.

   

Nous commençons à monter un plus sérieusement, mais pas trop.
 

Le sentier passe à proximité d'une ouverture qu'il ne faut, apparemment, surtout pas suivre.
La raison : "Atencion abajas" en espagnol ; ce qui veut dire "Attention abeilles".
Et une autre mention "kontuz arleak" que mon traducteur basque traduit par "Attention fourrure (?)".

   

Bien, bon, fourrure ou abeilles, on va continuer à suivre le fléchage blanc et vert qui s'enfonce de plus en plus dans la forêt...

  

La forêt offre de beaux spécimens de chênes têtards, comme on en trouve beaucoup dans les environs.

  

Regarde cette arbre qui semble nous inviter à danser en allongeant ses branches tels des bras.

Hein ? Hein ? Hein ? Mais si. C'est beau, c'est intrigant ces formes que la nature nous offre.
Nous longeons à présent une clôture appartenant à une maison isolée, Sagardiko borda). Nous prenons un petit sentier sur la droite qui monte sèchement pour sortir de la forêt.

 

Cette partie est bordée de couleurs et de fleurs, comme la callune ou bruyère cendrée.

     
Jadis, la callune était considérée comme une plante magique associée à la magie blanche. Dans les landes bretonnes, elle éloigne les esprits fantomatiques. En Ecosse, si une jeune fille trouve un brin de bruyère blanche, elle est sûre de se marier dans l'année.
L'autre particularité plus concrète de cette fleur repose sur son nectar contenant plus de 24% de sucre, principalement du saccharose. Le miel de bruyère est caractérisé par son goût assez fort et sa texture gélatineuse.
Elle était également utilisée au Moyen-Age pour son mélange d'arôme dans le brassage de la bière avant l'utilisation du houblon.


Je m'arrête aussi parfois sur des petits "détails" floraux,
comme l'euphorbe des bois.

Mine de rien, c'est une plante vénéneuse, parfois dangereuse pour le bétail. Ses fleurs sont visitées par les abeilles. Chez l'homme, cette plante est violemment vomitive et purgative... Ah... Bon, on va continuer.

   

Comme la vue se dégage, nous voyons derrière nous le sommet de l'Alkurruntz (934 m d'altitude).

Il sera peut être l'objectif d'une future randonnée.

   

Mais, pour le moment, mon regard se pose encore sur un de ces magnifiques chênes.

  

L'ascension se fait plus douce. Nous approchons de l'embranchement qui va nous permettre de rejoindre le sommet de l'Askar.
Nous voyons au loin, en haut d'un vaste pâturage, une bergerie à côté de laquelle errent quelques chevaux.

  

Nous montons à sa hauteur pour remarquer juste derrière elle un autre arbre, à la silhouette moins majestueuse que les chênes préalablement croisés.

  

En dessous de cette bergerie, nous arrivons à hauteur d'un panneau en bois nous indiquant les différentes directions à suivre.
A l'Est, c'est le sommet d'Askar. Au nord-ouest, c'est poursuivre la boucle en direction du chêne millénaire.

  
 

Bien évidemment, nous choisissons d'aller en direction du sommet de l'Askar. Le panneau nous dit qu'il y en a pour dix minutes. Le sommet se trouve à 435 mètres d'altitude.

 

 

Quelques pottoks nous montrent le chemin à suivre.

  

Nous passons à hauteur d'une stèle et entamons l'ascension.
 

 

Montée tranquille par une sente qui progresse entre rochers et lande. Des rochers scrutant parfois les montagnes environnantes.

   

Un peu moins de dix minutes après le départ du collet, nous arrivons au sommet de l'Askar, facilement reconnaissable à son arrivée par un grand cairn.

  

Tout en bas, Urdax.

  

Ici, nous sommes donc à 436 mètres d'altitude. Ah ben oui, on n'est pas bien haut comparé aux randonnées faites dans les vallées d'Ossau ou d'Aspe. Mais on est bien. Une belle vue panoramique à 360° sur les monts basques s'offre à nous.

 

 

 

 

    

Citons, du sud au nord en passant par l'Ouest et l'Est, les cimes de Mendaur, Azkua, Mendibil, Airagarri, Aizparaz, Atxuria (Pena Plata), Arleun, la Rhune, Altsanga, esnaur, Zuhalmendi, Errebi, Atxulegi, le Mondarrain, Ourrezti, Artzamendi, Gorospil, Iguzki, Lizartzu, Antsestegi, Gorramakil, Alto de Otanarte, Gorramendi, Alkurruntz et Aizkolegi. Voilà, on a fait le tour.
Et maintenant, une question se pose : mais qui donne les noms à ces monts et montagnes ?
pour s'approcher de la réponse, lisons un article du site Maxisciences.
"De la même façon que les étoiles ont l'astronomie, les reliefs géologiques ont l'oronymie : l'étude des oronymes (noms donnés aux éléments du relief) ou toponymes (noms donnés à des lieux) des montagnes, chaines de montagnes, massifs, hautes terres, collines, ou encore rochers. Ces oronymes peuvent avoir des origines diverses et variées.
Ils sont parfois tout simplement attribués par transfert : un relief prendra alors le nom de l'alpage qu'il surplombe. Ils peuvent être descriptifs ainsi qu'il en va pour le Mont Blanc, ou bien métaphoriques, comme le sommet dentelé de l'aiguille du Peigne ou l'ouverture d'où s'écoule de l'eau baptisée Fenêtre du Pissoir. Enfin, bien sûr, ces oronymes peuvent être mémoriels lorsqu'ils rendent hommage à de grands noms, comme la pointe Lépiney à Chamonix.

Il est raisonnable de supposer que l'Homme nomme tout ce qu'il voit depusi que le langage est langage. Ainsi, de nombreux oronymes ont été transmis de bouche à oreille, de génération en génération. Parfois, ces noms sont tellement déformés au cours de cette transmission qu'ils se rapprochent de paronymes (mot de prononciation proche) et finissent par prendre un nouveau sens, complètement détaché du nom originel. C'est la 'remotivation' (ex :
'Les Tapes' deviennent 'L'étape')."
MAXISCIENCES

   

On peut alors s'interroger sur  -par exemple-  l'origine du nom "Pyrénées". Hein, ben oui, pourquoi pas ?!
Pyrène est la nymphe de la mythologie classique qui donne légendairement son nom aux Pyrénées. Cette légende tente d'expliquer comment surgirent les montagnes.

"La légende raconte que le héros Héraclès vint en Ibérie pour voler les boeufs de Géryon, un géant monstrueux qui essaya de posséder la nymphe Pyrène. Mais elle s'échappa et se cacha dans une région entre l'Espagne et la France. Géryon incendia alors toute la région pour la trouver. Pyrène, sur le point de se brûler et désespérée, cria et pleura. Ses larmes créèrent les lacs de montagne. Héraclès l'entendit et lui vint en aide. Quand il la trouva, la nymphe était déjà moribonde et elle eut juste le temps de raconter au héros ce qui était arrivé. Emu par la fin tragique de Pyrène, Héraclès éleva un mausolée sur son corps mort en entassant toutes les roches et les pierres qu'il trouva et créa une grande cordillère qu'il appela Pyrénées en mémoire de Pyrène."

   

On peut aussi se demander pourquoi la Rhune, montagne mythique du Pays Basque qui nous fait face depuis le sommet de l'Askar, porte-elle ce nom ? Que signifie-t-il ? Qui a choisi ?

La Rhune est en fait la francisation de Larroun, venant du basque Larre on (bon pâturage). Sur ces flancs dont le sommet s'élève à 901 mètres, on retrouve les traces de la plus vieille communauté pastorale d'Europe.
Comme l'ensemble du massif pyrénéen, La Rhune est née il y a plus de 200 millions d'années lorsque la plaque ibérique commença à se détacher du continent.
Au cours des siècles, le sol s'est certes érodé et appauvri  -égratignant au passage l'étymologie de son nom premier- offrant l'été des paysages de landes brûlées. Toutefois, on trouve ici des traces des premiers bergers basques dès le Néolithique, comme en attestent de nombreux monuments funéraires disséminés sur la montagne.

    

Continuons un peu en faisant le tour de ce que nous voyons.
Tiens, quittons les noms de montagnes et autres vallées pour nous intéresser à celui de Dantxaria dont nous apercevons ventas et boutiques emblématiques de la frontière franco-espagnole.

 
Quartier de la commune d'Ainhoa  -située pourtant à 2,5km-, Dantxaria ou Dantxarinea doit son nom au mot "Dantzaria" (=le danseur). en effet, en janvier 1701, un Basque, Joannes de Quirno, harponneur de baleine par métier, est à l'origine du nom de deux quartiers d'Ainhoa. 
La chronique le décrit comme bel homme. Vêtu de son plus seyant pourpoint, il se rendit célèbre en dansant trois jours d'affilé devant le duc d'Anjou en route pour Madrid, où il allait monter sur le trône sous le nom de Philippe V.

Force est de constater que de nos jours, on danse moins à Dantxaria, plus communément nommée Danche par les Français.
 

Maintenant, on y boit, on y mange, on y achète de l'alcool et des cigarettes pas chères en faisant le plein d'essence ou de gasoil. On peut également s'attarder sur le nom des sandwichs servis dans certains établissements...

   

   
Mais au fait, tiens, puisque nous y sommes : pourquoi l'Askar s'appelle-t-elle ainsi ? Quelle ,origine ? Qui a décidé que cette montagne s'appellerait ainsi ? Et quand ? Hein ?
Eh bien, j'ai fait des recherches et... j'ai rien trouvé. J'ai même cherché la traduction via Google traduction, et voilà ce que ça a donné.

J'ai trouvé ça bizarre parce que "gratuit" en basque, ce n'est pas du tout cela...

D'autres recherches m'ont amené sur le site d'un fabriquant de lunettes et télescopes.
J'ai également regardé dans le livre de Michel Morvan (c'est pas basque comme nom ça ?!), "Le nom des montagnes du Pays Basque". Mais rien ! Pas une motion sur Askar.
J'ai terminé mes recherches par le dictionnaire basque qui a apporté cette réponse ; la plus précise de toutes.


Bon bref : on va pas y passer la nuit !

   

Je m'ouvre une petite bière
pour fêter l'ascension...


...en regardant l'océan.

 
Bon, il est un peu loin...

    

Allez, on repart pour de nouvelles aventures.
Nous entamons la redescente. Descente jusqu'au collet d'où les pottoks et chevaux sont partis, laissant la stèle seule.

   
Nous prenons la direction du Nord-Ouest en empruntant un petit sentier bien agréable qui, tour à tour, passe de la lumière à la forêt avec, bien sûr, toujours, ces chênes têtards aux silhouettes étonnantes.


Le parcours est jalonné de petits ruisseaux-cascades surgissant des terres enfouies...


Ces petits coins de fraicheur et de verdure sont un paradis pour les papillons qui viennent virevolter et batifoler au-dessus de ces petits points d'eau .

  
Un peu de couleurs...

   

Le sentier officielle part en direction d'un sommet avec des antennes prénommé Argendoita... Non, ne me demande pourquoi cela s'appelle comme ça !
Mais peu attirés par le paysage de ce sommet, nous préférons prendre sur notre droite pour continuer à nous enfoncer dans la forêt.

   

Rencontre avec un pottok
qui aime la solitude.

 
Une bergerie isolée.


Après une longue descente et quelques virages passant de larges chemins à d'étroits sentiers entre forêt et ouvertures, nous arrivons à hauteur d'une petite passerelle enjambant un ruisseau sans nom.

  
Puis, un peu plus loin, quelques gros chênes têtards soutenant des panneaux déplacés.

  

Le problème, c'est que quand les panneaux sont déterrés pour être apposés autre part, on n'est plus sûr de la direction qu'ils indiquent. Et comme nous n'avons pas suivi le sentier officiel menant au fameux chêne millénaire, nous ne sommes pas sûr de prendre la bonne direction.
de toute façon, sur les panneaux, aucun mot, aucun nom n'indiquent la direction du chêne millénaire...

  

Nous décidons donc d'aller tout droit... ce qui nous amène sur une route... qui nous amène au cimetière d'Urdazubi...

  

OK, bon. Demi-tour. Nous retournons aux panneaux renversés pour prendre cette fois la direction Nord par un sentier bien marqué, mais sans balisage. en gros, on ne sait pas où on va, mais il ne reste plus que ce chemin.
Nous attaquons une belle petite montée en forêt et en virage pour arriver un quart d'heure plus tard au milieu d'un champ.

Aaaaah, c'est sympa. J'ai beau regardé la carte, je ne comprends pas trop où nous sommes et où il faut aller.
Derrière nous, une barrière canadienne et une sorte de chemin qui redescend vers Urdax. A côté une bergerie isolée sans plus d'indication. Le balisage vert et blanc est parti voir ailleurs si on y était.

  

Pas de panique ! On va le trouver ce chêne millénaire ! Après tentatives d'aller au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest, nous décidons de prendre un dernier sentier que nous n'avions pas vu... Pile poil en face de nous... Et qui passe au pied des antennes d'Argendoita.


Oui, en fait, nous avons carrément contourné ce petit mont basque.
DONC si toi aussi, un jour, tu décides de faire cette randonnée sans passer par les antennes, tu sauras qu'après, il faut aller tout droit dans les ronces.
Une fois ce passage caché passé, nous suivons le petit sentier... sans être encore trop sûrs pour le moment que c'est la bonne direction pour atteindre la chêne millénaire.

     

Après un quart d'heure de marche à flanc de colline sans descente et montée, enfin...

   

Eeeeeeeh oui : le voici le fameux chêne millénaire !

     
Impressionnant vaisseau de bois venu "se poser" ici dans un coin de chemin, à flan de colline. Nous ne nous lassons pas de l'observer sous toutes ses coutures, racines, boutures, écorces, branches. Une incroyable sculpture naturelle. Surréaliste, débordante, envoutante. Extraordinaire.
Suivant l'angle de vue, on peut deviner, imaginer des formes, des silhouettes, des visages...

 

Haut d'environ dix mètres, le chêne millénaire d'Urdazubi possède un tronc d'1,10 mètre creux de 6,60 mètres de circonférence, colonisé par le polypode commun, une espèce de fougère dont le rhizome a été utilisé à des fins médicales et gastronomiques. Au "sommet" du tronc, un jeune houx a pris position.
Le poids des branches a fait que les deux énormes branches "sortant" du tronc se développent sur plus de dix mètres de longs à l'horizontale de part et d'autre. Etonnant : la plus grosse de ces deux branches a repris racine en touchant la terre !
La ramure supérieure est constituée de plusieurs dizaines de branches verticales. Des feuilles sont bien présentes et leur couleur verte est rassurante, synonyme de longue vie pour cet arbre.

Mais comment a-t-il tenu ? Et comment a-t-il progressé ainsi ?
En fait, cette architecture presque complètement naturelle est le fruit du travail de plusieurs générations de paysans basques qui ont taillé l'arbre pour en récolter le bois. C'est ainsi que le chêne s'est développé suivant les coupes, toujours en progressant. Véritable sculpture vivante !
C'est aussi pour cela qu'il est appelé chêne millénaire. Mais quel âge a-t-il vraiment ?


 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

Bon... Nous avons du mal à partir... toujours fascinés. A chercher le moindre détail... Mais il faut partir.

   

Nous revenons sur nos pas en empruntant le même sentier nous menant à cette intersection au milieu d'un champ.

De là, nous prenons le large chemin herbeux de gauche.

 

 

 

 

Petite descente un peu raide et parfois glissante par endroit car il a beaucoup plu ces derniers jours et cela a raviné la terre, laissant apparaitre des cailloux glissants.
Le sentier se change en route asphaltée, puis en grande route ; celle-la même qui vient de Danche pour rejoindre l'impasse d'Urdazubi. Nous retrouvons le sommet d'Askar.

   

C'est soudain de retrouver l'urbanisation et le goudron. Nous partons vers le Nord pour rejoindre une route plus intimiste, l'Iribehereko Bidea, balisée chemin de Compostelle.

  

C'est un chemin plat, tranquille, qui croiser quelques fontaines artisanales...

...mais également des pierres sculptées, de belles maisons et autres "étrangetés" inattendues.

 

   

Nous retrouvons au loin, mais pas trop, le clocher du monastère San Salvador. Notre randonnée du jour va bientôt se terminer.
Sur le côté du chemin goudronné, juste avant de franchir l'Orabideko Erreka, une maison abandonnée est bien surveillée par une petite mimine.


Tu as vu où elle est ?
Non ?
Approchons-nous...


Fin de la randonnée. Nous retrouvons le parking du monastère San Salvador avec sa fontaine et sa vue sur l'Askar.

 

   

Et maintenant, une petite vidéo.

   

     

   

Commentaires
F
OULALA!!! Quelle aventure!!! Me suis régalée!!! Je vais partager sur mon FB les vidéos!! J'ai adoré le chêne!!!Bisous Fanfan
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