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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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28 juillet 2025

Et le Béarn ? Partie 2 (64)

Tu as aimé "Et le Béarn ?, partie 1" ?
Alors, tu aimeras peut être
"Et le Béarn ?, partie 2" !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

   

  

Lors du précédent billet, nous nous étions dits : "Mais bon sang de bois : on parle des Pyrénées et du Pays Basque, mais pas du Béarn ! Alors ?"
Et c'est ainsi que nous avons fait un "bilan très exhaustif" de ce qu'est et propose cette belle région française, car oui, Mesdames Messieurs, le Béarn est une région !
On ne va pas en reparler ici puisque nous avons déjà pas mal épluché l'idée dans le premier épisode. Tout comme nous n'allons pas parler de supers héros loupés puisque nous avons épuisé le sujet la dernière fois.
Tiens, et si pour changer, on parlait de l'intelligence Artificielle, l'I.A. pour les intimes ?

Et cette dernière info tout en finesse : "Automatisation par l'IA : Microsoft vient d'annoncer 9000 suppressions de postes."

   

En parallèle...


 

Voici une belle approche qui nous amène à nous demander si les robots et autres inventions humaines ne vont pas, finalement, remplacer l'homme et le faire disparaitre.

   

Tiens, autre exemple, regarde ce qu'il s'est passé sur le Tour de France...

   
Oui, ok, bon, c'est une info du Gorafi, célèbre journal bien connu pour ses fakes news très drôles et parfois sarcastiques.

 

 

 

Et en même temps (comme dirait l'autre), ne vaut-il pas mieux être remplacé par l'Intelligence Artificielle (I.A.) que par l'Influence Superficielle (I.S.) ?

As-tu eu vent de cette information, vraie cette fois-ci ?

Je n'aime pas les influenceuses et influenceurs ; ces gens qui gagnent beaucoup d'argent depuis Dubaï en vantant les mérites d'une crème à la con, accessoire hi-tech inutile,... Il est dit et prouvé qu'ils font vendre d'avantage que la publicité. Certains profitent de leur audience (parfois plusieurs millions de suiveurs-follower) pour véhiculer des idées ou de fausses infos (fake-news).
Ainsi, quand même le pouvoir politique en vient à porter plainte contre l'un de ces influenceurs, l'I.M. (Influence Médiatique) m'intrigue. On se demande alors où est le pouvoir...

  

Tiens, à ce propos, regardons la bande annonce du dernier film de Quentin Dupieux, "L'accident de piano".
 
L'HISTOIRE : La culture du vide... Magalie, alias Magaloche, fait des vidéos choc de 10 secondes, à l'arrache, avec son téléphone, et comme beaucoup de jeunes d'aujourd'hui, elle a trouvé le bon filon pour se faire un max de fric, sans morale.
Après un accident grave survenu sur le tournage de l'une de ses vidéos, Magalie s'isole à la montagne avec Patrick, son assistant personnel, pour faire un break. Une journaliste détenant une information sensible commence à lui faire du chantage. La vie de Magaloche bascule.

Eh oui, un peu d'humour décalé dans ce monde de brutes qui manque parfois de tendresse, d'amooooouuuurrr. Comme disait Edgar Morin :
"La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie ; c'est à dire de l'intensité, de la fête, de la joie, de la communion, du bonheur et de l'amour."
   

   
Mais oui, voilà !
Sur ces bons conseils, retournons dans le Béarn.

   

 

Comme nous l'avons vu, le Béarn, ce sont de beaux paysages variés, alternant plaines et montagnes, vallées et plateaux, sommets pyrénéens et collines verdoyantes, vignobles et rivières sauvages. 
Le Béarn, c'est aussi le thermalisme avec Eaux-Bonnes, Eaux-Chaudes et Salies-de-Béarn. Ses eaux salées de cette dernière sont recommandées pour les rhumatismes, mais aussi pour la conservation des aliments ; notamment pour la confection de l'authentique jambon de Bayonne.
Car oui, le Béarn, c'est aussi la gastronomie avec des spécialités de canard et de volailles (poule au pot, garbure, foie gras, magret,...), le fromage (avec la fameuse appellation Ossau-Iraty et ses fromages de brebis ou mix brebis-vache), mais aussi des sucreries (le Russe, le chocolat,...) sans oublier le vin (Jurançon et Madiran).
Le Béarn, ce sont aussi des lieux insolites, village ou sculptures, humour et étonnement, frôlant parfois le surréalisme.

   

C'est le matin.
Nous décidons de partir de Viellenave-de-Navarrenx. Pourquoi pas ? Il faut bien partir de quelque part.
Ce matin là, le colza fleurissait dans les champs alentours...

   
Tu ajoutes un titre et
on peut penser à...


Et on ne le dira jamais assez : le colza, c'est beau... mais ça pue. Mais c'est beau... Mais ça pue !
Attention toutefois : Viellenave-de-Navarrenx, ce n'est pas que du colza. En ce moment, le maïs et les tournesols ont remplacé la plante odorante à fleurs jaunes.
Et puis, à Viellenave-de-Navarrenx, il y a aussi le Gave ! D'Oloron, le Gave d'Oloron ! Cette rivière torrentielle venue tout droit des montagnes pyrénéennes ! Fraiche, dynamique et, parfois, côtoyé par des saumons ; ce qui fait de la voisine Navarrenx, la capitale mondiale de cette pêche sportive.

Pour plus d'infos sur Navarrenx, tu peux aller lire ce que j'avais écrit il y a un peu plus de deux ans (Un p'tit tour à Navarrenx).

   

BREF : Viellenave-de-Navarrenx, c'est aussi le Gave sur les rives duquel il est bon de se poser un peu...


Eh ? Qu'ess-ça fout là, ça ?! C'est Maitre Arnaud qui pirate mes photos !!!
Non, eh oh : le Gave, c'est pas du Michel Sardou.
Le Gave, c'est la tranquillité ; des moments de baignade et des petites plagettes cachées pour boire une petite bière en suivant le courant de la rivière parfois survolé par quelques oiseaux de passage.


 

 

 

 

 

BREF !
Nous quittons le petit village de Viellenave-de-Navarrenx, maintenant en cul-de-sac. Le pont qui reliait la commune au village de Bugnein (situé sur l'autre rive du Gave) a été détruit le 9 juillet 2024. Il laisse à présent place à une belle terrasse panoramique sur la rivière.
La déviation nous amène du côté de Bastanès. C'est un nom qui me fait penser à un coureur cycliste qui serait bon grimpeur. J'ai cherché, mais je n'ai trouvé aucun rapport.

Depuis la D947 qui relie Castets (Landes) à Navarrenx en passant par Orthez, à hauteur de Bastanès, quelques cimes pyrénéennes apparaissent tel un mirage dans le ciel bleu.

 
Le clocher de l'église du village de Bastanès vient poser fièrement devant les sommets des pics de Laraille (2147m) et d'Anie (2507m) en arrière plan.

 

J'aime aussi "me promener" en voiture au hasard des routes que je ne connais pas et dont j'ignore parfois la destination.
Depuis Bastanès, nous suivons maintenant la rue du Hameau qui nous a amené sur des hauteurs inconnues au milieu des bois. C'est là que nous avons découvert une fontaine, nullement recensée sur les cartes.

   
Je ne peux pas te dire si elle soigne quelque chose ou quoi. Il n'y a pas d'explications.
Nous continuons à rouler sur cette route-rue. Sortie des bois pour arriver sur une crète avant de replonger dans un vallon... pour nous retrouver finalement sur la D111 qui monte vers les hauteurs d'Ogenne-Camptort.
J'adore ce nom... Ogenne-Camptort... ça me fait penser à Albator ou je-ne-sais-quel super héros... ouais non, j'arrête !

  

Oh, quoique... Allez... Un petit dernier super-héros aux pouvoirs pas vraiment utiles. Et voici...

TONGUE OF CHIPS
Langue de chips. Dès qu'il parle, il crache des chips. Idéal pour l'apéro car, premièrement, on ne comprend rien à ce qu'il dit ; et secondo, il fournit les chips.

 

 

 

 


BREF ! On reprend !
Ici, à Ogenne-Camptort, pas de commerce, de bar, de restaurant, d'épicerie... mais cette incroyable table d'orientation originale créée en 2001 par le sculpteur palois Jean-Louis Magendie.

 

   

    

Nous reprenons la route en direction cette fois de Lay-Lamidou (et Mariam) avec toujours la chaine des Pyrénées en ligne de mire.

   
Une fois redescendus, nous pénétrons dans le petit vallon de Josbaig.
De là, on peut partir en direction du pays basque et de Mauléon, capitale de l'espadrille, soit en direction de Géronce, bien connu pour son carnaval annuel, véritable référence dans la région.

Nous prenons la direction de Mauléon pour nous arrêter à la frontière basco-béarnaise, au sommet de la côte de Hoquy, marquée par un bar-restaurant comme je les aime, typique, simple : le Panoramique.
Nous entrons pour être accueilli par un chat, bien posé au comptoir, curieux, mais pas farouche.

  
Je lui demande si nous pouvons avoir une pression...

  
Mais apparemment, il a un peu de mal. Heureusement, quelques minutes après notre entrée dans l'établissement, la propriétaire très sympathique vient nous servir avec le sourire.

   

Après cette petite pause, nous repartons, direction Esquiule., un petit village posé sur une crète. Sa situation est un peu spéciale : la commune est géographiquement située en Béarn, malgré son attachement à la Soule tant sur le plan historique que culturel et linguistique. En effet, 62,85% de sa population parlait le basque en 2010. Son nom proviendrait d'ailleurs du basque ezkiola, qui veut dire "maison des tilleuls". La culture et les traditions basques demeurent vivaces.
Mais si nous sommes là, c'est pour aller "manger un bout" dans une des institutions culinaires de la région. Et cette institution, c'est "Chez Chateau".
Installé dans une belle maison au charme du passé, on y mange des plats régionaux et gourmands dans un cadre décoré de multiples objets régionaux et traditionnels. Entre autres, l'omelette est tout simplement fabuleuse...

    

Après un bon déjeuner avec un service impeccable, retour sur la route. On redescend... encore. ben oui, c'est aussi cela le Béarn. En cyclisme, on dit qu'il s'agit de routes casse-pattes : ça monte, ça descend, ça monte, ça descend.
    

Nous allons en direction d'Oloron-Sainte-Marie. Mais avant d'atteindre l'une des sous-préfecture des Pyrénées-Atlantiques, nous avons prévu de faire un petit arrêt-mini-randonnée appelée "Sentier karstique".
Pas évidente à trouver car pour atteindre la départ de cette balade, il faut emprunter une piste et aller se perdre dans la forêt pour s'arrêter à un moment donné, quelque part, signifié par un panneau.

Intrigant. Mais qu'est-ce que ce sentier karstique ? Lisons.

"Unique en son genre et spectaculaire, cet itinéraire qui va de gouffre en goufre est une porte ouverte sur le monde souterrain. Sur un sentier forestier et par des passerelles au-dessus des grottes, découvrez, le temps d'une balade familiale, l'insoupçonnable réseau de cavités sous vos pieds. Comment imaginer sous cet univers végétal verdoyant le monde minéral ? Les panneaux, schémas et coupes sont explicites, mais entendre l'eau s'écouler dans ces cavités nous plonge au plus profond des antres."  NATURE64

    

Quand je dis "petite balade", c'est vraiment petite balade puisque le sentier s'étire sur deux kilomètres avec un dénivelé de.. de... je sais pas.
Après avoir garé la voiture au pied du panneau, nous nous sommes aventurés dans cette forêt pleine de mystères... et de gouffres.
Voici quelques photos de cette expédition.

 

 

 

 

 

Bon, je ne te cacherais pas plus longtemps que... comment dire ?... euh... Il vaut mieux se concentrer sur les panneaux explicatifs pour comprendre et deviner ce qu'est un gouffre et ce qu'il cache.

  
Quelques fois, il faut vraiment chercher l'entrée des gouffres... Et d'autres fois, par exemple, là, sur les photos ci-dessous, ce ne sont pas des gouffres, mais des terriers.

    
   
En tout cas, question gouffres sur cette balade, je te conseille le numéro 6 qui est le plus impressionnant.

 

Mais il ne faut pas se concentrer que sur ces ouvertures vers un monde souterrain.
Il y a également d'autres choses à voir sur ce bout de chemin...
Eh, oh : dis don' : mais j'ai fait une rime là ?! Souterrain, chemin... Hein, eh ! Non mais, ça commence comme ça et ça finit en comédie musicale, genre "Notre-Dame de Paris" ou "Le roi lion".
"Il est venu le temps des gouuuuuffffffrreeeeeeessss
Le monde est entré sous la terre béarnaaaaaaaiiiiissssseee"
   

BON, BREF !
Il y a d'autres choses à voir et à observer sur ce sentier karstique de deux kilomètres.

 

La végétation, par exemple.

 

 

   

Et parfois, en regardant bien, en explorant, en observant minutieusement, on découvre des étrangetés, comme celle-ci...

Ben voui ! C'est ainsi.

    

   

BON ALLEZ, on repart pour notre itinéraire vagabond en Béarn.
Et puisque nous ne sommes plus très loin d'Oloron-Sainte-Marie, nous allons y faire un tour. Une petite visite, toujours aléatoire, dans cette belle ville du piémont pyrénéen bâtie au confluent des gaves d'Aspe et d'Ossau dans lesquels les maisons couvertes d'ardoises des anciens laveurs de laine se reflètent joliment.

      
     

OLORON-SAINTE-MARIE

    

ATTENTION, MAGIE !
Je vais faire apparaitre des fleurs !

ET HOP !

   

Bon, alors. ici, c'est la vue que nous avons sur le Gave d'Aspe et ses maisons alignées depuis le pont Sainte-Claire.
Ce pont fut installé en 1883 par les ateliers Eiffel. Oui, oui, le même Eiffel qui réalisera la tour du même nom à Paris pour l'exposition universelle de 1889.
Ce pont permis à la ville de se développer considérablement ; elle qui est traversée par les deux Gaves que sont les Gaves d'Aspe et d'Ossau.
On retrouve ce Gave d'Aspe en franchissant la passerelle Carmen Bazan et le pont Sainte-Marie.

  
Par contre, plus au Nord, à hauteur du pont ferroviaire et piétonnier (également appelé pont des suicidés, tout un programme), c'est le Gave d'Oloron (réunion des deux gaves) que nous observons.

   

Mais retournons sur le pont Sainte-Marie afin de nous rendre à l'église Sainite-Croix.
Pour cela, il faut monter car le monument religieux se trouve sur une butte à 272 mètres d'altitude. Oui, je sais, c'est pas le sommet du Pic du Midi d'Ossau, mais quand même.

   

Comme j'ai oublié de faire des photos de l'extérieur, entrons.


L'église Sainte-Croix d'Oloron est contemporaine de la création de la ville de Sainte-Croix en 1080. En fait, Sainte-Croix est l'ancienne ville féodale au coeur d'Oloron-Sainte-Marie.
Sur la photo de gauche, on découvre "la passion du Christ", peint par Bertrand Bernard, peintre décorateur de Bagnères-de-Luchon.
"Le jugement dernier", les martyrs et évêques locaux de l'abside ainsi que les scènes représentant "l'agonie du Christ au jardin des oliviers" et "la Résurrection du Christ" ont été représentés par Romain Cazès, peintre d'histoire à Paris, élève d'Ingres.
  
Sur la photo de droite, le retable de style baroque espagnol a été achevé en 1708 par Jean Dartigacave, membre d'une famille de sculpteurs de Lescar.
Au sol, nous découvrons un grand nombre de pierres tombales datant du XVIIème et XVIIIème siècles.
Nous ressortons de l'église pour aller emprunter un petit chemin redescendant vers le centre-ville traversé par les Gaves. Nous passons à hauteur d'une grande vierge. Située à l'ouest de l'église, elle fait face à un panorama urbain.

  

Il y a beaucoup de sculptures ici et là, dans Oloron... Certaines rappellent que la ville est une étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. D'autres...


 

 

 

 

L'une d'entre elle, située non loin de la cathédrale Sainte-Marie est étonnante.

C'est le "Départ", réalisé en 1990 par le sculpteur Mohand Amara. Elle représente deux corps qui s'enlacent; comme en apesanteur.
Elle est faite de métal et grillages recouverts d'une couche de béton couleur crème.

 

Nous arrivons à hauteur de la cathédrale Sainte-Marie, bien gardée par Saint Grat.

Oui, encore une sculpture. Mais Saint Grat a aussi sa légende.
Grat d'Oloron est né au Vème siècle à Lichos. Son nom de baptème, Gratus, signifie en latin "agréable, charmant" et aussi "reconnaissant". Gratus fut le premier évêque du diocèse d'Oloron. Il
 mourut à Jaca, en Espagne, au VIème siècle. Les Aragonais et les Béarnais se disputèrent sa dépouille. Pour trancher, on proposa de confier, depuis le col du Somport, le choix de la destination finale du corps de Grat à la mule aveugle de l'évêque. Celle-ci ramena Grat bien ficelé sur son dos jusqu'à Sainte-Marie.

   

Ceci étant dit, dirigeons-nous à présent vers l'entrée de la cathédrale. Et quelle entrée ! Elle se fait par le magnifique portail roman sculpté du XIIème siècle protégé par un étonnant clocher-porche.

"Il est composé d'un trumeau sculpté qui soutient un grand tympan ouvrage en méplat par un premier sculpteur, cers les années 1120. Au-dessus, un deuxième Maitre a réalisé, autour de 1130, deux voussures qui portent des personnages en haut-relief. Au sommet, une galerie à trois arcatures complète avec harmonie tout un jeu de courbes qui fait penser à l'utilisation du nombre d'or."  OFFICE DU TOURISME


Approchons-nous pour regarder de plus près les différentes sculptures qui peuplent cette entrée.

Ici, c'est le tympan avec ces sculptures sur les voussures : les vieillards de l'Apocalypse de part et d'autre de l'Agneau pascal.
"Le festin après l'Apocalypse
La voussure des 24 rois musiciens qui entourent l'Agneau divin surmonte une foule de personnages dont le principal souci semble être la préparation d'un repas. En effet, dans la Bible, les agapes sont légion. On peut lire dans les Proverbes, "La Sagesse a abattu les bêtes, préparé son vin, elle a aussi dressé sa table... Venez, mangez mon pain, buvez le vin que j'ai préparé..."
Dans l'Apocalypse, il s'est dit 'Soyons dans l'allégresse... Heureux les gens invités au festin des noces de l'Agneau (divin).'"
OFFICE DU TOURISME

Petit détail tout de même : à la gauche de la tête de monstre, on peut voir un personnage assis, sans activité. Peut être un procrastinateur qui a décidé de remettre à plus tard ce qu'il doit faire pour le festin.

Toujours sur le tympan, le cavalier dont la monture foule aux pieds un hérétique.

 

 

 

 

 

Bête monstrueuse dévorant un homme.
On remareque que des billes en verre ont été ajoutées pour faire les yeux.

Chapiteau des tireurs de langue.

Entrons dans la cathédrale.
Sa construction a débuté en 1102, au retour de croisade du vicomte de Béarn Gaston IV le Croisé. Détruit partiellement à la suite d'incendies au XIIIème et XIVème siècles, l'édifice mélange art roman et art gothique.
deux chapelles latérales voûtées d'ogives à liernes et tiercerons ont été ajoutées à la fin du XVème siècle ou au début du XVIème.
En 1569, à l'arrivée de Montgommery à Oloron, la cathédrale est pillée et ravagée. Henri Iv rétablira le culte catholique dans le Béarn et Arnaud de Maytie est nommé évêque d'Oloron en 1597. La cathédrale lui est rendue en 1602. L'édifice est alors réparé et agrandi.
Bon, eh, il y a plein de choses à dire sur l'histoire, la construction, la restauration de la cathédrale, mais dirigeons-nous vers la nef et l'autel entouré de beaux vitraux du XIXème siècle.

   

Face à l'autel, une chaire à précher du XVIIème siècle et le magnifique orgue (et son buffet) des XVIIème et XVIIIème siècles.

  

On peut également parler du trésor de la cathédrale, abrité dans deux chapelles étroitement surveillées par des caméras et un système d'alarme. On y retrouve des pièces d'orfèvrerie, des représentations de saint Grat, une crèche du XVIIIème siècle, une collection de vêtements sacerdotaux et des bustes reliquaires.
Le 4 novembre 2019, trois individus cagoulés ont pénétré dans la cathédrale en forçant une de ses portes à l'aide d'un tronc d'arbre fixé sur le capot de leur voiture. Les malfaiteurs se sont ensuite rendus dans les chapelles annexes, ont scié à la disqueuse les barreaux des grilles qui protégeaient les précieux objets liturgiques et brisé les vitres anti-intrusion du trésor.

 

 

 

Nous sortons de la cathédrale. En rejoignant la voiture, nous passons devant quelques commerces et autres lieux artistiques, comme...

 

 

 

 

 

      

    

Mais, bien sûr, on ne peut parler d'Oloron-Sainte-Marie sans parler de... oui, du chocolat et des usines Lindt et Spüngli à l'entrée nord de la ville.
 

   

   

      

   

Mais, bien sûr, on ne peut parler d'Oloron-Sainte-Marie sans parler de... oui, des usines Safran-Messier qui produisent des trains d'atterrissage pour l'aéronautique ; merveilleusement représentés sur un rond-point à la sortie sud de la ville.

  

      

Mais, bien sûr, on ne peut parler d'Oloron-Sainte-Marie sans parler de... oui, des usines de la Maison Laulhère, fabriquant et concepteur de bérets français authentiques depuis 1838.
Eeeeh oui, le béret est originaire du Béarn, et non du pays Basque. Il servait aux bergers des montagnes à se protéger du froid.

   

    

 

   

Mais, bien sûr, on ne peut parler d'Oloron-Sainte-Marie sans parler de sa spécialité patissière : le Russe.

   

Mais qu'est-ce que c'est ? Et pourquoi un tel nom pour une pâtisserie locale ?
Pour le savoir, direction la pâtisserie Artigarrède.

 

"Hiver 1923, un de ces hivers rudes et enneigés, le Somport est impraticable, le tunnel n'existe pas encore. Impossible donc de rejoindre l'Espagne pour Victoria, ou peut être Vera, mais personne ne sait plus très bien la vérité, jeune princesse chassée de Moscou par la révolution quelques années auparavant. Pourtant, elle compte bien rejoindre l'Andalousie au volant de son Aivis 12-40, où l'attend une partie de sa famille.
Mais ce soir là, elle est obligée de faire une halte en Béarn et trouve refuge à l'auberge Artigarrède, nouvellement inaugurée par Adrien et Elise. Cette rencontre va changer la face du monde... du moins pour les plus gourmands.
Adrien se souvient d'une vieille recette d'un gâteau nommé "russe" découverte dans un vieux manuel du XIXème siècle. Voulant briller auprès de Victoria, il se vante d'en maitriser parfaitement la fabrication. C'set alors que cette dernière lui raconte sous l'œil amusé d'Elise, que ce gâteau n'est rien de moins que le préféré du Tsar déchu à condition d'y appliquer un secret de fabrication connu d'une poignée de personnes de la cour du Tsar en Russie... Victoria connait le secret, elle le glisse à l'oreille d'Adrien et Elise.
Lui va s'empresser de confectionner ce qui sera le premier Russe d'Artigarrède, d'une légèreté envoutante sur lequel le pâtissier béarnais ajoutera une légère couche de sucre glace rappelant les plaines enneigées de la Russie et les sommets pyrénéens."
ARTIGARREDE

   

En fait, Adrien Artigarrède a revisité une pâtisserie, le Castel, inventée et populaire en Algérie. Son nom serait une référence à la région d'origine de son principal ingrédient, l'amande, importée en Crimée, et à son aspect rappelant les plaines enneigées de Russie du fait de sa couche de sucre glace.
Il est intégré au menu du palais de l'Elysée par François Mitterrand. En mai 2024, lors de la visite d'Etat du président chinois Xi Jinping en France, le gateau est retiré du menu au dernier moment afin d'éviter tout malaise diplomatique dans le contexte de la guerre russe en Ukraine, la Chine étant un soutien de la Russie et la France de l'Ukraine.

 

Un peu plus bas, une autre spécialité béarnaise existe... mais ne nous convainc pas vraiment.

   

Voilà pour cette petite visite rapide d'Oloron-Sainte-Marie.
Nous reprenons la route, direction le nord et Sauveterre-de-Béarn en empruntant les petites routes parallèles à la D936. Oui parce que la D936, nous l'avions déjà prise lors d'une petite virée en voiture de Saint-Pierre-d'Irube à Oloron-Sainte-Marie (cf : ROUTE D936, part One et ROUTE D936, part Two).

  

La route que nous suivons est la D836 qui passe par les villages d'Orin (où se trouve le salon de coiffure au nom rigolo de "Laissez Lati F Hair"), Saint-Gouin (et son épicerie) et Géronce (sans son carnaval annuel à cette époque).


 

Nous retrouvons la RD936 un peu plus loin pour passer devant l'ancien camp de Gurs, puis devant les remparts de Navarrenx, puis à hauteur du pseudo Centre du monde de Laas.

 

   

     

Un petit arrêt à Ossenx
pour aller voir le gave couler en toute tranquillité...

 

Et quelques kilomètres plus tard, nous arrivons à Sauveterre-de-Béarn.
Nous en avons déjà beaucoup parlé sur ce blog avec, par exemple, la promenade sur l'Île de la Glère (cf : Zenattitude et Zentone).
Cette fois-ci, direction le haut de la ville pour entrer dans l'église Saint-André.
Nous nous garons en bas de Sauveterre, non loin du Gave, pour ensuite prendre l'escalier montant vers la tour Montréal. Nous croisons un panneau rigolo, ainsi qu'une belle vue sur l'église depuis les remparts du pont de la Légende.

  

Arrivés dans le haut de la ville, nous entrons dans l'église Saint-André pour observer un étonnant chapiteau. Celui-ci représente la gourmandise.


"Les chapiteaux représentent souvent un décor végétal de palmettes, de motifs feuillages, de fruits ronds à pédoncules, parfois de figures humaines. A l'entrée du choeur, sur le pilier gauche, le chapiteau montre deux personnages. L'un tire son énorme langue, l'autre ouvre sa bouche à deux mains : il s'agit de la représentation de deux des sept pêchés capitaux, la médisance et la gourmandise. Un deuxième chapiteau sur une petite colonne du mur gouttereau Nord sur votre gauche, à hauteur et à l'arrière du premier pilier, représente une nativité : on aperçoit la Vierge Marie, Saint Joseph à ses côtés, et près de l'Enfant Jésus emmailloté dans des langes, les têtes de l'âne et du boeuf."  LES AMIS DU VIEUX SAUVETERRE

   
Allez : les visites aléatoires et insolites, c'est fini pour aujourd'hui. Nous regagnons Ozenx pour aller boire un petit Mojito chez Maitre Arno.

   

Et comme nous sommes dimanche et que nous sommes dans le Béarn, au diner, il y a... le fameux poulet du dimanche.


D'où vient cette tradition ?
Eh bien, du Béarn, bien sûr !
Son origine remonterait au XIIème siècle, à l'époque d'Henri IV. C'est le roi lui-même qui aurait décrété que chaque laboureur du royaume ait une poule à mettre au pot chaque dimanche :
"Je ferai qu'il n'y aura point de laboureur en mon royaume qui n'ait le moyen d'avoir une poule dans son pot".

 

Ah, et puis un dernier truc sur la fameuse blague :
"De quelle couleur est le cheval blanc d'Henri IV ?"
Hein, si, si, si !
Tu l'as faite, et refaire, quand t'étais gamin à l'école élémentaire, ou en primaire, ou au collège, ou sur les réseaux sociaux, ou sur TikTok...

Si, si, si !
   
Eh bien, saches que le cheval d'Henri IV n'était pas blanc. Eh non. Il avait une magnifique robe grise. Mais, par contre, son nom était... Blanc... avec une majuscule. Oui. Blanc. D'où la pseudo blague qui a traversé et traversera, peut être, encore des générations : "Mais quelle est la couleur du cheval Blanc d'Henri IV ?"

   

Sur ce, bon appétit à toutes et à tous.

 

 

 

 

Commentaires
F
OULALA, quelle balade extraordinaire!!Merci à toi, je me suis régalée comme toujours!! Et comme tu as déjà fait un post sur le BEARN et que tu l'as signalé, j'irai me promener sur le chemins que je ne connais pas!!! Bisous Fan
Répondre
J
Merci Fan ! Oui, le Béarn est vraiment une belle région, riche et variée, en activités et autres. Bonne journée. La bise.