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LE VOYAGE DE JéNORME
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26 septembre 2025

A la recherche des biblio-lavoirs de la Nièvre, partie 3 (58)

Eh ben dis don' : c'est carrément une trilogie ce périple à la recherche des biblio-lavoirs nivernais ?!
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

    

Alors, HOP : copier-coller du précédent récapitulatif qui résume les deux épisodes précédents que tu peux retrouver en cliquant sur les liens ci-dessous :
A LA RECHERCHE DES BIBLIO-LAVOIRS DE LA NIEVRE, épisode 1
A LA RECHERCHE DES BIBLIO-LAVOIRS DE LA NIEVRE, épisode 2
    
    

J'étais dans la Nièvre et, comme ça d'un coup, je me suis dit : "Tiens, et si je me lançais à la recherche des différents biblio-lavoirs existants en parcourant les routes nivernaises ?!"
 
Suite à cette décision, il est bon de préciser que :
1) Un biblio-lavoir est un lavoir aménagé en bibliothèque (ou boite à livres géante et bucolique).
2) Routes nivernaises = route du département de la Nièvre.

  

Un itinéraire routier a ainsi été élaboré,
comme ceci :

 
Mais nous ne sommes pas à l'abri d'un petit détour ou d'une découverte inattendue qui prolongerait ou dévierait ce périple routier.
Lors du précédent routier, après avoir traversé et/ou visité les villes, villages et lieux-dits de Saint-Firmin, Saint-Sulpice, Nolay, les Gobets, Lurcy-le-Bourg, Moussy, Crux-la-Ville, la Goute du Charme, Saint-Révérien, Compierre, Champlin et Arthel, je prenais à présent la direction du petit village de Saint-Bonnot avec une seule question : Y'aura-t-il un biblio-lavoir à Saint-Bonnot ?"

   

Et nous allons très vite répondre à cette interrogation car, a y'est, je suis à...

SAINT-BONNOT

  

En tout cas, de prime abord, il a toutes les caractéristiques géologiques de ce que l'on attendait d'un lavoir à l'époque de leur implantation puisqu'il se situe à côté d'un cours d'eau. un peu stagnant, certes, mais cours d'eau... étendue d'eau... étendue de vase plutôt.

Une fois à l'intérieur, déception de constater que la petite armoire contenant des livres en 2021 a disparu. Des bancs l'ont remplacé pour n'accueillir pêle-mêle que des bouquins de maths et de géométrie.

 

Bon. C'est pas mon truc les maths et la géométrie. Je me casse.

     

Quittons Saint-Bonnot par la D140.
J'étais parti pour prendre la direction de la petite commune de Menou, plein nord. Mai, en cours de route, un panneau m'intrigue.

  

Comme pour le lieu-dit "la Goute du Charme" croisé quelques kilomètres plus tôt, le mot "charme" m'interpelle et me donne à penser que ce lieu et cette chapelle a peut être un autre intérêt que celui d'être construite à proximité d'un arbre, aussi beau et majestueux soit il.
Et, effectivement, lorsque j'arrive devant la clôture encerclant la petit chapelle, un charme indéniable se dégage de l'endroit reculé, situé sur les hauteurs de Saint-Bonnot, bien isolée.
  
 

NOTRE-DAME-DU-CHARME

 
Quelques légendes entourent la chapelle.
La première donne le nom à l'édifice. On raconte que deux pâtres égarés auraient retrouvé leur chemin grâce à l'aide de Notre-Dame, apparue dans un charme. Cet arbre est d'ailleurs resté attaché au vocable du site et les villageois auraient édifié une chapelle dans le courant du XVIIème siècle.
Une autre version raconte qu'en 1628, des bûcherons qui devaient abattre un gros charme ont eu une apparition de la Vierge. Ils n'ont pas coupé l'arbre et ont construit une chapelle en bois. Cette chapelle tombe en ruine après bien des années. Les archives de la commune précisent que le charme datait d'environ 1520.
On raconte qu'une statue aurait été ôtée de cet endroit et transportée au fond des bois ; elle serait revenue seule pour reprendre sa place.
 
La chapelle actuelle a été construite par la commune en 1831, inaugurée le 8 septembre 1855 jour de la naissance de la Vierge et du pèlerinage.
Elle fut reconstruite en 1885 par le Baron de Balorre. Ce dernier offrit également l'autel qui ses trouvait dans la chapelle saint-Hubert de la Vénerie.
De plan rectangulaire, elle possède un petit clocher, coiffé d'une grande flèche recouverte d'ardoises.

 

 

Je pousse la porte d'entrée de la chapelle pour découvrir un intérieur décoré par de multiples objets. Certains sont protégés par une grille.

 

Le tout faiblement éclairé par deux fenêtres recouvertes de vitraux colorés.

 

Je ressors pour faire un peu le tour du parc.
Le terrain faisait partie de la propriété de Bellary. A l'entrée de l'enclos, une colonne surmontée d'une croix fut placée en 1832 face au charme.
Mais où est donc ce fameux charme ?
Eh bien, malheureusement, après avoir affronté plusieurs tempêtes, il est tombé en 2000. Un rejeton pousse actuellement dans la souche.


   

 

 

 

  

Au fond de l'enclos, derrière la chapelle, le curé Bion a fait construire en 1945 une grotte, copie de celle de Lourdes en mémoire des prisonniers de Nevers et de ceux qui les ont aidés. Cette grotte est à la place de la fontaine de la Vierge, vénérée par les pèlerins et les malades qui venaient y puiser de son eau.

 

Une petite vidéo pour visiter en mouvement
ce lieu isolé et reposant.


 

 

 

 

 

Oui alors oui, je sais : au départ, on était censé rechercher des biblio-lavoirs. Bon... mais que veux-tu, ce sont les aléas de la route qui t'invitent à découvrir d'autres lieux, d'autres choses.

    

 

Je ne passe pas par Dompierre-sur-Nièvre... Boh... Allez... Un petit détour de rien du tout... Mais si... Allez...

  

DOMPIERRE-SUR-NIEVRE


Il y a un beau lavoir bien fleuri avec une toiture originale, mais sans livres.
Dans la rue principale  -qui est en fait la D17-, je trouve de ces petits bars typiques de campagne à la devanture toute simple : Chez Titine.

"C'est en 1933 que les parents de Colette ont acheté le café dans la grande rue du bourg. Une époque où 'Titine' faisait à la fois épicerie, café, restaurant, agence postale... Et comme les activités ne suffisaient pas à cette boulimique de travail, Titine exploitait aussi une petite entreprise agricole, de quoi mettre du beurre dans les épinards.(...)
On y venait chaque jour pour y chercher son épicerie, son courrier, boire un verre entre artisans et conclure des marchés, pour téléphoner aussi. Durant des années, Titine a travaillé sans relâche et c'est dans son café, derrière son comptoir, qu'elle est décédée à 89 ans.(...)
Colette et son mari Pierrot refusent de fermer l'établissement. La retraite arrivée, Pierrot reprend à son nom le petit commerce dont l'activité se résume au débit de boissons.(...)"
LE JOURNAL DU CENTRE

    
  
Presque en face, une devanture d'ancien bar-restaurant-hôtel au charme surannée devant laquelle se trouve une fontaine avec un panneau prévenant...

      

 
Bon, allez, reprenons l'itinéraire initial pour rejoindre le petit village de Menou où j'ai cru voir non pas un Grosminet, mais une boite à livres très originale.
Je rejoins la Nationale 151, qui relie Déols à Auxerre, à hauteur de Chateauneuf-Val-de-Bargis qui, comme tout le monde le sait, est la ville du trèfle à quatre feuilles. Ah ben oui !

   

CHATEAUNEUF-VAL-DE-BARGIS

   

Bon, on ne va revenir sur cette idée car nous en avions déjà parlé dans un précèdent billet en août 2021 : NIEVRE ET LAVOIRS, part 4.
Nous avions également vu qu'il y avait un circuit de randonnée de 10 kilomètres pour découvrir les lavoirs environnants. Mais je n'ai pas trop le temps de me lancer dans un aventure pédestre.
Par contre, je m'en vais faire un petit tour rapide au cimetière pour "voir" la tombe de l'acteur Jacques Seiler.

Oui bon, je sais : c'est pas très joyeux de se rendre dans les cimetières pour aller voir les tombes de gens connus ou non. Mais, dans ce cas précis, cela m'a intrigué pour deux raisons :
 

1) Le nom de cet acteur (Jacques Seiler-j'accélère) dont je croyais que c'était un pseudonyme, vu qu'il avait joué, entre autres, dans les films des Charlots (qui soit dit en passant ont super mal vieilli) et son visage connu (avec ce crane rasé car il faisait de la plongée) alors qu'il n'a jamais eu de premier rôle au cinéma. Il était cependant plus reconnu au théâtre.
2) Ils ne sont pas si nombreux les actrices, acteurs et autres célébrités reposant dans les cimetières nivernais. Citons pêle-mêle : la chanteuse Buzy, l'acteur Paul Frankeur, la compositrice Marguerite Monnot, Violette Nozières, Jules Renard, Vauban, Rika Zaraï et bien sûr Bernadette Soubirous.

   

 

Nous aurions pu ainsi vadrouiller de villages en cimetières, de tombes en hommages ; mais ce n'est pas le sujet. Et c'est un peu... comment dire... glauque.
Tiens, puisque nous parlons de ce que nous n'avons pas et que nous n'allons pas faire, j'en profite pour placer deux, trois lieux où  nous n'irons pas pendant ce périple. Ouais, pourquoi pas, ça fait une pause.

   

Alors, durant ce périple,
nous n'irons pas au Tacot à Saint-Saulge.

 

Nous n'irons pas non plus à Tannay
voir la devanture abandonnée
de l'ancienne librairie de la ville.

   

Nous ne passerons pas à Villiers-sur-Yonne
voir
"La niche aux bouquins".

 

Et nous ne nous arrêterons pas  non plus à Nitry
car ce village se trouve dans l'Yonne, et non dans la Nièvre...
Même s'il y a une très belle horloge comtoise à livres.


 

Allez, reprenons le fil de notre itinéraire initial en traversant la campagne nord nivernaise. Ici, les tournesols sont toujours en fleurs ; même à la mi-septembre.

 
Ils font face à un beau panorama appelé "site panoramique du moulin à vent", à 348 mètres d'altitude.

Bon, je n'ai pas trouvé le moulin à vent, mais le panorama s'étend sur les plaines nivernaises à l'Est, non loin du village de Saint-Malo-en-Donziois que je traverse à présent.
    

   

SAINT-MALO-EN-DONZIOIS

  
C'est marrant de trouver le nom de "Saint-Malo" ici, en pleine campagne, loin des côtes bretonnes. Enfin "marrant", on ne va pas se rouler par terre non plus, mais bon, c'est intrigant de voir que ce saint gallois est mentionné ici, dans ce coin reculé de la Nièvre. Ce nom viendrait de la première église dont l'existence est attestée en 1152 ; et non du rapport avec le fait qu'un défrichement récent du village (XVIème siècle) fut effectué par des colons bretons et normands.
En bref, le nom de Saint-Malo se réfère donc soit à sant Malou (saint breton du VIIème siècle), soit à Malo, martyr du IVème siècle.
Après quelques recherches, j'ai trouvé un Malo (ou Malosse), ancien soldat de la légion thébéenne et martyr du IIIème siècle qui serait venu dans le nivernais pour se cacher après une sévère défaite des troupes en 302 près du lac Leman.


Toujours est-il que la petite commune de 142 habitants porte ce nom depuis le 11 février 1937. Pas de supermarché, ni de petite épicerie, mais un service de restauration itinérante est mentionné avec un nom original : Le couteau et la grâce.
Un petit coup d'œil sur le site internet pour découvrir Céline Merrien, Nivernaise originaire de Saint-Malo-en-Donziois, qui met en valeur les produits du terroir dans la conception de sa cuisine traditionnelle.

Le site : Le couteau et la grâce
 
Le food-truck de Céline n'était pas présent le jour de mon passage.
 
Au centre du village, une stèle attire mon attention par son entretien et sa présentation soignée au milieu d'un petit jardin clôt.

 
Cette stèle, ce lieu rendent hommage à Huguette Geoffroy, "héroïne oubliée".
"En 1943, Huguette est une adolescente (elle est née en 1927 à Choisy-le-Roi), elle vit au foyer de sa mère, veuve de la première guerre mondiale et remariée, dans le petit hameau de Plainefas, commune de Saint-Martin-du-Puy dans le Morvan, là où s'est fixé, dans le bois, le maquis Camille.
L'accueil fait à Plainefas aux Résistants est exemplaire et leur vaut une belle citation à l'ordre du régiment : 'Habitants animés d'un courage sans égal, n'ont jamais cessé d'apporter à la résistance l'aide matérielle et morale dont elle avait besoin...'
La jeune Huguette baigne dans l'atmosphère exaltante de la lutte, elle veut y participer et rejoint le groupe Félix. Elle assure les liaisons avec l'état-major des FTP de la Nièvre.
Au lendemain du combat de Vermot au cours duquel Marcel Isidore, chef du maquis Felix est tué, ordre est donné au groupe de rejoindre Entrains-sur-Nohain pour fusionner avec le maquis Tonton, septième compagnie du maquis Roland Champenier. Huguette quitte sa famille, son village et suit ses camarades. Elle participe à la bataille de Donzy le 1er juillet 1944, échappant à la souricière tendue par les Allemands.
C'est le 21 juillet 1944, alors qu'elle effectue une mission qu'elle disparait. Inquiets, ses compagnons partent à sa recherche et la trouvent, agonisante sur un talus en bordure de forêt à Saint-Malo-en-Donziois. Les circonstances exactes de son transport à l'abbaye de Bourras et celles de sa mort demeurent confuses.
Elle repose aujourd'hui au cimetière de Saint-Martin-du-Puy. Par acte transmis le 12 mai 1948, son décès est transcrit à la mairie du village avec la mention 'mort pour la France' citée à l'ordre du corps d'armée le 28 avril 1947 en ces termes 'S'est particulièrement distinguée à la bataille de Donzy où, malgré l'encerclement ennemi, elle réussit à franchir les lignes allemandes.'
A elle seule, elle représente l'héroïsme de milliers de femmes résistantes que l'Histoire a trop souvent oublié."

   

 

Je reprends la route, direction Colméry où se trouve un beau lavoir, bien entretenu. Un petit bassin circulaire jouxte l'édifice. Contrairement à la plupart d'autres lavoirs, celui-ci n'est pas alimenté par une rivière ou une source, mais par un système d'adduction partant de la fontaine Moutots conduisant à une citerne munie d'une pompe à bras. Six autres lavoirs existent sur la commune. Mais pas de livres dedans.

  
Jouxtant la commune, je passe au lieu-dit Malicorne.

Aaaah de suite, je pense bien évidemment à cet animal légendaire qui hante les goûters d'enfant sous la forme, par exemple, d'une pinata sur laquelle ils vont s'en aller taper à coups de bâton jusqu'à ce qu'elle éclaaaaaaatteeeeee !!!!

Pardon, je m'emporte. Malicorne, cela peut également faire repenser à cette descente du Gave d'Oloron que nous avions faite mi-août en bouée licorne (épisode que tu retrouves en cliquant ici : LA GAVALCADE).

 

  

Mais ici, en banlieue de Colméry, Malicorne n'a rien à voir avec la créature à corne, parfois symbole de pureté et de grâce. Non, ici, à Colméry, le nom de Malicorne viendrait de la mauvaise réputation de ses premiers seigneurs, peu accueillants et même franchement hostiles. Mal y corne : "Pour ton malheur en vain, là, appelle au son du cor !"
J'ai rien compris, mais c'est pas grave car j'arrive à présent à Menou ; à ne pas confondre avec un autre animal mythique, le minou, ou encore avec le phare du Minou. Menou, on a dit.
Et à Menou, il n'y a pas de lavoir.... BEN ALOOOOOOOORRSSSS ????!!!!.... mais il y a une boite à livres originale.

   

MENOU

 
C'set dans la Grande Rue que se trouve cette magnifique ancienne cabine téléphonique restaurée et reconvertie en "bibliothèque de rue". Elle est bien fournie.

Menou, c'est aussi une épicerie-dépôt de pain-bar-restaurant baptisée L'Ecourieux. Un lieu de convivialité où peuvent se retrouver les habitants de Menou que l'on appelle les... les... non, pas les Menouilles, ou les Menouillais, ou les Menois... mais.... mais... les Nantivinoises et Nantivinois. Cela est en rapport avec l'ancien nom de Menou qui était Nanvignes ("vallée des vignes") jusqu'en juin 1697. C'est par une lettre patente de Louis XIV que le village est érigé en marquisat sous le nom de Menou en faveur de son seigneur, Armand-François de Menou.
  
En descendant la Grande Rue, je passe devant d'enseignes effacées d'anciens commerces.

   

 

Je poursuis ma route...

   

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Bon ben finalement, la trilogie continuera avec un prochain épisode parce qu'on n'est pas encore arrivé là !?

 

 

 

Commentaires
F
Je viens de visionner ta vidéo de 2024!!! j'ai bien aimé et la partagerai sur mon FB! Quand a ce post N° 3, me suis régalée évidemment!! A bientôt pour un autre post!!Bisous Fan
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