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LE VOYAGE DE JéNORME
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9 octobre 2025

A la recherche des biblio-lavoirs de la Nièvre, partie 4 (58)

Bon ben, on quitte la trilogie pour... euh... comment ça s'appelle quand il y a quatre épisodes... Une quadrologie ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

    

Alors, HOP : copier-coller du précédent récapitulatif qui résume les deux épisodes précédents que tu peux retrouver en cliquant sur les liens ci-dessous :
A LA RECHERCHE DES BIBLIO-LAVOIRS DE LA NIEVRE, épisode 1
A LA RECHERCHE DES BIBLIO-LAVOIRS DE LA NIEVRE, épisode 2
A LA RECHERCHE DES BIBLIO-LAVOIRS DE LA NIEVRE, épisode 3

    
    

J'étais dans la Nièvre et, comme ça d'un coup, je me suis dit : "Tiens, et si je me lançais à la recherche des différents biblio-lavoirs existants en parcourant les routes nivernaises ?!"
 
Suite à cette décision, il est bon de préciser que :
1) Un biblio-lavoir est un lavoir aménagé en bibliothèque (ou boite à livres géante et bucolique).
2) Routes nivernaises = route du département de la Nièvre.

  

Un itinéraire routier a ainsi été élaboré,
comme ceci :

 
Mais nous ne sommes pas à l'abri d'un petit détour ou d'une découverte inattendue qui prolongerait ou dévierait ce périple routier.
Lors du précédent routier, après avoir traversé et/ou visité les villes, villages et lieux-dits de Saint-Firmin, Saint-Sulpice, Nolay, les Gobets, Lurcy-le-Bourg, Moussy, Crux-la-Ville, la Goute du Charme, Saint-Révérien, Compierre, Champlin, Arthel, Saint-Bonnot, Notre-Dame-du-Charme, Dompierre-sur-Nièvre, Chateauneuf-Val-de-Bargis, Saint-Malo-en-Donziois, Colméry et Menou avec sa biblio-cabine téléphonique.
Je prenais à présent la direction du petit village dynamique de Nannay avec une seule question : Y'aura-t-il un biblio-lavoir à Saint-Bonnot ?

   

 

Quittons la campagne nord nivernaise pour reprendre la direction du sud et la Nationale 151. Prochain arrêt Nannay.

   

  

NANNAY

Ici aussi, il y a plusieurs lavoirs. Mais nous sommes ici dans un village à dimension artistique. Conclusion : les lavoirs sont décorés, et pas forcément fournis en livres.
Le premier visité se trouve rue... des lavoirs. il est situé en bord du ruisseau le Sillondre. Une fois entré, je découvre des photocopies de photos accrochées au mur et un tabouret au-dessus duquel sont posés quelques livres.

  
Bon. Comme c'est la rue DES lavoirs, je vais un peu plus loin pour rencontre un  autre lavoir ; toujours au bord du Sillondre. Bucolique, un peu en retrait de toute habitation, au milieu de la verdure.

   
Quand je me rends sous son toit, je ne vois aucun livre, aucune photocopies de photos, mais un tableau.


C'est une oeuvre de l'artiste Natalia Volpe et qui a pour titre "Ragout graphique".
"C'est avec un 'ragoût graphique' que tout a commencé : les habitants ont été invités à s'exprimer sur le village de Nannay (sentiments, expériences, histoires) par des dessins qui ont été découpés et organisés ensemble pour construire cette fresque.
Le travail laisse voir un processus créatif adapté aux matériaux donnés par les habitants ou récupérés en déchetterie, à la générosité et à l'engagement des habitants dans l'activité, au festival et à l'amour du lieu où ils habitent."

  

Eh oui : Nannay, ce ne sont pas que des lavoirs. Nannay, c'est aussi une vie culturelle plurielle et variée avec des festivals et des rencontres, comme en parle si bien le site Ici Nannay :
"Parce que même dans un petit village on peut prendre la parole dans le champ culturel et social, lutter contre les idées reçues qui veulent que les campagnes soient réduites à des zones sans vie où ne règnerait que l'ennui, et qui ne sauraient être à la hauteur de ce qui peut être proposé dans le contexte citadin."

   
Ainsi, à différents endroits du village et un peu en dehors, on découvre des oeuvres réalisés par différents artistes lors de leurs venues lors du festival des Conviviales qui se tient chaque année mi-août.
Faisons un petit tour...

 

"L'arche bariolée" de Tuttut, "Floraison XXl" de Marc Walter,
"L'homme à la traine" de Fiona Paterson et "Moins 80%" de Can B.
 

 


"La belle" de Didier Delpeux, "Un cactus pour Nannay" de Regina Sigmaringa,
"Les porteurs d'eau" de Suzanne Ruoff et "Mémoires en terroir" de Bruno Marion

Sur les hauteurs du village, avant que la campagne n'apparaisse dans toute sa splendeur, une danse a été créée avec des personnages en matériaux naturels et recyclés par l'artiste Fiona Peterson.

 

J'aime beaucoup cette oeuvre et le parcours de l'artiste qui l'a créé est intéressant.

"Fiona est née et a grandi au Zimbabwe de parents écossais. Dans son enfance au Zimbabwe, où le recyclage fait partie intégrante du mode de vie, elle a gardé une implication forte dans cette démarche, faisant acte évident et instinctif. Ceci se reflète dans son travail, par sa sensibilité à la nature, aux matériaux naturels et aux paysages.
Elle travaille et vit désormais en France avec sa famille. Ses inspirations viennent de la nature, des questions environnementales, l'humanité, la sexualité, l'Afrique qui est toujours dans son cœur et des textures découlant des effets du temps et des éléments sur le bois et les métaux.
Elle utilise des matériaux naturels ou recyclés, qu'elle combine souvent avec des objets neufs, donnant ainsi une nouvelle jeunesse et une nouvelle utilité à ces vieux objets abandonnés.

'Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent, aime comme si tu n'avais jamais été blessé et danse comme si personne ne te regardait.'
L'idée de cette sculpture est née de mon premier séjour à Nannay, où l'esprit du village m'a fortement marqué. J'ai décidé de faire une sculpture qui véhiculait cet esprit communautaire, rendant hommage à la peinture de Matisse, La danse."
LES CONVIVIALES

   

Je quitte Nannay et ses multiples sculptures en empruntant la rue de la Belle Catherine. C'est marrant comme nom de rue... Quelle est son origine ?
 

 

 

Sur les hauteurs de Nannay, les tournesols se mêlent à quelques pieds de vigne.

   

    

Direction plein Ouest pour rejoindre Nevers... ou presque. Car avant cela, j'ai envie de passer à Mesves-sur-Loire afin d'assister à une course de caisses en savon appelée La Savonnade de Mesves-sur-Loire.


   

 

 

 

 

 

 

 

   

    

Je continue sur la RN151 jusqu'au lieu-dit Les Bertins où se trouve une autre rue-route au nom original.

Et là aussi, je n'ai trouvé aucune explication. Peut être que dans un nombreux biblio-lavoirs nivernais se trouve un livre qui parle de l'origine de ces noms de rues insolites.

  

   

Après avoir traversé Varennes-les-Narcy et Bulcy, j'arrive à Mesves-sur-Loire.

Hein ? Oui, là, OK, y'a du soleil, mais c'est parce que j'avais pris cette photo il y  a deux ans.
Bon, à Mesves-sur-Loire, il y a la Loire, mais pas de lavoir. La ville est traversée par l'ancienne mythique route nationale 7 !

  

Mais ce n'est pas sur le tracé de l'ancienne Route Bleu des vacances que se tient la Savonnade. Il faut aller un peu en dehors de la ville pour retrouver la petite descente sur laquelle vont s'élancer les petits bolides créés de toutes pièces par les nombreux participants.
Malheureusement, cette année, la course n'a pas eu lieu.
Nous allons donc faire un Retour vers le passé avec ces photos que j'avais prises en septembre 2024. J'avais été surpris par la foule présente malgré le temps pluvieux. de plus, la manifestation était super bien organisée avec des stands de jeux, de bouffe locale et autres.
La course en elle-même était très rigolote et bon enfant avec des commentaires de courses et des caisses à savon ingénieuses et originales.

  

Dommage. C'était sympa.

    

Je repars.
La Nationale 7 disparait pour laisser place à l'A77, autoroute de l'Arbre. Une autoroute qui file, se déploie sans passer par les villes et villages typiques nivernais. Elle les évite, les contourne. Quand tu tentes de sortir de l'autoroute, tu te heurtes à des impasses ou des routes mal entretenues. Quant aux villages, il n'est pas rare de croiser des façades de maisons ou d'anciens commerces noircies par le temps, volets fermés, abandonnés.

   

   

Je quitte l'A77 à hauteur de Pougues-les-Eaux et son casino pour retourner dans la campagne. Passage rapide à Parigny-les-Vaux (et son bar "Au rendez-vous de la jeunesse", tant pis pour les vieux), puis Guérigny avec son ancien cinéma, Le Rex, inactif depuis 1968 après 18 ans de projections, mais à la façade toujours aussi fascinante et majestueuse.

A l'époque, 400 spectateurs pouvaient entrer dans la salle. Si l'exploitation du cinéma a cessé en 1968, la municipalité l'a racheté en 1998. Après des travaux de désamiantage entrepris en 2009, le Rex a réouvert ses portes pour une projection unique du film de Jacques Tati, "Jour de fête", devant une salle comble.
De juin 2011 à février 2018, l'association Cinérex avait tenté de faire renaitre le cinéma en préservant son patrimoine architectural et en proposant la projection d'un ou deux films par an ; tout en continuant d'oeuvrer pour une réouverture définitive. Malheureusement, l'association fut dissoute en février 2018.
Aure anecdote rapportée par Claude46 au sujet de ce cinéma :
"A l'origine, ce cinéma devait être une salle paroissiale. Vers la fin des années 1970, pendant les travaux à l'église, le cinéma, qui ne fonctionnait pas mais avait conservé ses fauteuils, était utilisé pour les messes. Je vous laisse imaginé le bruit des fauteuils qui claquaient chaque fois qu'on était appelé à se lever au cours de la messe."

    

Je quitte Guérigny et son cinéma abandonné pour suivre la D977 jusqu'à Urzy, village étendu et éparse, dont les habitations sont séparées par les multiples lacets et divagations de la rivière Nièvre. La commune s'étend sur plus de 2341 hectares de part et d'autres de la vallée de la Nièvre, dont 1111 hectares sont couverts de forêts.
Mais attends, eh oh, il n'y a pas que de la forêt, de la rivière et des champs à Urzy ! Oooooooh que noooooon !
Il y a aussi le réjouissant restaurant gastronomique "La table des Bordes" qui propose des plats fabuleusement délicieux et en rapport avec les produits du terroirs nivernais, comme...

 

 

 

 

 

 

L'église, elle, se trouve un peu en dehors de la route principale, au milieu de la verdure et des eaux vives de la rivière qui a donné son nom au département que nous avons arpenté pour ce périple "A la recherche des biblio-lavoirs".
On termine ce voyage nivernais avec une dernière boite à livres sans lavoir.

   

URZY

 

Une belle boite à livre, propre, massive et bien protégée, qui a été posée ici devant un petit jardinet bien vert, à l'ombre de grands tilleuls.
Mais pas de lavoir dans les parages.


 

 

  

Je retrouve Nevers et quelques bars. Pas de biblio-livres, mais des affichettes posées aux murs qui, en une phrase, font des propositions. 

   

 

   
    

Voilà, c'est ici que se termine ce beau périple "A la recherche des biblio-lavoirs de la Nièvre".
On en aura fait des kilomètres, on en aura vu des choses, on en aura appris des histoires... La route est un livre. Le livre est une route... Ohla, je ne suis pas sûr de la conclusion.

  

En tout cas, j'aime ce département de la Nièvre pour ces paysages, son Histoire, ses histoires, ces petits villages aux vies variées et au dynamisme parfois innovant.

   

Allez, à plus tard, pour un prochain périple.

  

Commentaires
F
J'ai adoré ce périple de la Nièvre et principalement NANNAY!!! suis allée fouiller sur google pour plus d'explications sur ce village de très peu d'habitants mais où la Culture artistique est présente!! En revanche, il faut absolument un véhicule pour se déplacer!! Bah, c'est agréable pour les vacances ou lorsque l'on est encore "actif"!! Comme dans les Cévennes que j'adore!!! Bisous Fan
Répondre
J
Eh oui Fan, la Nièvre (et d'autres départements dits isolés) regorgent de curiosités et de dynamisme ! Je ne connais pas bien les Cévennes. A faire. La bise et bon week end.