Un après-midi de Siensien
L'autre jour, il faisait beau, il faisait chaud !
Un temps parfait pour se rendre sur la plage de Saint-Girons, dans les Landes.
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Alors, bon, bien sûr, lorsqu'on lit le titre de ce billet, on peut de suite penser au film de Sidney Lumet, "Dog day afternoon", que l'on traduit par "Un après-midi de canicule" puisqu'en américain "Dog Day" veut dire "canicule" et non "Jour de chien" ; ce qui donna au film la traduction de son titre en français :"Un après-midi de chien" (1975) avec Al Pacino et John Cazale.
Film incroyable et étonnant, voire marquant, tiré d'un fait divers réel qui s'est déroulé à Brooklyn le 22 août 1972.
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Tout de suite
bande annonce !
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Alors, si comme moi, tu ne comprends pas toujours l'américain, voici un bref résumé de l'histoire.
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Synopsis : En 1972, à Brooklyn, trois jeunes hommes braquent une banque par un jour de forte canicule . Très vite lachés par leur camarade, Sonny (Al Pacino) et Sal John Cazale) s'avèrent être particulièrement maladroits. Leur braquage dégénère et ils se retrouvent assiégés par la police dans la banque.
Très vite, cette dernière est rejointe par le FBI et les médias, qui se prennent d'amitié pour ses apprentis gansters.
Ce braquage aurait dû se faire en 10 minutes. 4 heures plus tard, la banque est devenu un véritable cirque. 8 heures plus tard, c'était l'événement le plus regardé à la télévision. 12 heures plus tard, tout cela faisait partie de l'Histoire.
Avec le butin du braquage, Sonny espérait payer l'opération de changement de sexe de son mari Leon...
Le petit plus : John Wojtowicz et Salvatore Naturile étaient les vrais protagonistes. Ils ont braqué une banque en retenant neuf employés en otage durant près de quatorze heures. Si Salvatore Naturile est décédé pendant le braquage, John Wojtowicz a reçu 7 500 dollars et 1 % des bénéfices du film, en échange des droits de son histoire. Du coup, une partie de ce montant permit au compagnon de John Wojtowicz d'effectuer une opération de changement de sexe.
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Le point de vue de Bertrand Tavernier : Si le film repose en grande partie sur l'interprétation d'Al Pacino, qui devient vite un solo virtuose, il dépasse de beaucoup le simple numéro d'acteur comme le suspense ordinaire pour accéder à une véritable réflexion sur les rapports des médias et du public, le pouvoir de la télévision de créer des "héros" instantanés et de transformer tout événement en spectacle, la tendance qu'elle encourage au voyeurisme blasé ou cynique. Tout cela est montré sans la moindre complaisance didactique ou moralisatrice. 50 ans de cinéma américain
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Et ces propos ne sont pas sans nous rappeler également le magnifique film de Terrence Malick, "La balade sauvage" ( Badlands, 1973) ou encore plus proche de nous le traitement médiatique des cavalcades DSKiennes, entre tribunal, restaurant, aéroport, Anne Sinclair, pognon, pâtes aux truffes, déménagement, sperme, maladie mental,...
Oui, les élections présidentielles approchent avec leurs cortèges de rumeurs, d'histoires intimes et autres non-infos nous détournant des travers essentiels guidant le monde politique, économique et social.
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BREF !
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En lisant le titre de ce billet, oui, on aurait pu penser à ce film de Sidney Lumet, mais, en l'occurrence, non !
"Un après-midi de Siensien" se poserait alors comme le remake de ce film américain, où les chiens auraient remplacé les hommes pour notre plus grand plaisir. Il ne s'agit pas ici de régresser, mais simplement de se poser et prendre le recul nécessaire pour... pour... mieux repartir, munis de questions essentielles : que font ces siensiens ? Que veulent-ils ? Qu'attendent-ils de cette journée et de ce moment ? Quels sont leurs projets ? Comment vivent-ils ? Ont-ils des passions ?
"Un après-midi de Siensien" a été tourné à Saint-Girons-plage. Il ne marquera ni l'histoire du cinéma... de Youtube, ni l'Histoire tout court !
C'est simplement une pause dans ce bordel ambiant où l'on peut (ou pas) prendre plaisir à regarder deux chiens se prélasser sous un parasol.
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DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE
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Nous retournerons sur le courant d'Huchet avant de rejoindre la baie du Mont Saint-Michel... peut être !
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