ZAHO DE SAGAZAN, Atabal, Biarritz (64)

Eh, ça interpelle comme titre, non ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Zaho de Sagazan... Mais qu'est-ce donc ? Une montagne ? Une ville ? Un état ? Un pays ? Un continent ? une planète inconnue ? Une nouvelle tornade ? Une dépression météorologique ? Un volcan ? Une voiture ?

Tiens, en parlant de voiture,
voici l'info de la semaine.

Bon y'a pas que des infos et des pubs sur les bagnoles en ce moment, attention !
Il y a aussi ces guerres qui continuent, qui reprennent, qui s'installent depuis des semaines, des mois, des années, des décennies, des siècles, des... Depuis toujours, un peu, non ?

Dans les infos, bien sûr, aussi, également, la météo et ce déluge d'eau qui s'abat sur la France, et plus précisément sur le Ch'nord.
On ne reviendra pas sur les questions stupides des journalistes en bottes et en barque qui viennent filmer la population inondée en leur demandant : "Alors, ça va ?" ou "Vous en avez marre ?" ou "Comment vous sentez-vous ?" ou "C'est quoi le niveau de l'eau chez vous ?" ou "Vous êtes dans quel état d'esprit ?" ou "Vous êtes venu chercher des affaire sen bateau ?" ou "Vous craignez des pluies pour demain ?" ou "Pas facile de marcher pour accéder à votre maison avec toute cette eau ?" ou "C'est dur de voir votre maison inondée ?"... 
Non, nous allons réponde à la vraie question que tout le monde se pose en cette période de dépressions à répétition : qui donne le nom aux tempêtes ?

Dans les infos, cette semaine là, il y avait aussi des coups de gueule sur les abandons d'animaux.
Pour l'occasion, on m'a demandé de faire la campagne de prévention contre l'abandon d'animaux domestiques. J'ai de suite pensé à la crise, l'inflation, la pauvreté. Bref, tout ce qui peut pousser et amener les gens à abandonner leur animal pour les raisons économiques actuelles.

Et voilà !

Bon, ben... ça a été refusé.
Tant mieux, peut être.

MAIS DE QUOI
ON PARLAIT AU DéBUT Làààà ?!

Ah oui : Zaho de Sagazan.
Allez, je te donne un indice : son vrai nom est Zaho Le Moniès de Sagazan.
Eh ouais. Fastoche.

Bon, allez, on va avancer un peu, là.
Comme tu as pu le lire dans le titre : "Zaho de Sagzan, l'Atabal, Biarritz". On peut donc en conclure que Zaho est une/un artiste ; voire un groupe de musique.
Eh bien, c'est tout à fait ça : Zaho de Sagazan est une auteur-compositrice-interprète française.
Le 12 novembre dernier, elle se produisait donc dans la salle de concert de l'Atabal, à Biarritz. Car, au cas où tu ne le sachiasses pas, L'Atabal est une salle de concert biarrote. Et au cas où vous ne le sachiez pas, les habitants de Biarritz sont appelés les Biarrotes et les Biarrots.

Et voici
Zaho de Sagazan !
       

Cela fait quelques mois que l'on parle beaucoup d'elle dans les médias. Elle apparait dans différentes émissions pour interpréter une ou deux chansons de son premier album, "La symphonie des éclairs", sorti en mars 2023.
Je l'ai découverte grâce à Spotify qui, chaque semaine, me propose une playlist avec des chansons d'artistes qui sortent ou vont sortir un nouvel album. C'est ainsi que j'ai entendu pour la première fois "Tristesse", fin février 2023.

J'ai de suite trouvé ce morceau intéressant. Une voix grave pas banale, des R qui roulent, un son électro pas dégueulasse qui monte en puissance. Des paroles minimalistes mais qui, pour certains, vont au but.
J'ai attendu la sortie de l'album, le 31 mars 2023, pour en savoir un peu plus... Et ce fut très intrigant, interpellant, captivant, questionnant (si, si, ça s'dit !), interpellant... ah merde, je l'ai déjà dit.
BREF : quand j'ai su qu'elle passait à L'Atabal en novembre, j'ai de suite pris une place.

Petit à petit, Zaho de Sagazan... que j'appellerai Zaho à partir de maintenant parce que c'est moins long à écrire... Petit à petit, Zaho a creusé son sillon. Demandée un peu partout -autant dans les festivals que pour les salles de concert ainsi que des émissions télé-  elle se retrouve aujourd'hui sur le devant de la scène musicale française.

C'est donc par une fin de journée de novembre 2023 que j'ai pris la route pour me rendre à Biarritz, non loin de la gare de la Négresse.
Et là, tu m'arrêtes en me disant : "Eh oh dis donc, ça va pas d'écrire des mots comme ça ?! Négresse ?!!!! Enfin !!! Raciste !!!"

Eh oh : tu te calmes direct ! C'est pas moi qui ai baptisé ce quartier de Biarritz comme ça ! Hein, bon, alors ! Moi, je l'aurais appelé Le Négro, ou le bamboula, ou le Bougnoule, ou le Gnakoué, ou le crouille !
Mais pourquoi ce quartier de Biarritz, où se trouvent la gare et la salle de spectacle de l'Atabal s'appelle-t-il ainsi ?

À l'origine, ce quartier excentré de Biarritz s'appelait le "quartier Harausta", mot basque signifiant "endroit poussiéreux" ; nom provenant lui- même de l'auberge Harausta qui s'y trouvait.
Au début du XIXème siècle, l'auberge est tenue par une femme noire, à qui les soldats de Napoléon Ier, de passage lors des combats de 1813, donnèrent le sobriquet de "La Négresse". Des recherches historiques ont montré récemment que cette femme a vécu dans le quartier entre 1810 et 1814, et qu'elle a été amenée dans l’hexagone par un colon d'Amérique.
"(...) C'est bien une femme qui a donné son nom à ce quartier. Elle a vécu là aux alentours de 1810.
C'est l'un des mythes, l'une des légendes du Pays Basque : pourquoi le quartier de "la Négresse" à Biarritz s'appelle ainsi ? Un nom que certains verraient bien supprimé car ils y voient un caractère raciste. L'association Les Bask'Elles a refusé de partir dans la polémique. Ses militant-es ont, au printemps dernier, décidé de mener une enquête historique et d'apporter des preuves irréfutables à ce qui est aujourd'hui un mythe, une légende. (...)
Michaella Clapisson, porte-parole des Bask'elles,  explique : "nous avons retrouvé une citation dans un des ouvrages d'histoire  qui dit qu'un colon d'Amérique serait revenu avec cette femme et se serait établi dans ce quartier où elle tenait une auberge." 
Une thèse corroborée encore par d'autres documents officiels, qui font état d'une auberge du quartier appelé la Négresse dans les années 1850 et dont le propriétaire était issu d'une famille impliqué dans le trafic négrier.(...)" FRANCE BLEU

Pour me rendre à La Négresse depuis Mouguerre, je peux emprunter l'autoroute pour aller plus vite, mais je peux aussi prendre la voie rapide baptisée BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz). Celle-ci m'a permis de passer devant une de ces belles maisons basques abandonnée.

       

       

Et la nuit tombe. Et les lumières s'allument. Et j'arrive devant L'Atalante, vers 19h54.
Il y a une première partie. C'est Ojos ! Prononce Oros, comme en espagnol. Eh oui, rappelons-le, en espagnol, le J se prononce REU. Tout comme en basque, le X se prononce CHEU. On en parle donc pas de films X, mais de films CHEU. Ou encore, on ne parle pas de cette connerie de réseau social qu'est twitter, anciennement X... non, c'est l'inverse ! Le réseau X  -anciennement Twitter-  se prononce CHE et non X... en basque.

Donc, oui alors,
c'est le duo-groupe Ojos
qui officie en première partie de Zaho.

Bien qu'Ojos veuille dire "Les yeux" en espagnol, Elodie et Hadrien sont lyonnais ; et non d'Espagne ou du Pays Basque. Architectes à la base, ils se lancent dans la musique en 2013 avec un premier groupe Holy Two. Puis vient Ojos. Les deux musiciens ont plusieurs influences : du hip-hop américain avec Kendrick Lamar, Kenye West à d'autres artistes comme la chanteuse israélienne Noga Erez ou encore la rappeuse autrichienne Mavi Phoenix. Le groupe écoute également beaucoup de musique latine et espagnole notamment faite par des femmes telles que Lola Flores, Mercedes Sosa ou encore Violetta Parra. Voilà pourquoi ils chantent en anglais, en français et en espagnol.
Leur premier EP "Volcans" sort en juillet 2021 ; le second en juillet 2023 avec, entre autres, le single "Les mains sales".

Le set commence avec la chanson "La mort et ses amis" et ce début de texte : "La moitié de ce que je raconte n'a pas de sens, J'ai fumé le monde entier en ton absence, C'est vrai que j'ai tendance, À dire n'importe quoi, C'est pour combler l'enfance, Celle où je parlais pas..."
Un jeu de scène minimaliste, une musique électro captivante accompagnée par la guitare d'Hadrien et la voix d'Elodie. Pas mal.

Après 35 minutes de set,
le groupe laisse la place à Zaho.
    

Zaho vient nous présenter sur scène des extraits de son premier album :
"La symphonie des éclairs", sortie en mars 2023.

Voici la set-liste des chansons
qu'elle va interpréter ce soir.

Les lumières s'éteignent. La musique d'ambiance disparait. Silence.
Une lumière douche apparait pour éclairer la partie droite de la scène. Des cheveux blonds. Un son de synthé. Doucement.

Une voix féminine et grave accompagne la musique. Quelques notes de synthé. C'est "La fontaine de sang". Zaho a la particularité, entre autres, de prononcer précisément chaque syllabes, découpées.
Après cette belle entrée en matière, Zaho salue le public biarrot, nous présente les deux musiciens qui vont l'accompagner durant toute la durée du concert : Tom Geffray, poly-instrumentiste, et Alexis Delong. Ce sont eux qui organisent en live les rythmes de techno et/ou des nappes électroniques planantes.

"La scénographie de son live, réalisée par Jordan Magnée, s’inspire du Berlin des années 80 cher à Kraftwerk dans un sobre décor industriel. L’encadrant sur deux podiums dont les instruments sont surélevés par des pieds métalliques, les silhouettes de ses fidèles et talentueux acolytes, le batteur Tom Geffray et le claviériste Alexis Delong, veillent sur la blonde et lumineuse jeune femme tels les gardiens austères des portes d’un temple dont elle serait la grande prêtresse rayonnante." RADIO FRANCE

Elle enchaine avec un nouveau morceau, un peu plus rapide et très prenant :"Aspiration".

 

Bon, il est peut être temps de parler un peu de l'artiste en présence.
Zaho de Sagazan est née Zaho Le Moniès de Sagazan le 28 décembre 1999 à Saint-Nazaire, Loire-Atlantique.
Sa mère, Gaëlle, est institutrice. Elle lui apprend l’amour de la langue française et l’initie à l’altruisme, lui rappelant la vertu de se mettre à la place des autres.
"Vers l’âge de 14 ans, ma mère m’a fait découvrir Brel, Aznavour et Barbara, dont elle est la plus grande fan. Très sensible aux textes et à la diction, j’ai beaucoup travaillé avec elle sur les paroles de mes chansons et sur mon articulation." TELERAMA

Son père est peintre, sculpteur et performeur Olivier de Sagazan, dont les œuvres interrogent l’identité et le masque social dans d'inquiétantes sculptures protéiformes qu’il investit en s’y mettant en scène.

"Mon père m’a initié à la culture rock avec Pink Floyd, Janis Joplin et les Doors, mais aussi à la musique électronique. Je me souviens du jour où il m’a conseillé d’écouter Koudlam en me disant qu’il allait changer ma vie." TELERAMA

Elle a trois sœurs ainées et une (fausse) jumelle. Elle est également la cousine de la metteuse en scène Lorraine de Sagazan. D'un point de vue familiale, on peut donc dire qu'il y a  quelques affinités artistiques. Entre 7 et 9 ans, elle passe beaucoup de temps à chanter avec sa sœur Thalie qui suivait des cours de chants lyriques. Sa soeur, Leïla Ka, est, elle, devenue chorégraphe.
Après le départ de sa sœur, elle pratique la danse de manière intensive, jusqu'à 7 heures par semaine ; peut être est-ce pour cela qu'elle invite les spectateurs de ses concerts "à ne pas se regarder et à danser" (cf : "Ne te regarde pas").

         
Zaho de Sagazan lors du concert à L'Atabal

A 10 ans, sa mère lui permet d’apprendre le piano classique avec un professeur particulier, mais cela ne la fascine pas beaucoup. C'est à l'âge de 13 ans qu'elle découvre la musique de Tom Odell qu'elle se remet elle-même au piano. C'est à ce moment là qu'elle découvre des instants de bonheur intense avec la musique. Elle commence à composer et à écrire des chansons.
Même si elle obtient un obtient un baccalauréat en section scientifique, le lycée Aristide Briant de Saint-Nazaire est surtout spécialisé en musique et en chant. Elle part à Nantes pour étudier la gestion des entreprises et des administrations, travaille un an comme auxiliaire de vie dans un Ehpad, puis se lance dans la chanson.

   
Concert privé de Zaho de Sagazan à l'EHPAD des Hirondelles,
Nantes, fin octobre

Dès 2015, elle diffuse des vidéos d'elle sur Instagram (reprises et compositions originales). Elle participe aux "concerts salades" des irréductibles de son ancien lycée, le lycée Aristide-Briand.
Elle a 20 ans en 2019. En intégrant un groupe en tant que claviériste, elle rencontre Pierre Cheguillaume qui lui propose de l'aider à produire ses chansons.
La même année, elle participe à de nombreux festivals, comme le Printemps de Bourges, les Nuits de Fourvières, les Francofolies,...
En 2021, elle fait la première partie du chanteur Hervé à l'Olympia où la chanson "Suffisamment" se fait remarquer. En 2022, elle se produit durant cinq soirs au festival Trans Musical de Rennes.
Après la diffusion de quelques singles, le 31 mars 2023, elle sort son premier album, "La symphonie des éclairs", sous le label Disparate, chez Virgin Records.
"Après trois ans et demi de studio, d’échanges et de discussions avec lui et Alexis Delong, nous avons commencé à faire des concerts. J’ai monté mon label avec ma manageuse, et une fois que nous avons eu un matériel musical abouti, j’ai sorti mon premier album." TELERAMA

Ses apparitions sur scène et médiatiques lui permettent d'acquérir une certaine notoriété. Elle est nommée au Music Moves Europe Award. 

 

Passionnée de musique électronique des années 1980, du krautrock à la synthwave, elle se nourrit également de chansons françaises, notamment de Jacques Brel et Barbara.
"Ce que j’aime énormément chez Jacques Brel, C’est sa générosité. Il se donne à 100% à chaque fois, et c’est ce qui m’a fait halluciner quand j’avais 15 ans. Je n’ai pas vu quelqu’un simplement chanter une chanson, mais j’ai vu un artiste la raconter et la vivre. Ce que j’aime chez un artiste, c’est la générosité. Le public est généreux et on se doit de l’être également. Je ne pense pas être capable de faire aussi bien que Brel dans ce don de soi, mais en concert, j’essaie de le faire le plus possible."  ZAHO pour RADIOFRANCE

Après quelques chansons "tranquilles", Zaho nous prévient : "Bon, si vous avez lu les critiques journalistiques sur ma musique, vous avez pu voir que l'on dit qu'elle est influencée par Kraftwerk et Barbara. A partir de maintenant, nous allons quitter un peu Barbara pour nous lancer dans la musique électronique. Je veux vous voir bouger, danser, Biaaaaarrriiittzzzz !"

Puis, de suite après "Tristesse", retour au calme, finalement, avec le morceau titre "La symphonie des éclairs".

      

Les spectateurs accompagnent la chanteuse...

♫ "Il fait toujours beau au-dessus des nuages ♪
♬ Mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage ♩
♩ Je traverserais les nuages comme le fait la lumière ♫
♪ J'écouterais sous la pluie, la symphonie des éclairs"♬

Pour "La symphonie des éclairs", elle s’y raconte enfant, incomprise à ses yeux et ceux des autres jusqu’à l’évidence que ce combat intérieur recèle le secret de son essence : transformer en sa faveur ce qu’elle juge d’elle-même pour en renaître.
"Cette chanson, c’est l’histoire de ma vie. Elle raconte Zaho de ses 1 à 23 ans ! Là où on rêve d’être un soleil, on se découvre tempête. J’aime le côté sombre des gens. C’est là que l’on trouve les émotions, la profondeur."

Le timbre atypique et envoûtant de sa voix de mezzo-soprano, sa qualité d’interprétation, sincère, investie, passionnée et ses mélodies entêtantes leurs créent immédiatement un flot d’émotions qu’elles souhaitent partager au plus grand nombre.

"La chanson préférée de mon enfance est Amour, amour, de Michel Legrand. Je la fredonnais tout le temps. Sa mélodie entêtante agissait sur moi comme une drogue. J’aimais son format court, deux minutes, et ses arrangements. Plus tard, quand j’ai compris les paroles, elles m’ont transpercé le cœur. À 12 ans, Reality de La Boum, était ma chanson favorite. Je la voyais comme la définition de l’amour. Je voulais qu’elle soit la musique de mon premier baiser. Elle m’invitait à rêver, et, pour moi qui suis une grande rêveuse, elle était parfaite. À 13 ans, j’ai découvert Tom Odell. (...) Je l’écoutais en boucle. Très vite, je me suis mise au piano pour reprendre ses chansons." TELERAMA

Après "La symphonie des éclairs", Zaho fait tomber la veste et accélère à nouveau le rythme avec "Ne te regarde pas" : "Ne te regarde pas, Ne te regarde pas, lâche-toi, Ne te regarde pas, Ne te regarde pas, lâche-toi !!!! Danser ! Vous allez voir ça va vous faire du bien. Vous êtes tout rouillé !!!"

"À 15 ans, je suis allée à Nantes avec une amie assister au concert de Stereolux. C’était la première fois que je sortais si loin toute seule. Nous étions grisées par les nouvelles libertés de l’adolescence. De ce soir-là, je ne me rappelle que la première partie, assurée par Flavien Berger. Sa musique fantastique m’a plongée dans une extase extraordinaire. En quarante-cinq minutes, il m’a fait voyager dans le monde entier. J’en suis sortie complètement sonnée." Zaho de Sagazan pour TELERAMA

Et t'as vu : enchainement avec le tube de la chanteuse allemande Nena, "99 Luftballons".
"Erreur de parcours : faire 7 ans de cours d’allemand et se rendre compte de son amour pour cette langue/pays une fois avoir arrêté l’école." ZAHO DE SAGAZAN

Entre deux musiques endiablées, l'artiste fait une petite pause rapide pour parler des origines de ses chansons les plus personnelles, de son hypersensibilité et de la gestion de ses émotions.

Le concert se termine avec le morceau "Dansez !". Zaho de Sagazan se joint au public, fond dans la foule pour se livrer à une danse frénétique au milieu du public. La salle devient dancefloor.

        

Un seul rappel avec le souffle court de ces danses endiablées et d'une tournée à guichets fermés.
Pour cet ultime chanson, Zaho et ses deux compères reprennent la chanson de Brigitte Fontaine, "Ah que la vie est belle", accompagnés par deux spectateurs qui brandissent les pancartes des paroles sous forme de karaoké.

"Ah que la vie est belle, 
Soudain, elle éblouit
Comme un battement d'ailes
D'oiseau de paradis

Ah, que la vie est belle
Quelquefois pour un rien
La divine immortelle
Dans le mal et le bien."

Fin du concert. Les gens sortent lentement, puis se retrouvent dehors pour parler.
"J’ai trouvé qu’elle était extrêmement détendu, simple avec à la fois des messages qui sont percutants et en même temps c’est comme si l’on avait sa bonne copine sur scène. Je crois que dans cette simplicité du rapport, elle établit une connivence avec le public qui est sans prétention, dans une immense douceur et très dynamique."  Chloé Tournier, directrice de La Garrance

Moi, je regagne ma voiture avec quelques airs, quelques paroles dans la tête... 

"Le personnage qui m’a fait le plus rêver petite a toujours été Peter Pan. J’ai d’abord rêvé d’être Wendy pour l’avoir comme petit copain. Puis finalement je crois que j’avais surtout envie d’être Peter Pan lui-même.
Bobby Leon me propose en août dernier de le devenir le temps d’un clip. Je prends conscience que je referai difficilement une chanson où devenir Peter Pan a autant de sens.
J’accepte.
Ce fut une des expériences les plus ouf de ma vie. J’ai rencontré un être humain formidable : Bobby. Une équipe extraordinaire. Me suis fais 156 bleus. 10h de voltige. Eu l’impression de perdre mon corps. Puis d’être actrice américaine dans un film fantastique (mon genre préféré). Et surtout bordel j’ai dansé dans les nuages !!!
Pour la petite Zaho qui a toujours rêvé d’être un oiseau !
Et pour tous les autres enfants qui m’écoutent.
Une manière de vous rappeler que cette chanson est remplie de joie, aussi !" ZAHO DE SAGAZAN