Un samedi au Japon et en Afrique
L'autre week-end là, j'étais à Paris.
Mais que pouvait-on faire dans la capitale la semaine dernière ?
Ben, par exemple, ça !
Tout d'abord, on ne déroge pas à la règle. Que ce soit le vendredi à 16 heures ou le samedi à 10 heures ou le dimanche à 18 heures, tu prendras bien un peu de bouchon avec ton périph' !
Comme tu peux le voir sur la photo ci-dessus,
j'ai tenté un truc différent
cette fois-ci en prenant l'amas de bagnoles sous un tunnel.
Ouais, j'aime bien, tu vois, faire des trucs différents, tu vois... Alors, là, un bouchon parisien sous un tunnel, tu vois, ça change d'un bouchon porte d'Italie ou d 'un bouchon sur l 'A13...
Mais qu'est-ce qu'ils foutent tout le temps dans leurs bagnoles ces fumiers de parigôts, merde ! Ils z'ont don' pas de maison, hein ?
Tiens, en parlant de ça, à la sortie de ce tunnel, sur une butte, à gauche, il y avait plusieurs tentes (qui se jettent) alignées. Non, ce n'étaient pas des campeurs ; ce sont les Enfants de Don Quichotte qui commencent à s'inquiéter de la venue de l'hiver... Même si on nous parle beaucoup de réchauffement climatique.
Bref : j'arrive vers 13 heures dans le XVIIème arrondissement pour retrouver Sophie et Yannick.
Le but du jeu est d'aller à l'exposition "Bêtes et hommes" à La Villette. Mais vu que Sophie a oublié de réserver, nous allons finalement casser une dalle dans un resto japonais.
Hein ? Ben ouais, on s'adapte, quoi ! Nevers, c'est nul : y'a que des restos chinois ! Paris, c 'est cool, y'a des restos japonais !
Après le resto, vu que l'après-midi est bien avancé, nous allons digérer un peu en errant à pinces dans les rues parisiennes.
On en profite pour faire un peu de shopping
dans les boutiques à la mode, comme...
Sans oublier de se remplir la tête d'Histoire
grâce aux plaques de marbre,
ornant des magnifiques grilles vertes...
...ou encore grâce aux belles vitrines des stations de métro :
Et puis, eh oh ! C'est pas l'tout,
mais il est 18 heures, là, eh oh !
Il est donc grand temps d'aller se cultiver réellement en se rendant au Cinéma des Cinéastes. C'est dans ce cinéma leloucho-parisien que Laurent Salgues présente son film "Rêves de poussière".
Hein ? Quoi ?????? Tu connais pas Laurent Salgues ? Eh ben ! Alors ?! Faut sortir le samedi un peu, là ?! C'est pas l'tout de regarder le rugby en buvant des bières devant ta télé 16/9ème, là, hein ?! Fainéant, va !
Allez, puisque je suis sympa, j'te fais une petite biographie rapide du gars Laurent.
Il était une fois Laurent qui est né un certain jour de je-ne-sais-pas-quand, mais je crois que cela se produisit dans les environs de Cahors, où il y a un très beau pont et du bon vin.
Et puis voilà-t-y pas qu'il monte à Paris, non pas pour manger japonais, mais pour percer dans le domaine cinématographique et scénaristique. Laurent se lance donc dans la production de rhums arrangés, tout en s'adonnant aux joies de la Coupe du Monde de foot 1998.
Eh ouais ! La coupe du Monde 1998 !
Oh putain, on a souffert ! Oh ouais, mec !
On n'avait rien à manger...
Ouais, mec, c'était l 'horreur... L 'horreur...
L'HORREUR !!!
Et puis PAF ! C'était un jour comme tous les autres jours dans les laboratoires Skip, quand, tout à coup, Laurent tombe fou-amoureux-raide-dingue du Burkina Faso. C'est dans ce pays où il s'est rendu pour je-ne-sais-plus-quelle-raison, qu'il rencontre LA femme de sa vie, Fatou ! Quelques années plus tard, ils auront un fils pendant que Laurent termine, au Canada, le montage de son premier film "Rêves de poussière", dont l'action se déroule à Essakane ; village qui n'a rien à voir avec la ville du Mali où a lieu chaque année le Festival du Désert.
Toujours est-il qu 'avec "Rêves de poussière", Laurent nous gâte.
Bien sûr, il y a de belles images, servies par une somptueuse photo, elle-même accompagnée par une magnifique lumière naturelle africaine. Mais il y a aussi Histoire et histoire.
Par exemple, tu apprends qu'il existe des mines d'or à Essakane, exploitées par la population locale, mais au profit d'exploitants canadiens. Tu apprends comment ces gens travaillent. Tu suis leur quotidien.
"Rêves de poussière" est aussi une fiction, dans laquelle Laurent a glissé son interprétation et son point de vue sur le Burkina Faso avec ses gens, son climat, sa géographie et ses fantômes.
Je ne vais pas en dire plus.
Vas don' faire un tour sur le site :
www.laurentsalgues.com
De notre côté, on se faisait une petite photo souvenir
devant l'affiche du film...
... avant de se rendre compte que l'on ne voyait plus l'affiche...
Voilà, c'est mieux !
Bon, c'est pas l'tout, mais on a la dalle !
Laurent et Fatou nous proposent d'aller manger dans un resto japonais. Non, j'déconne !
Nous nous rendons dans un resto éthiopien.
Oui, je te vois venir avec ta grosse blague derrière l 'oreille :
TOI : " - Et vous avez mangé un grain de riz en reprenant la chanson des Chanteurs sans frontière ?"
P'tit con, va !
Eh ouais !
C'est beau, y'a de la couleur et
c'est incroyablement bon !