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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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25 avril 2024

VALLEE DE LABETXU ou Vallée des couleurs, épisode 1 (Espagne)

    

Quel bien étrange titre énigmatique pour ce billet-article à venir présentement ?
"
Labetxu"... Prononce "La bête chou" car le lieu en question se trouve dans le Pays Basque, et comme tu le sais  -ou pas-  les X se prononcent Che et les U se prononcent Ou.
Et les
A ? Non, les A se prononcent A. Par contre, les S, c'est plus SH et les E, c'est é, sans oublier que les J, c'est plutôt I.
Mais "
Vallée des couleurs", alors ? Qu'est-ce don' ?

Une vallée repeinte ? Une vallée de fresques ? Une vallée où la nature a laissé exploser sa joie dynamique dans la confrontation terre-océan ? Ou simplement un nouveau supermarché spécialisé dans la vente de peintures et qui t'offre le café si tu vas acheter 200 pots avant 7 heures du mat sachant que le magasin n'ouvre qu'à 8 heures ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

    

    

 

     

 

   

Alors ? Comment ça va ? Bien ? Ouais bien ? 
Bon, bien !
Moi aussi, mais ça me fait un peu chier ce blog en ce moment.
Je n'écris pas beaucoup là-dessus car je n'ai pas trop le temps mais, en plus surtout !,  je n'aime pas trop leur nouvelle configuration.
Je ne veux pas parler comme un vieux con, mais n'empêche que... CanalBlog, c'était mieux avant !
Ben ouais, c'est le bordel lààà : y'a des pointillés qui apparaissent de nulle part, des albums-photos qui disparaissent, des typo et des topos qui se modifient toutes seules, des photos pas alignées, des trucs qu'on peut pas centrer... 

    

OOOOOOOOOOOOHHHH
MERDE !!!!!

   

ça pue l'intelligence artificielle de merde là ! Ou je sais pas quoi ! Encore un truc que l'on a laissé faire à des machines et du coup, c'est de la merde ! ça va pas ! Tiens, regarde, je ne peux même pas foutre le ç en majuscule, ça m'énerve !!!

    

BON, ON SE CALME !

       

C'est comme Spotify, làààààà !
Putain, avant je découvrais des artistes et de la musique internationale grâce aux playlist "Radar des sorties" ou à "Découvertes de la semaine".
Mais depuis quelques semaines, Spotify ne me balance que de la merde de musique française à la con avec des artistes qui jouent de la guitare comme si ils avaient un arrosoir entre les mains ; le tout avec des paroles à se trancher la gorge dix fois de suite si c'était possible... "Je t'ai quitté, j'sais pas pourquoi", "La vie c'est long", "Le bonheur comme une gage d'ascenseur", "Popcorn salé pour un nouveau monde à nos pieds", "j'ai froid, tes cheveux sur l'oreiller, où allons-nous""Pourquoi pourquoi pourquoi... Aaaaaaaahhhhhh". Et j'en passe.
Je n'ai rien contre la musique française, mais pas tout le temps quoi ?!

    

INSUPPORTABLE !!!!

    

Putain, tout fout l'camps !
Là, au moment où j'écris ces mots, je suis en vacances.
J'avais prévu d'aller dans le massif de Néouvielle faire quelques trois jours de randonnées parce qu'il faisait beau et chaud avec ce petit vent jaune qui nous venait du Sahara... ET V'LAN... du jour au lendemain, une fois que tu as bien tout prévu les itinéraires, les réservations : on passe de 30° à -1° !!!!! De la pluie de sable des dunes à la neige blanche des montagnes.
Après le soleil et la chaleur, c'est neige, froid, pluie dans le Massif de Néouvielle et même au cirque de Trémousse où j'avais prévu d'aller en cas de plan B.

    

MEEEEEEERRRRDDDEEEE !

    

Je prévois autre chose, à une altitude plus basse ; genre arpenter les côtes vendéennes, et là : BING ! J'ai une fuite d'huile inconnue qui sort de dessous la voiture !
Tous les garagistes basques sont débordés ! Personne ne peut prendre la voiture avant deux semaines.
Finalement, Mélanie parvient à convaincre un ami garagiste à elle de contrôler ma voiture avant que je partes.
ET PAF ! Le pauvre meurt d'une crise cardiaque la veille du contrôle !
Non, mais... Oh !

     

IL FAUT PRENDRE DU RECUL !
Parfois.

     

Reprenons les choses qui ne vont pas. Dans l'ordre.

Pour Canalblog, on va continuer à écrire en essayant de rester clair et intéressant malgré toutes les nouvelles configurations qui font chier et qui sont nulles. Si, si : c'est nul !
Pour Spotify et sa musique française de merde. Si, si, c'est de la merde... Et je ne parle même pas de Vitaaaaaaaaaaaaaaaaaaa avec ses "Je n'oublie pas" répétés 15 000 fois dans une même chanson pour que les auditeurs la garde en mémoire inconsciente toute la journée !
Je ne parle pas non plus de son pote Slimane qui nous fait le même coup avec ces "Je t'aime, j'sais pas pourquoi", répétés autant de fois que le jour se lève en un mois.
Bordel : mais pourquoi j'ai ça qui apparait sur ma playlist alors que je ne les écoute pas ?! Pourquoi Spotify me balance ça alors que ce n'est pas la musique que j'écoute ?!
Ahlalalalaalla, j'ai une saturation de sons répétitifs en ce moment ; que ce soit par la musique (Santa, Louane, Vianouche, U2, Pink, Joseph Kamel, et l'insipide Taylor Swift), les publicités (Carglass, Pochtron et sofa, Intermarché, Lidl patron on est mal, voitures électriques, Leclerc bonjour,...) et les infos. Et les infos ! Et les infos !!!
Ahlalalalala, en boucle !!!! Les chaines infos en boucle !!! Reprises par les autres chaines qui montrent que les chaines infos sont en boucle ! Du coup, c'est boucle de boucle sur boucle !

   

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

     

.

.   

 

Et je ne comprends pas.
Je ne comprends pas pourquoi cette chanteuse quelconque qu'est Taylor Swift a autant de succès. Je ne comprends pas pourquoi il y a toujours plus de milliardaires en France et de moins en moins d'agricultrices/teurs, de médecins, d'instits...
On parle d'argent facile, d'influenceurs, d'actionnaires, d'investisseurs. Ceux qui gagnent trop de pognon et qui nous pourrissent notre univers mentale (via la pub;, les réseaux sociaux, les médias) pour gagner encore plus afin de s'acheter des villas dans lesquelles ils n'iront jamais, ou se trimballer en vestes de fourrure dans une station de ski à Dubaï en juillet.
On parle de ces métiers qui n'existent pas et qui ne servent à rien hormis à s'autosatisfaire et à rendre plus riches encore ceux qui le sont déjà trop.
On parle de ces vrais métiers qui disparaissent dans nos villes et nos campagnes : médecins, instituteurs, agriculteurs, garagistes. Et...

     

ALLEZ :
RESTONS SIMPLES !

    

 

    

 

 

    

Oui, tu as raison Adèle : parlons "contemplation". Voilà, c'est ça ! Contemplation, contemplons. Victor Hugo, poésie, observation, méditation, et pourquoi pas recueillement aussi pendant qu'on y est, tiens ?!
Comme disait Molière à Jean-Claude Brialy... Hein ? Mais non, qu'est-ce que j'raconte ?!
Comme disait Fernand Ouelette :
"La contemplation est un acte de solitude. L'homme, seul avec son regard, comme il est seul avec son âme."

    
Voilà, voilà ! On aurait pu également citer Lucien Clergue, Pierre de Bérulle, André Frossard, Marcel Pagnol, Zidane,... Zidane qui passe à Deschamps sur la gauche, Deschamps, Leboeuf, tire de Leboeuf... ah, dommage, au-dessus !

    

    


On arrête avec les citations à la con, là, un peu, hein.
Aujourd'hui  -comme l'annonçait le titre de ce nouveau billet-article (je sais pas comment ils appellent ça Canalblog, ça m'énerve !)-, nous allons partir pour la Vallée de Labetxu, encore appelée "El valle de los colores", plus communément connue (mais pas trop quand même) en France sous le nom de "La vallée des couleurs".

   

C'est un bel endroit pour contempler, et surtout pour s'éloigner de tous réseaux et bruits polluants car, dans cette vallée, il n'y a pas de réseaux. Les falaises abruptes donnant sur l'océan nous séparent de toute urbanisation et de toutes ondes surhumaines.

   

Ce jour là, avant de partir pour ce lieu où débute la randonnée, je me trouvais sur le plateau du Bénou, Pyrénées-Atlantiques, mais surtout Pyrénées.
Oui, l'Atlantique était encore loin de ce sommet plat pyrénéen ; environ 150 kilomètres à vol d'oiseau.
En entendant le mot "Plateau", certains penseront : "Ah tu vois, je te l'avais dit que la Terre était plate !"
Mais non ! 
Est appelé un plateau en montagne "un objet-support plat servant à transporter ou présenter des..."
Merde, je me suis planté de définition !
Un plateau, en montagne, est "une surface plane, parfois situé entre deux montagnes et patati et patata."

Exemple en photo.

   

Voici le plateau du Bénou.

  

On voit bien la forme plate de cette étendue d'herbe grasse et verte en cette saison, et sur laquelle viennent prêtre quelques troupeaux de vaches et de chevaux sauvages.
Nous sommes , non pas entre "mer et montagnes" (comme dirait Jérôme Commandeur), mais entre vallée d'Aspe et vallée d'Ossau.

   

   

On est bien là. Au calme. Verts pâturages à perte de vue. Vaches tranquilles. Sons de clochettes se mêlant à celui du roulis de petits ruisseaux s'écoulant sur le plateau. Discrétion.

   

 

    

Allez !
Je quitte le plateau de Bénou aux sons de la musique du nouvel album ("Promis le ciel") de Delgrès avec ce premier titre "A la fin".

 

    

   

On descend sur la vallée d'Aspe, pour rejoindre le village d'Escot, Arette, Montory, Tardets, Mauléon...

   

HOP, ATTENTION :
nouveau rond-point à Mauléon !

    

Ah oui.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Mauléon-Licharre est la ville de l'espadrille.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Eh bien, que l'espadrille est fabriquée ici, à Mauléon.
Par contre, on oublie un peu de mentionner que son origine est catalane ; et non basque ou béarnaise.

On continue.

   

Odiarp,
ascension du col d'Osquich et son panorama... 

   

Musculdy, Bunus, Lacarre, Saint-Jean-Pied-de-Port, Bidarray, Cambo-les-Bains, Esquelette, Saint-Pée-sur-Nivelle, Ascain, Urrugne, Irun, mont Jaizkibel.

    

Voilà, on y est.
Après plus de 183 kilomètres sans vol d'oiseau, nous avons quitté les montagnes pyrénéennes françaises pour rejoindre les Côtes océaniques Basques espagnoles. 

  

   

Le départ de la randonnée du jour se fait depuis le sommet du mont Jaizkibel, Espagne.

    

Le Mont Jaizkibel, vue de la route depuis Irun

   

 .
Tu vois le sanctuaire de Guadalupe avec son retable ?

    

   

Eh ben, on passe devant, mais c'est pas là le départ ! C'est encore un peu plus haut après quelques virages et quelques mètres d'ascension sauvage car, oui, le Mont Jaizkibel reste un des rares endroits à présent, dans le Pays Basque, à ne pas être constructible ! Ici, pas de villas, de piscine, de résidence ! Tout est vierge !
Quelques kilomètres après le sanctuaire...

   

.

 

Le départ de la randonnée,
c'est là !

   

Oui d'accord : pour l'instant, on ne peut pas dire que ce soit très coloré et très avenant. La contemplation de ce parking ne va pas durer longtemps ; moi j'te l'dis.

Je gare la voiture. Je chausse chaussures et sac à dos. Je fais un peu le tour de ce presque sommet de Jaizkibel... En fait, le vrai sommet est un peu plus haut, à 547 mètres d'altitude.
Là, on est à tout péter 532 mètres. Ce lieu où je me trouve est appelé Santa Barbara ; non pas en hommage à la ville californienne ou à la série américaine sirupeuse des années 1980, mais plutôt à la ruine qui domine le parking.

   

     

Il existe cinq tours similaires sur le mont Jaizkibel. Constituées à l'origine de deux étages et d'une terrasse, elles datent du XIXème siècle, époque des guerres cartistes, et servaient d'observatoire.

Effectivement, un magnifique panorama à 300° se présente.

    

.

Au nord, Hendaye et sa plage,
la baie de Chigoundy,
le fleuve Bidassoa, Hondarribia...

      

.

A l'Ouest,
l'océan à perte de vue.

    

.

A l'Est,
Irun, la Rhune, les Trois Couronnes, le pic d'Orhy.

   

.

Et au Nord, ben... vue à 300° oblige, on voit surtout la route et une cabane de berger plus ou moins abandonnée.

    

    

C'est juste derrière cette cabane que part le sentier qui doit nous conduire à la fameuse et intrigante vallée de Labetxu, ou vallée des couleurs.

   

STOP !

    

Il est l'heure de se faire un petit topo pour savoir où nous allons, comment et pourquoi.

   

La randonnée du jour doit nous amener dans la vallée de la Labetxu, située quelque part au pied du mont Jaizkibel.
Il faudra marcher sur un peu plus de 9 kilomètres aller-retour par un dénivelé de 323 mètres pour une durée de 4h30 environ en prenant son temps.
Important : il faut suivre le balisage blanc-rouge, puis jaune, puis blanc-blanc. Bonne chance.
Bon, ça, c'est ce qui est prévu, mais...

   

Tout de suite,
la carte.

   

C'est à peu ce tracé que nous allons suivre.
Je dis "à peu près" parce que... bon... je vais me perdre un peu en route.
Mais c'est pas ma faute : c'est leur balisage là, les Espagnols. Tu marches, tu marches et, d'un coup, PAF : plus de sentier, plus de balisage, plus rien et t'es au bord d'une falaise.
Et puis t'as pas de réseau DONC tu ne peux pas aller sur les cartes IGN Espagne ou sur Google Map avec ton portable. Quant à la carte papier, elle n'était pas à jour et elle ne connaissait pas la randonnée !

    

BON, ALLEZ !
C'EST PARTI !!!

     

Je quitte Santa Barbara "🎵qui me dira pourquoi j'ai le mal de vivreeeeee 🎶". Hein, eh, tu t'souviens, le générique de la série télé américaine ?!
Je contourne la cabane de berger pour rejoindre un large chemin caillouteux. Quelques brebis se trouvent là, surprises de me voir traverser leur troupeau bien paisible.

   

    

Large chemin qui descend rapidement vers les côtes... apparemment.
Je croise quelques ajoncs apportant une touche colorée détonnant harmonieusement sur le bleu lointain de l'océan.
Un peu de houx, parfois, et quelques pommes de pins naissantes.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.

.

 

 

 

Rencontre avec des chevaux sauvages...

...bien occupés à manger des branches
ou à garder leur regard dans le vide.

   

Et là : un arbre ! Dénudé.

   

J'approche...

   

Et je découvre un visage, taillé dans le bois naturellement.

   

    

Mais si, c'est un visage ! C'est un signe !

    


Un signe de quoi, je ne sais pas.
Une sorte de visage de Freddy Krueger en bois.
Mais si ce visage pouvait parler, il nous dirait... Il nous dirait... je sais pas... que Taylor Swift, c'est nul et que les canapés Pochtron et Softla, c'est de la merde.
Hein ? Non ? Ohlalala, même ici, je suis rattrapé par la médiatisation.

    
Une demi heure après le départ de Santa Barbara, j'arrive à un croisement.
Et qui dit "croisement", dit "plusieurs chemins qui vont dans toutes les directions sans que tu ne saches forcément laquelle suivre quand tu es en pleine nature".
Toujours est-il que l'on distingue bien le tracé du sentier du Littoral. Celui-ci va de la Pointe du Figuier-Hondarribia à Pasaia, ou l'inverse suivant d'où tu pars (logique).

   

   

Un peu déstabiliser par tous ces panneaux qui semblent m'indiquer des destinations que je ne veux pas suivre, je décide de continuer à descendre tout droit sans être vraiment sûr que c'est la bonne route.

   

    

Et là, maintenant, à partir de là et je ne sais pas pour combien de temps : ça descend brutalement ! C'est raide ! Faut freiner des genoux en bloquant tes péronés sur l'arrière des fibulas tout en ménageant le fémur et les muscles jumeaux internes-externes.
Tout en freinant des dents, je croise des sortes de mangeoires pour les animaux du coin ; le tout face à une belle vue sur les côtes basques espagnoles en toile de fond.

   

   

Quelques fois, un rocher aux formes et à la silhouette étranges apparait, comme ça, sur le bord du sentier.

   

    

pour un peu, on se croirait dans Jurassic Park. Chaque rocher croisé a sa silhouette, son allure et propose une interprétation diverse suivant l'état d'esprit dans lequel on se trouve au moment de le/les croiser.
Au bout de cette descente abrupte, j'arrive à un autre croisement. Des sentiers à droite, à gauche, devant, derrière. Pas de panneau par contre.

   

   

Le tout surveillé par un arbre mort qui, par sa silhouette élancée, semble se foutre de ma gueule en indiquant une direction qui n'existe pas, se précipitant vers le ciel avec ses longues branches élancées dépourvues de feuillage et de vie. Telle une danse immobile, invitant le randonneur égaré à s'effaroucher canaillement avec lui le temps d'une valse impromptue et désespérée.

  

  

    

Pas de balisage. Je décide d'aller tout droit, en direction de la côte puisque l'objectif du jour  -rappelons-le-  est la vallée de Labetxu, qui se trouve sur la côte !

     

   

Dans un premier temps, je remarque une propriété privée au loin, sur ma droite.
Ah, ils sont bien là, loin de tout, face à l'océan, avec un beau terrain environnant. Pas de bruit si ce n'est le son des vagues au loin.
Le sentier et le jardin de la propriété sont séparés par une petite falaise trouée par les aléas des temps.

   

    

Le sentier de terre devient herbeux, le long duquel je trouve une série de mangeoires.

   

    

Au bout de ce chemin herbeux,
soudain : une barrière !

   

Ah merde ! Un écrit en basque dessus que je ne comprends pas. Je regarde sur mon portable si j'ai du réseau pour accéder à la traduction, mais non. Pas de réseau.
Bon... Qu'est-ce que je fais ? je passe ? Je suis peut être sur une propriété privé, vu que je ne vois pas de balisage ?
Allez, je passe sur le côté comme le permet le petit escalier.
Plus tard, j'apprendrai que ce qui est écrit sur le panneau signifie : "Fermez la porte, s'il vous plait !!!" (="Langa itxi mesedez !!!"). Les trois points d'exclamation semblent dire "Putain, mais tu vas la fermer cette putain de porte espèce de connard de randonneur-touriste ! J'ai mes bêtes qui se font la malle après le long des falaises et qui se font bouffer par les vautours !!!"

    

J'avance à présent dans une petite forêt. Un peu plus loin, un autre panneau indique une direction avec ces mots basques et espagnols : "Labetxuko Bidea" et "Camino a Labetxu 50m" ; ce qui veut dire "Chemin de Labetxu 50m".

   

    

Je marche, je marche. Je suis content car, apparemment, je suis sur le bon chemin... sauf que...
Quelques mètres plus tard, au bout du chemin, j'arrive au bord d'une falaise au-dessus de laquelle planent quelques dizaines de vautours.

   

   

Bon... Je cherche une trace, un signe...
Autour de moi, la nature, un champ, une pente, quelques arbres...

   

    

Mais pas de sentier. Pas de sente. Pas de signe.
J'ai beau chercher, je ne trouve aucune trace.
Je me prépare à faire demi-tour en pensant que je me suis complètement planté de chemin. Le dernier panneau croisé semblait pourtant indiquer la bonne direction 50 mètres plus tôt.

    

 MAIS RIEN !
PEAU D'BALLE ! 

   
Je m'apprête à faire demi-tour et partir en râlant quand soudain tout à coup subitement : un randonneur passe devant moi. Il me salue et continue à marcher tranquille, plein nord, en sifflotant.
Je le regarde s'éloigner, puis disparaitre derrière un rocher.
Mais qu'est-ce que... J'ai rêvé... Il y a bien quelqu'un qui vient de passer... Je n'ai vu personne depuis deux heures... Et là... Au milieu de nulle part...
Je m'approche de la ligne suivie par le randonneur-fantôme, je lève la tête vers le nord où il se dirigeait avant de disparaitre comme il était venu... et... et je découvre...

    

   

Ah ben oui : le sentier.
Très petit, sous la forme d'une sente, mais sentier quand même.
C'est reparti. Plus de trace de ce randonneur fantôme qui est passé au bon moment.
Au bout de cette trace, une magnifique vue sur les côtes. Lesquelles, je ne sais pas, mais des côtes.

   

   

J'avance au bord de la falaise. Sous mes pas, elle semble découpées, voire fragiles, avec des formes biscornues, sans doute travaillées par l'air océanique et la qualité de la roche présente ici.

    

   

Cela m'intrigue.
Y'a t-il moyen de se rendre sous cette "corniche" pour voir ce qu'il s'y passe ?
Je reprends ma marche, regarde par ci par là s'il y a un moyen de descendre sous la roche.
Oui, je sais : je vais encore me perdre !

    

Mais comme dit ce proverbe bolivien :
"Mieux vaut se perdre que ne jamais partir."

   
Et puis, ce n'est pas dangereux : j'ai l'océan face à moi et l'antenne de Jaizkibel derrière. Je ne suis donc pas en manque de repères pour rentrer au cas où cela se gâte.

J'arrive au bout de la sente pour contourner un de ces rochers troués, mais sur lequel je découvre deux marques blanches qui sont les marques du balisage de la randonnée.
Soudain, une fois le rocher passé, une apparition, une vision, une vue incroyable !

   

    

Ouahou ! Impressionnant ! Magnifique ! Le "travail" de la nature !
Quand l'océan rencontre les rochers. J'avance doucement sous ces sculptures naturelles qui me semblent tellement fragiles...

   

    

  

 

    

Approchons-nous un peu...

      

   

   

Alors, comment expliquer de telles sculptures naturelles ?
Il s'agit d'érosions aux formes plus ou moins complexes. Certaines ont une structures en nids d'abeille, résultats de caprices particuliers de la nature, liés aux spécificités du climat et de sa rencontre avec ce massif de grès éocène inférieur dominant l'Océan Atlantique.
C'est ce que l'on appelle les "tafoni". Oui, même au pluriel, ça ne prend pas de s.

   

     

"Les tafoni, fréquents dans les grès, calcaires bioclastiques, granites... résultent de l'interaction entre une érosion actuelle, des circulations de fluides sub-actuelles et d'infimes variations de la roche, infimes variations souvent d'origine diagénétique ou sédimentologique dans le cas de roches sédimentaires. (...)" PLANET-TERRE.ENS LYON

   

 

   

Au loin, en direction du sud, j'observe quelques vautours qui ont, apparemment, trouvé un bel endroit pour nicher.

   

   

Je quitte cet endroit inattendu puisque je ne l'avais vu sur aucun site de randonnée que j'avais étudiés avant de partir.
En sortant de cette "corniche", je découvre à présent un balisage net et franc, représenté par deux traits blancs parallèles.

 

 

     

Va savoir ce que me réserve la suite de cette randonnée troublante...

   

   

    

    

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

   

Jénorme parviendra-t-il à trouver cette bien mystérieuse vallée des couleurs de Labetxu ? Ou va-t-il encore se perdre et découvrir d'autres lieux secrets ?
Le suspense est à son comble. C'est l'heure de l'apéro, à plus tard.

 

    

Commentaires
F
Merci à toi pour la colère contre CANALBLOG!!! je n'arrive pas à me reconnecter sur mes blogs!!Mais j'ai aussi FB, donc, je reste zen!! Merci pour ta superbe randonnée, au moins, moi aussi, je randonne même si je ne peux plus le faire (la vieillerie)!!Bisous Fan
Répondre
J
Salut Fan !<br /> C'est le bordel Canalblog !!!!! C'était mieux avant !!! Bonne continuation à toi sur Facebook. La bise.