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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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15 septembre 2015

PARIS MONTMARTRE, le Nord (75)

Non, ce n'est pas le nouveau titre d'une chanson de Julien Dorure, mais bel et bien une autre destination estivale choisie par un Jénorme fuyant la plage.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Ah, on a un bel été hein ?! Bien chaud ! Ça va nous donner du bon vin ça ! Mais attention : pas de cette pisse d'âne que l'on récolte à Montmartre ! Non ! Le vrai vin ; celui que l'on peut boire dans le Languedoc ou en Nièvre avec ces vignes du Coteaux Charitois ou celles, plus connues, de Pouilly-sur-Loire.
Mais l'été, ce n'est pas que parler de météo et de vin ! Non, non, non. On peut parler de plein d'autres choses ; même si on ne va pas à la plage pour s'étendre sur le sable en passant la journée à lire des magazines people qui nous apprennent, par exemple, que la nouvelle émission de TF1 est finalement annulée après sa première diffusion.
A toi Le Gorafi !

 

TF1 ANNULE FINALEMENT DANCE WITH SHARKS
APRÈS LA MORT ACCIDENTELLE DE 12 PARTICIPANTS.

requin-"Elle devait être l'émission phare de la rentrée, mais il en sera autrement. TF1 a annoncé ce midi qu'elle annulait finalement l'émission de danse aquatique synchronisée "Dance with Sharks", suite au décès de 12 participants.

Une tragédie de plus dont la première chaîne se serait bien passée, après le drame de Koh Lanta en avril dernier. Cette fois, c’est sa nouvelle émission musicale qui devait mettre en scène danse aquatique synchronisée et requins dans un même bassin qui est annulée, en raison du décès accidentel de douze participants. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est l’ensemble des candidats qui ont été prématurément dévorés alors qu’ils tournaient la première épreuve en piscine. «Il y a eu une erreur humaine, le filet de protection qui séparait les requins des participants n’a peut-être pas totalement joué son rôle» explique le producteur de l’émission qui assure que toute la lumière sera faite sur le drame.
«Nous tournions la première scène et soudain j’ai vu les candidats s’affoler, crier. Je leur ai demandé de se calmer car ce n’était pas prévu dans le script. Puis l’eau de la piscine a viré au rouge. J’ai compris que nous avions un souci technique» explique le réalisateur. Le show, entièrement tourné en piscine, doit mettre face à face requins et danseurs. Le programme, qui vient d’Afrique du Sud où il avait été lui aussi annulé dès la première émission après la mort de 8 candidats, devait être diffusé en septembre sur la chaîne. «Le principe est simple : ils doivent réaliser un programme de danse qui amadoue le requin, le dompte. Celui qui chevauche le requin remporte l’épreuve. C’est aussi simple que ça».
Déjà, beaucoup s’interrogent sur la sécurité de l’émission et même le concept totalement irresponsable qui met humains et requins face à face dans un bassin.
«L’idée est plaisante mais vous ne domestiquez pas un requin comme un petit chien, qui a eu cette idée? c’est effarant» explique Colin Michel, porte-parole de WWF France qui dit craindre pour la survie des requins pour la suite. De son côté, l’homme qui a piloté l’adaptation française de l’émission réfléchit à une meilleure sécurisation de l’épreuve. «Je dois admettre que commencer avec des requins était peut-être too much. Nous aurions dû débuter plutôt avec des alligators. La prochaine fois nous serons au top».

Dans l’immédiat, TF1 a refusé de répondre aux questions de nos journalistes sur le fond de l’affaire."
LE GORAFI (Photo: FlickR/steve.garner32)

 


On peut également découvrir l'histoire du cinéma en suivant cette belle série de l'été que j'ai baptisée "LES STARS EN TAULE".
Aujourd'hui, spécialement pour toi lectrice/teur, nous nous sommes penchés sur le cas Dennis Hopper (1936-2010).

 

LES STARS EN TAULE
Aujourd'hui :
DENNIS HOPPER

dennis hooperRéalisateur, acteur, peintre, poète et photographe né dans le Kansas en 1936, Dennis Hopper est connu pour ses rôles aux côtés de la maigre carrière de James Dean ainsi que pour avoir été réalisateur-acteur d'"Easy Rider" ( ), symbole culturel de l'Amérique hippie.
Dennis Hopper est moins connu pour d'autres faits, comme :
- Son comportement sur le tournage de "From Hell to Texas" (1958) est tel qu’il est banni de Hollywood pendant plusieurs années. Dans l’impossibilité de jouer au cinéma, cela l'amena à se tourner vers la photographie.
- Au début des années 1980, alors qu’il était un consommateur chronique de drogues et d’alcool, il s’est exposé en public lors d’un « art-happening » en faisant exploser un cercle de six bâtons de dynamite fixés sur une chaise et orientés vers l'extérieur, tout à côté desquels il était accroupi. Il en est ressorti au milieu d’un nuage de poussière, indemne mais extrêmement secoué et sourd pendant plusieurs jours.
Nous pourrions également parler de ses engagements politiques et artistiques, mais comme le dit notre série, c'est plutôt sur le "Pourquoi s'est-il retrouvé en taule ?" que nous allons nous arrêter très rapidement.
En 1975, il a passé 20 minutes en prison pour conduite dangereuse et délit de fuite. Dennis Hopper habitait alors une partie de l’année dans une bourgade du Nouveau Mexique appelée Taos. Là-bas, un jour où il est saoul comme un coing, il remporte au poker assez d’acide pour faire halluciner tout le village. Il gobe l’intégralité de la cagnotte. Alors convaincu qu’une troisième guerre mondiale se prépare, il décide d’aller chercher, cul nu, de quoi constituer une armée. C’est Willie Nelson qui payera pour sa caution. Depuis, la prison est devenue un squat d’artistes où la cellule de Dennis Hopper est ouverte au public.

Et puis qui dit "été", dit "découvertes", "frisson", "aventures", "parc d'attractions"... si, si... parc d'attractions ouais, ouais ! Et de belles sensations avec le nouveau manège inauguré au parc Six Flags Fiesta à San Antonio, au Texas : Batman the ride !


Eh oui, eh oui ! Voilà, voilà. Peut être que des lectrices/teurs qui lisent ce billet en ce moment se disent : "Mais je faisais des recherches sur Montmartre et je tombe sur cet article qui n'a rien à voir !"
C'est vrai, mais attends : on y vient. Attention, enchaînement pas facile.
Les vacances, c'est aussi le moment idéal pour changer d'air. Mais lorsque l'on habite près de la mer ou de l'océan, une question se pose toutefois cependant pourtant quand bien même et vice versa : "Où allez en vacances ?"

Comme nous l'avons vu précédemment, tu peux aller dans la Nièvre. Tu peux également faire un peu d'exercice et te lancer à l'assaut de l'itinéraire cycliste "La Loire à vélo". Maaaaaaaaiiiiiissss tu peux aussi aller à Paris... Ben si. Et pourquoi pas ? Pourquoi tu n'irais pas à Paris pour les vacances d'été ? Ben ouais !
Mais où à Paris ? La capitale française est tellement grande, tellement éclectique, tellement riche de propositions diverses et variées que ce n'est pas facile de faire le bon choix.
 - "Paris Plage" ? Et ta connerie ?! Je ne quitte pas le Sud-Ouest et ses rives océaniques à perte de vue pour aller poser mon cul sur le bitume de la Voie Georges Pompidou longeant une Seine qui charrie tous les égouts de Paris.
 - "Les égouts et catacombes de Paris" ? Ça, c'est une bonne idée. Surtout si il fait chaud.
 - "Monter dans le ballon de Paris" pour découvrir la capitale à plus de  mètres d'altitude ? Ouais Ok d'accord, mais si c'est pollué comme souvent, tu ne vois rien ormi un nuage gris.

Bon eh oh, on va pas chercher pendant deux heures, on n'a pas que ça à faire ! Puisqu'on parlait d'été chaud, de vin et de Montmartre, eh bien nous allons aller à Montmartre ; ce qui tombe plutôt pas mal puisque c'est le titre de ce billet. Et PAF fin de l'enchaînement, bravo Jénorme !

 

RÉCAPITULATIF EN IMAGES


Après avoir pris une bouffée de pollen

dans le parc d'Apremont-sur-Allier...
Apremont-sur-Allier, fleur (18)

Après être allé faire un petit tour dans le Bazois
à la recherche de noms de localités incongrues...
Spouze (58)

Après être allé admirer le spectacle pyrotechnique
du local à bougies au couvent Saint-Gildard de Nevers...
Nevers, couvent Saint Gildard, bougies, insta (58)

...je quitte à nouveau ma Nièvre natale pour prendre la direction de la capitale française.

 

ALLEZ, C'EST PARTI !

 

Je laisse Nevers pour rejoindre l'Autoroute de l'Arbre. Oui, cela prête toujours à sourire. "Autoroute", "arbre"... Quand la nature rencontre le bitume. Je me demande s'il y a une Autoroute du Pancake au Canada...

Quelques kilomètres plus tard,
je rejoins l'A6.
a6 inta

Et puis c'est le périph', la pollution, les bagnoles, le bordel... mais pas tant que ça vu que nous sommes en août et que les Parisiens sont partis créer des embouteillages ailleurs.
Périph', sortie Saint-Ouen, direction Place de Clichy et PAF : je suis à Montmartre. J'ai prévu un plan de balade qui m'oblige à aller me garer du côté de la rue Charles Nodier, située au bas du Sacré Coeur.

plan Paris Montmartre 1Carte : Google maps


Passage au-dessus du cimetière où reposent, entre autres, Sacha Guitry, Michel Berger, François Truffaut, Louis Jouvet, Fred Chichin, Alfred De Vigny, Hector Berlioz, Stendhal, Edgar Degas, Annie Fratellini, Théophile Gautier, Dalida et du dessinateur Siné... Oui, bien sûr, il n'est pas mort, mais il a déjà fait poser sa sépulture.

Tombe Siné"Celui ci a non seulement acheté l'emplacement de son repos éternel, (il souhaite être incinéré)  mais a pensé à tous ses amis en prévoyant assez de place pour une soixantaine d'urnes funéraires, la concession étant à perpétuité, et (comme il le précise avec une pointe d'ironie) incompressible !" ALLO LE CIEL
Photo : Chez Dudu

 

 

 

 

 

J'atteins ensuite la célèbre rue Lepic,
chère à Jean Meyrand...

 

...et à Pierre Desproges.

Mais qui doit son origine à Napoléon :
"Un jour de l'année 1809, Napoléon 1er décide de se rendre à l'église Saint-Pierre de Montmartre pour voir le télégraphe Chappe qui y est installé. À cette époque, l'accès à l'église ne peut se faire que par le Vieux Chemin, actuelle rue Ravignan. Ce chemin est en très mauvais état et l'Empereur est contraint de finir à pied, laissant son cheval à la hauteur de l'actuelle place Emile-Goudeau. Le curé lui signale l'intérêt de créer une voie ayant une pente plus adaptée au trafic. L'Empereur lui donna satisfaction en créant l'actuelle rue Lepic (depuis 1864), tour à tour baptisée Rue de l'Empereur, Route départementale puis Rue Royale." WIKIPÉDIA

Tout ceci est tellement intrigant que, finalement, je laisse tomber tout ce que j'avais prévu au départ pour me garer directement dans cette fameuse Rue Lepic.
Longue de 800 mètres, elle part du boulevard de Clichy, juste à côté du Moulin Rouge, pour rejoindre la place Jean-Baptiste Clément (non loin de la place du Tertre), en empruntant le flanc sud-ouest de la butte.
Aucun problème pour se garer car cet été, la mairie de Paris a décidé que le stationnement intra-muros serait payant. Ouaaaaiisss, on est content ! Du coup, les Parisiens vont se garer ailleurs ; genre à Deauville. Ça fait une trotte, mais les parkings sont gratos.
Et c'est sous l'ancien appartement, n°54, où vécurent Vincent et Théo Van Gogh que je stationne ; juste à côté du n°53 où vécut en 1880 le chansonnier Jean-Baptiste Clément à qui l'on doit la célèbre chanson "Le temps des cerises".

 

RUE LEPIC, N°54
VINCENT VAN GOGH
DSCN6504

C'est au troisième étage que Théo Van Gogh et sa femme Johanna hébergea Vincent Van Gogh de juin 1886 à juin 1888. Théo est alors marchand d'art et Vincent arrive tout juste des Pays Bas. Jusqu'alors influencé par les grands maîtres hollandais, sa venue à Paris va lui permettre de de découvrir les impressionnistes, les symbolistes, les pointillistes, et l'art japonais

Van Gogh, toile rue lepicDans cet appartement, se trouvaient une entrée, une pièce de séjour, la chambre de Théo par laquelle il fallait passer pour se rendre dans la chambre de Vincent. Ces trois pièces donnaient sur la rue Lepic, ce qui permit à Vincent de peindre une série sur les toits de Paris en 1887 depuis sa chambre. Pendant ces deux années à Montmartre, Van Gogh a réalisé 200 tableaux, plus que pendant toute autre période de sa vie.
Plus d'infos ici : Sur les pas de Van Gogh.

 

 

Au rez-de-chaussée se trouvait l'ancienne galerie d'art d'Alphonse Portier, l'un des premiers à avoir soutenu les impressionnistes et à avoir exposé Cézanne et Corot.



Je décide de poursuivre mon ascension de la Rue Lepic en passant, tour à tour, devant le n°45 où se trouvait un passage couvert commerçant ; puis devant la devanture du restaurant "Le virage Lepic"...

DSCN6368              DSCN6369

...pour rejoindre le n°98. Immeuble de prime abord complètement quelconque, maaaaaiiiisss...

 

RUE LEPIC, N°98
LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE
DSCN6371

C'est au troisième étage de cet immeuble, dans un appartement composé de deux pièces, au fond d'une cour, sous les toits, que Louis-Ferdinand Céline termina son premier roman, considéré comme l'un des chefs d'oeuvre de la littérature du XXème siècle : "Voyage au bout de la nuit", publié en 1932.
"Le style littéraire de Louis-Ferdinand Céline est souvent décrit comme ayant représenté une 'révolution littéraire'. Il renouvelle en son temps le récit romanesque traditionnel, jouant avec les rythmes et les sonorités, dans ce qu'il appelle sa 'petite musique'. Le vocabulaire à la fois argotique influencé par les échanges avec son ami Gen Paul ainsi que le style scientifique, familier et recherché, est au service d'une terrible lucidité, oscillant entre désespoir et humour, violence et tendresse, révolution stylistique et réelle révolte." WIKIPÉDIA
Quelques années plus tard, c'est ici également qu'il rédigea son second roman "Mort à crédit" (1937). Pas de plaque commémorative, mais, aujourd'hui, un tag.

DSCN6373             céline

Cette absence de plaque commémorative "rappelle" aussi les pamphlets violemment antisémites tenus par l'écrivain dans des écrits rédigés à cette même adresse : "Bagatelles pour un massacre"(1937) et "L'école des cadavres" (1938) ; des ouvrages controversés même chez les nazis.
«Les juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides, des loupés tiraillés qui doivent disparaître. […] Dans l'élevage humain, ce ne sont, tout bluff à part, que bâtards gangréneux, ravageurs, pourrisseurs. Le juif n'a jamais été persécuté par les aryens. Il s'est persécuté lui-même. Il est le damné des tiraillements de sa viande d'hybride.» L'École des cadavres, Paris, Denoël, 1938, p 108.
La question reste en suspend : comment un tel génie littéraire a-t-il pu également se présenter comme un ardent antisémite ?

Pratiquement juste en face, je tombe nez à nez avec une foule de touristes munis d'oreillettes, poursuivant une femme munie d'une petite pancarte marquée "guide". Ce n'est pas parce que nous sommes devant l'appartement de Céline ; c'est parce que face à eux se dresse à présent le Moulin de la Galette, l'un des emblèmes de Montmartre.

RUE LEPIC : N°77
LE MOULIN DE LA GALETTE
Paris, moulin de la galette (75)

"Le Moulin de la Galette (ex blute-fin) se trouve mentionné pour la première fois en 1622 sous le nom de Moulin du Palais. Il rentre dans le patrimoine de la famille Debray en 1809 et fait de la farine. Transformé aussi en guinguette en 1870, il fait double emploi avec le Moulin Radet voisin. Les Debray décident donc de ne garder qu'un seul moulin : le choix se porta sur le butte-à-fin qui récupère alors vers 1895 le nom de Moulin de la Galette. Très fréquenté par les peintres, il connaîtra son heure de gloire en étant peint par Renoir, (le bal du moulin de la galette) mais inspira aussi Toulouse-Lautrec et Picasso. Avec le Moulin Radet, c'est le dernier rescapé des trente moulins qui ornaient jadis la butte Montmartre. C'est aussi le seul en parfait état de marche."  MONTMARTRE PARIS FRANCE

Intrigant moulin d'un autre temps se posant ici au milieu de l'urbanisation à outrance. Souvenons-nous... non, j'étais pas né... Regardons ces quelques photos passées de ce même quartier au début du XIXème siècle...

montmartre moulins            MOULIN DE LA GALETTE
Photo : Les rues de Paris et Wikipedia

Aaaah oui : ça a bien changé, eh pardi oui !
Au début du XVIIIème siècle, on dénombrait plus de trente moulins sur la butte Montmartre, puis douze moulins en 1786, puis plus que dix en 1795 ; pour n'être plus que deux aujourd'hui. Enfin deux, disons plutôt un car les moulins du Radet et de Blute-fin ne font qu'un : le moulin de la galette actuel.

Ces moulins d'antan avaient la fonction essentiel de broyer tout ce que l'on pouvait leur amener : blé, raisin, plâtre, galets,...
L'histoire du moulin de la galette, encore debout aujourd'hui, est liée à celle de la famille Debray. Meunier de père en fils depuis le Moyen-Âge, les quatre frères Debray et le fils aîné tinrent tête à une colonne russe dirigée par le Général Langeron, voulant prendre position sur la butte, le 30 mars 1814. Trois des frères furent tués, mais plus tard, les Russes furent atteints par le tir de canons commandés par Pierre Charles, l'ainé des Debray. Le reste de la garnison russe parvint à attaquer le moulin et à tuer Pierre Charles avant de le couper en morceaux et d'attacher les morceaux de son corps sur les quatre ailes du moulin. La mère Debray récupéra les "morceaux" du corps de son défunt mari pour les enterrer auprès de l'église Saint-Pierre-de-Montmartre sous une tombe surmontée d'un petit moulin ensanglanté. Peut être est-ce de ce fait sanglant qu'est né le nom de "Moulin rouge" pour le célèbre cabaret parisien localisé au bas de la Rue Lepic.

moulin de la galette afficheLe fils de Pierre Charles et de la mère Debray est le seul de la famille à avoir vécu à ces 'assauts sanglants', mais il fut sérieusement blessé par un coup de lance russe lors de l'attaque. Surnommé "le petit père Debray", il était devenu invalide et ne buvait que du lait. En 1834, amateur de jolies danseuses et lui-même danseur en d'autres temps, il décida de transformer le Moulin Blute-Fin en guinguette avec bal public payant. Ainsi naquit le Moulin de la Galette en 1895, lieu où l'on servait de petites galettes de pain de seigle avec un verre de lait. Très fréquentée par artistes, ce lieu inspirera Renoir, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Utrillo, Picasso, Gen Paul...

 

 

Montmartre par Renoir             Montmartre par Toulouse lautrec
Renoir, 1876, Musée d'Orsay, Paris                                             Toulouse-Lautrec, 1889, Art Institut Chicago

montmartre par Van Gogh              montmartre par Picasso
Van Gogh, 1886, Neue Nationalgallery Berlin                                             Picasso, 1900, Musée Guggenheim New York

montmartre par Utrillo              montmartre par Gen Paul
Utrillo, 1931                                                    Gen Paul ou Eugène Paul

Il fut sauver de la démolition en 1915 grâce à l'association des "Amis du Vieux Montmartre", puis déplacé en 1924 à sa place actuelle, retransformé en guinguette en 1934 jusqu'en 1966. Il devint ensuite studio de l'ORTF avant de fermer à nouveau pour être restauré en 1978 et devenir aujourd'hui un restaurant depuis 2009 dont les propriétaires ont changé en 2015.

Paris, moulin de la galette            Paris, rue Lepic, moulin de la galette (75)

 

Je quitte la rue Lepic pour prendre, à gauche, la rue Girardon. Petite montée. Sur ma gauche, à l'angle de la rue Girardon et de l'avenue Junot, le Ciné 13 de Claude Lelouch qu'il redécora entièrement dans le style des années 1920 pour son film "Édith et Marcel" (1983). Depuis 2000, c'est sa fille Salomé qui s'occupe des lieux après avoir transformé le cinéma en théâtre.
En face, c'est le n°4.

RUE GIRARDON : N°4
LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE
DSCN6382

Après treize années passées rue Lepic (à 20 mètres), Céline aménage ici avec Lucette Almenzor et son chat Bébert jusqu'en 1944 avant sa fuite avec les pétainistes.

"Pendant l’occupation, il vit là, au 4 de la rue Girardon, au cinquième étage d’un trois pièces au mobilier rustique entouré de massifs meubles bretons. Céline n’est plus le docteur des pauvres qui rédigeait jusqu’à trois heures du mat ‘ pendant que l’ « impératrice » Miss Craig allait danser à Pigalle avec son copain de jeunesse Marcel.  C’est un notable qui fréquente les « figures » de  Montmartre : le peintre Gen Paul, l’homme aux deux passions (la peinture et la boisson) volontiers séducteur qui lui présente Marcel Aymé voisin de  quelques mètres au 26 rue Norvins. Chaque dimanche matin se joignent à eux le comédien le Vigan (le Christ de Golgotha de Duvivier), acteur surdoué capable d’incarner une « chaise » mais à la réputation de « fêlé » qui n’aurait jamais laissé passer la lumière. L’acteur habite à deux pas, rue Simon Dereure. Il y a aussi Ralph Soupault le dessinateur au  verbe haut et à la mauvaise réputation.  qui illustrera plusieurs fois les  habitués du  banc « Junot » A l’heure de l’apéritif la petite bande se retrouve au Taureau ou au Maquis, un bistrot tenu par une ancienne actrice du muet et où venait jadis  Poulbot…Céline plutôt taciturne interroge  avec intérêt d’Esparbès, un spécialiste de l’histoire napoléonienne. Il raconte son voyage en Russie et ses conséquences, il moque l’anar Gen Paul quand il se vante d’accrocher sa prothèse (il était unijambiste) au clou avant de lutiner ses conquêtes au premier étage de son atelier. De temps à autre on prend un verre à l ‘Assommoir  ou au « Rêve » un bistrot sur la rue Caulaincourt tenue par Pomme la patronne et son mari bon vivant..."
Lire la suite sur  "PAS D'ANNIVERSAIRE POUR CELINE" par Jean-Laurent Poli.

Là aussi, aucune plaque ne rappelle la présence de l'écrivain sur un des murs de ce lieu où il écrivit plusieurs pamphlets antisémites publiés par les journaux collaborationnistes. De même qu'il ne dissimule pas son soutien à l'Allemagne nazi
"Pour devenir collaborationniste, j’ai pas attendu que la Kommandantur pavoise au Crillon… On n’y pense pas assez à cette protection de la race blanche. C’est maintenant qu’il faut agir, parce que demain il sera trop tard."
Selon l'historien Henri Guillemin, même si Céline était ouvertement antisémite,  il n'a jamais collaboré pendant la guerre. Son appartement fut pillé après sa fuite et tous ses manuscrits laissés sur place disparurent.

 

De suite, je tourne à droite pour rejoindre la place Marcel Aymé.

 

PLACE MARCEL AYMÉ
Le Passe-muraille
Paris, le passe-muraille (75)

Sculptée par Jean Marais en 1989, voici "Le passe-Muraille". Cette statue rend bien sûr hommage à la nouvelle fantastique "Garou-Garou, le passe-muraille"(1941) de Marcel Aymé (1902-1967) ; ainsi qu'à l'écrivain qui habitait un appartement situé juste en face.
"Dutilleul, modeste employé de bureau au ministère de l'Enregistrement habitant à Montmartre, découvre un soir qu’il a le pouvoir de traverser les murs. Il se sert d’abord de cette faculté pour se venger d’humiliations au bureau, puis commet des cambriolages et devient un homme riche, avant d’être jeté en prison et… de s’en évader ! Tombant amoureux d’une jolie femme croisée rue Lepic, il traverse les murs pour la retrouver au nez et à la barbe du mari jaloux, jusqu’au jour où perdant son don, il reste définitivement figé à l’intérieur d’une muraille, rue Norvin. Il n'aura alors que le peintre Eugène Paul et sa guitare pour le consoler..."
Cette nouvelle sera adaptée au cinéma par Jean Boyer en 1950 avec Bourvil dans le rôle titre.

 

Demi-tour pour reprendre la rue Girardon et descendre un peu pour croiser
ce qu'il reste du bar-épicerie "L'Assommoir",
autrefois tenu la mère Birnbaum et fréquenté par Céline. Ben oui : encore lui !
Paris, l'Assommoir (75)

Cet ancien bar-épicerie fait face à l'entrée du square Suzanne Buisson
dans lequel se trouve l'intrigante statue de Saint Denis dominant un terrain de pétanque...
statue de Saint Denis
"Le premier évêque de Paris, saint Denis, fut envoyé d’Italie en tant que missionnaire pour prêcher le catholicisme dans la ville de Lutèce (Paris). Étonnés par la ferveur religieuse qu’il provoqua, les prêtres païens locaux se sentirent menacés et le condamnèrent à mort. Sa décapitation eut lieu en l’an 258 après Jésus-Christ, à Montmartre, près de l’actuelle place des Abbesses. Selon la légende, une fois décapité, il resta debout, ramassa sa tête au sol et s'en alla sur les hauteurs de la butte." STUDIOPARIS

Et si aujourd'hui, nous découvrons cette statue de Saint-Denis portant sa tête, c'est parce que c'est ici, dans la source située dans le parc, qu'il aurait lavé sa tête décapitée, après avoir gravi la butte Montmartre la tête entre les mains. Il aurait ensuite repris son chemin pour finalement s'écrouler mort dans la ville qui s'appelle aujourd'hui Saint-Denis. La basilique portant son nom est bâtie précisément à l'endroit où il mourut.

 

Je ressors du square Suzanne Buisson, hommage à cette femme résistante, morte en déportation et qui habitait au n°7 de la rue Girardon.
Demi-tour encore pour s'en aller suivre cette fois l'Avenue Junot. Attention : dans cette avenue, il y a de la vedette, il y a de la surprise et de la découverte. Oh oui, ça sent l'artiste dans cette rue, ça sent l'artiste ! C'est aussi l'un des rues les plus chères du XVIIIème arrondissement avec, en moyenne, 11 000 euros le mètre carré.

 

AVENUE JUNOT

POULBOT Francisque dessinPourtant, autrefois, faisant parti du haut Montmartre, cette rue en forme d'arc-de-cercle hébergeait ferrailleurs, chiffonniers, rempailleurs, marchands divers et leurs enfants délurés et débrouillards. Ces mêmes enfants que Francisque Poulbot (1879-1946) mit en peinture et que l'on nomma plus tard les Poulbots. C'est justement au n°13 qu'habitait le dessinateur-illustrateur. Sa villa est facilement reconnaissable par sa prestance et ses mosaïques de Poulbots alignées sous forme de frise sous la terrasse.
En face, au n°11, une plaque sur un grand mur blanc nous rappelle que c'est ici que résidait la peintre Suzanne Valadon (1865-1938), à partir de 1925 jusqu'à sa mort. Lors des derniers mois de sa vie, Suzanne est seule avec ses chiens, dans la déchéance la plus totale, ne vivant que la nuit et traînant avec des clochards. Le 7 avril 1938, Suzanne Valadon meurt soudainement à l'âge de 73 ans d'une hémorragie cérébrale. Son fils et peintre, Maurice Utrillo, rachètera ensuite la maison.

 

Un peu avant, au n°2, on croise l'ancien atelier de Eugène Paul, dit Gen Paul (1895-1975), ami de Céline, Marcel Aymé et Arletty. Autre personnalité troublante de la butte montmartre en période de guerre... Peintre expressionniste et anitisémite, il ne fut pourtant pas inquiété lors de la libération ; même après avoir reçu bon nombre de nazis et de collaborationnistes dans son atelier dans lequel il vécut de 1917 à sa mort.

Un peu plus loin, mais pas trop, au n°15, la demeure de Tristan Tzara (1896-1963), un des fondateurs du mouvement "Dada", s'impose à nos yeux.
Accompagnés d'André Breton, de Philippe Soupault et de Louis Aragon, ils se lancent tous ensemble dans une grande variété d'activités destinées à choquer le public et à détruire les structures traditionnelles du langage pare le rejet de la raison et de la logique. Entre autres.
On doit à Tzara des poèmes comme "Le coeur à barbe", "Mouchoir de nuages", "L'arbre des voyageurs", "La deuxième aventure céleste de M. Antipyrine", "Ça va", "La face intérieure", "La rose et le chien",...

Sa maison fut construite par Adolf Loos, grand architecte viennois, défenseur du dépouillement intégral dans l'architecture moderne. Sa vision sociale et humaniste de la construction va marquer toute l'architecture du XXème siècle.

maison de Tristan Tsara, paris
Photo : Zabia2


Un peu plus bas, au n°21 se trouve la maison où l'acteur Pierre Feuillère et sa seconde femme Solange Moret se sont donnés la mort le 13 juin 1945.
Après le 20 et avant le 22, nous devrions trouver le n°21. Logique, hein ?! Ben ouais, eh oh, l'autre : 20, 21, 22. Normal ! Eh ben non !
Dans cette Avenue Junot réputée comme l'une des rues les plus chics et les plus chères du XVIIIème arrondissement, il n'y a pas de n°21 !!!
C'est pourtant au n°21 de cette rue que se déroule l'action du film d'Henri-Georges Clouzot : "L'assassin habite au 21" (1942), dans la pension de famille Les Mimosas.

"Bizarre, bizarre... comme c'est étrange !". Non, ça, c'est une réplique de Louis Jouvet à Michel Simon dans "Drôle de drame"(1937) de Marcel Carné, tourné dans les studios Pathé de Joinville-le-Pont.

Revenons aux chiffres de l'Avenue Junot et constatons avec soulagement que le n°22, lui, existe. C'est même ici que le présentateur télé Naguy habita de 1998 à 2002 avant de déménager place du Calvaire.

Un peu plus bas encore, dans le premier virage de l'avenue Junot, entre les n°23 et 27, une petite impasse se dévoile. C'est la Villa Léandre.

 

AVENUE JUNOT : N° 23-27
VILLA LÉANDRE
Paris, Villa Léandre

Du nom du peintre-illustrateur-caricaturiste Charles Léandre (1862-1934)... Oh, y'a une de ses illustrations que j'adore, c'est la femme torpille, datant de 1928...

Femme torpille

Oui, bon, donc, la villa Léandre, qu'est-ce que c'est ? Une villa ? Une rue ? Une impasse ? Un parc ? Oh que non... Enfin si, oui, si. C'est une impasse, mais d'un autre temps, d'un autre pays. Quand tu pénètres dans cet espace, tout devient paix et repos, tranquillité et silence. Tu n'es plus à Paris, tu es à la campagne grâce à cette verdure omniprésente. Tu n'es plus à Paris, tu es en Angleterre en regardant ces belles maisons et ce n°10 où figure une plaque insolite indiquant "Downing Street Sw1 – City of Westminster" (lieu où réside le chef du gouvernement anglais à Londres).

Paris, Villa Léandre          Paris, Villa Léandre (75)

De style art nouveau, les maisons de briques rouges et les maisons blanches aux volets de couleur sombre se suivent côte à côte. De multiples petits objets (chat, visages sculptés,...) surplombent les demeures et leurs entrées, faisant penser parfois à des maisons d’alchimistes.
Pourtant ce ne sont pas des alchimistes qui résident... résidaient dans cette impasse discrète. Avant la construction de la villa Léandre en 1926 (qui s'appelait Villa Junot jusqu'en 1936) se trouvait ici s’érigeait un des nombreux moulins que comptait Montmartre: le Moulin des Près datant de 1725.
Dans ce bel article de 18info, Évelyne Labarraque, 76 ans, habitante de la Villa depuis 1945 explique :
 "Jusqu’au XXe siècle, c’était le maquis ici. Le terrain était sauvage, il y avait juste des petits chalets sur pilotis, sorte de bidonvilles à l’ancienne. C’était comme ça sur toute l’avenue Junot. Au bout de l’impasse, il y avait plusieurs moulins. »
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’impasse a été un lieu de tension, occupée à la fois par les soldats allemands et la résistance. "Je crois que les résistants logeaient au numéro huit, se souvient Évelyne. Les Allemands eux, occupaient le numéro six. C’était un endroit un peu bizarre, un lieu de débauche."

À ses origines, la Villa Léandre était principalement habitée par des gens de théâtre, mais l'augmentation du prix au mètre carré (entre 12 000 et 15 000 euros) les a fait fuir. L'acteur Richard Berry habiterait toujours ici, quant à Juliette Gréco pour qui Michel Piccoli avait acheté la maison du n°10, elle n'aurait jamais mis les pieds dans la Villa.


Je ressors de la Villa Léandre pour reprendre l'avenue Junot.
Claude Nougaro a habité un bon nombre d'années le n°28 avant que les créanciers ne viennent lui saisir ce bien avant que l'album "Nougayork" ne vienne relancer sa carrière.
Un peu plus bas, au n°39, on découvre l'entrée d'un immeuble d'apparence banale, mais qui fut autrefois l'entrée d'un hôtel où fut tourné... "L'assassin habite au 21".
Eh oui, le fameux n°21 de la pension des Mimosas se trouvait ici, dans l'hotel Alsina. C'est également dans cet hôtel que furent tournées les scènes où Antoine Doisnel est veilleur de nuit, dans le film de François Truffaut "Baisers volés" (1968).
Enfin, c'est également dans cet hôtel qui n'existe plus qu'Édith Piaf possédait une chambre à l'année pour y recevoir Yves Montand.

 C'était quand même une sacrée chaudasse la môme... Oh EH ÇA SUFFIT !!!!

Quittons l'avenue Junot pour prendre à droite rue Simon Dereure pour ensuite rejoindre la mystérieuse allée des Brouillards. Ah, ah, ah... Mystère, suspense, brouillard, ombre, nuit... Ah, ah, ah... Non, ça va finalement.

 

ALLÉE DES BROUILLARDS
Paris, Allée des Brouillards

Pourquoi un tel nom, beau au demeurant, mais si troublant et inquiétant ?
Tout simplement... non, ce n'est pas si simple que ça... parce qu'au XIIe siècle, ici étaient installés une ferme et un moulin dits "des Brouillards". L'appellation "brouillard" provenait et provient encore des vapeurs d'eau émanant des nombreuses sources de ce petit plateau, et qui au contact de l'air frais forment un manteau de brume en ces lieux. Souvenons-nous, un peu plus haut, dans le square Suzanne Buisson, Saint-Denis vint laver sa tête coupée dans une de ces sources.
BREF : reportons-nous aux beaux mots de "Et si on se promenait..."
"En 1772, le marquis Jean-Jacques Lefranc de Pompignan racheta les ruines du moulin et son domaine environnant pour y construire une folie, blanche bâtisse au fronton triangulaire, qui prendra le nom de château des Brouillards. Le poète Gérard de Nerval (1808-1855) était tombé sous le charme de cet édifice :

nerval par Nadar"[...] admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures [...]" écrivait-il dans L'illustration (1828) avant qu'on ne le retrouve en 1855 pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne pour 'délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver', selon la formule de Baudelaire.

 

 


Au milieu du XIXe siècle, les communs de cette folie se dégradèrent sensiblement. Le parc et les potagers furent envahis par des vagabonds et des bohémiens, se transformant peu à peu en un terrain vague qui deviendra le fameux "maquis", si cher aux Montmartrois nostalgiques. Le château quant à lui fut investi par des artistes sans-le-sou comme Poulbot, Duchamp-Villon, Van Dongen ou Steinlein."  "
Et si on se promenait..."

Un peu plus tard, en 1890 et au n°6, c'est la famille Renoir qui s'y installe jusqu'en 1896.

Paris, Allée des Brouillards, Renoir (75)
Pas de plaque

Pierre-Auguste Renoir a également son atelier en ces lieux. Il y peindra, entre autres oeuvres, "Nu barbotant", "Portrait de deux fillettes", "Baigneuse assise", "Stéphane Mallarmé", "Berthe Morisot", etc. ; mais pas "Le bal du moulin de la galette" qui fut peint bien avant (1876) et dans une bicoque de la rue Cortot.
C'est également ici que naquit Jean Renoir en 1894, l'un des trois fils, qui devint plus tard le réalisateur de films mémorables, comme "La chienne"(1931), "Boudu sauvé des eaux" (1932), "Partie de campagne"(1936), "La vie est à nous"(1936), "La grande illusion"(1936), "La bête humaine"(1938), "La règle du jeu"(1939)... avant qu'il ne "doive" s'exiler pour les États-Unis sur les conseils de l'ambassadeur de France en 1940.
Ce quartier de la butte est si misérable alors qu’on le nomme le "maquis". Le château des Brouillards tombe en ruine et tout autour des cabanes de fortunes se sont montées. Le peintre Modigliani aménage dans l’une d’elles en 1906.
Ce n'est qu'en 1920 que le propriétaire du château se décidera à le restaurer.

Paris, Allée des Brouillards (75)           Paris, Allée des Brouillards, Jean-Pierre Aumont (75)

Paris, Allée des Brouillards

 

La chaleur commence à monter. C'est l'été à Paris. Je m'en vais chercher un petit coin où se mettre à l'ombre quelques minutes.
Je sors de l'Allée des Brouillards pour arriver pile poil sur la place Dalida. Et sur la place Dalida, que trouve-t-on ? Un buste en bronze de Julio Iglésias... Mais non, pas de Julio Iglesias ! Enfin, allons ! Sinon la place Dalida s'appellerait la place Julio Iglesias. Et puis de toute façon, le chanteur espagnol n'est pas mort.
DONC sur la place Dalida, nous avons un buste en bronze de Dalida, réalisé par Aslan. L'endroit idéal pour se mettre un peu à l'ombre sous cette chaleur écrasante...

Jénorme sur la Place Dalida (75)

 C'set également l'endroit parfait pour réviser un peu mon parcours dans Montmartre avant de repartir.

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Nous continuerons d'arpenter les pavés et l'asphalte montmartrois du côté Sud-Est de la butte.

 

 

 

 

 

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