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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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12 janvier 2016

Un samedi d'hiver à Biarritz par vents forts

"Nooooouuuvelle Vaaaaague, Nooouuuuvellllle Vaaaaague... Oh c'est pas moi !!!!"
Quand, soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Ah, je crois que j'ai un peu mixé-mélangé deux chansons en une. "Nouvelle Vague", ça, c'est Richard Anthony :
"Une p'tite MG trois compères, assis dans la bagnole sous un réverbère, une jambe ou deux par-dessus la portière, Nouuuuuuvellllle Vaaaaagggue, Noooouuuvelllleeee Vaaaaaague !"
Ouais Ok. Le "Oh, c'est pas moi !", si je ne me trompe pas, il provient de la chanson de Gilbert Bécaud, "L'orange du marchand".
"Qui a volé, a volé, a volé l'orange du marchand ? Ah, c'est pas moi !!!"
D'accord, rien à voir, mais c'est aussi ça la vie : des éléments qui soudainement se mélangent pour donner un troisième tout.
Si je me suis senti d'humeur à chanter, c'est parce qu'en ce moment, nous avons tous quelque chose en nous, non pas de Tennessee, mais de musical. Oui, oui. Si, si. Bne tiens.

Comme le rappelle l'ami Marco par son dessin du jour :
dessin Marco

L'actualité se joue de nous.

En pleines commémorations des attentats terroristes de l'année dernière qui firent, en France, 17 morts (et 3 terroristes tués) et 22 blessés, nous apprenons jour après jour les décès de quelques-uns de ces chanteurs populaires.

Cela a commencé fin décembre avec la mort subite de Lemmy Kilmister,
chanteur de Motorhead.

 

Cela a continué avec le décès de Michel Delpech qui ne regardera plus regarder "passer les oies sauvages pour un flirt avec les divorcés après être passé chez Laurette pour voir si Marianne était jolie quand elle revenait du Loir-et-Cher".

Michel Galabru a pris la suite dès le lendemain. Il n'était pas chanteur certes, mais l'air du "Gendarme à Saint-Tropez" est dans toutes les têtes, ou presque.
Et que dire enfin (pour l'instant) de la disparition tout aussi inattendue de David Bowie qui a "réussi" à combiner le même jour date de sortie de son dernier album avec celles de son anniversaire et de sa mort.

Bon, que veux-tu ? C'est ainsi, hein. Voilà, c'est ainsi.
Avec ce coup, je sais pas toi, mais, moi, ça me donne envie de sortir. Et cela tombait plutôt pas mal car ce week-end, il a plu.
"Oooh il est con lui ! Il pleut, c'est nul !", dois-tu te dire.
Eh bien cela fait tellement longtemps que l'on attend ça, ici, dans le Pays Basque... Enfin, je sais pas pour les autres, mais moi, ça commençait à me faire chier tout ce soleil et ces températures à te faire refleurir le mimosas. Alors oui à la pluie, oui au froid car OUI, nous sommes en hiver. Et puis, eh oh, entre nous, il vaut lieux qu'il tombe de la pluie que ce qui est descendu du ciel dans le district de Sagar, en Indes, le 11 janvier dernier :

il pleut
Source : 20 minutes

Je suis donc parti sur la côte Atlantique Sud-Ouest voir les vagues... d'où l'introduction "Noooouuuvelllleee Vaaaaaague" qui n'a rien à voir au demeurant si l'on se concentre sur la teneur des propos de la chanson, mais bon.
Et où est-ce que l'on peut voir les plus belles vagues dans le Sud-Ouest lorsque le vent se lève et que la marée est forte ? Hein ? Hein ? Hein ? Ouais, c'est vrai : un peu partout, de Bordeaux à Hendaye, t'as raison. Mais moi, je suis allé à Biarritz.
D'où le titre :

 

UN SAMEDI D'HIVER À BIARRITZ
PAR VENTS FORTS
Biarritz, plage des Basques, tag (64)

Ouah, que ce titre est beau ! Hein ? Mais oui !
On ne va pas y aller par quatre chemins. Pas de grands discours, pas de tergiversations, pas d'historique, pas de blabla, pas d'histoire ! NON, des photos et des vidéos. Tout simplement. De toute façon, je ne me suis pas lancé dans un tour complet de la ville. Je suis juste resté dans un petit périmètre local, allant du parking de la Plage des Basques à l'esplanade du Port-Vieux, soient 500 mètres de marche rêveuse.

Ce samedi là, à Biarritz, il y avait le ciel, le soleil et... la mer. C'est de qui ça déjà ? Il est mort ou pas ? François Deguelt. Ah ? Je croyais que c'était Sacha Distel. François Deguelt... Mort le 22 janvier 2014. Et PAF : lui aussi, il est mort en janvier ! C'est vraiment pas un mois pour les chanteurs !

On connaît tous ce refrain :
"Il y a le ciel, le soleil et la mer"...

À ne pas confondre avec le film de Djamel Bensalah,
"Le ciel, les oiseaux et ta mère",

tourné ici même à Biarritz, en 1998.

 Je me gare sur le long parking de la Plage des Basques, déserté en cette saison. C'est un parking de belle facture où tu gares en épis face à une falaise suffisamment élevée pour que l'on en voit pas le sommet une fois garé. Pour beaucoup, c'est l'une des plus belles plages française, loin devant La Palombaggia en Corse, ou celle de Pampelonne à Saint-Tropez, ou encore la Paloma de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Eh ouais. Seulement voilà, quand il y a marée haute, il n'y a plus de plage des Basques.

Et c'est le cas aujourd'hui.
Biarritz, plage des Basques, hiver 2016 (64)

Point de plage. L'océan vient directement jeter ses élans virulents contre les casse-vagues du bord de route. Le tout sous un soleil discret, voilé, venant affronter ses rayons aux brumes iodés.

Biarritz, plage des Basques, vagues et monts basques (64)

Biarritz, plage des Basques, océan et monts basques (64)


Et en sons et images mouvantes, cela donne à peu près ceci,
filmé... capturé par un téléphone portable.

Mais ne nous arrêtons pas là !
Continuons à évoluer le long de l'océan en suivant ce Boulevard du Prince de Galles qui doit me mener jusqu'au Port-Vieux. Sur un rocher jouxtant la côte, un cormoran tente de sécher ses ailes au milieu de l'océan démonté.

Biarritz, plage des Basques, rocher en vagues (64)

Biarritz, plage des Basques, oiseau sur rocher (64)

Je passe devant la Villa Belza, toujours aussi intrigante par sa position et par son architecture. Aujourd'hui, sa silhouette se détache sur une lumière d'hiver nuageuse.

Biarritz, Villa Belza et lumière d'hiver

Je ne peux m'empêcher de me souvenir de l'histoire de ce lieu insolite.

Biarritz, villa Belza, instagram (64)"Tout commence en 1825 lorsque le cultivateur Dominique Daguerre obtint ce champ curieusement implanté sur les rochers. (...) Pourtant, ce champ, baptisé 'champ du rossignol', restera vierge malgré jusqu'en 1882, date de sa vente à Ange Dufresnay, directeur général de la compagnie d'assurances Phénix à Paris. (...) La construction de la maison est confiée à l'architecte Alphonse Bertrand secondé par l'entrepreneur A. Joly. Sans son spectaculaire donjon moyenageux et sa tourelle en poivrière construits par Dominique Morin, la villa serait assez banale. Ajoutons sa situation géographique : là, sur ces rochers battus par les vagues, non loin du Pont du Diable. Le nom de Belza (noir en basque) lui est alors donné et de nombreuses légendes alimentent le lieu (sorcellerie et revenants).
En 1923, la propriétaire Mme Dufresnay loue la maison à Grégoire Beliankine, beau-frère d'Igor Stravinsky. Il aménage la villa en restaurant russe, mais ne pouvant utiliser le nom de Belza, il le nomme le Château Basque. Des diners de gala somptueux y sont donnés.
Fêtes russes, fêtes japonaises, puis fête de Neptune, fête de Bacchus. Pour les nuits d'Afrique, le jardin devenait forêt vierge. Tous les soirs, en 1926, les choeurs cosaques faisaient entendre les airs populaires russes avant... que les gens présents ne se mettent à danser le Charleston avec frénésie. Le Prince de Galles, futur Edouard VII, était un adepte de ces soirées.

Biarritz, villa Belza sur son rocher (64)En 1927, entièrement rénové, le cabaret recevait ses clients dans une salle transformée en auberge campagnarde du XVIIème siècle avec mobilier Louis XIII et murs tapissés de tentures rouges. Ce sont les Années Folles où Coco Chanel, Gloria Swanson, Charlie Chaplin, entres autres, viennent s'attabler en ce lieu.
Mais le prestige et le côté festif du lieu s'amenuisa peu à peu. En 1940, la Villa Belza est réquisitionnée, puis restaurée en sept appartements. Les copropriétaires sont en désaccord. La Villa connaît un premier incendie et se dégrade peu  peu. Rachetée et restaurée en 1974, elle connaît un second incendie ravageant les second et troisième étages. Procès interminables et lenteurs administratives concourent à ce que la maison reste ouverte et très vite squattée.
Heureusement, quelques années plus tard, un marchand de biens parisiens rachète le lot et rénove complètement la Villa qui tombait en ruine. En 1997, elle est classée par la ville de Biarritz."
D'après le site VILLA BELZA

Il est possible aujourd'hui de louer un des appartements de la villa pour une semaine (de 1000 à 1660 euros). Elle nécessite un entretien permanent car le vent et le sel de l'oécan attaquent en permanence ses murs.

Après être passé au-dessus du Trou du Diable, j'arrive à l'esplanade du Port-Vieux... à ne pas confondre avec le port des Pêcheurs.

D'un côté, l'Avenue du Princes de Galles
qui plonge vers l'océan...
Biarritz, avenue du Prince de Galles (64)

De l'autre, une magnifique vue
sur le Rocher de la Vierge...

Biarritz, rocher de la Vierge, vue de Belza

 

Et attention, maintenant :
tour de magie !
Nous allons faire disparaître le Rocher de la Vierge.

Biarritz, rocher de la Vierge, vague 1 (64)       Biarritz, rocher de la Vierge, vague 2 (64)Biarritz, rocher de la Vierge, vague 3 (64)

HOP !

À la place de la statue de la Vierge, j'ai pour objectif de placer un immense kangourou jaune. Juste comme ça, pour voir les réactions des passants. On appellera ça le Rocher du Kangourou Jaune ; ce qui apportera une touche un peu décalée à cette ville sympathique a demeurant, mais un peu coincée quand même, il faut le dire, n'ayons pas peur des mots, enfin merde quoi alors !?
Sacré Rocher de la Vierge. véritable emblème de la ville de Biarritz. C'est Napoléon III qui fit percer le rocher de l'Ataya pour la construction d'un port-refuge et d'une digue. Ensuite, un viaduc de 76 mètres reliant la côte au rocher est construit et, en 1865, quelques croix et une statue de la Vierge y sont érigées.
Depuis l'esplanade du Port-Vieux, nous avons également une magnifique vue sur... le Port-Vieux. Enfin bon, il n'y a plus de port. C'est un peu comme la Plage des Bsques à marée haute... Le Port-Vieux est à présent une plage qui ne disparaît lors de grandes marées. C'est ici que viennent s'adonner les ours Blancs aux joies des bains de mer, et ce toute l'année et par tout temps.
Alors non bien sûr, même si notre plante connaît un réchauffement climatique et que les ours polaires, peu à peu, désertent la banquise qui n'existe plus, ce ne sont pas ces mammifères que nous retrouvons sur cette plage du Port-Vieux labellisée sans tabac. Les Ours Blancs, il s'agit d'un club créé par Charles Gienger en 1929 pour regrouper les participants de la coupe de Noël ; épreuve où des gens se jettent dans l'eau océanique en bravant le froid hivernal.
Autrefois, en ce même lieu, ce ne sont pas des ours que nous pouvions croiser, mais des baleines puisque la plage du Port-Vieux, autrefois Port-Vieux tout court, était le lieu même où les pêcheurs venaient déposer leurs résultats de pêche. Le lieu était protégé contre la houle par les rochers et sur les côtés par les deux collines surmontées par des tours de guet.
"La plage en pente douce permet d'échouer les cétacés à marée haute, puis d'attendre la marée basse pour les dépecer.
Les villageois travaillent sur la plage, où ils ont installé des fours pour fondre le lard, des cheminées pour cuire et fumer la viande, des amphores pour conserver l'huile.
Les baleines font vivre les pêcheurs jusque vers la moitié du XVIIème siècle. Puis elles s'éloignent de plus en plus vers le large et les pêcheurs devront aller jusque vers Terre Neuve pour les trouver." HISTOIRE DE BIARRITZ

C'était une chouette après-midi passée à respirer l'air marin. Mais cela ne suffisait pas à me convaincre sur le fait que j'avais pu voir ici, en ces lieux, de biens belles vagues. Non, il m'en fallait plus. Je rentrais chez moi avec la ferme intention d'aller voir ailleurs si j'y étais dès demain.

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Mais où est-ce que Jénorme va bien pouvoir se rendre dans le Pays Basque pour voir de biens belles vagues ?
Tu le sauras dans le prochain épisode.

 

 

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