Au quotidien

Vu que le pétrole n'a toujours pas baissé et que les transports en commun se préparent à nous pondre une belle grève pour la semaine prochaine, voyons voir ce qu'il y avait à faire hier sans trop s'éloigner de chez soi quand on habite en Nièvre.

   ÉTAPE 1
C'est le matin. Il est 7 heures : faut se lever.
Passage du lit à la salle de bain : faut se laver.
Puis de la salle de bain à la cuisine : faut bouffer.
Jusque là, je n'ai pas trop fait tourner la bagnole.

Dans la cuisine,
je prends le Télérama...

faut bouquiner.

Ben ouais, j'aime bien lire Télérama le matin en p'tit déj'nant ! Je trouve ce magazine télé plus intéressant et instructif que Télé 7 jours ou Auto Plus ou Onze mondial. Mais chacun fait ce qu'il veut ! Et pis chacun ses goûts ! Mais qu'on arrête de dire que Télérama est réservé aux bobos ou autres cultureux à la con !

Au hasard des pages de programmes,
je tombe sur la critique d'un documentaire...
     
...qui me rappelle une autre critique
sur un autre documentaire :
       

Normal, il s'agit du même réalisateur : Gilles Eli-dit-Cosaque, réalisateur, photographe et graphiste antillais.
Du coup, je me dis : "J'ai vu Ma grena et moi, il faudra que je vois Outremer-outretombe !" C'est la première résolution de la journée.
Je vais me laver les dent.

Je jette quand même un coup
d'oeil sur le Télé 7 jours...

...mais ça ne m'interpelle pas plus que ça.

  ÉTAPE 2
Faut aller bosser ! Direction l'usine ! J'arrive.
Le bonjour matinal aux collègues... "A va ?", "As-tu ?", "Pis toi ?", "Fait froid, hein", "T'fais quoi ce week-end ?", "Ben tiens !", "Bon ben...", etc.

Entre deux arrivages de cartons...

...on discute avec Paule, une collègue.

Hier soir, nous sommes allés voir ensemble hier à Saint-Parize-le-Châtel, "Le fils de l 'épicier".

Ce film retrace l'histoire d 'un jeune gars de la ville qui va remplacer son père malade afin d'assurer la tournée du camion-épicier familial dans la région de la Drôme.
C'est beau, touchant et, quelques fois, un peu cliché. Mais on va pas refaire nos campagnes pour que ça plaise à la pseudo-intelligencia parisienne.
Le petit plus de cette projection est que nous sommes allés voir ce film dans le cadre de l'opération "La Nivernaise de cinéma". Pour expliquer le truc : l'association Sceni Qua Non (qui organisait aussi le festival "L'avis de Château") emploie un salarié qui assure des projections dans les petits_bleds_du_département, comme Brassy, Saint-Saulge, Prémery, Lormes, Brinon-sur-Beuvron et autres.
L'objectif est d'amener le cinéma dans ces villages qui n'ont ni salle ni système d'exploitation cinématographique. Thierry, le projectionniste attitré, trimballe ainsi son Jumpy de village en village avec les bobines et le projecteur qu'il installe dans les salles des fêtes ou mairie de cantons.
Bien sûr, la projection n'a pas la qualité des grands multiplexes, mais on n'est pas là pour ça ! Ici, tu entends le projecteur ronronner. Tu vois des mouches se poser sur l'écran-mur. Les sièges sont des chaises en plastoc. Pendant le film, les spectateurs se parlent. En somme, la proximité est là !
Jeudi soir, il y avait une quinzaine de personnes lors de cette projection. Tous sont ressortis avec le sourire et l'envie de parler du film qu'ils venaient de voir.
Mon vieux Thierry fait ce boulot depuis quelques années. Il lui arrive de n'avoir aucun spectateur. D'autres fois, il projette pour deux personnes, mais cela vaut toujours le coup.
"Si tu peux amener du cinéma et une sortie, même à deux personnes, c'est toujours ça ! De nos jours, les gens préfèrent rester chez eux devant leur écran plasma 16/9ème ! Des manifestations comme la Nivernaise du cinéma permettent en toute modestie de conserver du lien social dans les campagnes autour d'un petit évènement comme une projection cinéma."
En tout cas, nous, avec Paule, on a passé une bonne soirée. Juste avant, nous sommes allés boire un apéro dans le seul bar ouvert de Saint-Parize-le-Chatel. La salle-bar avait les murs remplis de posters de bagnoles (ceci étant du à la proximité du circuit de Nevers-Magny-Cours), mais ça n'empêchait pas les gens de discuter d'autre chose autour d'un comptoir en formica. A côté de la salle-bar, par la porte grande ouverte, on distinguait la cuisine familiale, où la petite fille du couple-tenancier mangeait ses haricots verts, attablée, devant la télé.

  ÉTAPE 3
En parlant de "bouffe", il est Midi quinze, faut rentrer grailler !

Au courrier,
une carte postale de Céline...

...qui était dans l'Yonne :

Oui, c'est ça Tonnerre !
Déjà, le nom est chouette,
mais la carte postale...

Pas d'église, pas de place, pas de rue ! Il s'agit de la fosse Dionne.
Alors, bon... Tu m'connais... J'peux pas rester comme ça : "Ah ouais, OK, Tonnerre, c'est ça... Bon, d'accord ! C'est bien !"
NNNOOOONNNN ! Faut que je cherche ! Faut que je comprennes ! Faut que je saches !

Après avoir mangé un bon boeuf bourguignon préparé par maman...

...je me lance dans les archives Atlas.

Ces dernières me sortent une photo de la Fosse Dionne accompagnée de cet article :
"Tout près de l'ancien hôpital, un grand bassin du XVIIIème siècle, utilisé jadis comme lavoir, retient des eaux d'une curieuse couleur translucide. Elles proviennent d'une source qui draine les eaux souterraines du sud de la ville. Ce lavoir se prolonge par une mystérieuse galerie dont le fond ne fut découvert par une équipe de spéléologues (aaaah, des spéléologues !) qu'en 1979. Selon leurs estimations, sa profondeur atteindrait 61 mètres. Baptisée fosse Dionne, cette source est l'une des plus difficiles à explorer, en raison notamment de la force du courant. Et, durant des siècles, ces eaux furent à l'origine de bien des légendes. Les habitants imaginaient notamment qu'un serpent logeait sous ce lavoir, caché dans ses profondeurs..."  ÉDITIONS ATLAS

  ÉTAPE 4
Je retourne au boulot. Tous les vendredis, au CE, on boit le café entre collègues autour d 'une table, le cul posé sur une chaise. On discute, on écoute, on échange. Et puis, à un moment donné, faut que je retourne dans mes cartons...

  ETAPE 5
16 heures ! Fin de journée ! Fin de semaine !

Je dis au revoir à mon bureau...

...et je me casse du taf !

Un petit tour au Pub où, accompagnées d'une bonne bière belge, les discussions de comptoir sont focalisées sur un article du Journal du Centre de la veille...

Après être longuement restés sur la phrase "Garder la tête sur les épaules et gâter les gamins" et sur la photo où le gagnant anonyme de dos est entouré par ses amis à visages découverts, nous imaginons ce que l'on pourrait faire avec une telle somme : partir en voyage, acheter une grosse bagnole qui pollue pour faire chier les écolos ou... "racheter le Pub et te virer sale con de serveur !" Bonne ambiance !

ETAPE 6
Jénorme rentrer maison.
Trajet inverse de celui effectué le matin même.
Cuisine pour dîner, puis salle de bain pour se laver, puis salon pour regarder une émission enregistrée quelques heures plus tôt.
Tous les vendredis, sur France 5, la chaîne repasse les tribulations du gars Antoine de Maximy :

Aujourd'hui, il est au Japon. Il y découvre, entre autre, les joies du karaoké.

  ETAPE 7
Appeler la famille. Ma nièce Laura, 9 ans, habitant Château-Chinon me pose une question qui fait le sujet de ses devoirs du week-end :

"Quel est le pourcentage d'occupation des mers sur la Terre ?"

Ni une ni deux, je branche l'ordi pour aller surfer sur le web. Je tape "mers" et on me parle de la ville de Mers-les-Bains. Je te conseille d'ailleurs de te passer en boucle le son de la page d'accueil de leur site officiel.
J'y suis passé quelques fois à Mers. C'est pas loin du Tréport.

Je me souviens des façades des maisons en bord de plage.

Mais cela ne me donnait pas le pourcentage des mers sur la Terre.

Je tapais ensuite "occupation eau sur terre". Et, là, je tombais sur  "Le rôle de l'eau dans la politique d'occupation israélienne".
Finalement, en reprenant une bonne vieille encyclopédie, je trouvais la réponse : 71% de mers et, donc, 29% de terres.
Et voilà !

Avec Laura, nous parlons ensuite
de ce que nous avions vu du lac de Pannecière asséché :

  ETAPE 8
Fin de journée. Y'a plus qu'à mater un film. Inconsciemment, je choisis Babel d'Alejandro Gonzalez Inaritu.

MORALITE :
Finalement, sans trop bouger loin de chez moi, j'ai réussi à voyager un peu.
Mais faut pas déconner non plus !
La semaine prochaine, c'est promis, je prends la bagnole et je vais bouffer du bitume.
Même si le pétrole augmente, même s'il y a des grèves !
Fait chier aussi les conneries, là, hein, bon !!!

Comments

[Jénorme]

Non, non, c 'est dans Télé Star : le magazine télé des stars. Et le petit Grégory est une star ! Parait même qu 'il devrait écrire une autobiographie : "Ma vie dans un sac".

[nICK cANON]

AU FAIT, IL PARAIT QUE LE PETIT GREGORY, IL A ETE MOMIFIE DANS SES GLAIRES, C'EST VRAI, ILS EN PARLENT DANS TELE 7 JOURS?

[nICK cANON]

SEBI > 1 POINT
FRANCE > 1 POINT
FRANCIA > 1 POINT
FRANKREICH > 1 POINT
FRANKRIJK > 1 POINT
FRANÇA > 1 POINT
Γαλλία > 1 POINT
Франция > 1 POINT
法國 > 1 POINT
프랑스 > 1 POINT
フランス > 1 POINT

[Jénorme]

T 'as la forme Sébi, dis don' ?!

[Jénorme]

De l'endivojambon avec des croque-maïs, ça fait un bon repas !