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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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30 août 2023

Et si des amis-voisins Basques venaient dans la Nièvre..., épisode 3 (58)

Comme je le disais déjà pour commencer les épisodes 1 et 2, des amis-voisins basques se sont dits que ce serait bien qu'ils découvrent un peu la Nièvre, comme ça pour voir si des fois tout ça.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Résumé des épisodes précédents ?
Allez, vite fait !

EPISODE 1
Nous avons quitté le pays du jambon, du piment et de la chocolatine. Laissé l'océan, ses vague set ses plages derrière nous pour rejoindre la centre de la France en passant par Bordeaux, puis marquer un arrêt Histoire à Oradour-sur-Glane, village martyr de la seconde Guerre Mondiale.

chocolatine       Oradour-sur-Glane, entrée

Pour se remettre de cette visite émouvante, nous avons fait une autre pause un peu plus loin, au village du Menoux, afin de rencontrer l'église du village, dont l'intérieur fut repeint par le peintre bolivien Jorge Carrasco.

Le Menoux, église      Le Menoux, atelier musée

 

EPISODE 2
Huit heures de route plus tard, nous arrivâmes à Nevers, préfecture de la Nièvre du Samedi soir et bien connue pour sa botte, son Palais Ducal et sa Guinguette.

Nevers, palais Ducal (58)       Nevers, Guinguette (58)

Visite succincte et rapide le temps de récupérer les clés de l'appartement dans lequel allaient loger les amis voisins basques le temps de ce très court séjour.
Après un accueil vauzellien royal dans la famille Guyot, nous partîmes le lendemain dans un endroit de campagne secret pour y retrouver quelques amis, comme McFly, Morgane et Malta. Au programme, apéro-barbecue-molky (je sais jamais comment ça s'écrit ce jeu à la con !!!)-pétanque-mobylette-bières-barque.

Guérigny, quelque part       Guérigny, quelque part


Pour plus de détails quant à ces premières aventures nivernaises, tu peux te rendre directos sur :
ET SI DES AMIS-VOISINS BASQUES VENAIENT DANS LA NIÈVRE..., ÉPISODE 1 (64-58)

ET SI DES AMIS-VOISINS BASQUES VENAIENT DANS LA NIÈVRE..., ÉPISODE 2 (64-58)

Voilà, ça, c'est fait. Continuons avec un nouvel épisode :

ET
SI DES
AMIS-VOISINS BASQUES
VENAIENT DANS LA NIèVRE...
épisode 3
(58)

 

T'as vu le boulot sur l'utilisation des couleurs ?

 

 

LES AMIS-BASQUES DANS LA NIèVRE, JOUR 3

Nous nous retrouvons tous chez la famille Guyot, presque tôt le matin, en ce mardi du mois de juillet.
De suite, on ne peut y échapper quand on vient dans la maison et dans le jardin familiaux... Il y a un jeu... Obligatoire... Et ce jeu est...

 

WHERE IS MIMINE ?

Le jeu n'est pas compliqué et, surtout ! Surtout ! SURTOUT ! il n'y a absolument rien à gagner. Ben ouais. Petit budget.
La règle est simple : je balance une photo et tu dois retrouver Mimine dedans.

Il y a des photos évidentes,
comme celle-ci...
Mimine cachée


Et des photos-jeux moins évidentes,
comme celle-la...
Mimine cachée

Hein ? hein ? T'as vu ? Tu as trouvé Mimine dans les photos ci-haut ?
Parfait !

 

MAINTENANT,
PLACE À LA PHOTO-ENIGME DU JOUR

 

Voici la photo.
Varennes-Vauzelles, où est petite mimine

Pas facile, hein ?! Il y a de la verdure, il y a des fleurs, il y a de l'ombre. Mais où est-elle ? Dans les fleurs ? Contre la murette ? Chez le voisin ?
Ahlalalalalalalalala, quel suspense !!!!!!

 

Allez,
tout de suite la réponse.

Eh ouais,
Mimine is sous l'arbuste.
Varennes-Vauzelles, où est petite mimine c        Varennes-Vauzelles, où est petite miminea

Eh oui.

 

Bon. On a bien avancé là.
Aujourd'hui, mardi, nous avons un programme un peu chargé quand même.
Tout d'abord, nous allons quitter la Nièvre pour le Berry, et plus précisément le Cher, et plus précisément le Guétin.
Pourquoi le Berry, le Cher et Le Guétin alors que le but est de faire visiter la Nièvre ?
Eh bien, c'est une bonne question ; un peu comme "Pourquoi les magasins ouverts 24h/24h ont-ils des serrures ?" ou "Faut-il s'armer de patience pour tuer le temps ?".
Je te répondrai simplement, sans faire détour en passant par les quatre chemins : parce que Xabi voulait manger des cuisses de grenouilles.
Ben ouais. Voilà. C'est comme ça. Et c'est bien connu, pour manger des cuisses de grenouilles dans la Nièvre, il faut aller dans le Cher, et plus précisément à Cuffy.
Et là, tu me dis : "Mais Cuffy, c'est pas Le Guétin ?!"
Et là, je té réponds : "Bien vu !"
Mais pour aller à Cuffy, il faut passer par Le Guétin, et on ne peut passer au Guétin, sans s'arrêter pour faire du shopping dans ces merveilleuses boutique dont on ignore les horaires d'ouverture...

Le Guétin, boutiques  Le Guétin, boutiques  Le Guétin, boutiques

Au Guétin, il y a aussi un très bon restaurant  -L'Auberge du Pont Canal-, mais ils ne font pas de cuisses de grenouilles.
Par contre, y'a des rognons. Mais ça n'a rien à voir.
Par contre, comme le nom du resto l'indique, il y a un pont-canal et ça, c'est pas banal.
Qu'est-ce que c'set que le Pont-Canal ?

Eh bien, ceci !
Le Guétin, le pont canal (18)


C'est pas banal, hein ?

Quoi, on voit pas bien ?
Attends !

 Hein ?
Eh : c'est pas banal.
Quoi, on voit toujours pas bien ?!
Attends.
03) Sur le ponr canal au Guetin - Copie (2)       04) Sur le pont canal au Guetin - Copie (2)

Ouais, non, bon, on ne se rend pas bien compte de la beauté, de l'intelligence et de l'utilité de ce pont presque unique en France.
Un peu d'histoire et d'architecture.

Le pont-canal du Guétin permet au canal latéral à la Loire de passer au dessus de la rivière Allier. Il relie également les communes de Cuffy et de Gimouille.
Conçu par l'ingénieur Adolphe Jullien, alors âgé de 29 ans, sa construction a débuté en 1834 pour prendre fin quatre ans plus tard et, ainsi, être ouvert à la navigation.
Car oui, Mesdames, Messieurs, on navigue sur le pont canal puisque le canal latéral à la Loire passe dessus.
Mais pour que le canal et les bateaux passent dessus, il y a besoin d'une écluse. Impressionnante écluse qui offre un dénivelé de 9,5 mètres aux navigations qui l'empruntent afin de passer du pont à la terre presque ferme.

Le Guétin, l'écluse (18)        Le Guétin, l'écluse

Avec ses 343 mètres de longueur et ses 18 arches d'une largeur de 16 mètres, il est l'un des plus grands pont-canaux de France avec Digoin et Briare.

Le Guétin, Pont-canal, vue du dessous (18)

Alors, contrairement au pont d'Avignon où  -à c'qui parait- "on y danse tous en rond"... Quelle idée ?!
Imagine : tu croises tes voisins avignonnais. "Ah, tiens, salut, ça va ? Où tu vas ?". "Ah ben je vais sur le pont d'Avignon pour y danser en rond." 

BON BREF : sur le pont-canal du Guétin, on ne danse pas tous en rond. Non, sur le pont du Guétin, on fait des rencontres.
C'est en effet par un concours de circonstances à base de photos de groupe à faire que nous avons faire la rencontre et la connaissance de Tom qui revenait de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Quelle aventure ! Il était parti de Namur (Belgique) l'année dernière pour atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) quelques mois plus tard avant de faire, à présent, le chemin inverse ; soient plus de 4500 kilomètres à pied en un peu plus de deux ans et en prenant son temps.
Ici, au pont canal, il a été rejoint par sa mère et sa marraine pour faire les quelques kilomètres séparant l'édifice fluviale de la préfecture nivernaise.

Le Guétin, rencontre       Le Guétin, rencontre

Après cette belle rencontre, direction le resto.

Comme Xabi voulait manger des cuisses de grenouilles,
nous partons donc à...
La Grenouille, panneau (18)

Et c'est ici, à 1,3 km du Guétin que se trouve l'auberge-restaurant-hôtel...

Cuffy, auberge restaurant La Grenouille (18)        Cuffy, restaurant La Grenouille (18)

La Grenouille, restaurant (18)

Au menu, des plats régionaux aux saveurs traditionnelles concoctés par le chef Jean-Paul Gilbert : tourte au crabe, escargots (ah ben non, y'en a plus), salade morvandelle, bavette de charolais, friture de Loire, saucisson chaud, fromage blanc aux échalottes et, bien sûr les cuisses de grenouilles persillées. Bon, c'est pas la saison, mais... bon...

12) A table         13) A table

 

 

Après ce bon déjeuner, petite balade digestive à Apremont-sur-Allier, classé parmi les plus beaux villages de France, situé à cinq kilomètres.

Apremont-sur-Allier, rue principale(18)

Autrefois, Apremont était un village de carriers. Les carrières, nombreuses, fournissaient en abondance des pierres de taille qui étaient acheminées par des bateaux à fond plat qui suivaient l'Allier puis la Loire. Ces pierres ont notamment servi à l'édification de la Cathédrale d’Orléans, et de l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.
L'activité déclinante, Eugène Schneider -industriel et homme politique français, maître de forges et dirigeant des usines du Creusot.-, en 1930, aidé de l’architecte de Galea, va entreprendre un patient travail de mise en valeur du village en s’inspirant d'un passé médiéval.
Le château (appartenant toujours à la famille Schneider) domine les écuries, le musée des calèches et le village avec ses maisons fleuries.

14) Lavoir à Apremont - Copie  16) Le château - Copie  Apremont-sur-Allier, maison (18)  Apremont-sur-Allier, maison, banc, fleurs (18)

Apremont-sur-Allier, buissons sculptés (18)

Apremont-sur-Allier, maison  Apremont-sur-Allier, rue maisons(18)  Apremont-sur-Allier, brasserie du lavoir (18)  Apremont-sur-Allier, maison

Le tout longé par l'Allier
qui s'écoule paisiblement...
Apremont-sur-Allier, l'Allier   Apremont-sur-Allier, l'Allier (18)

Il est entouré d'un parc floral remarquable de plus de 1000 espèces d'arbres et de fleurs. Il se visite en plus d'une heure.
Mais là, on n'a pas le temps car il nous faut faire visiter Nevers aux amis basques.

On repart, direction la Nièvre et Nevers...
sans s'arrêter regarder le canal latéral à l'Allier
dans lequel se mire un ciel berrichons des plus aléatoires.
Apremont-sur-Allier, canal latéral à l'Allier (18)

Nous ne nous sommes même pas arrêtés admirer ce fabuleux ouvrage qu'est l'écluse de Lorraine, pourtant sur notre route.

Apremont-sur-Allier, écluse des Lorrains

Apremont-sur-Allier, écluse des Lorrains (18)      Apremont-sur-Allier, écluse des Lorrains

Construite en 1838 et de forme circulaire (ce qui n'set pas banal pour une écluse), elle a ainsi une double fonction : 
prise d'eau dans l'Allier pour alimenter le canal latéral à la Loire
transport du sable depuis le bec d'Allier, (où il était extrait, au confluent de la Loire et de l'Allier), jusqu'au canal latéral à la Loire.
Travail difficile, l'activité de cette écluse a finalement été abandonnée assez vite dans les années 1930. Aujourd'hui, ces 32 mètres de diamètres restent entretenus pour sa valeur historique et patrimoniale.

Avec ces infos, une chose est sûre : "on mourra moins bête, mais, bon, on mourra quand même", comme le disait le professeur Moustache.

 

 Enchainement !
Attention, ça va aller vite !

Alors que nous approchons de Nevers à grands pas, il est important de spécifier que Xabi n'est pas seulement un adepte des cuisses de grenouilles.
Non, non, non. Il adore également les films et séries non pas sur Star Wars, mais sur les zombies. Ben oui.


Enchainement effectué !


Le hasard veut que ce jour-là, le Journal du Centre  -qui est le journal local-  avait fait un article sur le sujet en constatant que la Nièvre était le 32ème département français le plus sûr pour échapper à une invasion de zombies.

Nevers ZombieNevers zombie
Le Journal du Centre

On passe sur ce questionnement étrange pour nous aventurer à présent au cœur de la cité ducale.
On ne pourra pas tout voir. Ben non ! Les gens du cru vont dire : "Oh ben eh oh, y'a pas tant que ça à voir à Nevers non plus ?!"
Ben si ! La cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte, l'église Saint-Etienne, le pont de Loire, la Porte du Croux, la Porte de Paris, la rue piétonne, la boutique de Négus, le circuit de Nevers-Magny-Cours, les bords de Loire, les rives du canal latéral à la Loire, la tombe de Pierre Bérégovoy, le parc Roger Salengro, les petites ruelles pavées, le Pub, la Tour Goguin, les remparts, l'espace Sainte Bernadette, le musée de la faïence...

Nevers, bassin de la Jonction, fauteuils (58)Nevers, canal latéral à la Loire, la Jonction (58)Nevers, cimetière Jean Gautherin, tombe de Pierre Bérégovoy (58)Nevers, Donald's Pub (58) 
Nevers, église Sainte-BernadetteNevers, porte du Croux (58)Nevers, maison de l'agriculture 2020Nevers, quai des Mariniers, Tour Gauguin

 

Concentrons-nous sur quelques lieux incontournables. Et puisque nous parlions de faïence, allons voir les amis faïenciers Carole Georges et Jean-François Dumont de la faïencerie Georges.

Ohlalala, eh oh : on n'est pas à la Guinguette, là.
Nevers, ville de la faïence, le fameux bleu de Nevers que Carole et Jean-François ont su moderniser. Bien sûr, on retrouve toujours vases, pots, assiettes et compagnie avec les décors traditionnels à base de fleurs, de monuments et autres. Mais ce sont surtout les compositions plus contemporaines qui les intéressent avec une liberté artistique audacieuse et réjouissante. Ce talent s'exprime sur des assiettes, des bols, des gobelets, des T-shirts,...

Nevers, A la faiencerie Georges       Nevers, faïencerie Georges, le manège (58)

assiette jénorme assiette assiette assiette 

assiettegobelets t shirt ter 
Photos : Faïencerie Georges et Jénorme

Mais pourquoi Nevers serait-elle la ville de la faïence ? Hein ? Pourquoi ça ne serait pas Limoges ?
Eh bien, tout d'abord parce que Limoges est déjà la ville de la porcelaine, donc eh oh hein bon !
Ensuite, il faut se plonger un peu dans l'Histoire pour comprendre le pourquoi du comment de l'origine de cette céramique à pâte argileuse, tendre, poreuse, recouverte d'un enduit imperméable et opaque.

Allons-y ! 

"Les potiers se sont installés en nombre à Nevers, car ils y trouvaient les matières premières dont ils avaient besoin : terres argileuses, bois du proche Morvan pour alimenter le four, axe fluvial de la Loire pour acheminer la marchandise.
Venant d’Italie et de Lyon, les premiers faïenciers s’installent à Nevers dans la 2nde moitié du XVI ème siècle à l’invitation de Louis de Gonzague, duc de Mantoue devenu par mariage le nouveau duc de Nevers.
Dès le XVII ème siècle, Nevers s’affirme comme l’un des grands centres de production en Europe. Fonds ondés et jaunes, camaïeux bleus, décors verts, styles persans et chinois caractérisent ainsi que le bleu de Nevers obscur et émaillé le style de la cité bourguignonne.
Au XVIII ème siècle, 12 manufactures font travailler 600 ouvriers lesquels fournissent les tables aristocratiques et bourgeoises. Au XIX ème siècle la marque de fabrique de la faïence de Nevers s’établit : un rébus, le fameux nœud vert.
Le XX ème siècle voit la production s’orienter vers des pièces uniques plus qualitatives, modelées et décorées à la main." L'EVASION DES SENS

En ce qui concerne la Faïencerie Georges, tout commence en 1898 lorsque la première manufacture voit le jour à Nevers, fondée par les frères Marest. Elle sera reprise en 1908 par Félicien Cottard pour lequel Emile Georges va travailler et se révéler être un excellent ouvrier.
En 1926, il reprend la manufacture de son patron, puis, pendant vint ans, avec sa femme Marguerite, ils vont s'imposer dans la grande famille des faïenciers de Nevers.
Un peu plus tard, Marguerite aidée de son fils André, continue la fabrication traditionnelle. André et sa femme Mireille perpétuent ensuite la tradition familiale pendant plus de quarante ans.
En 1991, c'est au tour de Jean-Pierre et Catherine Georges de reprendre le flambeau. La tradition avec les pièces phares est préservée, mais ils utilisent également des moules centenaires oubliés et développent une nouvelle association de teintes : l'application d'or sur blanc fixe.

Et voici la cinquième génération avec Carole Georges, ancienne graphiste, et Jean François Dumont, ancien sociologue, depuis 2010. Ils insufflent un nouvel esprit de création à leurs pièces qui ont séduit entre autres chefs Ducasse pour un de ses restaurants au Japon. L'assiette n'est plus seulement décorative, mais aussi utilitaire !

couple
Ouah, comment qu'ils se la pètent !
(Photo : Le Monde)

Aujourd'hui, avec Clair Bernard, ils ne sont plus que deux grands faïenciers neversois à pouvoir arborer le fameux Noeud Vert authentifiant l'origine de l'objet, et ce depuis 1908.

Et on continue notre visite de Nevers.
Pour cela, il faut quitter la boutique de Carole et Jean-François -en bordure d'ex-Nationale 7 face à la maison de la Culture de Nevers-  pour gravir escaliers étroits dans des ruelles aux noms parfois amusants.

Nevers, rue des Ratoires, tags (58)

Nevers, rue Casse-Cou (58)      Nevers, rue de la Cascade (58)

Nevers, rue de la Fontaine (58)

Nevers, rue des Belles Lunettes (58)       Nevers, rue du Quai (58)

Nevers, rue Casse-Cou, bas (58)

Ah oui, ça monte, ça grimpe, c'est étroit, un peu casse-gueule... surtout le soir après 23 heures lorsque tous les éclairages publiques s'éteignent.
Une fois toutes ces rues et ruelles empruntées... ah, attends, j'ai oublié celle-ci avec cette belle tour dominante...

Nevers, rue de la cathédrâle (58)

Une fois toutes ces rues et ruelles empruntées, nous arrivons au lieu 0 de la ville, c'est à dire la cathédrale qui porte un double nom : Saint Cyr et Sainte Julitte.

Nevers, Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (58)

Une cathédrale de belle facture, édifiée au début du Xème siècle, qui a l'originalité de deux chœurs opposés, résultant d'une reconstruction incomplète de la cathédrale romane à l'époque gothique. DONC un choeur roman datant du Xème siècle et un choeur gothique datant du XIVème siècle.
Bon, aujourd'hui, en ce mardi du mois de jullet 2023, on ne verra que le choeur roman ; le gothique étant en travaux.

Nevers, Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, choeur

Autre particularité originale de la cathédrale : ses vitraux.
Le bombardement de 1944 a pratiquement détruit tous les vitraux. Un programme de réalisation de nouvelles fenêtres avec le concours d’artistes contemporains est lancé après la reconstruction du bâtiment en pierre. Raoul Ubac réalise les fenêtres du chœur roman de 1978 à 1983.  Les autres vitraux sont réalisés par plusieurs maitres verriers sous la direction de Dominique Bozo (Claude Viallat, François Rouan, Gottfried Honneger, Jean-Michel Alberola et Markus Lupertz) à partir de 1987.

Nevers, cathédrale, choeur gothique, vitraux, détails 3(58)     Nevers, Cathédrale St Cyr Ste Julitte, vitraux (58)

Nevers, Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, choeur (58)      Nevers, cathédrale, choeur gothique, vitraux (58)

Nevers, Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, vitraux      Nevers, Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, vitraux

Nevers, cathédrale, choeur gothique, vitraux, détails 1(58)

Nevers, cathédrale, choeur gothique, vitraux, détails 2(58)      Nevers, cathédrale, choeur gothique, vitraux, détails 4(58)

Une légende court sur un des vitraux conçu par Jean-Michel Alborela dans la partie gothique de l'édifice religieux...

Regarde ce vitrail derrière et à la droite de la Vierge.
Nevers, cathédrale, vierge et reflets (58)

 Ne vois-tu rien ?
Mais non, pas Mimine !

 

Approchons-nous un peu plus...
Nevers, cathédrale, vierge et reflets (58) B

Encore un peu plus près...
Nevers, cathédrale, vierge et reflets (58) onf

Tu le vois ?
Nevers, cathédrale, vierge et reflets (58) onf

Eh oui !
Nevers, cathédrale, vierge et reflets (58) D      Mitterrand cathédrale Nevers
Troublant, non ?

Le temps passe vite et il faut déjà se rendre à un autre grand lieu touristique neversois.
Pas la Porte du Croux, on n'a pas le temps.
Pas la Guinguette... Eh oh, ça va ! On va pas y aller tous les jours !
Pas la gare parce que c'est pas très intéressant.
Pas le cimetière Jean Gautherin où repose Pierre Bérégovoy car c'est un peu glauque.
Pas les rives du canal de la Jonction parce que c'est bucolique.
Pas la magasin "Au Négus" car il faudrait expliquer qu'est-ce que ce bonbon historique créé par un confiseur neversois pour la venue en France du roi Ménélik II, roi et négus d'Ethiopie, pour sa venue en France en 1901 et... OH, on arrête !

NON : nous allons nous rendre à l'espace Bernadette, et plus précisément au Couvent Saint-Gildard.
Rien à voir avec le présentateur de l'émission Nulle part ailleurs sur Canal plus dans les années 1990 puisqu'il s'appelait Philippe Gildas, et non Philippe Gildard.

Pour se rendre à ce haut lieu de pèlerinage touristique neversois depuis la cathédrale, rien de plus simple ! Il suffit de suivre la ligne bleue. Surtout pas "la ligne jaune" (dixit Coluche dans un sketch sur les dragées Fuca), LA LIGNE (OU FIL) BLEUE ! 

A ne pas confondre avec Cordon bleu parce que ça n'a rien à voir.
   Cordon bleu
Et imagine, si Nevers avait mis des Cordons bleus partout dans la ville pour visiter les monuments... Les chiens, les gens qui meurent de faim, ils seraient tous venus à Nevers et auraient ramper sur les trottoirs pour s'approprier des cordons bleus et... Mais qu'est-ce que je raconte ?!

NON, eh oh :
le bleu comme le BLEU de Nevers
que nous avons étudié tout à l'heure avec la faïence de Nevers.

La Ligne (ou fil) bleue, c'est une initiative neversoise. La première en France pour permettre aux touristes de passage de visiter la ville en passant devant les monuments les plus incontournables. D'autres initiatives ont suivi ensuite dans différentes villes, comme Nantes avec la ligne verte, Aix-en-Provence avec les clous Cézanne, Dijon avec la Chouette,... Créée en 1994, Nevers a été la première ville à créer un parcours touristique au sol avec cette fameuse ligne (ou fil) bleue qui parcourt la préfecture nivernaise sur plus de... de... je sais pas combien de kilomètres. Mais toujours est-il qu'elle passe devant plus de 46 lieux remarquables... à condition de lever la tête et ne pas simplement se concentrer à suivre la ligne (ou le fil) bleue... car, sinon, tu peux avoir des surprises...


Souvenons-nous
de ce test en 2015 !

Allez, on lève la tête,
pour aller voir Bernadette !
Nevers, ligne bleue   Nevers, ligne bleue

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue, poneys (58)     Nevers, ligne bleue

Et en suivant la Ligne (ou fil) bleue, après avoir traversé la moitié de la ville, marché dans les marécages, affronter les animaux les plus dangereux du globe, lutter contre des mercenaires sans vergogne, tuer des ours affamés, piétiner des neiges éternelles, surfer sur des vagues démentielles,... Hein ? Quoi ? J'en fais trop ? Bon...

Après quelques minutes de marches en traversant le beau parc Salengro...
Nevers, parc Roger Salengro, ours blanc (58)
...nous arrivâmes devant le couvent Saint-Gildard où repose aujourd'hui le corps momifié de celle qui créa la ville (et ses pèlerinages) de Lourdes.
J'ai nommé Bernadette Soubirous, plus connue encore sous le nom de Sainte Bernadette.

Nevers, panneau Sainte Bernadette

Et là, respect, silence, dévotion et ligne (ou fil) bleue.
Nevers, ligne bleue, Bernadette

Nous entrons dans l'antre du couvent Saint-Gildard par là même où Bernadette Soubirous entra le 7 juillet 1866 après trois jours de marche.
Après un tel voyage, ses premiers mots furent : "Où sont les toilettes s'il vous plait ?"
Non, bon, je rigole, mais je sais que beaucoup n'aime pas que l'on s'amuse de ce genre de croyance et de personne.

Soyons sérieux et étudions, brièvement ici, la vie de Bernadette Soubirous.

Bernadette Soubirous

Née à Lourdes le 7 janvier 1844. fille ainée de François Soubirous et de Louise Casterot, Bernadette Soubirous est la cadette de trois frères et une soeur ; quatre autres enfants sont morts en bas-âge. (...) Très tôt, on découvre que Bernadette a une santé fragile.En janvier 1857 le père de Bernadette ne trouve plus du tout de travail. À bout de ressources, les Soubirous ne parviennent pas à payer le loyer. Un cousin de Claire, la grand-mère maternelle de Bernadette, met alors à leur disposition le rez-de-chaussée d’un immeuble dont il est propriétaire à Lourdes. Cette pièce est appelée "le cachot", car elle a servi un moment pour la détention de prisonniers en attente de jugement au tribunal situé juste à côté. Assez sombre et insalubre, cette pièce n’est normalement pas louée à l’année mais sert plutôt l’été pour le logement de saisonniers espagnols. Les Soubirous logent à six dans ce "bouge infect et sombre" de 3,72 × 4,40 m. (...)

En septembre 1857, Bernadette est envoyée chez son ancienne nourrice, Marie Laguë, à Bartrès. Elle y veille sur deux jeunes enfants, assure le ménage, les corvées d'eau et de bois, et garde les agneaux. Elle retourne à Lourdes en janvier 1858 pour y préparer sa première communion.
"Le jeudi 11 février 1858, elle s'en va chercher du bois mort et des os sur la rive gauche du gave. Du fait de sa santé précaire, elle hésite à imiter sa sœur et son amie qui traversent l'eau glaciale du canal du Moulin. "Fais comme nous !" lui lancent les deux filles. Elle est alors surprise par un bruit, comme un coup de vent. Elle lève la tête vers la grotte de Massabielle. Elle y aperçoit une "lumière douce". Dans cette lumière, apparaît une très belle enfant, de petite taille, vêtue de blanc, souriante, qui fait le signe de la croix. Bernadette récite son chapelet. La vision lui fait signe d'approcher. Bernadette n'ose pas. La vision disparaît, sans qu'aucune parole ait été prononcée. Bernadette raconte son aventure à ses deux compagnes. Et Toinette, qui a promis de ne rien dire, rapporte tout à sa mère. Les deux sœurs reçoivent une volée de coups de bâton." (cf : Wikipedia)
Ses parents lui interdisent de retourner à la grotte, mais devant ses supplications, ils acceptent. Elle y retourne le dimanche suivant accompagnée d'une douzaine d'amies de son âge. Sur place, elle récite son chapelet, puis voit apparaître la femme en blanc. Elle est la seule à la voir et, pour être sûre qu'elle n'est pas une créature du diable, elle lui lance de l'eau bénite. La femme en blanc (que Bernadette nomme Aquero, "Cela") sourit.
D'autres apparitions suivront en l'espace de cinq mois. Chacune différente. Tour à tour, la femme en blanc lui parle, lui révèle un secret, demande 
Pénitence !, puis dit à Bernadette  d'aller boire l'eau de la source, puis de construire une chapelle à hauteur de la source, puis révélera son nom "L'immaculée Conception". Il y a également le miracle du cierge et la dernière apparition le 16 juillet 1858 pendant laquelle Bernadette ne vit la femme blanche que de loin comme si elle était toute proche.
À chacune de ses apparitions, les gens qui accompagnent Bernadette est de plus en plus nombreux. Une centaine de personnes lors de la sixième apparition, puis plus de 8000 personnes lors de la quinzième.
Dans le même temps, le maire de Lourdes Anselme Lacadé fait financer par la commune l'ouverture d'une école de filles dans l’hospice que les Sœurs de la Charité de Nevers tiennent à Lourdes sur la route de Bartrès. Elle comporte deux classes dont une pour les indigents. Bernadette y sera admise en 1858, âgée de 14 ans.
Face à un tel public et toujours plus sollicitée, Bernadette Soubirous ressent le besoin impératif de partir. De ses propres mots, elle est venue à Nevers pour se cacher ; loin des tumultes que causaient les apparitions dont elle avait été la receveuse à Lourdes en 1858. Elle voulait fuir cette foule de visiteurs et de curieux venus la rencontrer, la toucher, telle une bête de foire, jetée en spectacle. Elle avait également compris que son rôle était de quitter Lourdes pour laisser place à la Dame de Massabielle et à son message.

bernadette soubirous à NeversNevers devient alors la destination privilégiée. Elle quitte Lourdes le 4 juillet 1866 pour arriver le 7 au couvent Saint Gildard à Nevers. elle prend l'habit de novice et reçoit le nom de sœur Marie Bernard. Les premiers jours sont difficiles. Loin de ses proches et de sa ville natale, les premiers jours sont difficiles ; elle pleure et s'ennuie.
À Nevers, durant treize ans, elle mènera une "vie ordinaire" ayant néanmoins la particularité de recevoir la visite de nombre d’évêques, parmi ceux qui souhaitent se faire une opinion sur elle et sur les apparitions. Souvent malade et de santé fragile, elle s’occupe de l’infirmerie, quand elle n’y est pas elle-même soignée. Elle fait ses vœux perpétuels en 1878, puis meurt le 16 avril 1879, à l’âge de 35 ans.

Mais pourquoi et comment le corps de Bernadette Soubirous se trouve-t-il aujourd'hui dans une châsse aux regards de tout le monde ?

"Pour les besoins de l'instruction du procès de béatification, son corps doit être exhumé : le cercueil est ouvert trois fois, en 1909, 1919 et 1925. Le corps est retrouvé dans un état de « conservation extraordinaire". Il est "intact", dit Monseigneur Laurentin qui voit là un véritable "mystère". Le docteur Thérèse Valot, tenant compte de la présence de charbon et de sels, estime pour sa part que "le corps de Bernadette a été embaumé". On souhaite l'exposer, mais "la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible". Aussi charge-t-on un artiste d'exécuter un masque de cire qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.
Le cardinal Vico signe le décret d'héroïcité du vertus de Bernadette Soubirous en décembre 1923. Elle est béatifiée par Pie XI le 14 juin 1925. Le 3 août, son corps placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir.
Elle est canonisée et proclamée sainte le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à l'exemplarité de sa vie religieuse." 
WIKIPEDIA

Avec respect, solennité et vertuosité, nous marchons dans la cour du couvent où nous pouvons retrouver une réplique de la grotte de Massabielle de Lourdes, là où Bernadette eut ses apparitions.

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte (58)

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte, bougies (58)      Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte, pierre (58)

Nous suivons ensuite un parcours guidé...
Nevers, couvent Saint-Gildard, Bernadette (58)
...pour entrer dans la chapelle où est exposé le corps de la sainte.

Depuis quelques années, il est interdit de photographier la sainte et la châsse dans laquelle elle repose.
Bon, j'avais pris cette photo à l'époque où , en étant respectueux et silencieux, on le pouvait encore.
    Nevers, couvent Saint-Gildard, sainte Bernadette

Depuis que je suis enfant, je connais cette châsse. Je m'y suis rendu avec mes grands-parents, mes parents, de la famille, des amis ; et ce depuis des décennies. Mais, à chaque fois, je reste interloqué, sans mots, devant ce corps exposé.
Bien sûr, pour que celui-ci ne dépérisse pas aux yeux des pèlerins venus du monde entier, de la cire a été placée sur le visage et sur les mains. Que se cache-t-il sous sa robe, se demanderont les plus septiques ? Mystère des corps réputés imputrescibles. 

Nous sortons de la chapelle, puis du couvent Saint-Gildard pour retrouver les bruits urbains neversois.
Jean-Paul nous paye un verre au bar faisant face à l'Agricole (grand rendez-vous neversois) sur la place Carnot puisque le Donald's Pub est fermé ce jour là.
A quelques mètres de nous, surprise : nous retrouvons Tom, sa mère, sa marraine et son père qui viennent se joindre à nous pour échanger quelques mots autour d'un pot.

Mais déjà, le temps presse.
Il nous faut aller à Saint-Benin-d'Azy, situé à une vingtaine de kilomètres de Nevers, pour aller manger chez Laura.

 

 

DANS LE PROCHAIN EPISODE

Nevers, c'est fait. Bon, on n'a pas tout vu, mais on a vu des trucs quand même.
A présent, il est impossible de concevoir un séjour dans la Nièvre  -aussi court soit-il-  sans se rendre dans le Morvan.

 

 

 

 

Commentaires
J
Merci Fan ! Des bises
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L
Superbe balade!!! J'aime toutes les explications du parcours et celui de Bernadette Soubirous!!Bisous Fan
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