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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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14 juin 2021

Nièvre et lavoirs, part 3 (58)

C'était l'été 2020, un été où il faisait beau, une saison qui n'existe que dans le nord de la Nièvre. Là-bas, on l'appelle l'été nivernais... Hein ? Ouais, Ok !
Alors, il y a quelque temps de cela, nous avions fait un petit tour de Nièvre improvisé afin de tenter de trouver un petit coin de fraicheur pour boire une petite bière dans ce beau département touché en cet été 2020 par da hautes températures.
Après s'être rendu dans le nord de la Nièvre afin de constater que les températures y étaient sensiblement les mêmes que dans le centre, Jénorme décida alors de prendre la direction du sud où le temps dure longtemps et la vie sûrement plus d'un million d'années.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Alors, faisons un point.

Dans le premier billet "Nièvre et Lavoirs, part 1", nous avions traversé des villes et des villages, tels que La Grippe, Montigny-aux-Amognes, Rigolas (rien à voir avec le frère de Fantomas), Les soucis, Nolay, Les Gobets. Nous avons croisé des lavoirs, des activités, des animaux, un patrimoine historique,... Tout ça. Mais pas de réel coin fraicheur.
Dans le deuxième billet "Nièvre et Lavoirs, part 2", changement de décors ! Ah non. Nous avons continué de rouler, rouler, tambouriner, tambouriner...

Oui, bon. Au cours de ce billet, nous avons commencé notre périple en passant à Vilaine, puis Moussy où nous nous rendîmes dans un beau lavoir bibliothèque avant de nous rendre dans le nord du département à Metz-le-Comte et La Maison-Dieu.

Voilà !

Nous sommes donc à La Maison-Dieu avec cette grande question : mais pourquoi suis-je allé aussi loin dans le nord de la Nièvre ?
Eh bien, je n'en sais rien. J'ai suivi la route, puis des routes, puis des noms de villes et villages.
Il est grand temps de retourner vers le sud.

Tout de suite,
un point carte !
Nievre

On va faire vite. De La Maison-Dieu, quelque chose me dit de me rendre à Arthel qui est, parait-il, un très beau village avec des lavoirs et un étang. DONC double chance pour trouver un coin fraicheur.
Pour se rendre de La Maison-Dieu à Arthel, on peut soit reprendre la même route qu'à l'aller, soit prendre un itinéraire un peu plus long, mais changeant. Autre possibilité également : rester sur place, mais c'est pas le but.

Je prends donc la direction d'Arthel en passant par les villes et villages de Brèves, Ouagne, Saint-Germain-des-Bois, Taconnay, Chevannes-Changy, Arthel !
Oui, oui, oui, je sais, : dis comme ça, tous ces noms font penser un peu au Groland...

C'est mignon. Et puis, cet itinéraire aléatoire, c'est 40 kilomètres de campagne, de petites routes, de petites rivières, de champs immenses, d'oiseaux qui passent au-dessus de ta voiture en se demandant ce que tu fais là.

Brèves; panneau (58)

Quand je passe à Brèves, de suite, je pense à "Brèves de comptoir" de Jean-Marie Gouriot. 
Tiens, allez, on s'en fait une petite série.

"Le poisson, c'est comme tout. Si on en mange trop, ça devient de la viande."

"La Grèce, c'est bien, mais les Grecs c'est en trop."

"Avant d'être fort comme un chêne, il faut être con comme un gland."

 "Si j'avais pu choisir, j'aurais quand même voulu être moi,
mais avec plein de fric."

"Moi, je serais le soleil, je me coucherais aussi pour faire la sieste."

"L'immortalité, ça fait combine de dimanches ?"

"Tuer les Juifs pour faire du savon, c'était qu'un prétexte. En fait, ils les tuaient parce qu'ils les aimaient pas."

"Au début du film, King Kong se branle,
mais ils ont coupé la scène."

"Le vin blanc, c'est mauvais pour les nerfs. Mais pour un alcoolique,
le pire pour les nerfs, c'est quand y'a pas de vin blanc."


Et c'est un grand écrivain qui est enterré dans le petit cimetière de Brèves, contre le mur de l'église construite en 1832, sous des arbustes... La tombe de l'écrivain est sous des arbustes, pas l'église. Et cet écrivain, c'est Romain Rolland.
Né en 1866 à Clamecy, il a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1915. Il comparait alors la Première Guerre Mondiale à un suicide dans une série de pamphlets à l'encontre des belligérants dans "Au dessus de la mêlée", paru au Journal de Genève. D'autres publications d'articles à Paris auront également un large écho dans la seconde moitié de la guerre. Ils ont largement contribué, avec son roman "Jean-Christophe", à l'attribution de ce Prix Nobel.

Mais ne nous y trompons pas : Brèves ne vient pas de la définition "Information courte et de peu d'importance". Non, l'origine du nom de la commune trouve sa source  dans le mot gaulois briva (autrement noté brīuā) qui signifie "pont". Et à Brèves, il y en a puisque la commune est traversée par l'Yonne et le canal du Nivernais d'où des ponts. Il y a également trois lavoirs, mais je ne m'y suis pas arrêté ; un ancien moulin à eau au centre du village, et une écluse sur le canal du Nivernais. Autrefois, il y avait également un petit café-tabac, "Le p'tit bouchon". Malheureusement disparu aujourd'hui. Tout comme cette magnifique cabine téléphonique, vue sur Google view.

Brèves, view

C'est un bien étrange endroit pour passer un coup de téléphone. Une sorte de cabine zone. Oui, j'y verrai bien quelqu'un d'enfermer à l'intérieur depuis plusieurs mois. Ou alors une sorte de machine à voyager dans le temps ou dans l'espace.
Tu vas à Brèves, tu entres dans cette cabine téléphonique et PAF tu te retrouves en 1984.
Ou alors tu vas à Brèves car tu as entendu parler d'une cabine téléphonique qui fait voyager quand on entre dedans. Tu entres dans la cabine et PAF tu te retrouves à... Bangkok.

Bon. La cabine téléphonique n'existe plus. Je poursuis donc mon périple en voiture pour me rendre, non pas à Bangkok, mais à Ouagne.

Ouagne, panneau (58)

Ah oui, je sais : si on rajoute un C, ça fait couagne ; à ne pas confondre avec couenne. Hein ? Hein ? Ouais bon, rien à voir.
Que nous dit Wikipédia sur cette commune ?
"La région est particulièrement propice à l'élevage de bovins (race charolaise) car la vallée du Beuvron offre de riches pâturages, de Saint-Révérien au sud à Clamecy au nord. (...) Ces forêts qui entourent le village donnent à la fois une impression d'isolement et de charme bucolique." WIKIPEDIA

Aaaaah ! Et sinon ?
"L'origine du nom du village est incertaine (peut-être d'origine celtique)." WIKIPEDIA

Bon. Et ?
"Les rues du village jusqu'à très récemment ne portaient pas de nom." WIKIPEDIA

Notons qu'il y a également un camping qui propose des hébergements en roulottes, le camping Le relais de Maufront.

Ouagne, camping roulottes (58)             Ouagne, camping roulottes

OK. Je continue.

Quatre kilomètres plus tard, passage à Saint-Germain-des-Bois. t'as vu, c'est une phrase sans verbe.
Je ne sais pas si tu as remarqué, mais dans les écrits de textos ou autres messages facebookiens, les gens utilisent de moins en moins de sujet. C'est à dire qu'ils commencent leur phrase par le verbe direct, genre "Vais aller me coucher" ou "suis passé chez toi". Et ça, vois-tu, ça m'énerve. Bon... Passons.
J'arrive à Saint-Germain-des-Bois. Petit hameau très tranquille, pas vraiment dans les bois. C'est comme ça, y'a tromperie sur le nom. Un coin tellement tranquille que même Google street view n'y est pas allé pour préférer le hameau voisin prénommé Thurigny, traversé par la via Lemovicensis - une des voies principales du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Thurigny possède également un pont de pierre du XVIIIème siècle enjambant le Beuvron, ainsi qu'une chapelle gothique dédiée à saint Martin. Il y a également un beau lavoir. Cela pourrait être un endroit sympathique pour faire une pause fraicheur et boire une petite bière. Mais non, je continue avec l'objectif d'atteindre Arthel.

En suivant la D23 et la rivière le Beuvron, je passe à... Beuvron... comme la rivière que je suis... On peut y voir un beau château construit au XVe siècle, puis rénové aux XVII et XVIIIe siècles. Propriété privée, il ne se visite pas. Et paf ! Passe ton chemin.
Quelques kilomètres plus au sud, je quitte la D23 pour prendre à droite en direction de Chevannes-Changy.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins pour t'annoncer d'emblée que dans ce mélange de hameaux, il n'y a pas moins de cinq lavoirs : lavoir de Treigny, lavoir des Brosses à Chevannes, lavoir de la Picherotte sur la route de Changy, lavoir de Prévent et le lavoir des Masserons - grand lavoir restauré sur la route des Chazeaux. Le petit lavoir des Brosses à Chevannes, du XIXème siècle, inclut un compluvium.
Et là, tu me dis : "OK, sympa, cool, je suis content pour toi, mais qu'est-ce que quoi un compluvium ?"
Ah, ah, ah ! Dès que j'ai découvert ce mot, je me suis dit que la question allait suivre car, figures-toi, moi non plus, je ne sais absolument ce que c'est qu'un compluvium. Et n'est-ce pas la beauté des voyages  -même de proximité-  de rencontrer de nouveaux mots dont on ne connait pas l'origine, ni la signification. Hein ? Hein ? Non, mais je te pose la question à mon tour.

BREF : un compluvium. Qu'est-ce don' ?
"COMPLUVIUM : 
Ouverture carrée, ménagée au milieu du toit de l'atrium et par où se déversaient les eaux de pluie qui tombaient dans un bassin central (impluvium)." LAROUSSE


Enfin, on ne peut pas quitter Chevannes-Changy sans parler de cet autre lavoir qu'est le lavoir de Prévent. Pas Prévert, Prévent. La chanson de Prévent... Non, la chanson de Prévert. Chaque mot à sa place.

Le lavoir de Prévent est couvert depuis 1894. Il est alimenté par un "aqueduc de la montagne" en pierres taillées qui lui amène les eaux du ruisseau des Martins.
Et là, tu cries, tu demandes, tu souhaites : "Une photo, une photo, une photo !"
Eh bien, je n'ai pas trouvé ce lavoir DONC pas de photo.
Continuons... Hein ? Je n'ai pas parlé de l'abbé Chauve-Bertrand, né à Chevannes-Changy en 1877 et qui fut un militant de la réforme du calendrier et un apôtre de la fraternité universelle ? Ah oui, eh bien, écoute : tu peux aller lire cet article sur cet abbé pas banal en cliquant sur ce lien : Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon.

CONTINUONS !

Une fois Chevannes-Changy traversé, sept kilomètres plus tard, j'arrive à Arthel.


ARTHEL
Arthel, lavoir (58)

Alors, si je suis venu à Arthel, c'est tout d'abord parce que je ne l'avais pas décidé. En gros, c'était sur la route, j'ai vu qu'il y avait deux lavoirs, une source (la source du Grand Font) et un étang DONC possibilité de trouver un coin fraicheur. L'étang en question, qui se trouve au centre du bourg face au lavoir, est une ancienne retenue utilisée pour le flottage du bois. cadre bucolique, il ravit les pêcheurs et inspire les peintres. Chaque année, au mois d'août, se tient ici la fête des peintres et des artisans d'art.
On parle également du château de la Motte et son enceinte féodale, du château d'Apremont et son parc du XVIIIe siècle, ou encore des ruelles fleuries et maisons anciennes qui composent ce village "isolé" dans la campagne nivernaise, classé parmi les "sites remarquables".

Arthel, lavoir               Arthel, sculpture (58)


Très mignon Arthel, mais je n'ai pas encore mon coin pour boire une petite bière.
Je reprends la route.

Arthel, vaches sous arbre (58)


STOP  !
QUELQUE CHOSE M'INTERPELLE !

Ah oui, ça, il fait chaud !
Mais bizarrement, quelques kilomètres plus tard, je prends un peu d'altitude pour rejoindre le sommet de la butte de Montenoison qui culmine à une altitude de 417 mètres !!!

Et bien sûr, quand on prend de l'altitude, très vite, le temps change. Et ça, on s'en rend compte quand on atteint le panorama de la butte afin d'apprécier la vue sur le Nivernais et les monts morvandiaux...

Montenoison, butte de Montenoison, panorama (58)
Incroyable !
Le temps est fin fou ! 

Oui non, bon, je déconne.
J'ai pris ces photos au mois de décembre, soit six mois plus tard.
En tant que nivernais de souche, la butte de Montenoison m'a toujours intrigué. Tout simplement parce que je n'ai jamais su d'où venait sa popularité. Car on en parle beaucoup dans la Nièvre de la butte de Montenoison.
En me rendant pour la première fois sur les lieux, il était temps de rattraper ce retard et comprendre quels sont les intérêts et origines de ce lieu, occupé depuis le Néolithique et située au croisement de deux voies romaines.

"Parfois appelée "la montagne", elle offre une vue imprenable sur la vallée du Nivernais et les monts du Morvan à 30 kilomètres à la ronde. Permettant une surveillance efficace des environs, la butte de Montenoison a depuis toujours exercé un grand attrait sur les hommes, qui installèrent à son sommet un village gaulois, puis un camp fortifié romain. Selon la légende, la butte aurait été fortifiée par une enceinte de 5 tours qui renfermait un temple dédié à César. Au Moyen-Age, une cité féodale et un château appartenant aux comtes de Nevers furent construits, ainsi qu'une maladrerie." NIEVRE TOURISME

Beaucoup de pierres, beaucoup de ruines, de murs délaissés ; notamment ceux de l'ancien château du XIIème siècle de Mahaut de Courtenaycomtesse de Nevers.
Il y a également une présence religieuse avec l'église Notre-Dame, une statue de la Vierge et un calvaire sur la motte  féodale.

Montenoison, butte de Montenoison, escaliers (58)               Montenoison, butte de Montenoison, vierge (58)


Je quitte Montenoison.
Enfin, vu que je n'y suis pas allé ce jour là, disons plutôt que nous allons reprendre notre itinéraire aléatoire depuis Arthel.
Quatre kilomètres plus tard et après être passé par le hameau "La Folie", j'arrive à Arzembouy.
J'aime bien ce nom car cela me fait penser à arsouille.
ARSOUILLE : Mauvais garçon, voyou. En Belgique, enfant espiègle.
argot arsouiller, mener une vie débauchée.

Mais ce n'est pas là l'origine du nom d'Arzembouy puisque ses racines viendraient du latin arcus, arche (d’un pont), et bouy, bois.
Donc point d'arsouille à Arzembouy. Par contre, il y a une fontaine et un lavoir, entre autres.

Sur le bord de la D102, je m'arrête à hauteur de la fontaine d'Ars, identifiable par une pompe à roue rouillée et un long bâtiment.

ARZEMBOUY
Arzembouy, fontaine d'Ars

Arzembouy, fontaine d'Ars (58)              Arzembouy, fontaine d'Ars

Très intrigant ce bâtiment qui protège une fontaine. Elle doit avoir une certaine importance. Et puis il doit faire frais à l'intérieur. Je pousse, je rentre.

Arzembouy, fontaine d'Ars

Bon, c'est loupé. La fontaine est tarie, apparemment. De plus, des étais sont posés pour soutenir le toit ; ce qui ne donne pas trop envie de s'aventurer plus loin dans l'édifice fragilisé.
Mais y'a-t-il une histoire, une légende liées à ce lieu ?
Pour cela, rendons-nous sur le site de la mairie d'Arzembouy.
"C’est à la fontaine d’Ars, que nait l’une des Nièvres qui porte d’ailleurs le nom de la commune. Captée dès sa source, elle se dirige vers Giry et Prémery où elle reçoit la petite Nièvre, venant de Lurcy-le-Bourg et formée elle-même de deux branches issues de Saint-Benin-des-Bois et de Saint-Franchy. Ainsi grossie, elle coule vers Guérigny par Sichamps et Poiseux. Ayant rejoint la Nièvre de Champlemy, elle serpente vers Nevers où elle se jette dans la Loire. A la Fontaine d’Ars, une pompe à roue permettait de puiser l’eau de source. L’abreuvoir voisin est aujourd’hui délaissé, tout comme le lavoir entièrement entouré de murs où les battoirs ne claquent plus." MAIRIE D'ARZEMBOUY

Cette idée de source, de fontaine m'a finalement donné l'envie de me rapprocher de la Loire. Pour cela, il faut que je prenne la direction plein Ouest.
Je traverse Arzembouy avec son église imposante, puis je traverse la D977 qui relie Varzy à Nevers, pour emprunter la D140. De suite, sur les bords de celle-ci, un autre lavoir, le lavoir du Rosay.

Arzembouy, lavoir (58)                  Arzembouy, lavoir, panneau (58)

C'est un lavoir à l'abandon dans lequel il est interdit d'entrer et... de pêcher.
Je reprends la route.

La petite D140 m'amène dans la campagne jusqu'à arriver au charmant petit village de Saint-Bonnot où, à l'entrée, se trouve un beau lavoir.

 

SAINT-BONNOT
Saint-Bonnot, lavoir (58)

C'est un très joli coin que propose ce lavoir bien entretenu,
notamment par l'association La Camosine.
Saint-Bonnot, lavoir, plaque (58)"Parce que la Nièvre mérite que son patrimoine, ses paysages et son environnement soient préservés et défendus..
Parce que votre village est une pépite à vos yeux… Parce qu’une passion commune se partage… Créée il y a presque 50 ans et reconnue d’utilité publique en 1977, la Camosine, Caisse pour les Monuments et les Sites de la Nièvre, est une association vivante et dynamique. Elle contribue à la connaissance, la restauration, la valorisation et l’animation de votre patrimoine et de votre environnement."

Le lavoir est bordé par une petite mare alimentée par le ruisseau Saint-Bonnot.

Saint-Bonnot, lavoir

Et c'est quand on entre dans le bâtiment que l'on découvre un lieu apaisant et frais en cette saison.

Saint-Bonnot, lavoir, intérieur (58)

Un eau claire dans le bassin rectangulaire, une étagère propose livres et magazines en libre service. Oui, c'est un lieu bien agréable pour se poser un peu... mais il n'y a pas de chaise. Aaaaah, jamais content !
Je repars. Je traverse le petit village à l'église dominante. Il y aurait également une charmante chapelle, la chapelle de Notre-Dame-du-charme, mais je ne l'ai pas cherchée, contrairement au Webcroqueur qui a fait quelques belles photos du lieu : Chapelle Notre-Dame-du-Charme.
Deux légendes planent sur cet endroit.
"Une légende raconte que deux pâtres égarés auraient retrouvé leur chemin grâce à l’aide de Notre-Dame, apparue dans un charme, cet arbre est d’ailleurs resté attaché au vocable du site. Pour lui rendre hommage, les villageois ont édifié une chapelle dans le courant du XVIIe siècle. On raconte une autre légende à propos d’une très ancienne statue qui, enlevée de cet endroit et installée au fond des bois, serait revenue seule reprendre sa place. Une statue de Jeanne d’Arc fut aussi placée dans la grotte aux côtés de Notre-Dame." WEBCROQUEUR

Il m'a l'air très sympathique ce village. J'ai de bonnes vibrations ici, même si, malheureusement, il n'y a pas un petit bar ou un petit café, ou une petite épicerie. Tu vois, un truc où on rencontre des gens en buvant un coup. C'est ce que déplore également le maire du village, tout en gardant espoir pour l'avenir.
"Des 3 aubergistes, du boulanger, du charpentier, du charron, des 2 couturières, des 2 sabotiers, des 3 épiciers, du boucher, des 4 maçons, du perruquier, de revendeur ambulant, de la laveuse, des 3 débardeurs de bois, des bûcherons employés à la commune, des ramasseurs de cailloux pour empierrer les routes, des 15 exploitants agricoles, il ne reste : qu’une ferme importante, un élevage de moutons, une entreprise de films, une clinique de soins, un exploitant bûcheron." MAIRIE DE SAINT BONNOT 

Jacques Tréfouël, réalisateur français de télévision et de cinéma, ne s'y est pas trompé et est venu s'installer ici. On lui doit, entre autres, la réalisation de plusieurs documentaires et d'un épisode de la série française "Médecins de nuit" en 1981 et dont tout le monde se souvient du générique écrite par Vladimir Cosma...

 

C'set sur ces notes musicales que je quitte Saint-Bonnot pour poursuivre mon itinéraire aléatoire en direction de l'Ouest à la recherche d'un coin frais.

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Jénorme poursuivra sa déambulation automobile sur les petites routes nivernaises en direction de la Loire. Il traversa bon nombre de villages et de hameaux, mais trouvera-t-il un coin frais où boire une petite bière ?
Telle est la question.

 

 

 

 

 

 

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