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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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10 novembre 2015

Pause musicale : The Stranglers (40)

Avant de repartir pour de nouvelles aventures, accordons-nous une petite pause musicale. Justement, ça tombe bien, c'est le titre de ce billet.

 

Si tu étais dans les Landes dernièrement, voire même il y a deux jours, cela ne t'a pas échappé, tout le monde ne parlait que de ça :

Landes : des militants de la LPO et des journalistes
agressés à coup de pelle par un homme en slip
Homme en slip
Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO),
est évacué alors qu'il est violemment pris à partie par des riverains à Audon (Landes),
le 9 novembre 2015.
Photo GAIZKA IROZ. AFP.  LIBÉRATION


Un homme "armé" d'une pelle et d'un slip venu défendre son jardin, violé par des militants de la LPO, faisait la une des journaux écrits et télévisés. Images de prime abord violentes, puis drôles puisqu'il n'y a eu aucun blessé. Aussitôt, Internet s'empare de la photo de l'homme défendant son terrain et s'adonne à de multiples détournements.

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landes 9 Landes 1 landes 3

Quelques heures plus tard, la famille s'avoue être dépitée de voir la situation dégénérer de cette façon et constater que le père de la famille apparaît en slip à la une de tous les quotidiens.

fils de l'homme

 


Bon, Ok, c'était dans les Landes.
Mais, le même jour, un peu plus tard, sur la côte Atlantique, toujours dans les Landes, à 55 kilomètres d'Audon, un autre évènement avait lieu ; musical cette fois. Il s'agit de la venue du groupe mythique The Stranglers dans l'extraordinaire petite salle de concert des Bourdaines.

Seignosse, The Stranglers, scène (40)
Sur cette photo, on ne les voit pas très bien car ils n'étaient pas encore entrés sur scène.

Alors, bon, bien sûr, si tu es né dans les années 1990, cela ne te parle peut être pas les The Stranglers.
À la rigueur, si je t'avais dit Nirvana, tu aurais été plus réceptif. Mais je te rappelle que le groupe Nirvana n'existe plus depuis la mort de Kurt Cobain en 1994.
À la rigueur, si je t'avais dit Deep Purple, tu aurais mieux compris l'engouement auquel j'essye de te faire part. Mais je te rappelle que Deep Pu
rple était en concert le même soir à Zurich, en Suisse.
À la rigueur, si je t'avais dit Soviet Suprem, tu aurais réagi avec plus d'entrain. Mais je te rappelle que le concert de Soviet Suprem, c'est samedi 14 novembre à Ondres.

Mais en attendant, là, en ce soir de 9 novembre 2015, jour du SlipGate, ce sont les The Stranglers, groupe britannique fondé en 1974.
Peut être que tu ne connais pas ce tube multi rediffusé qu'est "Always the sun", classée treize semaines durant dans le Top 50, atteignant même la 15ème place du classement.

Pour tout te dire  -enfin pas tout quand même- , moi non plus je ne connaissais pas trop. Mais, heureusement, Mélanie a su me convaincre d'aller à ce concert qu'elle ne voulait louper sous aucun prétexte; un groupe qui a bercé son adolescence rebelle avec des albums comme "Feline" et "Aural Sculpture".

 

Allez, un peu de musique !

 

Et un peu d'histoire !

 

THE STRANGLERS
Stranglers Seignosse

Groupe de rock britannique, créé en 1974 à Guildford (Surrey), The Stranglers est apparu un peu avant la première vague punk à laquelle il a été associé. À l'origine, il est composé de Jet Black (batterie), Jean-Jacques "JJ" Burnel (basse, chant), Hugh Cornwell (guitare, chant) et Dave Greenfield (claviers, chant). C'est dans cette configuration que le groupe a existé pendant seize ans avant le départ d'un de ses fondateurs, Hugh Cornwell en 1990.
Difficilement assimilables à un style musical, les Stranglers ont évolué d'album en album, passant par le rock, le post-punk, le rock électronique, la new wave et le pop rock avec des incursions dans le jazz, le reggae, la soul ou encore le rythme and blues. Leur son est caractérisé par la basse à la fois mélodique et agressive de JJ Burnel et par les rapides arpèges de Dave Greenfield, joués indifféremment sur orgue Hammond, synthétiseur, piano ou clavecin.
Sur scène et en studio, les Stranglers, ou du moins leur première formation jusqu'en 1990, se sont également distingués par un humour provocateur et pas toujours très bien compris. Groupe très populaire en Grande-Bretagne, ils sont parvenus à placer vingt-trois singles et dix-huit albums dans le top 40 britannique. En France, c'est JJ Burnel, né à Londres de parents français, qui a fait et qui continue à faire le lien avec le public.


THE STRANGLERS :
RENCONTRES ET FORMATION
stranglers 1974

Jet Black et Hugh Cornwell sont à l'origine de la formation des Stranglers.

À la fin de l'année 1973, Hugh Cornwell rentre de Suède avec Johnny Sox, le groupe qu'il a formé durant ses années d'étude sur place. Le groupe est alors composé d'un Suédois et de deux déserteurs américains. Ils s'installent à Londres et commencent à tourner dans le circuit des pubs.
De son côté, Jet Black essaie vainement de former un groupe à Guildford, la petite ville du sud de l'Angleterre où il habite. Au cours de l'année 1973, il passe une petite annonce dans le Melody Maker et auditionne plusieurs musiciens dont la motivation ou le talent se révèlent défaillants. Changeant de tactique, il répond alors à l'annonce que les membres de Johnny Sox, dont le batteur vient de quitter le groupe, ont passée.
Reparti en Suède, le bassiste est remplacé par Jean-Jacques Burnel, que le groupe a rencontré quelques semaines auparavant, après que JJ ait pris le chanteur du groupe en stop. Jean-Jacques Burnel a une formation de guitariste classique, mais n'a jamais joué ni de la basse électrique ni au sein d'un groupe de rock. Il commence à répéter avec eux en avril 1974.
Hugh Cornwell fait alors appel à Hans Warmling, un multi-instrumentiste et compositeur qui faisait partie de Johnny Sox en Suède. Ensemble, ils écrivent Strange Little Girl. Le groupe répète et compose assidûment. Il tourne dans les clubs de la région, sous plusieurs noms, avant d'adopter celui de Guildford Stranglers, puis The Stranglers. Jet Black enregistre ce dernier nom le 11 septembre 1974, date considérée, depuis lors, comme la date de naissance du groupe.
Fatigué de devoir jouer une bonne part de reprises lors de leurs concerts alors qu'ils ont suffisamment de compositions originales, Hans Warmling repart au bout de six mois. Il est remplacé, en juillet 1975, par le claviériste Dave Greenfield. Guitariste à l'origine, Dave s'est formé tout seul aux claviers. C'est un musicien professionnel qui a joué dans plusieurs groupes et a écumé le circuit des bases militaires américaines en Allemagne. Lui aussi a répondu à une annonce passée dans le Melody Maker qui demandait un clavier pour un groupe de "soft rock". Hugh Cornwell dira plus tard que Dave a été embauché parce que le son de son orgue lui faisait penser aux Doors dont Hugh et JJ étaient fans.
Leurs influences déclarées couvrent à la fois le style des groupes de rock mélodique des années 1960 (Doors, Love, The Kinks, The Beach Boys) ainsi que celui de groupes plus expérimentaux des années 1960 et 70 (Captain Beefheart, The Velvet Underground, Pink Floyd, Can et Kraftwerk). JJ Burnel apporte une tonalité plus blues, Hugh Cornwell plus psychédélique et Dave Greenfield une touche de rock progressif.

1976-1979 :
EXPLOSION PUNK ET POST-PUNK

stranglers 1979

Après avoir été refusés par pas moins de vingt-quatre maisons de disques au cours des deux années précédentes, les Stranglers signent leur premier contrat avec United Artists le 6 décembre 1976. En six jours, il enregistre leur premier album, Rattus Norvegicus et une bonne partie du second, No more heroes. Dans la foulée, ils partent pour une tournée de 42 concerts en Grande-Bretagne (dont une partie est annulée) et s'aventure sur le continent européen.
Les concerts en province dégénèrent souvent, pour eux comme pour les autres groupes punk : de nombreuses bagarres sont déclenchées par des fans d'autres styles de rock, des skinheads, des supporters de foot ou de simples habitants scandalisés par ce mouvement venu de Londres et dont le but est effectivement de choquer. Mais les Stranglers affrontent cette violence, aidés de leur 'armée privée' constituée de fans londoniens qui les suivent depuis la fin 1976 et surnommée les Finchley Boys. La violence dans les concerts se prolongera durant la première partie des années 1980, coûtant souvent beaucoup d'argent au groupe qui doit rembourser les dégâts occasionnés par son public.

En juin 1977, le groupe retourne en studio pour enregistrer la seconde moitié de son deuxième album de l'année No More Heroes. Celui-ci sort en septembre et se classe à la seconde place des charts britanniques. Dans la foulée, ils repartent pour une tournée de 47 dates en Grande-Bretagne et en Irlande.
Les deux premiers albums sont généralement bien reçus par la presse spécialisée anglaise. Toutefois, une critique mitigée de No More Heroes, dans le magazine Sounds, vaut à son auteur de recevoir une correction en public de la part de JJ Burnel.
Cette anecdote illustre à la perfection les relations des Stranglers avec la presse anglaise jusqu'aux années 2000, les journalistes leur reprochant tour à tour d'être misogynes, racistes, fascistes, trop vieux, pas assez punks, trop punks... et les Stranglers répondant par la violence physique ou, essentiellement, verbale. Une interview avec les Stranglers ressemble souvent à un match de ping-pong verbal, au cours duquel les interviewés (et en particulier JJ) testent leur intervieweur, mais non sans humour de part et d'autre.

À la fin de l'année 1977, la première vague punk est morte et tout le monde cherche un second souffle musical. Les Stranglers s'enferment alors dans une maison isolée à la campagne, pour écrire les morceaux de leur album suivant, Black and White.
En septembre 1979, sort le quatrième album studio, The Raven.

 

1980 :
ANNÉE CHARNIÈRE
stranglers 1980

Mais que se passe-t-il ?
Composé et enregistré, dans divers studios européens, entre janvier et août 1980, The Gospel According to the Meninblack est un ambitieux concept-album qui traite des Men in black. Les Stranglers commencent à s'intéresser à ces voyageurs de l'espace dès 1978, et décident d'y consacrer tout un disque sur lequel ils explorent le lien entre les extra-terrestres et les religions humaines.
L'année 1980 commence avec l'arrestation et la condamnation de Hugh Cornwell à huit semaines de prison pour possession de drogue. Puis le groupe est arrêté en juin 1980, à la suite d'un concert qui tourne à l'émeute à l'université de Nice. Plusieurs personnes de leur entourage meurent. À New York, lors de la tournée nord-américaine, le camion qui transportait tout leur équipement est volé et, pour parachever le tout, ils découvrent, un peu tard, que le matériel n'était pas assuré. Pour conclure, l'album sort au début de l'année 1981 et est mal accueilli par la critique.

1981-1984 :
TOURNANT POP
stranglers 1985

Financièrement et moralement essorés, les Stranglers ont besoin de tourner la page.
C'est chose faite avec leur sixième album, sorti à la fin de l'année 1981. La Folie amorce un virage plus léger, plus pop, à l'image du deuxième single Golden Brown, un de leurs plus grands succès qui s'exporte bien hors de Grande-Bretagne. La Folie est, comme le précédent, un concept-album, construit autour du thème de l'amour sous toutes ses formes : l'amour de Dieu (Non Stop), l'amour des idoles (Everybody Loves You When You're Dead), les relations familiales (Let Me Introduce You to the Family) ou l'amour qui tourne au meurtre (La Folie). Quant à Golden Brown, les Stranglers ont longtemps été réticents à révéler de quoi parlait la chanson, JJ Burnel a même prétendu, dans un documentaire que leur a consacré la BBC, que la chanson parlait de toasts brûlés.(...)
Leur premier album sur Epic sort en janvier 1983. Enregistré à Bruxelles, Feline est l'album le plus européen des Stranglers : l'intention de départ était de marier des instruments qui représentaient l'Europe du Sud (les guitares acoustiques) avec des instruments illustrant l'Europe du Nord (les synthés et la batterie jouée en acoustique, mais dont les sons ont ensuite été synthétisés). À l'automne 1983, le groupe embarque pour sa première vraie tournée française : quinze dates qui ont été précédées de trois concerts à Lyon, Strasbourg et Paris en février. C'est leur première réapparition sur le sol français depuis "l'incident" de Nice et le cataclysme médiatique qui s'en est suivi.
L'album suivant, Aural Sculpture, sort en 1984.

 

1984-1990 :
DISSENSIONS

Toutes les chansons étant créditées du nom du groupe, il a été difficile pendant longtemps de savoir qui faisait quoi. La sortie de leur biographie officielle, en 1997, a permis de découvrir que la majorité des chansons était issue de JJ Burnel et de Hugh Cornwell. Très proches au début du groupe, les deux front-men des Stranglers commencent à s'éloigner l'un de l'autre dans la deuxième moitié des années 1980.
C'est un incident survenu au cours de la tournée de 1985 en Italie, au cours duquel JJ s'en prend physiquement à Hugh, qui altère progressivement leurs relations.
À partir de 1984, les albums s'espacent de plus en plus. Dreamtime, leur neuvième album, sort en octobre 1986, avec le sngle "Always the sun" qui sera leur plus gros succès commercial en France.

Seignosse, The Stranglers, always the sun (40)
Always the sun, The Stranglers, Seignosse, novembre 2015

Quatre ans s'écoulent de nouveau entre Dreamtime et 10. Les deux auteurs-compositeurs des Stranglers publient chacun un album solo supplémentaire.
En 1990, Hugh Cornwell quitte le groupe.

 

1991-2000 :
STRANGLERS MK II

John Ellis remplace Cornwell à la guitare. Le groupe est également à la recherche d'un chanteur à temps plein, à la fois pour suppléer au départ de Cornwell et pour prendre la place de JJ Burnel, qui a perdu confiance en son chant. C'est un inconnu qui remporte la place, Paul Roberts, embauché en novembre 1990. Le nouveau groupe débute en concert le 22 février 1991. Avec cette nouvelle formation, quatre albums verront le jour. Le succès n'est pas toujours au rendez-vous. De plus, l'écart commence à se creuser entre anciens et nouveaux membres du groupe : la motivation des uns, qui ont toute une décennie et demie de succès international derrière eux, n'est pas la même que celle des autres dont les groupes précédents n'ont jamais très bien marché.
"Un jour (...), j'ai pris ma moto et au lieu de me rendre à une répétition, je me suis retrouvé à Douvres et, comme j'avais mon passeport sur moi, j'ai filé jusqu'à Amsterdam, juste pour disparaître quelque temps. C'était une façon plutôt radicale de fuir les problèmes et surtout de ne pas me confronter à ce disque." JJ BURNELL
En mars 2000, John Ellis quitte le groupe.

 

2000-2006 :
STRANGLERS MK III

Pour remplacer John Ellis, le groupe fait appel, en avril 2000, à Baz Warne, ex-guitariste de Smalltown Heroes. Une des spécificités de Baz Warne, c'est un adepte de la Fender Telecaster, la guitare qu'avait l'habitude d'utiliser Hugh Cornwell.

Seignosse, The Stranglers (40)
Jean-Jacques Burnell et Baz Warne, Seignosse, novembre 2015

JJ et Baz se mettent rapidement à travailler ensemble sur ce qui deviendra l'album Norfolk Coast. En 1999, JJ Burnel s'était déjà isolé pendant cinq mois sur cette côte du Norfolk pour commencer à écrire de nouvelles chansons. Il raconte que l'inspiration lui est revenue subitement quand un site archéologique préhistorique est découvert à proximité de la maison qu'il a louée. Il écrit alors le titre Norfolk Coast qui donnera son nom et son orientation musicale à l'album. Celui-ci marque le retour du son Stranglers : la basse est de nouveau mise très en avant et les claviers sont de retour. Le succès est au rendez-vous et le groupe tourne intensément pour promouvoir l'album. C'est le moment que choisit Paul Roberts pour quitter les Stranglers, frustré de ne pas avoir vu ses morceaux retenus pour l'album.

 

DEPUIS 2006 :
STRANGLERS MK IV

the stranglers 2012

Plutôt que de ré-embaucher un chanteur, les Stranglers décident de revenir à la formule des débuts, le quatuor, ce qui implique que JJ Burnel recommence à chanter ses chansons et que Baz Warne prenne celles écrites par Hugh Cornwell et Paul Roberts.

Le long intervalle de six ans séparant le seizième du dix-septième album est mis à profit par le groupe pour tourner. Mais les problèmes de santé de Jet Black s'aggravent, le forçant à limiter ses apparitions, notamment à l'étranger. Il est alors généralement remplacé par son technicien Ian Barnard.
Le 17ème album du groupe, Giants, sort en 2012.
Pour promouvoir le disque, les Stranglers se lancent dans une longue tournée européenne au printemps 2012. Lors de la balance du concert d'Oxford, Jet Black est victime d'un malaise et doit être hospitalisé en urgence, relançant les spéculations sur l'avenir du groupe que Burnell ne voit pas continuer sans batteur originel.
L'année 2013 s'ouvre avec la traditionnelle tournée anglaise de printemps sur laquelle la présence de Jet Black a fait l'objet d'un aménagement  : la moitié du set est jouée par le batteur recruté dorénavant pour les tournées à l'étranger, Jim McCaulay, et l'autre moitié par un Jet Black remis de ses soucis de santé mais toujours fragile.

D'APRES WIKIPEDIA

 

C'est donc des Stranglers recomposés que nous avons pu découvrir à Seignosse avec les deux membres originels que sont JJ Brunel (basse et chants) et Dave Greenfiled (claviers), ainsi que Baz Warne (chants et guitare) et Jim McCauley (batterie).

Seignosse, The Stranglers, live (40)

Et ça dépote quand même !

 

 

 

Commentaires
L
et je suis un inconditionnel
Répondre
L
on trouve tous les albums sur le site officiel des Stranglers
Répondre