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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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11 octobre 2023

RAKOON, CONCERT à SEIGNOSSE (40)

Allez, tiens, un peu de musique !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Aah, quand le 6 octobre est arrivé, je me suis dit en me levant le matin que ça allait être une "belle journée"...


Quand j'ai réservé ma place pour aller au concert de Rakoon au Tube, à Seignosse, dans les Landes, je me disais à l'époque que ça serait l'automne, qu'il ferait nuit et froid. Force est de constater qu'effectivement nous sommes en automne et qu'il fait nuit à partir de 19h30 ; mais, la vache, qu'est-ce qu'il fait chaud !?
C'est un premier point info : réchauffement climatique ou pas réchauffement climatique.
Après on peut également parler de ce que ls médias nous rabâchent en boucle avec ces histoires de punaises de lit...

j'ira dormir punaise      punaises de lit

Mais bon... ça va aller. A la rigueur, on pourrait jumeler cette info avec l'ouverture de la chasse...

La chasse est fermée    tombé du ciel

L'ouverture de la chasse aux punaises de lit est ouverte. Seul problème, comment les préparer gastronomiquement ensuite et quel vin pour les accompagner ?

Je préfère évoquer ici quelques nouvelles fraiches, comme...

Cardi B    Hamster géant

siensien Une belle réserve

C'est plus sympa comme infos, non ? Cela rappelle le bon temps d'"Infos du Monde". Il faudrait créer une chaine ou une émission avec que des infos insolites comme celles-ci.

 

Bon, allez !
En ce vendredi 6 octobre 2023, il fait 10° de plus que les températures normales à cette époque de l'année. C'est calculé, c'est dit, on a peur, on a chaud, on va tous crever ! Mais le plus dur dans tout cela, c'est peut être cette toute dernière info, censée alerter les moins sensibles à cette nouvelle donne climatique.

Bière réchauffée

Là, je peux te dire que ça va jaser !
Parce que beaucoup s'en foutent des hausses de températures, de l'accroissement de la gravité des tempêtes, de la sécheresse, des arbres qui meurent, des espèces animales qui disparaissent, de la baisse des productions agricoles, des nouvelles maladies,... MAIS la bière en voie de disparition, ça : NON !!!!

Mais à qui imputer ce réchauffement climatique alors ?
C'est pas de ma faute ! Je ne prends pas l'avion, je ne construis pas de navette spatiale qui explose en plein vol, je n'ai pas d'usines qui tournent au charbon, je recycle, je trie, j'éteins les lumières, je débranche ma télé quand je pars,... Alors, c'est qui les responsables de ces putains de températures en octobre 2023 ? Hein ? Hein ? Je le sais, tu le sais et ils le sachent tous ! Mais on ne dit rien !

Cela ne va pas m'empêcher d'aller à Seignosse, et plus précisément à la salle de concert Le Tube, pour assister à la prestation musicale de Rakoon.
Ça, ça fait beaucoup d'infos d'un coup. Décortiquons le tout.

Alors. Déjà, pour commencer, on ne peut plus aller boire un petit Mojito dans la jungle du Bibam puisque celui-ci a terminé sa saison le 1er octobre dernier.

Acotz, le Bibam, l'après-midi, Mojito (64)       Acotz, le Bibam, le matin (64)Acotz, le Bibam, le matin, bière (64)

Oui, fini le Bibam pour cette année.
Du coup...
Aaaaah, merde, j'ai dit "Du coup", du coup, je suis obligé de poster le tableau des "Du coup".

Du coup

On reprend.
De ce fait que le Bibam soit fermé... Ohla, c'est moche comme formulation...
De ce fait que le Bibam soit fermé, pas de balade le long de la côte, entre Saint-Jean-de-Luz et Saint-Jean-de-Luz, avec ces plages en arc, ces falaises obscures, ces petites criques secrètes, ces eaux claires secouées par les mouvements incessants océaniques...

Acotz, plage de Lafitenia (64)

Saint-Jean-de-Luz, falaises d'Arxiloa (64)      Saint-Jean-de-Luz, pointe Sainte barbe, villa falaises (64)

Saint-Jean-de-Luz, falaises d'Arxiloa, pile d'assiettes (64)

Le soir arrive. Le soleil tombe. Quelques beaux nuages ont pris place dans le ciel muguertar.

Mouguerre, dans les nuages, lumière

Mouguerre, dans les nuages     Mouguerre, dans les nuages (64)

Mouguerre, dans les nuages

 

Il est l'heure de prendre la route, direction les Landes, Seignosse, Le Tube.
J'aime bien Seignosse, mais, comme la plupart des petites communes du sud-ouest, sa physionomie et son urbanisme ont changé depuis quelques années avec la construction de ci-de là de maisons, de lotissements, de résidences et d'immeubles.

Que dire de Seignosse ?
Aaaah, plein de choses.
Il y a le restaurant de bord de route et dans les pins "Georgette"
avec une belle enseigne, mais, apparemment une cuisine... euh... bon... bof.
   Seignosse bar-restaurant Georgette (40)

Seignosse, c'est aussi Atlantic Park avec son super toboggan
et tous ses jeux aquatiques.
Seignosse, Le Penon, Atlantic Parc, toboggan-graffiti, hiver (40)

 

Seignosse ce sont ces belles plages landaises
de sable fin à perte de vue.
Seignosse, plage du Penon, hiver (40)

Seignosse, ce sont les rives de ce mystérieux étang Blanc
où il fait bon se balader loin du bruit.
Seignosse, étang blanc (40)

Seignosse, ce fut aussi un maire... Non pas Mitterrand ! Eh oh, pas tout le temps, non plus !
Il a été maire de Château-Chinon, mais pas de Seignosse.
Par contre, il avait sa résidence non loin d'ici, à Latché.
  Mittoche à Latché

L'un des maires emblématique de Seignosse fut Ladislas de Hoyos, de 2001 jusqu'à sa mort en 2011.

Et quand on parle de Ladislas de Hoyos, souvent,
on pense à ceci.

Ah oui, il pleuvait à cette époque.
Mais Ladislas de Hoyos, ce n'était pas que cette scène mythique du petit écran. C'était aussi un grand journaliste.

ladislas de hoyos

Fils du comte austro-hongrois Ladislaus Franz Leopold Hoyos von Stichsenstein (1910-1988) et d'Erika Kremenezky (1921-2001), d'origine allemande par sa mère et austro-ukrainienne par son père, Ladislas Alfons Constantin Heinrich Johannes de Hoyos naît à Ixelles, sept mois avant le mariage de son père avec sa mère. Il a cinq ans lorsque ses parents divorcent ; tous deux se remarieront deux fois.
Journaliste à France Soir à partir de 1960 où il relate les grands faits divers (notamment l'histoire de l'enlèvement contre rançon d'Éric Peugeot, le petit-fils du constructeur automobile), il rejoint ensuite l'ORTF en 1971, puis TF1 comme correspondant permanent à Londres entre 1974 et 1976. Il devient Grand Reporter et contribuera à l'arrestation du criminel nazi Klaus Barbie, ancien chef de la gestapo de Lyon.
"Il contribue à l'identification et l'arrestation de Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo de Lyon. Le fugitif nazi avait été repéré, après une étude approfondie de documents fournis par les autorités allemandes, par les époux Klarsfeld, comme vivant en Bolivie sous la fausse identité de Klaus Altmann. Après beaucoup d'hésitations, le gouvernement bolivien prend la décision d'arrêter le fugitif. Il est détenu pendant huit mois dans une prison de La Paz en attendant la décision de la Cour suprême bolivienne sur la demande d’extradition du gouvernement français. Il conteste être Klaus Barbie. L'affaire est médiatisée. Avec le cadreur Christian Van Ryswyck, Ladislas de Hoyos se rend sur place pour l'interviewer. Au cours de son entretien filmé, il lui pose quelques questions et il présente une photographie du résistant Jean Moulin. L'interviewé se saisit du cliché, puis répond qu'il ne connaît pas cette personne. Mais il ne se rend pas compte qu'en prenant le cliché, il y a laissé ses empreintes digitales5. Ces empreintes sont par la suite analysées et permettent de démasquer formellement Klaus Barbie6. Par la suite, revenu en France, avec le film de l’interview, Ladislas de Hoyos suit plus tard l'intégralité du long procès de Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité en 1987 à Lyon." WIKIPEDIA

Autre fait que l'on connait moins sur la transaction entre la France et l'état bolivien pour la restitution de Barbie :
"Une livraison portant sur quelque 2 000 mitraillettes destinées aux forces de l’ordre boliviennes, à laquelle il faut ajouter un prêt de 11,5 milliards de dollars accordé à l’État bolivien. Tel est le montant de la facture que la France aurait réglé pour, enfin, obtenir du gouvernement de La Paz de se voir remettre Klaus Barbie." LE PROGRES

Pour revenir à Ladislas de Hoyos sera ensuite nommé rédacteur en chef du Journal de 20 heures de TF1 et du week-end, tout en présentant le Journal de la nuit de 1984 à 1987. Puis il présentera les journaux de 13h et de 20h avant d'être évincé du 20 heures de TF1, remplacé par Claire Chazal. De 1997 à 1999, il présentera une émission quotidienne sur France Inter, puis se lancera dans la politique en devant maire de Seignosse en 2001 ; et ce jusqu'en 2011.


Recentrons-nous un peu !


Une fois que l'on a parlé succinctement de Seignosse, rapprochons-nous de la salle de concert où je me rends ce soir.
Il s'agit de la salle du Tube, anciennement les Bourdaines. Et quand on parle des Bourdaines et de cette salle, je me souviens des précédents concerts que je suis venu voir ici : Ibrahim Maalouf en septembre 2012 (Ibrahim Maalouf à Seignosse), Shantel en juillet 2010, les Stranglers en novembre 2015, Amadou et Mariam en mars 2012, Groundation je-sais-plus-quand.

Ibrahim Maalouf, Seignosse     Seignosse, The Stranglers, always the sun   Amadou et Maryam    Groundation


Mais combien d'autres artistes sont venus se produire ici, dans cette salle des Bourdaines, en bord de dune et d'océan ? Nina Hagen et ses cantiques (je n'y étais pas, mais beaucoup de spectateurs se sont endormis), Jane Birkin et ses non-cantiques, Arthur H, Earth Wind and Fire, Marcus Miller (ex-bassiste de Miles Davis), Johnny Winter, Orelsan, Thiefaine,...

La salle des Bourdaines avait été reprise en 2007. Sursaut. Sortie de sa léthargie après avoir été abandonnée. Navire échoué au pied des dunes.
Malgré une belle programmation (ce qui est rare dans le sud-ouest), re-coulage. En 2015, après quelques années de non-évènement, la salle des Bourdaines est reprise pour devenir "Le Loft". Mais là encore, malheureusement, ça ne tient pas. En novembre 2018, nouveau propriétaire, nouveau nom : la salle des Bourdaines devenue le Loft est à présent appelé Le Tube. La programmation promet humour, danse et musique, avec la venue de Véronique Sanson, entre autres. C'est Pascal Obispo qui donne le premier concert dans la salle et le complexe retravaillés, un concert d'inauguration réservé à des invités triés sur le volet. J'ai jamais compris cette expression, tiens, d'ailleurs, du coup, somme toute.

TRIER SUR LE VOLET
"Au Moyen Âge, un volet était un tissu si fin et léger qu'il pouvait "voleter" au vent. Il était utilisé, entre autres, pour fabriquer des tamis servant à trier les graines, tamis qui, par extension, sont eux-mêmes devenus des volets.
Le mot a perduré et, au XVe siècle, le volet désignait l'assiette en bois dans laquelle les femmes triaient les pois et les fèves.
Un peu plus tard, Rabelais a d'ailleurs écrit : "Elus choisis et triés comme beaux pois sur le volet".
Depuis, les beaux pois ont été mangés et le volet est resté, sans qu'on comprenne maintenant ce qu'il vient faire dans la sélection, si on ne connaît pas le fin mot de l'histoire." EXPRESSIO


OK, bien.
La salle des Bourdaines devient le Loft, puis Le Tube depuis 2018.
Des artistes variés sont venus parfaire la programmation éclectique, comme Fakear, Calypso Rose, Camion Bazar, Dub Inc, Elie Semoun, Tiken Jah Fakoly, Yannick Noah, La p'tite Fumée, Adé, Un suppo et au lit, Julien Clerc, Panda Dub, Trust, Hilight Tribe, Meute, Arnaud Rebotini, Yuksek, Massilia Sound System, Ben Mazué, Caravan Palace, Deluxe,...

Je n'étais pas retourné dans cette salle depuis sa fermeture en septembre 2017.
Beaucoup de choses ont changé, surtout à l'extérieur avec un espace bar-restauration très grand et très "lounge".

Seignosse, le Tube, en attendant rakoon (40)       Seignosse, le Tube, en attendant Rakoon

C'est bien foutu. Plusieurs ambiances : bar-comptoir, canapés, bord de murette, pelouse, sable, mange-debout,...
Quant à la salle, elle parait toujours aussi grande quand elle est vide. Elle peut accueillir jusqu'à 2300 spectateurs debouts.

 

ALLEZ,
MUSIQUE !

 

La programmation de ce soir.
le tube, affiche Rakoon


Et ça commence un peu en retard, mais on s'en fout avec Bisou.
Ooooh, c'est mignon, ça, "Bisou".

Jeune artiste montpelliérain, il se fait connaitre en 2016 alors qu'il a une vingtaine d'années avec son premier EP de six morceaux, Haumea. Il joue sur un univers dub décalé aux sonorités électroniques, voire parfois funk ; seul avec ses tablettes.

À l’origine, le dub est une technique de mixage des morceaux de reggae. Comme High Tone ou Panda Dub, Bisou a ouvert le genre à des sonorités plus pop et électronique. 
Une question se pose : pourquoi avoir choisi le nom "Bisou" ?
"C’est que je ne voulais pas avoir un blaze qui ressemble à tous les autres de la scène dub. La plupart des noms d’artistes du milieu font très cliché et c’est tout ce que je voulais éviter. Déjà, je voulais que ce soit français. Quand j’ai fait mon premier EP il fallait un nom et cet EP m’a inspiré Bisou. C’est mignon, c’est facile à retenir et original, et ça interroge sur le style de musique que je produis. Bisou ça ne sonne pas dub, quand on voit affiché sur une programmation dub le nom Bisou on va voir de quoi il s’agit." UNIDIVERS

Bisou      BisouSeignosse, le Tube, Bisou, octobre 2023 (40)

Bisou      Bisou

Le fait de le retrouver en première partie du concert de Rakoon vient de leurs univers musicaux assez proches, mais aussi de leur duo retravaillé pour Chapters.


Après un peu plus d'une heure de set, la grande salle du Tube des Bourdaines se revide pour quelques minutes.
L'extérieur se remplit d'un public divers et varié. Bonne ambiance. Ça parle beaucoup de choses et d'autres. Des milieux sociaux et professionnels différents.

 

Quelques minutes plus tard. Je re-rentre dans la salle. 
Un artiste entre en scène en jouant de la guitare sur des sons électro. C'est Rakoon. Le public ne s'y attendait pas, il est encore dehors. Mais petit à petit, aux sons de ce premier morceau, "Exhale", extrait de l'album Explorations paru en 2017.

Ok, c'est bien gentil tout ça, mais qui est Rakoon ?
Voilà ce qui est dit sur sa chaine Youtube :
"Issu de la scène électro-dub française, Rakoon est en quête d’un son toujours plus unique et novateur, et évolue aujourd’hui dans son propre style. Des basses dansantes aux mélodies poétiques et envoûtantes, sa musique s’écoute comme le carnet de voyage d’un musicien à la verve contagieuse, parsemé de samples glanés sur la route. Un journal intime qu’il partage avec générosité et dévouement avec ceux qui le suivent, sur scène comme en dehors." RAKOON YOUTUBE

OK, d'accord. Biographie rapide.

Rakoon, de son vrai nom Luka Asimus, est né le 14 septembre 1994 à Paris. et déjà, une première question se pose : pourquoi Rakoon ?
Traduction simultanée faite, on apprend que le Rakoon, orthographié plutôt raccoon, signifie en anglais raton laveur, et plus précisément d'un raton laveur de Guadeloupe. Toute fois, si on est d'avantage branché jeu vidéo, on apprendra que Racccoon City est une ville imaginaire tiré de l'univers de Residence Evil. A moins que l'on préfère la version géographique en apprenant que Raccoon est une rivière, affluent de la rivière des Moines, en Iowa.
Et quand on pose la question à l'intéressé lui-même :
"L'histoire est longue, et malheureusement pas très intéressante ! On m'a parfois dit d'inventer une histoire autour de ça pour que ça soit plus sexy mais je préfère qu'on s'en tienne à ce que le nom raconte au fur et à mesure que le temps avance."

Rakoon fait ses études à Paris à l'exception de ses années de lycée effectuées dans le Tarn, qui marqueront un tournant dans la définition de son style musical.
Il commence à étudier la guitare à l'âge de 10 ans, compose son premier morceau à l1 ans et joue dans plusieurs formations successives.
Le projet Rakoon nait en 2011. La même année, il intègre l'ISTS où il fait des études d'ingénieur du son, et en ressort en 2014 avec le Diplôme d'Etudes Supérieures des Techniques du Son (DESTS).

Il publie initialement ses morceaux sur SoundCloud, puis sort un premier EP auto-produit en 2015, From the Ashes, réalisé grâce à une campagne de crowdfunding sur la plateforme KissKissBankBank et distribué en téléchargement libre sur Bandcamp.

Il rejoint le label ODG Prod et sort son premier album Our Smiles en 2016. Il se produit ensuite dans de nombreux festivals à la renommée internationale. Cela lui permet de faire l'ouverture de groupes phares de la scène comme Panda Dub, ou encore High Tone — pour qui il signe un remix remarqué sur le label lyonnais Jarring Effects.
En 2017, son morceau Healing dub dépasse le million de vues sur Youtube et contribue à accroitre encore sa notoriété. (Sources : WIKIMONDE)

Il poursuit sa quête d’un son toujours plus hybride et unique, alliant synthés et samples issus de voyages sur des structures pop aux accents électroniques.
Pour Healing Dub extrait de son EP "From the Ashes" (2016), Rakoon demande à chaque concert à son public de monter sur les épaules de sa voisine ou de son voisin ; ce qui donne ceci.

 

C'est après cet EP qu'en 2018, Rakoon achète son premier synthé analogique, entre autres pour la conception de son nouvel album de l'époque "Wishes and delusions".
"Quelques mois plus tard j'ai rencontré Fab du groupe High Tone qui m'a prêté plein de synthés à lui pour la production de l'album. Ça me tenait donc à cœur que cette couleur analogique soit présente du début à la fin du projet. J''ai décidé que musicalement la ligne directrice serait là : faire moduler des motifs sur des longues parties de morceaux, créer des patchs plus simples pour mettre en avant ce grain particulier, et l'opposer à ce que j'avais l'habitude de faire avant."

 

La musique de Rakkon ?
Rythmes trance, guitare rock, avec des accents psychédéliques et des structures pop, sans oublier l'effet électro-dub avec shanks et basslines. Mélange de sonorités culturelles de différentes puisées aux quatre coins du monde, comme, par exemple, pour le morceau Hoi An, rapporté d'un voyage au Vietnam pour "Something Precious".
"J’y étais allé à l’âge de 11 ou 12 ans, avec mon père, mais j’avais envie de refaire le trajet par moi-même. C’était assez logique, c’est une petite partie de ma culture. Ça a été incroyable, ça m’a rempli d’inspirations."

"La raison pour laquelle j'ai eu envie de créer de la musique et non pas seulement d'en jouer vient vraiment du fait qu'il y a des mélanges, des expérimentations que j'aurais voulu entendre entre certaines musiques que j'écoutais plus jeune." RAKOON

Dans un mélange solaire de musique électronique et de sons organiques, le producteur français transmet ses sentiments mais aussi son optimisme.
Sur la scène du Tube de Seignosse, les morceaux s'enchainent sans répits. Rakoon passe en revue toute la scène par des allers-retours incessants, guitare en main. Il marque parfois des "pauses physiques statiques" derrière ses claviers pour balancer ses multiples sons-mélodies et sonorités variés.

Seignosse, le Tube, Rakoon, octobre 2023 (40)

Seignosse, le Tube, Rakoon, octobre 2023

Seignosse, le Tube, Rakoon, octobre 2023

 

A propos de son album "Something Precious", sorti en septembre 2021, il nous dit :
"La ligne directrice de cet album est venue un jour où je suis sorti de mon studio après avoir travaillé sur un morceau, ressentant une sorte d’extase que je n’avais pas ressentie depuis des années. Un sentiment que j’éprouvais presque à chaque fois que je faisais de la musique quand ce n’était pas mon métier, qui a un peu changé par la suite. C’était comme retrouver quelque chose de vraiment précieux que vous pensiez avoir perdu pour toujours…"
Et puis :
"Je suis parti en voyage, pendant cinq semaines. J’en suis revenu avec pleins d’idées, juste avant le premier confinement. J’ai donc eu tout le temps pour les mettre en forme. C’était l’engrenage parfait. Puis, musicalement, j’ai voulu aller à l’essentiel, sans faire de morceaux très longs, mais où chaque seconde était justifiée. Métaphoriquement : ne pas parler pour ne rien dire."
Rakoon pour Ouest-France

La pochette est signée par l’illustrateur anglais Miles Tewson.
   Rakoon pochette

 

Après un peu plus d'une heure de show, un rappel avec Tetra Hydro K, puis un ultime tout-dernier morceau en solo, "The wacky curse".

"Je ne pourrais pas vivre sans l'un ni l'autre. Le travail de la composition, et toutes les étapes de la production jusqu'au mastering, ça constitue tout ce qui me fait vibrer depuis des années, c'est sûr. Il y a un côté très geek et solitaire que j'apprécie beaucoup, mais qui ne suffit pas pour être épanoui autant humainement que musicalement : j'adore tellement cette sensation d'être seul et passer 3 heures sur un son de kick, de synthé ou une boucle de 4 mesures, mais ça rend un peu fou quand même ! Alors qu'en live c'est humain, on vit la musique et plein d'émotions avec des centaines, des milliers de personnes en même temps et avec mon équipe ! C'est la concrétisation de tout le travail de studio, et je pense que ça donne un sens à tout ça. Les streams, les likes, les commentaires, ça fait super plaisir et c'est bien pour l'égo, mais partager ça avec des vrais humains qu'on voit sourire et danser, ainsi qu'avec mon équipe de tournée c'est vrai, c'est beau !" RAKOON pour MUSICWAVES 


Fin du concert.
Je quitte la salle, tranquillement, puis replonge dans la nuit landaise pour retrouver ma voiture et rentrer dans le Pays Basque, la tête pleine de sonorité.

 

 

 

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