RECONFINEMENT NOUVEAU ou NOUVEAU RECONFINEMENT (64)

On n'y croyait pas quand on se jetait à l'été dans les vagues vrombissantes de cet océan Atlantique salé à souhait.
On n'y croyait pas quand on errait de bar en bar aux mois de juillet-août à la recherche du spot idéal pour admirer qui de un soleil couchant, qui de une plage de sable fin.
On n'y croyait pas...
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

ET V'LAN !

Pas "Passe-moi l'éponge"
comme le chantait Fernand Raynaud en 1963 !

Mais plutôt

ET V'LAN
R'voilà le/la Coronavirus/Covid !

Bon, c'est un peu le même principe que dans la chanson de Raynaud, il faut se laver ! Se laver les mains, se laver les bras, les jambes, le visage, mettre un masque, tout ça, tout ça ! En même temps, quand on y regarde bien, ces gestes barrières n'ont cessé d'exister depuis mi-mars 2020, mais on pouvait encore bouger, aller aux restos, voir ces amis, sortir à plus d'un kilomètre de chez soi et plus d'une heure,...

En préambule, nous avons eu le couvre-feu.
Celui-ci imposait le fait de ne plus sortir, de fermer les bars et les restos après minuit, puis après 22 heures, puis après 21 heures, puis après 19 heures. Bordel : nous étions à peine sortis de chez nous qu'il fallait déjà rentrer. Ce couvre-feu imposait également le fait de ne pas être plus de six dans des lieux fermés.

               

MAIS DEPUIS LE 30 OCTOBRE 2020,
FINI LE COUVRE-FEU !
VOICI LE RECONFINEMENT !

Une impression de déjà vu avec le retour de l'attestation, les balades d'une heure à moins d'un kilomètre de chez soi, les courses dites de nécessité, faire du sport, sortir son animal de compagnie...

Ah oui, mais là, ça tombe plutôt mal parce que ce reconfinement tombe aux moments des achats de Noël !

Et le monstre Amazon fait peur  -non sans raison-  aux petits commerces.
Mais attention, on parle bien d'Amazon sans E à la fin ; et non d'amazone, ces femmes de la mythologie grecque qui, selon Aristote, "tuaient leurs enfants mâles ou les rendaient aveugles ou boiteux, pour ensuite les utiliser comme serviteurs ou pour assurer leur descendance." On ne parle pas non plus de la belle chanson de La Maison Tellier...

Non, on parle d'Amazon cette entreprise américaine de commerce en ligne, créée par Jeff Bezos, aujourd'hui homme le plus riche du monde et qui gagnerait environ 716 000 euros toutes les 5,56 secondes. Ouuuuaaaais : des chiffres ! Des chiffres qui nous font nous demander : mais que peut-il faire de tout ce pognon ? Faire des dons ? Acheter 10 maisons secondaires par heure ? Oh que non ! Réinvestir encore et toujours d'avantage dans l'évolution de son entreprise pour qu'elle ait la main mise sur le plus de secteurs économiques possibles !
Concurrence déloyale : internet est ouvert 24/24, les petits commerces fermés jusqu'à nouvel ordre.

Pourtant, les commerçants "rivalisent d'imagination" afin de lutter contre la suprématie Amazon.

             

Mais peu d'entre eux peuvent proposer certains services créés pour l'occasion et lorsque l'on regarde les cartes de mobilité, on remarque que la dispersion des mouvements humains se réduit pour ne se retrouver que sur quelques zones uniques, comme les grandes surfaces.

 

Certaines personnes se rebellent...

                   

Ceci dit, pour ce reconfinement, les écoles et lycées restent ouverts. De plus, beaucoup d'entre nous continuent de travailler. C'est mon cas. Cinq jours par semaine, horaires normaux. Eh oui : le mot "horaire" est féminin au singulier et masculin au pluriel. Y'a des trucs des fois, comme ça, dans la langue française que je ne comprends pas. C'est un peu comme la naissance de certaines expressions, telle que "Tu ne vas pas nous en chier une pendule".
Explications.

TU NE VAS PAS EN CHIER UNE PENDULE
"Voilà une image bien étrange ! Vous imaginez un peu ? Comment une de ces grosses horloges comtoises pourrait passer sans dommages létaux ? C'est largement pire que ce que suppose ce fameux proverbe africain qui dit "qui avale une noix de coco fait confiance à son anus" ; parce qu'une petite noix de coco, c'est rond, ça peut encore passer ; mais une pendule...
Moderne, car apparue au milieu du XXe siècle, cette expression est probablement l'amalgame de deux autres dans l'intention d'en aggraver le côté grossier et vulgaire.
"Faire chier" dont la signification ne devrait échapper à personne.
"En faire une pendule" qui mélange l'action qui dure (le temps mesuré par la pendule) et le côté très répétitif du balancier de la pendule qui va, qui vient, qui va, qui vient..." EXPRESSIO.FR

Bon, où j'en étais ?
Je continue de travailler pendant le confinement. Mais comme tout le monde, en dehors de ces horaires, je reste à la maison.
Interdiction d'aller dans un bar ou un resto  -qui de toute façon sont fermés-, interdiction d'aller voir les amis, interdiction d'aller à la plage, interdiction d'aller dans les montagnes, interdiction, interdiction, interdiction !!!!!

             

Il n'y a plus qu'à se faire tester le plus souvent possible en attendant enfin le vaccin qui semble être la seule chose qui puisse nous faire sortir d'un éternel va-et-vient de confinement-déconfinemen-reconfinement...

          

Alors, bon, quand tu restes chez toi, tout seul, sans voir personne, à un m'ment donné, la moindre présence vivante devient presque un réconfort. Lors du premier confinement, j'avais plaisir à regarder les oiseaux venir manger quelques graines posées sur mon balcon. Mais c'était le printemps, et là, force est de constater qu'il y a moins d'oiseaux en automne... à part des grues, mais celles-ci passent dans le ciel sans s'arrêter. Pour la première fois, je prends tout de même le temps de les observer et je ne comprends pas trop ce qu'elles font. Mardi dernier, elles volaient en direction du sud et trois jours plus tard, elles semblaient revenir pour retourner vers le Nord.
Bref : la moindre présence animale intrigue et/ou réconforte. tiens, par exemple, l'autre soir, j'ai mangé avec une mouche et j'étais très content de cette attention de sa part.

                   

C'est vrai : elle est libre, elle peut aller où elle veut, elle vole. Eh ben non, elle avait choisi de passer la soirée avec moi. Par contre, pas de nouvelle d'elle dès le lendemain lorsque j'ai voulu me boire une petite bière artisanale de Briscous au nom évocateur.

La mouche qui pète ?

Et puisque nous parlons d'animaux, je ne peux pas ne pas parler du petit Rip VI. Je n'en ai pas beaucoup parlé sur ce blog. C'est lui qui avait pris la place de Siensien Sien après son décès en février dernier.

           

Rip VI avait huit mois, il était vif, sympathiquement couillon, affectueux, énergique. Lors d'un séjour au Huchet (sur lequel je n'ai pas encore eu le temps d'écrire), il n'arrêtait pas de bouffer le sable qui volait au vent. Lors d'une promenade le long de l'océan, il avait entrepris de suivre une autre personne que moi et était parti complètement dans l'autre sens sans entendre que je l'appelais. Je l'ai récupéré cinq kilomètres plus loi

Rip VI jappait quand il y avait du vent dans les feuilles. Et puis l'automne est arrivé. Les feuilles sont tombées.
Un matin, la semaine dernière, Rip VI a traversé la route. Il s'est fait sérieusement bousculer par la voiture d'un livreur de surgelés qui roulait trop vite dans une impasse...

Salut Rip VI.
Ta vie aura été courte.

Eh ben dis don', si tu voulais lire ce blog pour retrouver un peu le moral, c'est pas gagné, hein ?! Eula, il nous parle de virus, de crise des petits commerces de produits non essentiels, de mouche perdue, de chien écrasé... Pouuuaaaaahhh !

MAIS...

QUI DIT "AUTOMNE",
DIT "NOVEMBRE" !
ET QUI DIT "NOVEMBRE",
DIT "3ème JEUDI DE NOVEMBRE" !
ET QUI DIT
DIT "BEAUJOLAIS NOUVEAU" !

Ah ben ouais eh oh ! C'est pas parce qu'on est confiné qu 'on va louper cette tradition qui, rappelons-le, perdure depuis 1951... Oh ben, ça fait pas si longtemps que ça.
Alors, en cette année 2020 hyperconfinée, le Beaujolais Nouveau va-t-il pouvoir arriver jusqu'à nous, jusqu'à moi ?

Parfait ! Enfin un truc qui fout pas le camp, bon sang d'bois !