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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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27 novembre 2020

RECONFINEMENT ORIGINES (64)

Bon... Ça va ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Alors, toujours pas de billet sur un périple dans la Nièvre, ou dans les montagnes pour aller boire une bière au bord d'un lac d'altitude ?
Ben non, eh oh : nous restons à la maison !
Sauf pour aller bosser, ou faire des courses essentielles, ou sortir son animal de compagnie, ou exercer une activité sportive, ou aller chercher des huitres et du blanc...euh non, non, non, j'ai rien dit, c'est pas moi !

Ça dure, ça dure !!!
Mais, tiens, comme ça, faisons un petit debrief de ce nouveau confinement que l'on appellera Reconfinement.
Remontons aux origines et à l'évolution de ce reconfinement en regardant cette petite vidéo.

 

Ben oui, ben oui. C'est ainsi, c'est comme ça.
On subit, on a peur, on n'est pas libre, le gouvernement nous ment, le gouvernement ne nous ment pas. Qui sont les coupables ? Qui est à l'origine de tout cela ? Qui est le patient zéro ? Qui a repropagé ce virus ? À quand le vaccin ? Et sera-t-il fiable ? Noël ou pas Noël ? En famille ou au rayon charcuterie de Carrefour ? Combien de personnes au m2 ? On se fout de notre gueule ? Faut-il protéger les hôpitaux et les Ehpad ? Pourquoi ne va-t-on plus au balcon applaudir les soignants ? La messe est-ce aussi important que les achats de Noël ? Combien de fois peut-on attraper la Covid19 ? Et les visons dans tout ça ? Essentiel - non essentiel ? La troisième vague sera-t-elle la vague du suicide ou des dépôts de bilan ? Le surf, est-ce la vie ? T'as ben 5 minutes ? Est-ce que trop bouffer pour le réveillon est la tradition ?
Dis don', dis don' : il y aura des beaux sujets de philo cette année pour le bac... s'il a lieu.


BREF !

C’est la merde, on se fait chier...
Mais faut postiver... poisita... spotiva...
POSITIVER !
Ouuuaaaaaiiisss !!!

Et puisque nous sommes reconfinés à ne pas pouvoir bouger sauf pour aller bosser et faire des courses essentielles avec son chien en faisant du footing à un kilomètre de distance pendant une heure, eh bien.... euh... qu'est-ce que je voulais dire ?... EH BIEN.... Ooooooh putain, c'est quand même pas facile.... EH BIEN.... Faisons à bouffer !

Personnellement, dès que j'ai fini de bosser, que j'ai fait mes courses essentielles, que j'ai sorti le chien... J'ai pas de chien, mais je vais braquer celui du voisin... Je m'en fous : j'ai le droit de sortir un animal de compagnie pendant une heure tous les jours !!!! Même si c'est pas le miens !!!!
REPRENONS !
Une fois que je suis revenu du boulot, que j'ai fait des courses essentielles (merde, j'ai encore acheté du PQ, je ne sais plus où le mettre !), que j'ai sorti le chien, que j'ai fait mon activité sportive, que je suis allé voir quelqu'un qui est en situation de handicap, que je me suis rendu à une convocation policière qui ne me concernait pas, que j'ai participé à une mission d’intérêt général et que je suis passé à l'école chercher les gamins... eh ben, je peux te dire que je suis bien content de rentrer chez moi !!!!
Ah be eh oh : je suis un bon Français ! Je remplis mon attestation, je coche toutes les cases, je fais tout ce que l'on me dire de faire !

Attestation


Bon, le problème, c'est que les gamins que je vais récupérer à l'école, c'est pas les miens. J'ai pas d'enfants. Mais bon, je vais le chercher quand même et je les dépose quelques mètres plus loin. Voilà !
Un autre truc qui m'intrigue aussi, c'est lorsque je remplis mon attestation numérique sur mon smartphone afin de réaliser toutes ces activités, je me pose toujours une question...

attesttaion
MAIS QUI EST CETTE CAMILLE DUPONT
Née à Paris le 1 janvier 1970 ?

Oui, Camille : qui es-tu ? Que veux-tu ? D'où viens-tu ? Est-ce que tu m'observes ? Aimes-tu te promener dans les montagnes ou préfères-tu faire des courses chez les producteurs locaux ? As-tu un chien ou des enfants ? Fais-tu du jogging ? Et finalement, es-tu un homme ou une femme, vu que Camille est un prénom comme qui dirait mixte ? Est-ce que trop bouffer pour le réveillon est la tradition ?
Je me suis donc lancé à la recherche de cette ou ce mystérieuse Camille Dupont, née à Paris le 1er janvier 1970 et j'ai trouvé ceci...

Non, je n'ai pas le droit d'en parler ici. Alors passons.

BREF : quand j'ai bien fait tout ça, je me pose enfin à l'appartement et je me fais à manger. C'est important de bien manger. Même si on est confiné. Même si on ne fait pas beaucoup de sport en ce moment. Même si du coup, on prend 10 kilos par semaine de confinement.
Et le plus important, c'est de faire travailler les petits commerces et les producteurs locaux !!!!

Producteurs locaux
Non,mais oh,
pas ce local là !

On parle de bouffe,
pas de tout le reste !


Donc je me fais à manger !
Un exemple ? Fastoche !
Voilà !

PLATEAU DéJEUNER
Plateau-déjeuner confiné, entrée
Plateau-déjeuner confiné, platPlateau-déjeuner confiné, fromagePlateau-déjeuner confiné, dessert

MENU

- Truite fumée de Bigorre, beurre salé breton, pain de mie grillé de chez Harrys et Jurançon Blanc
- Entrecôte de canard et poivrons basques
- Tomme noire des Pyrénées, pain de Mouguerre et Jurançon sec
- Éclair au café de chez Daguerre accompagnée de son précipité de rhum du Domaine Severin vieilli en fût de chêne

 

Et quand j'en ai marre de me faire à bouffer, eh ben je fais marcher les restaurants à emporter locaux !


L'impertinent menu
Menu l'Impertinent à emporter, soupe Kha Kai, lait de coco, galanga
Menu l'Impertinent à emporter, risotto à l'encre, sèche, ciboulette

Oui, ok, d'accord, c'set un restaurant étoilé, c'est 25 euros le menu, mais eh oh ! On est confinés merde, c'est déjà assez difficile comme ça ! On va pas manger de la merde non plus, oh !



CECI ÉTANT DIT...

Faisons à présent un petit retour en arrière.

 

Alors, puisque nous ne pouvons pas encore aller vagabonder dans les alpages ou même sur les plages ou dans la campagne ou dans les magasins dits non essentiels, rendons-nous à Biarritz.
En effet, le 30 octobre dernier, je m'y étais rendu en sachant que c'était la dernière fois avant le reconfinement et avant un bon bout de temps.
J'ai pris quelques photos, comme ça, à l'arrache, ici et là. Par contre, pour les explications, on verra un autre jour. Là, c'est juste pour prendre l'air avec les yeux en attendant mieux.

 

PETITE BALADE
EN PHOTOS

Je commence mon périple de vagabondage en partant du boulevard de la mer. Pourquoi s'appelle-t-il ainsi alors qu'il propose un magnifique panorama sur l'océan ? Eh ben, je ne sais pas.
Toujours est-il que lorsque l'on se pose sur l'esplanade, appelée Promenade des Sources, nous pouvons voir au nord l'établissement du Club Belambra s'étirer tel un paquebot échoué le long de la plage de la Petite Chambre d'amour, surveillée par des blockhaus encastrés dans la falaise.

Anglet, panorama sur le VVF

Anglet, panorama sur le phare de Biarritz (64)Au sud, le phare de Biarritz affirme sa haute présence blanche, bien posé sur le Cap Saint-Martin. Élevé en 1832 pour guider les marins dans les nuits tempétueuses de l'Atlantique, il s'élève à 73 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une altitude que l'on peut atteindre en empruntant les 248 marches qui mènent à son optique qui, la nuit, balaye de deux éclats lumineux de 10 secondes une portée visuelle de 26 milles nautiques (48 km).

 

 

Je reprends la voiture pour passer la frontière Anglet-Biarritz en suivant les Chemins de la Forme ; parcours sport santé urbains tracés sur les itinéraires quotidiens de déplacement des citadins afin de les encourager à faire 30 minutes de sport tous les jours.
Le boulevard de la Mer est devenu Avenue du Général Mac Croskey, du nom de ce contrôleur aérien joué par Lloyd Bridges dans le film Y'a-t-il un pilote dans l'avion ?

C'est étrange de donner le nom d'une avenue comme celle-ci à un tel nom, surtout dans une ville huppée comme Biarritz ? Peut être que ce n'est pas ce MacCroskey là ? Mais je n'ai rien trouvé à part les prix de l'immobilier dans cette avenue très côtée, dans tous les sens du terme.
HOP, je tourne à droite. Avenue de l'Impératrice, s'il vous plait, afin de progresser sur le Cap Saint-Martin. Mais de quelle impératrice parle-t-on ? Mais de l'Impératrice Eugénie, bien sûr ! Et qui c'était don' cette Eugénie ?
De son vrai nom Eugénie de Guzman Palafox y Portocarrero, elle naquit le 5 mai 1826 à Grenade dans une famille francophile et napoléonienne, qui s’installe en France en 1835, dès que ses finances lui permettent. Elle vagabonde, développe ses connaissances, fréquente des gens prestigieux, tombe amoureuse de son cousin, vit pour sa passions des bals et du théâtre, devient comtesse de Teba, puis dame d'honneur de la reine d'Espagne.
Mais sa mère la force à revenir en France. Elle rencontre à plusieurs reprises Louis-Napoléon, devenu Napoléon III le 2 décembre 1852. Ils se marient le 29 janvier 1853.
Eugénie s’implique profondément auprès des pauvres, se préoccupe du sort des enfants détenus en prison, soutient aussi la cause des femmes, prend parfois également position pour des artistes sulfureux. Mais Eugénie doit aussi s’adresser aux plus aisés et les séduire. Très douée dans l'art de recevoir et de converser. Elle a aussi le don de créer des effets de mode grâce à ses toilettes somptueuses et de canaliser la cours en concevant des réceptions somptueuses.
Elle décède à l’âge de 94 ans, à Madrid le 11 juillet 1920.
Quant à Biarritz, elle en fera sa ville de villégiature d'été. À l'époque, bains de mer, climat, spectacles et bals amènent le gotha international à rejoindre le couple impérial. Lors de ses nombreux séjours, l'Impératrice part également à la découverte du Pays basque intérieur et du Béarn. Napoléon III lui fait construire une villa au bord de la mer en 1854. Élégante et luxueuse, la villa a tout d'impérial, plus une originalité : le plan de l'édifice forme le E de Eugénie. C'est aujourd'hui l'Hôtel du Palais, un des plus somptueux palaces d'Europe.

Un palace que j'ai du mal à distinguer ce jour là depuis le panorama de l'esplanade du phare, baptisée esplanade Elisabeth II. Ouais, bon, on sait qui c'est, on va pas non plus parler de toutes les reines et impératrices venues ici pour se dorer la pilule. De plus, cette appellation ne date que de 1997.
Oui, il y a une légère brume océanique qui est venue voilée ce paysage urbain de bord d'océan.

Biarritz, vue depuis l'esplanade Elisabeth 2

La Rhune pointe le haut de son sommet au-dessus des éclectiques immeubles biarrots, jonglant entre architectures modernes et art déco.

Biarritz, dans la brume iodée, immeubles et Rhune (64)

Tout au bout du bout du cap Saint-Martin, les vagues viennent se heurter au rocher appelé le Tombeau. Tout un programme.

Biarritz, vague (64)

Biarritz, vague

Le Cap Saint-Martin, également appelé Cap Hainsart en raison des chênes qui l'entouraient et qui ont été remplacés par des tamaris, marque la séparation entre la côte sableuse des Landes et la côte rocheuse du Pays Basque.

Je reprends la voiture, puis l'avenue de... de... l'Impératrice ! VOOOUUAAAAIIISSS !!!... qui s'en va descendre tout en bas de la ville, jusqu'à l'entrée de l'hôtel du Palais. Je prends à droite pour emprunter le boulevard du Général de Gaulle, dominé à l'Est par l'immense bâtiment du Victoria-Surf.

Biarritz, surf-Victoria et carrousel (64)

En face, l'océan certes, mais aussi un jardin-parc, un carrousel fermé ce jour, le côté poubelle du casino art déco.
On reprend un peu de hauteur pour se poser face à la Grande Plage.

Biarritz, dans la brume iodée, Grande Plage (64)

L'Hôtel du Palais au loin au-dessus duquel sort une grue, puis la promenade de la Grande Plage, passage devant la piscine municipale, le café Dodin, le Grand Café, le casino, l'esplanade du casino. puis, posé sur le sable, l'imposant rocher aux enfants. Attention : nous ne sommes pas dans un film de science-fiction à la Caro et Jeunet, "La cité des enfants perdus" où, d'après la légende, ce rocher abriterait des enfants venus se réfugier à l'intérieur de la roche après avoir creusé une sorte de cabane troglodyte. Non, le rocher aux enfants s'appelle ainsi car, chaque été, les enfants venaient l'escalader à tour de rôle.
Je pivote mon regard en direction des vagues et du phare au loin, dans la brume iodée.

Biarritz, dans la brume iodée, Phare de Biarritz (64)

Juste derrière moi, il y a les falaises Bellevue sur lesquelles trônent fièrement l'hôtel Bellevue, également appelées "Falaises aux hortensias". À l'approche des fêtes de fin d'année, la façade de ce bâtiment se colorent avec les animations de "Biarritz en lumières". En 2018, j'avais assisté à ce spectacle...

Malheureusement, cette année, pas de "Biarritz en lumières". Je regarde du bas ces escaliers et petites allées goudronnées qui sillonnent les plantations automnales. Entre 1903  et 1918, il y avait là une rampe mobile (comme une sorte d'escalator) qui permettait de rejoindre le Bellevue depuis l'océan sans effort. Le 13 octobre 1908, Maria de Los Dolorès Ruiz de Grijalba, veuve du comte Henri de Madron, eut son pied broyé après avoir été pris dans la griffe du palier d'arrivée. Le constructeur fut condamné à verser 150 000 francs de dommages et intérêts et 6000 francs de provision à la victime. Mais ce dernier, incapable de payer, s'échappa en Espagne afin de ne pas payer. Ce fut alors la ville de BIarritz qui se retrouva condamnée à verser une rente viagère de 5000 francs par an à la victime. (sources : Jean-Paul Dugène)

Je me préserver en décidant de ne pas monter au Bellevue et de continuer ma balade en passant du boulevard Général de Gaulle au boulevard du Maréchal Leclerc.
"Officier exceptionnel, anticonformiste et brillant, il se révèle un stratège et un organisateur hors pair. Il est un des principaux chefs militaires de la France libre durant la Seconde Guerre mondiale, ses fonctions au sein des Forces françaises libres l'amenant notamment à commander la 2ème division blindée. Il est l’une des figures majeures de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale." WIKIPEDIA
On parle beaucoup de De Gaulle et pas assez de Leclerc !
Je pose la voiture pour continuer à pied vers l'allée Port des Pêcheurs qui traverse... qui traverse... traverse... le port des Pêcheurs ! Ouais !

Biarritz, dans la brume iodée, port des Pêcheurs (64)

Pas de sortie en mer. Les bateaux restent bien protégés par la grande digue semi-circulaire sur laquelle viennent battre les vagues.
Quand on tourne la tête, ce sont les restaurants et les crampotes colorées qui font de ce lieu un bel endroit reclu.

 

ATTENTION
JEU
Combien y'a t-il de goélands et mouettes
sur la photo ci-dessous.
Biarritz, dans la brume iodée, port des Pêcheurs, mouettes (64)
RÉPONSE :

J'en sais rien.

Allez, on continue à pied en prenant la direction de l'Atalaye. Quelques pas plus tard, en belle montée, déjà, un beau panorama sur le Port des Pêcheurs et sur l'église Sainte Eugénie apparait.

Biarritz, dans la brume iodée, port des Pêcheurs

Biarritz, dans la brume iodée, Sainte Eugénie, depuis l'Atalaye (64)

Après la montée courte mais signifiante, j'arrive au plateau de l'Atalaye qui signifie "promontoire" en basque. C'est de là que les Biarrots guettaient, entre autres, le passage des baleines. Eh oui, des baleines sur la côte basque ! Cela nous semble tellement loin que l'on peut s'interroger : comment se faisait-il qu'il y avait des baleines dans les parages ? Comment se fait-il qu'il n'y en a plus ?
La pêche à la baleine a perduré dans le Golfe de Gascogne (et en particulier sur la côte basque) au Moyen Âge, du XIIème au XVIIème siècle. Sur le plateau, on peut encore rencontrer les "fondations" du porteur de cloches d'alarme, retentissantes à l'approche d'un cétacé. (Cf : Pays Basque d'avant).

Biarritz, dans la brume iodée, cloche du plateau de l'Atalaye et phare (64)

J'erre un  peu sur cette butte mythique de la ville avant de descendre en direction du non moins mythique Rocher de la Vierge.

Biarritz, dans la brume iodée, rocher de la Vierge, insta (64)

 Ma balade biarrote se termine face à un goéland qui semble me regarder d'un air moqueur comme pour me dire : "Eh coco, dans 7 heures, t'oublieras pas d'aller chez toi te confiner !"

Biarritz, dans la brume iodée, mouette (64)             Biarritz, dans la brume iodée, mouette

Certes, certes ! Nous serons à nouveau enfermés chez nous sans pouvoir aller à plus d'un kilomètres que ce goéland rieur continuera de virevolter au-dessus des embruns.

Allez,
petit récapitulatif en silence
de cette balade improvisée.

 

Je n'ai pas été très loquasse car j'ai déjà beaucoup parlé de Biarritz sur ce blog. Et puis, il y a quelqu'un qui parle très bien de cette promenade biarote, c'est Jean-Paul Dugène. Tu peux retrouver son itinéraire en cliquant ici : PROMENADE NATURALISTE ET HISTORIQUE SUR LE LITTORAL.

Pour ma part, je rentre à la maison. Mais avant de ne plus en sortir  -sauf pour aller travailler-  je fais un petit détour par le quartier Sainte-Croix à Bayonne pour aller voir une des rares fresques réalisées cette année lors du Festival Points de vue-Spacejunk... avant qu'il ne soit interrompu pour les raisons que nous savons tous. On va répéter Covid19 tout le temps non plus !
C'est au 5 rue de Emile Betsellere que se trouve une des cinq fresques réalisées en cette année 2020. Elle est l'oeuvre de l'artiste Murmure et est venue "se poser" sur le mur d'un ancien fronton.

Bayonne, Festival Points de vue, fresque de Murmure (64)

Bayonne, Festival Points de vue, fresque de Murmure         Jénorme devant la fresque de Murmure, Bayonne (64)

Oui, c'est un bousier. Oui, il pousse un sac poubelle. Oui, c'est réalisé sur un mur de fronton. Mais encore ?
"Cette fresque entièrement réalisée au pinceau est leur 3ème réalisation a grande échelle.
L’enfance, les personnes sans-abri, la société de consommation, les nouvelles technologies ou encore l’environnement sont ainsi parmi leurs sujets de prédilection. S’il existe bien un message derrière chaque œuvre celui-ci reste toujours subtil, laissant le spectateur libre de les interpréter au grès de sa sensibilité.
Dans le cas du bousier il symbolise le nettoyeur. Il est ici le représentant du monde animal qui subit la pollution." POINTS DE VUE

Elle est vraiment étonnante et surprenante de réalisme, qui plus est de par sa taille. Elle laisse pourtant certaines personnes dubitatives, voire "agacées", mais qui sont intéressantes à lire par leurs commentaires.
"Encore un joli exemple de "streetart commercial", aucun rapport avec le lieu... Encore un artiste d'ailleurs ( je veux dire qui n'a aucun attachement particulier à Bayonne, ni au pays basque) qui est venu nous montrer à nous pauvres basques ignares comment "décorer" notre espace de vie.... En plus bousiller un fronton de la sorte.... Franchement combien ça a coûté de ruiner ce fronton? Si au moins ça avait un rapport avec la pelote et ça donnait plus de visibilité à ces sports.... C'est pas grave ça fera de super visite "streetart" pour les touristes..." Ohiana Z.
"C'est effectivement pour le moins questionnant une fresque sur ce lieu...qui en fait perdre son usage. Plus de visibilité des pelotes (noir sur noir), de la limite (la raie horizontale).. Le bousier, fossoyeur de la pelote ?!  Plus assez de murs disponibles à Bayonne ? Sans parler du côté street-art globalisé, malheureusement qui a tendance à être bien trop hors sol." Xavier P.
"Préoccupons-nous de choses essentielles au lieu de nous préoccuper de l'esthétique de ce frontons qui était plutôt à l'abandon question esthétique ! Là au moins il revit et puis il fait parler de lui au moins ! Réalisation très originale." Natatxou

Débat ouvert. Discussion autour d'une oeuvre. Tout ce qui va nous manquer ces prochaines semaines.

Je continue ma dernière errance de déconfineur en passant à la belle boutique antiquités-brocante de Mélanie, quai Resplendy avec une grande interrogation face à l'un de ces nombreux objets curieux qui hantent son espace...

être ou ne plus être

Hein ? Hein ? Hein ? Tu l'as ? Un indice : Shakespeare. Fastoche là, oh ! Un autre indice : Hamlet ! Hein ? Hein ? Hein ? ALOOORRSSS ? Oh ! Ben ! Tu me feras le plaisir de lire tous les bouquins de Shakespeare pendant le confinement plutôt que de jouer à la Play ou d'aller acheter du PQ toutes les deux heures... Ouh putain, le PQ ?! est-ce qu'il en reste ? Vite. Je quitte la boutique de Mélanie pour me rendre dans l'hypermarché le plus proche...

Jénorme nous rassure pour ce reconfinement
OUF !
Y'en a plein !!!!

Je peux donc maintenant me rendre dans un dernier lieu qui me tient à coeur avant de d'aller m'enfermer définitivement... et que les lieux en question ferment également. Et ce lieu est le cinéma L'Atalante.
Jeudi 30 octobre, dernière séance de soirée avant fermeture. C’est le moment de faire une vidéo ultime. Pas de lac, pas de bar, mais... toujours une bière !

 

Voici donc
UN CINÉMA, UNE BIÈRE

 

Eh oui, ce sera Drunk, réalisé par l'extravagant Thomas Vinterberg avec le charismatique Mads Mikkelsen.

 

Deux heures plus tard, je sors du cinéma. Le film est fini. La séance est finie. C'est un très bon film. Enthousiaste, déroutant, sensible, amicale, joyeux, triste. Tout ce que j'aime. Avec des acteurs formidables.


UN DERNIER REGARD SUR
BAYONNE BY NIGHT
Bayonne, Pont Saint Esprit, nuit (64)

 

Et je rentre... me reconfiner !

 

 

 

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