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LE VOYAGE DE JéNORME
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26 octobre 2022

Balade urbaine : de Socoa à Mayarco, partie 1 (64)

Dit comme ça, on ne sait pas trop de quoi va retourner ce nouveau billet.
"Balade urbaine", ouais Ok, tu erres dans une ville pour en découvrir les atouts touristiques, les curiosités, les spécialités culinaires...
"De Socoa à Mayarco", ce sont des villes ? C'est où ? C'est quoi ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Ouais, ouais, ouais. Balade urbaine.
C'est pas mal comme concept pour ceux qui ne veulent pas gravir des montagnes, ou faite le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle parce que c'est trop long, ou ne pas aller trop loin dans les bois au risque de se perdre ou  -en cette saison-  risquer de se prendre un plomb de chasse dans le derche.
Tiens, en parlant de chasse, nature et tradition, un petit dessin pour réfléchir...

Origine de l'extinction des espèces animales


Mais revenons à ce concept de "balade urbaine".
Et aujourd'hui, ce nouveau concept va nous amener le long de la côte Atlantique, et plus précisément le long d'une petite partie de la Côte Basque, et plus précisément de Socoa à Mayarco.
Oui, tu l'as compris : Socoa et Mayarco sont deux lieux, situés dans le pays basque, le long de la côte Atlantique.

Cette balade urbaine s'étendra sur une distance de neuf kilomètres aller, environ... Oui parce qu'après faut revenir récupérer la voiture au point départ.

 

Tout de suite,
la carte.
carte de socoa à Mayarco


Voilà, voilà.
Comme cela est mentionné sur la carte de cette balade urbaine, je pars donc de Socoa, mais pas vraiment du fort.
Oui, je sais : c'est un des plus beaux paysages urbains du pays basque que ce fort et cette digue sur laquelle viennent se confronter les vagues océaniques.
Chaque fois qu'il y a une forte marée, je m'y rends. J'y étais encore la semaine dernière...

Socoa, digue panorama

Socoa, la digue, les vagues, insta (64)        Socoa, le fort, les vagues, instaSocoa, la digue, les vagues (64)

Quant au fort, eh bien lui aussi, il était battu par les vagues, avec ce joli contraste ciel bleu et écume océanique.

Socoa, le fort, les vagues, insta (64)

Ah merde, le contraste se voit moins bien en noir et blanc.
Je recommence.

Quant au fort, eh bien lui aussi, il était battu par les vagues, avec ce joli contraste ciel bleu et écume océanique.; sa tour crénelée dominant le tout.

       Socoa, le fort, les vagues

Pendant que le port, lui, était épargné par les mouvements marins, bien blotti derrière les remparts ; le tout sous l'œil curieux de la Rhune pointant son sommet au loin.

Socoa, le port, la Rhune (64)

Le port de Socoa existe depuis le Moyen Age. Il abritait notamment les embarcations servant à la pêche à la baleine. Aujourd'hui, il accueille essentiellement des petites embarcations pour la pêche et les loisirs, ainsi que les "battelekus", bateaux traditionnels aux coques colorées, participant notamment au trophée Teink. 

Et c'est de ce petit port, à9h16 très précise, que je pars pour cette première balade urbaine. Enfin, disons plutôt du parking du yacht club basque, dominé, lui, par les mats des catamarans sonorisés par le vent les faisant cliqueter.

Socoa, parking base nautique (64)

Dans un premier temps, de là, je décide de rejoindre la plage de Socoa, également appelée plage de Ciboure. oui parce que c'est un peu difficile à expliquer, mais Socoa n'est pas une ville à part entière, mais plutôt un quartier de Ciboure... Enfin, de Ciboure et d'Urrugne, les deux communes voisines situées au sud.

DONC, pour atteindre la plage de Socoa-Ciboure,
je passe devant le chantier naval...
Socoa, chantier naval (64)


Puis devant les locaux du centre de plongée, fresqués pour l'occasion.

Socoa, centre de plongée, grafs

Socoa, centre de plongée, grafs (64)       Socoa, centre de plongée, grafs

Socoa, centre de plongée, grafs

Et quand on parle de plongée à Socoa, on pense de suite... si, si, si... on pense de suite à Egiategia. Avec modération, certes, mais on y pense.
Egiategia est un chais, situé dans l'ancienne maison des blocs du port de Socoa, non loin du centre de plongée. Car il faut le savoir, le chais Egiategia est le pionnier de la vinification sous-marine depuis 2008.
C'est par 15 mètres de profondeur dans la baie de Saint-Jean-de-Luz qu'Emmanuel Poirmeur et son équipe réalisent ses fermentations.
"L’étape qui y est réalisée est une seconde fermentation alcoolique, autrement appelée « prise de mousse » ou « tirage » dans les méthodes de vinifications effervescentes. Ce procédé remet en valeur le rôle crucial des levures dans le procédé de vinification." EGIATEGIA
Plus d'informations sur ce procédé original sur le site : EGIATEGIA.

Eh ben, tu vois, tout cela, ça m'a donné soif.
Oui, je sais, il n'est que 9h30 du matin, mais il fait chaud. Enfin tiède. C'set pas la canicule, mais ce bar avec sa terrasse dans les able de la plage de Socoa-Ciboure me fait de l'œil.

Socoa, plage, O spot Snack

Eh oui, on est bien là, les pieds dans le sable face à la baie de Saint-Jean-de-Luz à deviser sur les kilomètres à faire en regardant le brouillarta se retirer dans les terres.

Socoa, vue sur le brouillarta (64)


Et si, finalement, one ne la faisait pas cette balade urbaine... Allez hop ! On reste là toute la journée. Salut et merci. A plus.

Socoa, plage, O Spot Snack (64)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon, non, allez.
Après cette petite pause bière, je repars. Je quitte la plage pour rejoindre la route
en remarquant que le panneau Covid19 est toujours présent.
       Socoa, plage, panneau souvenirs (64)


Une fois passé le pont enjambant le petit fleuve côtier de l'Untxin (prononce Untchine),
j'entre sur la commune de Ciboure, plus connue sous le nom de Ziburu
(prononce Zibourou) en basque. Ce qui veut dire "tête de pont".
      Socoa, panneau (64)

Je suis maintenant le boulevard Pierre Benoit, du nom de l'écrivain né à Albi en 1886 et décédé ici à Ciboure le 3 mars 1962. Un buste lui est consacré sur ce même boulevard, face à l'océan.

Socoa, statue Pierre Benoit (64)


PIERRE BENOIT
pierre benoit"Fils d’un colonel originaire des Landes, Pierre Benoit vécut une partie de son enfance en Algérie et en Tunisie, où son père se trouvait en poste. C’est là-bas qu’il fit ses études secondaires et entama son droit. Après son service militaire au 1er régiment de zouaves, il poursuivit à Montpellier des études de lettres et d’histoire. Licencié ès lettres, il devait échouer à l’agrégation d’histoire en 1910. (...)
Sa véritable vocation était la littérature, dans laquelle il débuta en faisant paraître avant la guerre des poèmes et un recueil de vers (Diadumène).
En 1918, il publia son premier roman Kœnigsmark (ce dernier aura le privilège, des années plus tard, d’inaugurer la collection du Livre de Poche chez Hachette, dont il porte encore aujourd’hui le numéro 1). Son second roman, L’Atlantide, plein de ses souvenirs tunisiens et algériens, fut publié l’année suivante et obtint le grand prix du roman de l’Académie française.
Romancier fécond, Pierre Benoit donna par la suite près d’un livre par an. (...)
Romans d’aventure aux mille énigmes, les histoires de Pierre Benoît célèbrent souvent la femme, sous les traits d’héroïnes dont le prénom commence toujours par la lettre A. Par une autre coquetterie d’auteur, l’écrivain tenait aussi à donner à tous ses romans le même nombre de pages.
Président de la société des gens de lettres de 1929 à 1930, élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur, Pierre Benoit fut élu à l’Académie française le 11 juin 1931. (...)"
ACADEMIE FRANCAISE

Pierre Benoit était donc un écrivain voyageur. En attendant de pouvoir réaliser ces "rêves" et malgré le succès, Pierre Benoit s'ennuie à son poste de bibliothécaire au ministère de l'Instruction publique et multiplie les frasques : c'est ainsi qu'il organise une course de tortues au Palais-Royal, puis, en 1922, son faux enlèvement par des membres du Sinn Féin (en marge de la publication de La Chaussée des géants), qui, s'il amuse la presse, scandalise une partie de ses amis conservateurs, qui voyaient déjà d'un mauvais œil ses nombreuses aventures galantes. 

Sa passion des voyages mêlée à l'écriture devient réalité en 1923.
C'est avec enthousiasme qu'il accepte en 1923 la proposition du quotidien Le Journal de se rendre en Turquie en qualité d'envoyé spécial.
De 1923 à 1938, puis de 1947 à 1953, Pierre Benoit exerce, parallèlement à ses activités d'écrivain, le métier de grand reporter pour le compte de plusieurs journaux. Il visite et voyage ainsi  Extrême-Orient, en Iran, en Australie, à Tahiti, aux Antilles, en Tunisie, au Liban, dans l'océan Indien, en Autriche, en Argentine, au Brésil (1950), etc.

Bon, eh bien nous, nous restons en France, dans le pays basque, pour suivre cette voie partagée entre piétons et cyclistes, entre route et océan.

Socoa, bvd Pierre Benoit, égoûts (64)         Socoa, bvd Pierre Benoit, piétons, cyclistes (64)Socoa, bvd Pierre Benoit, panneau (64)

Socoa, bvd Pierre Benoit, maisons (64)         Socoa, bvd Pierre Benoit, virage (64)

 

Le boulevard Pierre Benoit offre de belles vues sur Socoa qui s'éloigne peu à peu...

Socoa, bvd Pierre Benoit, socoa et verdure

Socoa, bvd Pierre Benoit, vue sur Socoa (64)


A trop regarder l'océan et Socoa, j'en ai oublié de porter mon regard sur un des lieux insolites de Socoa-Ciboure : la villa Leihorra, "refuge sur la terre ferme".
Edifiée  sur la colline de Bordagain, elle offre un panorama incroyable sur la baie. Mais c'est aussi et surtout son architecture art déco qui surprend et attire. Imaginé, dessiné par Joseph Hiriart, ce dernier travailla également avec les artisans et artistes locaux (cf : Grand Sud insolite).

 

Puis Socoa disparait derrière un virage pour laisser apparaitre Saint-Jean-de-Luz, ses plages, sa digue de l'entrée du port et sa baie, surveillées par la Vierge de Muskoa.

Ciboure, bvd Pierre Benoit, rochers et baie de Saint-Jean

Ciboure, bvd Pierre Benoit, rochers et baie de Saint-Jean (64)        Ciboure, bvd Pierre Benoit, vue sur la digue du port (64)

Ciboure, bvd Pierre Benoit, vierge Notre Espérance (64)

"Notre Dame de Muskoa est un monument érigé en entrée du port et dédié aux marins. En fait, il existe deux monuments. Le plus récent se trouve en bordure de route proche de l’entrée du port. Il s’agit d’une représentation de la Vierge et l’Enfant, monument en forme d’obélisque inauguré en 1948 lors d’une manifestation religieuse devant une cinquantaine de bateaux. Le second monument se trouve à quelques mètres sur la colline qui domine la baie. Il s’agit d’une représentation de la Vierge seule qui fut réalisée en 1946. Pas assez visible, elle fut déplacée dans un premier temps à l’école Saint-Michel, pour enfin trouver son emplacement actuel en 1997."  CIBOURE-PAYS BASQUE

 

Ciboure, bvd Pierre Benoit, vue sur la digue du port


Un peu plus bas, le boulevard Pierre Benoit a laissé la place au quai Maurice Ravel. Tout simplement parce que c'est ici que se trouve la maison natale du célèbre compositeur.

Ciboure, maison natale de Maurice Ravel (64)           Ciboure, maison natale de Maurice Ravel

LA MAISON SAN ESTEBANIA OU MAISON RAVEL
"C'est la seule maison de style hollandais de la commune. Elle fut construite en 1630 par l'armateur Esteban d'Etcheto, séduit par l'architecture des maisons du port d'Amsterdam que le commerce florissant de l'époque l'amenait à fréquenter.
C'est une demeure à quatre niveaux en grès ocré surmontée d'un fronton orné de deux canons de pierre.
Cette maison eut le privilège de recevoir le cardinal Mazarin à l'occasion du mariage de Louis XIV en 1660 et prit le nom de 'maison Mazarin' pendant plus de deux siècles.
Maurice Ravel y naquit en 1875 et y passa les trois premiers mois de sa vie.
Gaxuxa Delouart-Billac, concierge de la maison, avait accueilli sa sœur Marie Delouart (la mère de Maurice Ravel) pour lui permettre d'accoucher du petit Maurice dans leur ville natale.
Depuis le milieu du XXème siècle, la 'maison Mazarin' est devenue 'maison Ravel', mais son nom d'origine reste San Estebania, du nom de son premier propriétaire.
Inscrite aux monuments historiques en 1993, la maison accueille aujourd'hui l'office du tourisme et l'académie internationale de musique Ravel." SAINT-JEAN-LUZ TOURISME

Bon, certes, Maurice Ravel ne passa que trois mois dans cette maison, mais le compositeur venait passer tous ses étés à Ciboure et à Saint-Jean-de-Luz.
Deux, trois mots sur le compositeur, entre autre, du Boléro.

Né le 7 mars 1875 à Ciboure, Maurice Ravel déménage très vite avec sa famille pour Paris en juin de la même année. Il commence à étudier le piano à l'âge de 6 ans, puis entre au Conservatoire en 1889. Très vite, il manifeste un caractère affirmé et un esprit musical indépendant.
"À la veille du XXème siècle, le jeune Ravel était déjà un compositeur reconnu et ses œuvres discutées. Pourtant, son accession à la célébrité n’allait pas être chose aisée. L’audace de ses compositions et son admiration proclamée pour les « affranchis » Chabrier et Satie allaient lui valoir bien des inimitiés parmi le cercle des traditionalistes." WIKIPEDIA

Dès 1901, il compose plusieurs pièces, quatuors, mélodies, sonates et suites. Une période féconde et prolifique jusqu'en 1908. 
"Dès cette époque s'affirmèrent les traits ravéliens les plus caractéristiques : goût pour les sonorités hispaniques et orientales, pour l’exotisme et le fantastique, perfectionnisme, raffinement mélodique, virtuosité du piano." WIKIPEDIA

Début des années 1910, Ravel participe à la création de plusieurs organismes (SMI, société Chopin). Puis vint la guerre. Maurice Ravel chercha à s'engager, mais fut à chaque fois exempté en raison de sa faible constitution (trop petit et manque de poids). L'inaction était une torture. Il parvint finalement à incorporer l'aviation, mais devint conducteur d'un camion militaire qu'il surnomma Adélaïde et rejoigna Verdun en mars 1916.
"Depuis le front, tandis que plusieurs musiciens de l'arrière tombaient dans les travers du nationalisme, Ravel fit la démonstration de sa probité artistique en refusant, au risque de voir sa propre musique bannie des concerts, de prendre part à la Ligue nationale pour la défense de la musique française. Cette organisation, créée par Charles Tenroc autour notamment de Vincent d'Indy, Camille Saint-Saëns et Alfred Cortot, entendait faire de la musique un outil de propagande nationaliste et interdire, entre autres, la diffusion en France des œuvres allemandes et austro-hongroises." WIKIPEDIA

Après la guerre, la production du musicien se ralentit considérablement. Son style évolua selon ses propres mots dans le sens d’un 'dépouillement poussé à l'extrême' tout en s’ouvrant aux innovations rythmiques et techniques venues de l’étranger, en particulier d’Amérique du Nord. Après la mort de Claude Debussy (qui l'a beaucoup influencé) en 1918, Maurice Ravel est considéré comme le plus grand compositeur vivant. Il refuse la Légion d'Honneur, sans précision. Il compose "La valse"poème symphonique dramatique commandé pour le ballet par Serge de Diaghilev. Il y défigure sciemment la valse viennoise en dépeignant un "tourbillon fantastique et fatal", évoquant musicalement l'anéantissement par la guerre de la civilisation européenne qu'incarnaient les valses de Johann Strauss.
En janvier 1921, Ravel s'installe à Montfort-l'Amaury, dans la maison Le belvédère où il composera ses dernières œuvres. Un lieu qu'il décora lui même (collection de porcelaines asiatiques, jouets mécaniques, horloges,...) et pour lequel il dépensa une fortune afin de créer un jardin japonais. Aujourd'hui, Le Belvédère est un musée.

L’année 1928 fut pour Ravel particulièrement faste avec uen tournée de concerts aux Etats-Unis et au Canada. A son retour à Paris, il compose son œuvre la plus connue : le BoléroComposé entre juillet et octobre 1928 sur le rythme d'un boléro andalou, le Boléro est créé à Paris le 22 novembre devant un parterre quelque peu stupéfait.
Ravel lui-même s'exaspéra du succès phénoménal de cette partition qu’il disait "vide de musique".


De 1929 à 1931, Ravel conçut ses deux dernières œuvres majeures, puis une tournée triomphale en 1932.


Mais Ciboure, ce n'est pas que la maison natale de Maurice Ravel. Ah que non !
Bien sûr, il y a les bords d'océan avec l'entrée du port de Saint-Jean-de-Luz, guettée par les deux phares aux allures destructurées construit en 1936 sur des plans de l'architecte André Pavlovsky.

Ciboure, la phare (64)

Autre site-lieu-monument de Ciboure que l'on en peut louper par son architecture et sa hauteur, c'est l'église Saint-Vincent.

Ciboure, chemin de Gurutzeta, église et phare (64)

Facilement reconnaissable à son clocher octogonal. Cette église de style labourdin avec un peu de baroque a toute une histoire.
"La croissance du bourg et son essor économique entraînent la construction d'une église en 1575. En raison des raids corsaires, l'édifice est une église-tour de défense. Le bâtiment est agrandi en 1696 par l'ajout de l'abside, des deux chapelles latérales et du clocher octogonal." MONUMENTUM

Ciboure, église Saint Vincent, clocher pagode (64)         Ciboure, église Saint Vincent, profil (64)

En fait, la construction de l'église s'effectue dans le double contexte de l'émancipation de Ciboure de la ville d'Urrugne et de la Contre-Réforme catholique.
Son histoire se confond avec une dispute interne à la commune d’Urrugne. Au XVIème siècle, Ciboure est un quartier d'Urrugne, tout comme Béhobie. Mais la présence du port et du fort (Socoa) provoque l'augmentation de la population amenant le "quartier" à vouloir obtenir la qualité de paroisse. Et c'est la construction d'une église paroissiale qui donnerait à Ciboure le statut de paroisse, un premier pas vers l’indépendance d’Urrugne.

Ciboure, église Saint Vincent, clocher pagode et benoiterie (64)        Ciboure, église Saint Vincent, clocher pagode et phare (64)

"Les années 1550 étaient des années de lutte entre protestants et catholiques à Bayonne ; la construction d’une église aurait donc pu bénéficier à l’Église catholique dans son entreprise de reconquête pastorale des Européens. Les Cibouriens auraient pu trouver dans ce phénomène une opportunité pour se séparer des Urrugnards qui eux tentent de saboter la construction du nouveau bâtiment. La construction de l’église paroissiale a donc ainsi pu bénéficier à l’Église catholique et aux Cibouriens qui se sont appuyés l’un sur l’autre pour aboutir à leurs fins. Au XVIème siècle, l’église Saint-Vincent revêt donc une double valeur symbolique : celle de l’indépendance de Ciboure vis-à-vis d’Urrugne mais aussi celle de la contre-réforme catholique."  WIKIPEDIA

Je marche un peu autour de l'église, notamment sur le parvis, dominé par une croix de pierre de 1760. Ce parvis servit de cimetière jusqu'à l'épidémie de choléra de 1856. Il est dallé de pierres tombales dont les plus anciennes remontent au début du XVIIème siècle.

Ciboure, église Saint Vincent, vue sur le parvis (64)

Passant devant l'ancienne benoiterie, un petit escalier nous permet d'atteindre le haut de l'église et de Ciboure. En suivant le chemin goudronné de Gurutzeta, un panorama quelque peu caché par des arbres et de grandes maisons basques apparait sur Saint-Jean-De-Luz.

Ciboure, chemin de Gurutzeta, vue sur Saint-Jean (64)          Ciboure, chemin de Gurutzeta, vue sur Saint-Jean

Ce chemin de Gurutzeta contourne également le cimetière du belvédère  -appelé "vieux cimetière" par les habitants de Ciboure. C'est un peu glauque, mais de là, on a une belle vue sur la grande plage de la baie de Saint-Jean-de-Luz.

Ciboure, cimetière, vue sur Saint-Jean (64)         Ciboure, cimetière, vue sur Saint-Jean

Très vite, ce cimetière fut trop exigu pour accueillir d'autres personnes décédées. La Municipalité décida en 1901 de réaliser un grand cimetière à Socoa face à l’océan qui prit le nom de cimetière Bellevue puis très vite cimetière marin de Socoa. C'est dans ce cimetière dominant la baie de Saint-Jean-de-Luz que l'écrivain Pierre Benoit repose.

BON EH OH !
On va pas passer la journée dans les églises et les cimetières. Tiens, d'ailleurs, j'ai oublié d'entrer dans l'église Saint-Vincent-de-Ciboure.
Mais je n'ai pas oublié de "naviguer" dans les petites rues de la commune.
Pour les atteindre, je passe du chemin de Gurutzeta au passage du belvédère...
     Ciboure, passage Belvédère (64)

Au hasard des rues et des passages, je passe tour à tour par l'élégant passage des Fontaines, puis la longue rue Pocalette dominée par les hauts murs des maisons labourdines aux couleurs basques.

Ciboure, passage de la Fontaine (64)         Ciboure, rue Pocalette (64)

Ciboure, rue Pocalette, blason         Ciboure, rue Pocalette

Je sors de ce petit dédale de rues et de passages en rejoignant le fronton, lieu de vie et de rassemblements. En ce dimanche, c'est jour de marché. Les terrasses des bars-restaurants sont également de sortie.
Je sors de la place du fronton. La D912 ou Quai Ravel réapparait avec ses nombreuses voitures passagères. Je passe sous le grand phare blanc à l'architecture originale pour continuer de marcher sur un large trottoir aménagé pour piétons et cyclistes.
C'est ce même trottoir qui nous amène de Ciboure à Saint-Jean-de-Luz en empruntant le pont Charles de Gaulle. C'est de ce pont que l'on découvre une très belle vue sur le port et les quais de la ville.

Saint-Jean-de-Luz, vue depuis le pont De Gaulle (64)

Saint-Jean-de-Luz, vue depuis le pont De Gaulle, maison de l'Infante (64)

Saint-Jean-de-Luz, vue depuis le pont De Gaulle


C'est le début d'une autre caractéristique de cette balade urbaine...

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Mais que va donc découvrir Jénorme en traversant Saint-Jean-de-Luz, ancienne cité corsaire ? Et où va-t-il aller se perdre ensuite afin de rejoindre la plage de Mayarco ? Suspense incroyable !!!!

 

 

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