Torticolis

Vu que toute ma documentation sur Lourdes est restée à Nevers et que je ne la récupèrerai que la semaine prochaine, je me suis dit...
"Tiens, et si moi aussi je laissais un billet-hommage à Michael Jackson !"

Ben oui ! Après tout, je ne suis pas plus con que Moniflore qui nous dit :
"Il a été surnommé Bambi et je crois que cela en dit beaucoup sur lui !"

Ou encore ce commandant de porte-avion au milieu de l 'océan :
"C 'est pas possible ! Il n 'est pas mort ! Il peut pas nous faire ça !"

Ou encore un jeune gars qui en veut :
"Un dieu vivant est mort !"

Ou encore ce brave Michel :
"Une pensée émue à toutes les petites victimes de ce monstre.
Il ne fera plus de mal, paix a son âme"

Moi, quand j 'ai appris la nouvelle, j 'étais tranquillement en train de petit-déjeuner avec la radio branchée sur France-Info ; les doigts occupés à plonger une tartine de confiture orange dans un café bien noir.
Ma première réaction fut : " Ben dis don', elle commence mal sa tournée, là..."
Il me semblait évident que quand on faisait une tournée d 'adieu, il fallait d 'abord faire les concerts, puis mourir... et non l 'inverse.
Regarde Aznavour, ça fait bien 15 ans qu 'il a commencé sa tournée d 'adieu avec des places à 250 euros et il est encore en vie.

Mais, par respect pour ce king de la pop,
je me suis ensuite ravisé pour repenser à l 'homme qu 'il fut, qu 'il est et qu 'il sera...
 

Et puis, en ouvrant le Télérama de cette semaine, je suis tombé sur ce témoignage de Nicolas Delesalle :
"Un samedi soir de décembre 1982, sur Antenne 2, dans l 'émission Champs-Elysées. Le sapin clignotait dans le salon. J 'avais 11 ans. Michel Drucker venait de prendre son air madré et annonçait quelque chose d 'extraordinaire :
l 'incroyable vidéo-clip de Thriller. (...)
Du jamais-vu : une histoire, une chorégraphie, des effets spéciaux, les costumes, le maquillage des morts-vivants, l 'art du petit-cri perché et érigé en virgule tonique. Et la danse ! Les déhanchements furieux, la liane humaine qui s 'agrippe l 'entrejambe et lance le genou gauche à hauteur de l 'oreille droite sans avoir
l 'air ridicule."

Outre l 'analyse nostalgique du journaliste sur les fondements de la légende Jackson, j 'étais surtout interpellé par un mot qui ne faisait pas parti de mon lexique vocabularieux...
Madré... Michel Drucker venait de prendre son air madré...
Qu 'est-ce que que cela pouvait bien dire et exprimer ? Comment se manifestait un air madré sur une tronche de Drucker du samedi soir ?
De suite, j 'ai cherché dans le dictionnaire une quelconque explication à ce mot inconnu.

MADRE : adj. (de l’ancien français masdre, bois veiné, venant lui-même du francique)
1 / Se dit de certains bois aux fibres irrégulièrement enchevêtrés, utilisés en ébénisterie pour leurs qualités décoratives.
Synonyme : ronceux
2 / adj et n. Par extension et littéraire. Inventif et retors, sous des allures bonhommes.

Pas tellement convaincu par ces définitions fumantes, j 'allais chercher dans les archives de
l 'émission Champs-Elysées pour tenter de trouver ce visage druckérien de décembre 1982 ; époque où la France se remettait à peine de la défaite des tricolores lors du Mundial en Espagne.
Pas de trace de l 'émission en question DONC pas de Drucker madérisé !

Par contre, j 'ai trouvé ça :

Outre le fait que les Jackson Five soient three, je trouve que Nana Mouskouri ressemblait déjà vachement à Michael Jackson version 2000.
Signe du destin...
Je concluerai donc ce magnifique billet-hommage à Michael Jackson par ces mots simples, réjouissants et plein d 'espoir : Michael Jackson est mort, vive Nana Mouskouri !

Comments

[nICK cANON]

eT bEN mON cADET...!