REPRENDRE LA ROUTE...

"Ohlalalalalalala, ce vent qui souffle embrumé dit que ce 27 février sent la crise à plein nez", aurait dit cet incroyable poète dont j'ai oublié le nom, mais qui guettait du haut de son frigo les moindres mouvements nauséabonds de l'activité économique, sociale, politique et financière du monde.
Alors posons la question : "Pourquoi hein ?"
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Oui, aujourd'hui 27 février 2013, les nouvelles ne sont pas bonnes.

Cela ne m'empêche pas de souhaiter
comme chaque année
un bon anniversaire à mon père
né ce jour
et de boire un bon Picon-bière
affublé d'un masque de catcheur
à sa santé !

 Et là, cher lectrice-teur, tu te dis : Mais pourquoi mettre un masque de catcheur pour boire un Picon-bière à la santé de son père ? Le père de Jénorme est-il catcheur, comme Lino Ventura ? Y'a-t-il un rapport avec "Un singe en hiver" d'Henri Verneuil ?" Est-ce que se laisser pousser la moustache pour un prof peut donner un air autoritaire même si on est une femme ? Hein ? Hein ? Hein ?

Alors, bon, enchaînement quand même ! On ne va se laisser aller comme ça !
Qui dit anniversaire, dit date de naissance. Qui dit Date de naissance, dit signe zodiacal et, bien sûr, qui dit signe zodiacal, dit horoscope ; ce qui me permet de retranscrire ici ce dialogue de la fatalité que j'ai entendu tout à l'heure au comptoir de mon bar préféré.

DIALOGUE DE LA FATALITé

LE GARS : "- Bon alors, Docteur, qu'est-ce que j'ai ?
LE DOCTEUR : "- Vous avez la lèpre.
LE GARS : "- Bordel, mon horoscope avait raison !"

Oui, lorsque les gens te parlent d'horoscope pour expliquer leur raison et leur façon de vivre, ce n'est jamais très bon ; qui plus est lorsque c'est lors d'une consultation médicale se déroulant dans un bar.
C'est dans ces moments là, vois-tu, que nous pouvons dire sans retenue aucune : C'EST LA CRISE !
Oui, c'est la crise...encore ! Comme tous les siècles... toutes les décénies... tous les ans... tous les mois... TOUS LES JOURS !!!!
Les gens n'arrêtent pas de se poser des questions, du style "Nous restera-t-il assez d'oxygène pour vivre jusqu'à mourir de faim ?", et ils ont raison !
Mais oui ! Regarde ce qu'il s'est passé aujourd'hui dans l'actualité !
Non, on ne parlera pas de DSK pour une fois, bien qu'il fut également à la tête des infos : Livre sur DSK, contraignant les éditeurs a ajouté dans chaque livre un encart d'excuse avant demain sous peine de payer une amende de 80 euros par livre qui n'aura pas ce rajout.
C'est la crise ! Les gens ont peur ! Et, cette fois, on touche à l'essentiel vital : la bouffe !
Voici qu'un problème de cheval arrive au même moment où le Gnangnam style, porté haut et fort par le chanteur coréen Psy, inonde la planète entière...

Avec son clip, il caricature le quartier le plus huppé de Séoul, Gangnam-gu, en mimant-rythmant une pseudo danse du cheval. Dépassant la barre du milliard de vues en seulement quatre mois, son clip devient le 24 novembre 2012, la première vidéo du web la plus regardée de tous les temps et le plus grand phénomène musical mondial après l'album Thriller de Michael Jackson. Étonnant, non ?

BREF : aujourd'hui, 27 février 2013, on vient de découvrir du cheval dans les Raviolis, modifiant du même coup la traditionnelle phrase "C'est lundi, c'est raviolis" en "C'est lundi, c'est cheval !". En même temps, ce 27 février tombait un mercredi.
Amer constat. Après les lasagnes, le hachis-parmentier (où ils ont réussi à remplacer la purée par du cheval sans que les consommateurs s'en rendent compte tellement ils ont faim !), les oeufs (si, si, on a trouvé du cheval dans un oeuf !), c'est au tour des raviolis d'être touchés par le syndrome cheval à tous les étalages.
Mais quand est-ce que tout cela s'arrêtera ? Qui nous ment ? A qui profite le crime ? Est-ce que bientôt les industriels en viendront à nous servir ceci...

Une bonne nouvelle tout de même : les deux éléphants du zoo de Tête d'Or à Lyon seront finalement épargnés (Baby et Népal sauvés pour le moment) ; ça fera ça de moins dans les lasagnes !

Mal bouffe ! Augmentation des prix ! Augmentation du chômage ! Entreprises qui ferment et licencient à tour de bras ! 13,5% des Français vivant sous le seuil de la pauvreté !
Le gouvernement travaille pour rétablir la situation. Parait-il même qu'ils ont plein d'idées, comme le révélait Le Garofi de ce matin :

Le gouvernement affirme avoir tout plein d’idées
pour trouver six milliards d’euros

Nouvelle phase difficile pour le gouvernement. Alors que le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré rechercher rapidement six milliards d’euros, le gouvernement a tenu à temporiser la situation, affirmant avoir non pas une, mais plusieurs dizaines d’idées pour trouver cet argent.

Paris - Alors que la droite se déchaîne sur les déficits et la barre des 3% qui pourrait ne pas être respectée, certains parlent déjà d’un nouveau « couac » après les propos de Jérôme Cahuzac affirmant rechercher six milliards de recettes supplémentaires. Des propos immédiatement remis dans leur contexte par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « Nous avons différentes pistes pour trouver ces six milliards. Elles sont nombreuses et complexes. Je ne peux pas vous dire combien exactement car il y en a beaucoup et leur nombre change constamment. »
Les journalistes ont rappelé une des autres informations de la journée, selon laquelle un proche du ministre du Budget affirmait qu’il travaillait aussi sur pleins d’idées différentes. « Il a fait des listes, ce qui permet d’avoir une vision globale de ses idées et de manière immédiate. Je pense qu’on peut y voir une sorte d’échelle de pertinence. »
Sur cette question, le Premier ministre n’est pas entré dans les détails. « Oui j’ai moi aussi une liste d’idées mais c’est assez complexe. J’utilise aussi un système de puces et de numérotations pour y voir plus clair. Je dois encore comparer ma liste avec celle du ministre du Budget. ». Jean-Marc Ayrault a refusé, en outre, de donner un nombre exact d’idées, affirmant que, depuis le début de la conférence de presse, il avait eu « plusieurs dizaines d’idées, toutes différentes et toutes très intéressantes »."  LE GORAFI

En attendant que la situation économique et sociale s'améliore, la Banque Européenne a préféré prendre les devants et éditer un tout nouveau, auquel elle prédit un grand succès...

Aujourd'hui, 27 février 2013, on nous annonce également la mort de Stéphane Hessel. Résistant, humaniste, écrivain, François Hollande lui rend hommage par ces mots qui raisonne en chacun de nous comme un aveu  d'impuissance : "c'est en humaniste passionné qu'il s'est livré à tous les combats pour les droits de la personne humaine, pour lutter contre les préjugés, les conformismes, les conservatismes". "Sa capacité d'indignation était sans limite, sauf celle de sa propre vie."
Force de conviction, volonté, combat, valeurs, militantisme, confronter, opposition aux faits établis, lutter contre les injustices sont les mots qui sont le plus souvent revenus pour qualifier cet homme dont la notoriété extra public fut finalement définitivement reconnue lors de la parution de son livre "Indignez-vous", en 2010, défendant l'esprit de résistance. L'ouvrage a été traduit dans de nombreuse langues et vendu à quatre millions d'exemplaires dans le monde, son ouvrage servit de fer de lance aux manifestants espagnols et grecques reprenant le terme d'Indignés pour qualifier leur mouvement. Pas de suite prévue...

Cet évènement malheureux a presque fait disparaître des tabloïds un autre évènement médiatique : les 20 ans du magazine Gala.
20 ans d'actus ! 20 ans de reportages ! 20 ans de réflexion sur la société et son évolution !
Hommage avec cette couverture mettant en exergue toute la passion journalistique d'investigation, au plus près de l'actualité...

Photo originale : Arno Foto

Aujourd'hui, 27 février, pour conclure et pour couronner le tout, on nous annonce l'augmentation du gazole ; c'est à dre un alignement du prix du précieux liquide sur celui de l'essence ordinaire.
Je coupe la radio. Je coupe la télé.
Pas de doute possible, c'était un ultime signe. Il faut... reprendre la route !
Nuit, Nick Cave, violon, lignes...

Merci à ma co-pilote