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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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31 août 2013

KALININGRAD TOUR : Prologue

Par un beau jour de je-sais-plus-quand, nous décidassiâmes avec Maître Arnaud de nous rendre à Kaliningrad au mois d'août 2013.
Mais pourquoi ? Mais comment ? Mais était-ce vraiment possible ? Et c'est où ? Et qu'est-ce qu'on y mange ? Vous êtes sûrs que ça existe votre truc là ????
C'est ce que nous allons voir au cours de ces prochains billets consacrés à ce périple de plus de 4800 km.
Mais pourquoi ? Mais comment ? Mais était-ce vraiment possible ? Et où ? Et qu'est-ce que vous avez mangé ? Vous avez que ça à foutre de vos congés payés ?

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Alors donc, il était une fois... ou une fois, il était les...
Ah bon , désolé, on me fait signe direct dans l'oreille qu'il y a intervention de sponsor imprévu qui nous oblige à couper ce programme...
DONC taisons-nous et polluons... prions... écoutons...

 

LE MESSAGE QUI EST Là POUR VOUS RAPPELER
QUE VOUS N'ÊTES QUE DES CONSOMMATEURS !!!

AAaaah oui, quand on revient de vacances, de suite, les jeux à la con manquent, genre "Trouve les 7 différences entre Mickey et Plutot"  ou "Trouve la bonne voie dans le labyrinthe infernal. T'amènera-t-il en enfer ou à la chaine qui diffuse la dernière émission de merde de Cyrill Anouna ?" (en même temps c'est pareil !)
Non, rien à gagner ici si ce n'est le fait de perdre ton temps. Gagner, perdre, c'est la vie.... Ouah, si Daniel Balavoine était encore en vie, prêt à parier que cela serait le titre de son tout mais vraiment tout dernier album...
BREF : aujourd'hui, pour ce billet, un petit jeu. Tout simple comme bonjour. Encore que, de nos jours, cela semble beaucoup plus difficile pour certains de dire Bonjour que de cliquer "J'aime" sur Facebook. Ouah putain c'te dénonce, là, ça tue grave, on va loin !
BREF : Pour gagner la super cagnotte qui n'existe pas, il te suffira d'un signe un matin tout tranquille et serein ; et, à la rigueur, s'il te reste du temps, de compter le nombre de fois que le mot BREF apparaît tout au long de ce billet.
BREF : Si tu trouves le nombre exact de Bref à la virgule près qui seront disposés tout au long de ce billet, c'est pour toi le super pactole-banco-délire-méga-gagnotte-jycroipas-pérave-témort-taface ! Eh oui, car tu gagneras à ce moment précis, et seulement à ce moment là, ton poids en sacs recyclables Carrefo...

Tarnos, Carrefo

Carrefo, notre nouveau sponsor ! Carrfo, alléluya ! Carrfo, on t'aime ! Carrefo, donne-nous ta force et tes produits surgelés ! Oui Carrefo !!!!
Et chantons, mes consommatrices et mes consommateurs, tous ensemble : "AVEC CARREFO, BEN J'AI TOUT FAUX !!!!"

 

 


REVENONZANOMOUTONS !

 

 

Ah, ah, ah ! Eh, hein : c'est fini les vacances là, hein ?! Ça fait moins les malins à se prendre en photo avec l'I-phone les pieds nus sur la plage pour poster le tout ensuite sur Facebook ?! Hein ! Mais, bien sûr que si tu l'as fait ! Je t'ai vu !!!! Tout le monde ne parlait que de ça pendant ces mois de juillet-août !!

C'EST QUOI L'INTERET
DE METTRE SES PIEDS SUR FACEBOOK ? 
Par Rue 89

 

C'est vrai quoi : c'est quoi c'te mode à la con encore ?
Mais où as-tu la tête, hein, toi qui a des pieds ?????

Et pourquoi pas te photographier en mocassins-chaussettes...
     la vie en chaussures de sécu

Ou en patins...                                                   Ou en chaussures de vélo...
la vie en patins ben Laden                           la vie à vélo    

 

Ou à ski...
la vie en skis

Ou déguisé en hot-dog au sommet des Pyrénées
en train de boire du vin...

la vie en hot dog

Et pourquoi pas aussi,
pendant que tu y es,
allons-y soyons cons !
pourquoi ne pas photographier une citrouille
devant la maison de Django Reinhardt ???
la vie en citrouille

Ou un slip devant l'Olympia ????
la vie en slip

 

Hein ? Alors ?! Ça va pas non ?!
Ça pour foutre des panards qui puent oui, y'a du monde !

Mais pour poster des photos en train de bouquiner de la vraie littérature...
la vie en bouquin
...y'a plus personne hein ?!

 

Ah là, hein, on fait moins les malins !

BREF !
Les vacances sont bel et bien finies et tu as également cessé de polluer Facebook et notre téléphone portable avec tes pieds à la plage !
Il faut retourner au boulot ! Surtout que pendant que tu étais tranquillement en train de te manucurer les ongles, le gouvernement, lui, bossait et ne va pas tarder de nous annoncer que les cotisations pour les retraites sont repoussées de 43 à 134 ans ; ce qui fait que nous serons obligés de travailler jusqu'à... 4 et 8 = 24 + 6 x 18 et je retiens 12... eh bien jusqu'à 184 ans !

votez PS 1985
Campagne PS de 1985


OUUUUUUAAAAAAIIIIIISSSSS !!!! Joyeux anniversaire, joyeux anniverssssssaaaaaaaaaaiiiirrrreeeee, joyeux anniiiiiiiiiveeeeeerrrrssaaaaaaaaaiiiiiiiiirreeeee !!!!
Merci la politique (gauche, droite, extrême, écolo, nazis,...), merci les capitalistes, merci les actionnaires, merci la Chine et merci à toi jeune Français fainéant qui préfère toucher le RMI et les indemnités de fin de contrat plutôt que d'aller taffer et te sentir un peu plus responsable de quelque chose ! J't'en foutrais moi ! Tout ce cirque me rappelle une phrase de ma grand-mère paternelle : "C'est incroyable : j'ai travaillé toute ma vie et ce jeune qui n'a pas de travail et qui n'en cherche pas touche plus que moi !"
Je me souviens aussi de cette réflexion de Marguerite Yourcenar dans son roman "Mémoire d'Adrien" :

"Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l'esclavage. Je suis capable d'imaginer des formes de servitudes pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu'on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites qui se croient libres alors qu'elles sont asservies, soit qu'on développe chez eux, à l'exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les barbares. À cette servitude de l'esprit, ou de l'imagination humaine, je préfère encore notre esclavage de fait."

Oui, tout ça, c'est bien pas drôle ! Les vacances terminées, c'est l'heure du bilan et cette année, je me suis lancé dans un périple à base de paris.
Comme dirait Michel Drucker (qui va bientôt sur ses 450 ans de présence télévisuelle... ah ça, lui, il cotise !), souvenez-vous, gnifique !

 

FEVRIER 2013,
UN SAMEDI SOIR

C'était en février 2013. Le temps était à la neige. Avec Maître Arnaud, ami de routes et de chemins lointains, nous avions rejoint le bar communal de Borce pour boire quelques bières belges aux sons d'une musique tranquille et devant un bon feu de bois. On est toujours bien au communal de Borce. Les gens passent, parlent, échangent, trinquent. Quelle douceur et il est très rare de sentir bien dans certains endroits publics. Quelques chose se dégage de ce lieu, c'est pas Dieu possible !
Un peu anéantis par l'altitude et le degrés de fermentation du liquide houblonnais que l'on ingurgitait en tentant de lancer quelques fléchettes dans la cible collée à l'un des murs de la belle bâtisse en pierres, Maître Arnaud coupa soudainement cours à sa concentration et à son effort. Il se lança alors dans une discussion des plus convaincues en soutenant ses affirmations par de grands gestes de bras. Peut être d'ailleurs que si Franz Reichelt avait autant battu des bras en ce jour du 4 février 1912,  il ne serait pas écrasé lors de son saut expérimental depuis la Tour Eiffel avec son costume-parachute...

Bref : Maitre Arnaud avait laché ses fléchettes et argumenta sa posture par ces mots :
MAÎTRE ARNAUD : "- Mais moi, il y a un endroit qui m'énerve dans ce monde là, je ne comprends pas ce que c'est, je ne sais pas ce que ça veut dire ni ce qu'il s 'y passe, c'est ce truc là !!!! Au milieu de la mer Baltique !!!"

Pour illustrer ses paroles soudainement violentes, il se saisit de son I-Phone et me montra en deux temps trois mouvements cette image...

kaliningrad klaipeda

Et de continuer :
MAÎTRE ARNAUD : " - Putain, mais qu'est-ce que c'est que ce banc de terre sur lequel il y a une route qui parcourt 80 km au milieu de la mer Baltique quoi ?!"

Je lui répondassâsses alors :
JENORME : "- Le mieux c'est d'aller y voir nous-mêmes !"

Et voilà ! Le projet était lancé ! A ce moment précis, dans le bar communal de Borce où crépitait le feu de cheminée devant lequel s'était posé ce magnifique chien aux yeux de vairon comme Davie Bowie, nous ne savions pas ce qui allait nous attendre, combien de kilomètres il allait nous falloir parcourir, quelles villes et quels pays nous allions traverser, quelles personnes nous parviendront à rencontrer pour nous indique le bon chemin... Non, nous ne savions rien et c'était tant mieux !

 

 

ENTRE TEMPS,
PROLOGUE DE PROLOGUE

C'est à dire entre le moment de cette décision à faire ce périple et celui où nous allons partir, il a fallu tout de même prendre quelques initiatives :
- Composer une sorte d'itinéraire qui nous permette de ralier le lieu en question appelé Isthme de Courande ou Flèche Curonienne
- S'assurer de la validation du passeport
- Demander un visa pour la Russie car Kaliningrad se trouve dans une enclave russe.
- S'approprier un permis de conduire international comme l'exige la Russie.
- Apprendre le plus vite possible l'allemand, le polonais, le russe et le lituanien.

 

 

DE NOS JOURS,
MAIS UN PEU PLUS TÔT

Nous sommes à présent le lundi 22 juillet 2013. Maître Arnaud me rejoint sur les terres nivernaises d'où nous devons partir. Normalement nous aurions du partir aujourd'hui, mais la demande de Visa a un peu duré. Disons que la charmante femme qui s'en ait occupé a inversé nos deux noms et prénoms ; ce qui aurait peut être posé problème à la douane russe.
BREF : comme les Visas ne sont pas prêt avant que nous ne les récupérions à Clichy mercredi, profitons-en pour faire un tour de Nièvre et de Morvan puisque Maître Arnaud ne connaît pas du tout cette région. Putain la vache, ça va à l'autre bout du monde, en Indes, en Arménie, en Turquie, au Mexique, au Laos, en Chine, en Georgie, en Syrie, au Liban...

RETROUVE LES PHOTOS DE MAITRE ARNAUD ICI :
ARNOFOTO

...et ça connaît pas la Nièvre et le Morvan ?!

Nous allons donc nous lancer dans un petit périple tranquille histoire de faire quelques kilomètres pour s'échauffer avant le grand départ...

 

 

LUNDI 22 JUILLET 2013 :
LA NIÈVRE ET LE MORVAN

Alors, bien sûr, nous aurions pu visiter Nevers et ses multiples lieux touristiques, comme le couvent Saint Gildard où repose sainte Bernadette, ou encore le cimetière Jean Gautherin où repose Pierre Bérégovoy, ou encore Le Pub, célèbre bar neversois...

Mais non ! Maître Arnaud ne verra finalement rien de la préfecture nivernaise. Ni son magasin de fabrication de Négus, ni son Palais Ducal (premier château de la Loire), ni sa botte, ni sa Porte du Croux, ni sa faïence, ni rien !!!
Par contre, un petit tour de Nièvre avec, tout d'abord...

 

     SAXI-BOURDON
Oui, le nom est marrant. On ne sait pas s'il s'agit du titre d'un film de Luc Besson avec Jean Lefèvre. Mes parents m'avaient parlé d'un lieu étrange et mystérieux dans ce petit bled, situé entre Billy-Chevannes et Bona. Après avoir suivi leurs indications, nous arrivions au lieu convoité et ne voilà-t-il pas que ceci...

-DSCN0216

Eh oui ! Et en même temps, j'ai envie de te dire : pourquoi pas ?


     SAINT-SAULGE
Nous continuons notre route pour arriver à Saint-Saulge, bien connu par chez nous pour être la ville des légendes. Je n'en dis pas plus à Maître Arnaud, si ce n'est qu'une fois arrivé au pied de l'église de regarder en haut...

DSCN0309

Eh oui ! Ils ont foutu une vache sous le clocher de l'église communale. Et en même temps, j'ai envie de te dire : pourquoi pas ?
Bien sûr, nous ne pouvons nous satisfaire de cette explication. C'est vrai quoi : on ne peut pas, comme ça, poser une vache au sommet d'une église sans aucune raison valable. Alors, écoutons et lisons la légende de la vache sur le clocher de l'église de Saint Saulge...

LA LEGENDE DE LA VACHE
vache de saint saulge

Elle est le symbole de la pérennité de l'élevage dans le canton. Lors d'une sécheresse exceptionnelle, les verts pâturages disparurent momentanément et une histoire est née, s'est transmise, racontée comme suit:
"Le fourrage ô si arre c t'année que ne faut rin laisser perdre. In vont monter chut l'église lai vache de Tenni pôur l'y fé brouté l'harbe."
Autrement dit, si tu n's pas très bien compris :
"Le fourrage est si rare cette année qu'il ne faut rien laisser perdre, on va monter sur l'église la vache d'Etienne pour lui faire brouter l'herbe."

O
ù la voir? Quand? Au-dessus du portail de l'église mais certainement pas en hiver. "Blanchette" fut descendue du clocher carré pour prendre place au-dessus du portail d'entrée de style flamboyant. Elle mobilise les regards en particulier deux fois par an, lors de sa descente, au moment où les brumes d'automne enveloppent le massif de Saint-Saulge et lors de sa réinstallation au printemps. En mai, une foule très nombreuse applaudit chaque année la réapparition de la blanche silhouette familière. Elle est promenée lentement dans les rues du bourg avant de reprendre sa place estivale et d'être célébrée lors d'une fête conviviale. Cette cérémonie, immuable depuis 1914, est connue hors des frontières du canton et du département. (sources :
Tourisme Saint Saulge)

Ah Saint Saulge, ville de légendes ; ces légendes faits de récits qui sont ou qui se donnent pour être fondés, en partie tout au moins, sur des faits réels. En 1715, les mémoires de Jérôme Deparis (curé de Saint Saulge de 1710 à 1719) révèlent que ce serait la princesse Marie de Nevers qui, au commencement du XVIIème siècle, aurait laché quelques plaisanteries qui furent révélées plus qu'elle ne l'aurait voulu. Pour d'autres, elles seraient attribuées à Lazare Depardieu, procureur du roi, homme ingénu.
L'une des plus authentique est celle de "la vache qui fit un pompier", méprise d'un enfant de quatre ans, qui fut vite racontée et propagée. D'autres légendes viennent s'ajouter : "les pistolets qu'à l'étang on planta", "l'église qu'on déplaça avec un fil de laine", etc.
Toutes ces légendes attestent de l'esprit vif et pétillant de ceux qui les ont recueillies, contées et enjolivées, même si certains ne veulent les attribuer qu'à la naïveté des Saint-Saulgeois. Tu peux retrouver toutes ces légendes éditées sous la forme de cartes postales au syndicat d'initiative de la ville...

légende de Saint Saulge légende de Saint Saulge a

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légende de Saint Saulge f légende de Saint Saulge g

légende de Saint Saulge h légende de Saint Saulge i
Photos : Notre famille.com

Quelques kilomètres plus tard, nous arrivons du côté de ce lieu incontournable du Morvan.

 

     LE LAC DE PANNECIERE

Oui, nous avons parlé ici, maintes et maintes fois. Nous l'avons vu plein, vide, en automne, au printemps, en pédalo, à la nage... mais on ne s'en lasse pas de ce lac magnifique et artificiel, créé, rappelons-le, entre 1937 et 1949 afin de protéger indirectement, par le biais de son affluent de l'Yonne, la ville de Paris des inondations causées par la Seine, comme celle de 1910.
Alors, aujourd'hui, quel visage nous offre cette retenue d'eau morvandelle ?

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 Après la vidange et la réparation du barrage qui a occasionné le désemplissage complet du lac, la flore a fait son apparition et mêle ses couleurs à celle de l'eau bleue.

 

     LE MAQUIS DE CHAUMARD
Le Morvan, c'est aussi une terre de résistance. Sur tout le territoire du parc naturel régional, des stèles et des panneaux nous indiquent la présence d'anciens maquis ; c'est à dire de lieux où des hommes se sont regroupés pour résister à leur manière à l'envahisseur nazi.
Quand éclate le conflit qui progressivement deviendra la seconde guerre mondiale, on peut dire que le département de la Nièvre présente une population très hétérogène, d’un triple point de vue : géographique, social, politique.Les deux aspects fondamentaux de la Résistance dans la Nièvre relèvent à la fois d’un état d’esprit, celui du refus, de la défaite et de l’occupation, et d’une grande diversité dans les formes de résistance, une spectaculaire variété dans les actions et les opérations réalisées par des horizons politiques, de tous les milieux sociaux ou professionnels.La Résistance naît d’un double refus : le refus du « rapport de force » consécutif à la défaite et à l’armistice mais également le refus de la propagande allemande et vichyste. Il n’y a rien d’étonnant si la résistance est initialement individuelle, avec des actions isolées, accomplies par des hommes qui ne représentent qu’une infime minorité de la population entre 1940 et 1941.La Résistance, qui puise ses forces dans le terreau national, se développe progressivement - et combien lentement - entre l’effondrement de 1940 et l’automne 1942, à mesure que tombent les illusions entretenues dans les premiers mois chez la majorité des Français par le Maréchal Pétain, et à mesure surtout que l’occupation allemande se montre sous son vrai jour, dévoile ses véritables intentions, qui sont le pillage du pays en hommes et en richesses ; alors le rôle véritable du gouvernement de Vichy, qui est de faire accepter cette réalité aux Français, apparaît de plus en plus clairement à de nouveaux patriotes, qui prennent le chemin de la lutte.
Généralement perdus dans les forêts, les maquis se composaient d'un poste de commandement rudimentaire, de quelques cabanons discrets, un réservoir d'eau naturel...

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Mémorial du Maquis de Chaumard

Le Morvan, grâce à son relief mouvementé, et au caractère des Morvandiaux, abrita une trentaine de maquis durant l'occupation allemande, de 1940 à 1944.
Le maquis de Chaumard a eu une histoire courte et dramatique de juin à juillet 1944. Créé dans la forêt de Beau-Vernois, dans un lieu isolé, près d'un ruisseau et accessible par un raidillon de 500 mètres, il constitue un refuge important sur la commune de Chaumard. Alexandre Octave, dit Bauche, et Marcel Lemoire ont reconnu le camp le 10 juin 1944. Des résistants, très jeunes, provenant en majorité des environs, les rejoignent petit à petit.

IMG_2616Le 20 juin 1944, la première baraque est terminée et abrite les premiers résistants résidents, d'autres dorment dans les fermes alentour.
Le 6 juillet, deux autres baraques sont terminées. Les matériaux sont acheminées à dos d'homme ou parfois avec un attelage de boeufs. Le maquis Bernard fournit les premières armes : 20 fusils, 14 mitraillettes, 3 fusils mitrailleurs. Les postes de garde sont installés.

Le 7 juillet, le maquis de Chaumard est véritablement créé et, en quelques jours, les effectifs atteignent 50 hommes avant de regrouper, au 30 juillet, 162 combattants ! L'armement est alors complété par 40 fusils, 26 mitraillettes, 6 fusils-mitrailleurs. L'aménagement comprend une dizaine de baraques et une tente pour les nouvelles recrues.
Le 31 juillet, il est 5h30 du matin lorsque deux maquisards aperçoivent dans le petit jour les reflets de casques allemands à travers les fougères. le camp est encerclé au Nord et à l'Ouest. Les fusils-mitrailleurs allemands tirent sur les baraques. La surprise est totale. La défense s'organise avec la fuite. Le camp est incendié à l'aide de grenade incendiaire.
A 7h30, tout est fini ; la colonne alleùmande descend par le raidillon et incendie le parc auto.

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22 résistants ont été tués, 4 ont été faits prisonniers.
Les survivants, qui avaient pu fuir, ont été incorporés au maquis Bernard sur la commune voisine d'Ouroux.

Nous reprenons la route.
Quelques kilomètres de forte montée au milieu d'une belle forêt. Une petite stèle dans le fossé à hauteur du lieu-dit La Fiole...

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...rendant hommage aux maîtres-sonneurs morvandiaux.
Un peu plus haut, un plus loin, nous arrivons au village de Planchez.

 

 

     PLANCHEZ
C'est ici que nous aimons venir manger avec mes parents et Mamie Nine. Dans le restaurant "Le relais des Lacs", nous pouvons retrouver les plats traditionnels et légendaires du Morvan, comme le grapiot, les oeufs en meurette, le jambon de pays, la truite, le jambon à l'os, le boeuf bourguignon...

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Aujourd'hui, pas le temps de s'arrêter ! Nous continuons en direction du lac des Settons, autre lac morvandiau.

 

     LE LAC DES SETTONS
Il fait beau, il fait chaud. Une pause flotte s'impose, histoire de se rafraîchir un peu. Le lac des Settons nous tend son eau fraîche, en provenance de la Cure, rivière puisant sa source sur les monts morvandiaux.

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Construit entre 1854 et 1861, le barrage du lac des Settons a été conçu pour faciliter le flottage du bois vers Paris en se servant de la rivière comme moyen de transport. Le flottage du bois commençait le 1er novembre à la foire de Château-Chinon où le bois, amené, empilé et débité en morceaux de 1,14 m, était vendu par les morvandiaux aux marchands de bois parisiens. Puis, le bois était posé sur les différents cours d'eau morvandiaux. En aval des lacs et étangs, toute la famille morvandelle était employée sur le flottage. En ce temps là, le Morvan servait à lui seul à chauffer Paris pendant tout un hiver.
Aujourd'hui, le lac des Settons propose différentes activités nautiques sur son étendue aquatique artificielle de plus de 366 hectares.
Bordé de sapins et d'arbres, on se croirait dans le Jura...

Quelques minutes plus tard, nous reprenons la route en passant par le versant Est du lac. Nous croisons ainsi des petits villages aux noms si sympathiques, comme l'aurait si bien dit Guy Lux que nous saluons au passage...

Jénorme à Grosse (58)

Jénorme à Bise (58)

 ...pour arriver à...

jénorme à Moux

...non sans être passé auparavant par Gouloux, où trône toujours le plus grand sabot du monde...

DSCN0302

 

 

     MOUX-EN-MORVAN
Moux... De prime abord, en prononçant seulement le nom, on peut se dire : "Ouais bon, j'vais peut être pas y aller !"
Mais tu aurais bien tort, ö toi lectrice-teur car, oui... Moux n'est pas seulement un nom, c'est aussi un charmant village blotti au milieu des sapins de Noël avec ses divers commerces de proximité.
Moux, c'est aussi son église dans laquelle se produisait le 8 août dernier le trompettiste Jean-Claude Borelly (prix de la place : 25 euros... autant dire qu'il peut se la carrer où je pense sa trompette !).
Moux, ce sont des vestiges celtiques découverts sur le Mont Moux.
Moux, c'est aussi son maquis : le maquis des Fiottes.
Oui, nous aussi, nous avons été interpellés par le nom de ce lieu de résistance. Petit rappel de définition, en hommage à Maître Capello :

FIOTTE : nom féminin. Contraction du franc-comtois fillotte, de fillette. À rapprocher du québécisme fif. Attesté en 1879.
Peut aussi être rapproché du 12ème épisode de la saison 13 de la série South Park, où la population de South Park se met à traiter les motards de fiottes. Mais ces derniers ne l'entendent pas de cette oreille.

Etait-ce un attribut accordé aux personnes qui faisaient parti de ce groupe  de maquisards ? Et pourquoi ? Y avait-il un rapport avec le village de Moux (genre : venez à Moux visiter le maquis des Fiottes !) ? Avaient-ils fuit lâchement une opération locale ? Étaient-ils efféminés ? Était-ce le nom de leur groupe de rock ?
Nous avons suivi les panneaux...

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...pour pénétrer dans une forêt profonde...
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En traversant cette forêt qui séparait le village de Moux de ce maquis isolé, nous avons pu sentir de multiples odeurs décalés, comme celle de la réglisse ; nous avons entendu des cris semblant surgir de nulle part et n'ayant aucune origine sonore connue. Bien étrange chemin où nos sept sens étaient rudement mis à l'épreuve. Après plus de quinze minutes de marche à l'aveuglette, nous arrivâmes finalement au lieu convoité.

UN PANNEAU                                  UNE STELE
   DSCN0299    DSCN0300

UNE HISTOIRE
Combattants de l'ombre, ils avaient refusé le STO (Service du Travail Obligatoire au profit de l'Allemagne).
En novembre 1943, ils rejoignaient leurs camarades du maquis de la forêt Chenue. Après la dénonciation de ce refuge, ils devaient fuir fin janvier 1944.
Hébergés quelques jours chez des patriotes, ils étaient regroupés par Jospeh Pelletier et André Mieville, puis amenés en ce lieu, dans une cabane aménagée.
C'est ici que le 15 février 1944, ils furent lâchement assassinés par des miliciens français dont le chef fut blessé et mourut à Autun peu après.

LA CRITIQUE
On ne sait pas trop pourquoi ce maquis fut prénommé "maquis des Fiottes".
On se questionne sur la notion de résistance : Fuir pour ne pas travailler en et pour l'Allemagne d'accord, mais pourquoi ne pas combattre plutôt que de s'isoler dans une forêt ?
Et finalement, ces deux questionnements ne se répondaient-ils pas entre eux ; toute reconnaissance gardée envers ces personnes qui n'ont pas collaboré ?

Rejoignons la voiture. Remontons en dedans.
Une foule de virages inattendus. Nous croisons également quelques scouts égarés qui nous révèlent qu'ils ont pour mission de ramener au camp tous les ingrédients nécessaires pour composer 45 litres de Mojito.
Le groupe que nous croisons, non loin du château de Menessaire....

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...dont tout le monde avait oublié l'exitence dans la région, était désigné pour trouver les citrons verts. Autant dire que la partie n'était pas gagnée.
Quelques kilomètres plus loin, mais peut être plus car très vite nous avions déjà perdu la notion du temps, nous arrivions à Anost... ou en Anost. Je sais pas. Je n'ai jamais compris ces manières à la con de changer les formes "On n'arrive pas à Avignon, on arrive en Avignon.", "On ne nait pas à Arles, on naît en Arles !".
BREF : nous, nous étions à Anost et, dès nos premiers roulements de roue de voiture dans le lieu, nous avons tout de suite senti que les locaux s'en branlaient de savoir s'il fallait dire "à" ou "en".

 

     ANOST
D'ailleurs, la question était peut être plus orientée vers le fait de dire "Anoste" ou "Anau", comme le fait de prononcer "le jambon de la vallée d'Aoste" ou "le jambon sélophané d'Isère".
Rien à voir ! A En Anost, multiples activités ! Tu arrives et tu sens qu'il y a de la vie, de l'énergie... De la folie, peut être même un peu. Depuis le lac des Settons, on en voyait de ces affiches qui nous annonçait une Fête de l'écrevisse des plus trop omniprésente. Limite, on ne comprend pas trop pourquoi il faudrait fêter cet animal qui n'existe plus dans cette belle région du Morvan. Cétait un peu comme si on nous forçait à venir danser sur les Forbans pour que le Rockabilly ne disparaisse pas.
Et puisque l'on parle de musique, il y a à...en Anost un festival incontournable ! Le seul au monde ! Celui qui te permet de découvrir un instrument que toi, qui est de en Arles ou de en Avignon, ne connaît ! Et cet instrument s'appelle la vielle !
Bien sûr, lorsqu'on nous arrivons à Anost, on peut voir ce charmant village accueillant avec ses commerces, ses infrastructures, ses multiples panneaux touristiques qui nous expliquent la vie dans le Morvan auparavant, ses restaurants, son Pub et sa mairie qui fut dirigée par Jules Basdevant...

JULES BASDEVANT

IMG_2624Agrégé des Facultés de droit en 1906. Il fut Professeur de Droit International à l'Université de Paris, à l'Institut d'études politiques de Paris. De 1903 à 1907, il enseigne aussi à l'Université de Rennes puis, au cours des années 1920, à l'Institut des hautes études internationales de l'Université de Paris. Il fut jurisconsulte du ministère des Affaires étrangères du 16 octobre 1930 au 29 mai 1941. Sa lettre de démission, adressée au Maréchal Pétain, est interprétée comme l’un des premiers actes publics de résistance.
Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1944. De 1946 à 1964, il fut juge à la Cour internationale de justice, qu'il présida de 1949 à 1953. Il a été décoré de la Légion d'honneur en 1964 par le général de Gaulle à l'Élysée.

 

Voilà ! C'est aussi ça le voyage. Tu te promènes dans des endroits un peu hasardeux pour faire la route et tu découvres que c'est ici, dans les profondeurs sublimes du Morvan, que le premier acte de résistance à cette saloperie de honte française que fut la collaboration... En même temps, c'est peut être révélateur d'une culture...
BREF : tu découvres que c'est ici, à Anost, que fut exprimé LE PREMIER ACTE de résistance à la collaboration française !

Mais Anost, ce n'est pas que ça ! Oh que non, ce village a plus d'un tour à son arc ! Il suffit de faire quelques pas dans le village pour découvrir cette sculpture étrange...

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En restant quelques minutes aux côtés de cette oeuvre de Peter Meyer, on peut entendre les gens de passage dire que l'objet a rouillé et qu'il faudrait le remplacer. Et puis, le temps passe et on voit que dès fin juillet, Anost s'affère. Anost s'affère pour être à la hauteur de SON festival, unique ! Et qui attire chaque année des milliers de spectateurs fidèles, curieux ou professionnels.

Il s'agit de la Fête de la Vielle !

fête de la vielle

La vielle à roue apparaît au Moyen Âge, dès le IXe siècle. Elle nécessitait deux personnes, une pour tourner la roue, l'autre pour jouer. Elle portait également le nom d'organistrum. On trouve de nombreuses représentations de vielle à roue sculptées (chapiteaux d'église) ou peintes, par exemple par Jérôme Bosch. D'abord instrument de cour pour qui Bâton et Vivaldi ont écrit quelques pages, la vielle fut détrônée par le piano-forte et son usage fut alors plutôt réservé aux mendiants.

vielleÀ la fin du XVIIème siècle, l'aspect de la vielle est encore simple et rustique, d'une forme à peu près carrée (on l'appelle alors "chiffonie"). C'est seulement à la fin du siècle qu'un luthier de Versailles commence à monter des mécanismes de vielle sur des corps de guitare ou de luth. Cela donne aux instruments un ton plus doux et en même temps plus fort que celui des vielles anciennes. Au cours du XVIIIème siècle, des instruments construits avec beaucoup de soin et richement ornés font leur entrée à la cour.
La révolution française va provoquer un second changement profond de l'usage de la vielle, qui revient alors dans le domaine des instruments régionaux et populaires.
Au XIXème siècle, elle tombe en désuétude avant que le Berry, en quête d’identité, ne s’empare de l’instrument ainsi que de la cornemuse pour en faire ses emblèmes.
Depuis, l’instrument est en constante évolution : on l’électrifie et la vielle électro-acoustique apparaît...


Et en son comme ça pour écouter, ça donne quoi, que tu te dis !

Eh bien voilà :

Imagine maintenant 50 vielles ensemble ! Imagine une vielle accompagnée par un violon et un accordéon ! Imagine une vielle avec un peu d'électro façon High Tone ou reggae genre Groundation ! Imagine...

Et on reprend la route !
Zig... Zag... Forêt... Pente... Vélo-randonneurs... Vert... Fossé... Nous rejoignons la grande route, la départementale 978, celle qui relie, par exemple Autun à... à... Arleuf ! C'est là que nous allons.

 

     ARLEUF
Il y a un bien monument que tu ne peux pas liuper lorsque tu traverses Arleuf... Ce n'est pas l'église. Ce n'est le stade de foot. Ce n'est pas la dernière boulangerie. Ce n'est pas l'hôtel du Haut Folin, fermé depuis dix ans. Non !
Arleuf, oui, OK, d'accord, tu es au courant : tu peux effectivement t'arrêter chez Fernand Dussert goûter LE jambon du Morvan, moults fois primé aux concours généraux agricoles. OK, d'accord ! Mais, un peu plus loin, beaucoup, plus en évidence encore... Cette étrange colorée t'apparaît sur le bord de la route, comme le bar de la dernière chance...

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Tu sais, un de ces rads que tu découvres soudainement en pleine campagne alors que tu avais perdu tout espoir de boire un simple verre de bière, juste pour te reposer les jambes de la conduite embrayage-accélérateur-freinage. Juste pour te poser le cul sur un tabouret avec une lumière néonique bleu-rouge dominant un comptoir qui sent le bois humide avec une musique aléatoire versant du Bashung oublié et du Billy Whiters improbable. Ce n'est pas un cliché. Cela arrive vraiment. Je l'ai vu en Haute-Savoie.
BREF !
Il fallait que Maître Arnaud découvre Le Cornemuse d'Arleuf. Parce que c'est un bar mythique ! Parce qu'il y a de la bière belge, comme au Communal de Borce ! Parce que l'ambiance y est décalé, à l'ouest ! Et malheureusement parce que ce lieu mythique est à vendre... Oui, à vendre, comme est venu nous l'expliquer le tenancier.
"C'est bon, ça va... Ma femme a besoin de repos. Moi, j'ai donné, je ne peux pas assurer seul. Tout est là. Une route. Un bar. Un comptoir. Un barbecue avec cheminée. Faut pas se faire chier. Les gens, si ils viennent voir un concert ici, ils aiment les grillades. Tu te fournies chez les locaux. Très bonnes viande. Le fromage pareil. Tu as tout sur place. Faut faire tourner. L'autre jour, on a fait une petite soirée. debout à 7 heures pour les habitués qui viennent boire leur café. Et puis Midi, un petit service pour que les gens de passage mangent. Et puis, service bar. Et puis la soirée arrive. On avait fait venir un DJ. Animation dans la salle en bas. Elle fait aussi salle de concert. Tu peux faire entrer 200 personnes. C'est bien. On a fait des grillades. Coucher 5 heures du matin. Tu t'en rends pas compte mais tu as fait 23 heures de travail non stop. Eh oui... Mais samedi prochain, tu as vu les prospectus ? Il y a Anneke Grönloh qui vient. C'est un évènement, il faut réserver. Elle a plus de disques d'or que Johnny."

Nous prenons le prospectus, fourni avec nos bières belges ; et effectivement force est de constater que c'est bien Anneke Grönloh qui se produira ici même, à La Cornemuse, dans une semaine...

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Oui ! D'accord ! Très bien ! Bon... Mais c'est qui ?
Maître Arnaud se lance alors dans des recherches effrénées via l'I-Phone. Après trois secondes et demi de recherches intensives, le pot-au-rose est découvert.

Anneke Grönloh (née Johanna Louise (Anneke) Grönloh le 7 juin 1942 à Tondano dans les Indes orientales néerlandaises) est une chanteuse néerlandaise. En 2000, elle fut élue chanteuse du siècle, et, en 2008, icône des sixties.

Ben putain, mais, c'est incroyable ça quand même !!!! T'es à Arleuf ! Tu demandes rien à personne, juste boire une bière peinard à côté d'une vieille pompe à essence et on t'annonce que dans moins d'une smeiane, ici, sur les hauteurs morvandelles, il y aura LA chanteuse du siècle... dont tu n'as jamais entendue parler. C'est vrai quoi ! Tu me dis Madonna, Pia Zadora, Lara Fabian, Les Beatles,... j'te dis : "Ouais OK d'accord !" Mais Michael Anneke Grönloh, là, non, je vois pas pourquoi "chanteuse du siècle" !
Maître Arnaud continue de chercher des indices. Pourquoi cette femme derait LA chanteuse du siècle et pourquoi, du coup, viendrait-elle vanter cette attribue ici, à Arleuf, dans le Morvan ?
Quelques minutes de recherche plus tard, Maître Arnaud découvre un autre indice..

Anneke Grönloh (née Johanna Louise (Anneke) Grönloh : Elle passa quelques années en France, où elle tint un petit café à Arleuf, Le petit Pêcheur.

 Ah, bon ! Tiens... Mais elle a été élue chanteuse du siècle dans quel pays, ou dans quel région, ou dans quelle ville, ou dans quelle rue, finalement ?
Le mieux, c'est qu'après quelques notes de viellen, nous écoutions quelques voix de cette chanteuse batave du siècle des sixties...

Soleil sur terrasse. Bière belge. Bar à vendre. Salle de concert. Grillades. Oui, il faudrait rester plus longtemps, mais nous devons déjà repartir pour....

 

     CHÂTEAU-CHINON
Aaaaaaah, mais que dire de plus sur Château-Chinon que je n'ai déjà dit ici ! Maître Arnaud est heureux de découvrir enfin la cité où François Mitterrand fut maire pendant plus de 22 ans avant de devenir, souvenez-vous, Président de la République française.
Bien sûr, un tour de ville s'impose avec passage par la Fontaine de Nikki de Saint-Phalle et Jean Tinguely ; passage devant l'Hôtel du Vieux Morvan d'où François Mitterrand fit son premier discours de Président ; visite du Musée du Septennat qui rassemble tous les cadeaux que François Mitterrand reçut  pendant son double septennat...

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Et puis passage au calvaire de Château-Chinon où se trouve également l'émetteur de Radio-Morvan. Hein ?! Ah, ah, ah, ah ! Tu t'attendais pas à ça ?! Hein ?! Tu te disais : "Allez hop, Calvaire, Jesus, fais chier, chemin de croix de merde !"
Eh ben non : le calvaire à Château-Chinon, c'est aussi l'un des plus hauts lieux du Morvan et DONC l'un des lieux les plus favorables pour émettre des ondes radiophoniques. Et figures-toi, qu'au moment précis où j'écris ces mots, c'est pas truqué toi aussi, même si tu es dans la Creuse ou dans le Morbihan ou en Indes tu peux écouter Radio Morvan en cliquant ici : RADIO MORVAN ! Une vraie radio avec des vrais programmateurs et non des putains de bandes sonores à la con qui tournent en rond tous les 3/4 d'heure pour te bouffer le cerveau... Papaouté-formidable-papouté-formidable !!!!!!!
BREF : au moment où nous avons repris la voiture, Radio-Morvan diffusait ce morceau que l'on n'entend vraiment plus nulle part...

Même pas sûr qu'à l'époque où cette version était sortie, il était possible de l'entendre ailleurs que chez Yves Mourousi. Et c'est aussi ça la magie du Morvan ! Un vrai voyage musical qui te fait découvrir les galvachers, la vielle, la meilleure chanteuse du siècle et...

 

 

DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Les choses sérieuses commencent avec la première étape qui nous mènera de Nevers à Berlin.

 

 

 

 

 

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