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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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14 août 2008

Les vacances : que faire ? Parc de loisirs

Quand il ne fait pas très beau
et qu'il caille...
Quand tu es au centre de la France,
loin des plages...
Qu'est-ce que tu peux faire de tes vacances ?

Eh ben, t'as qu'à aller au PAL !

 

Ouais, OK, d'accord ! Mais le PAL, c'est quoi ?
Non, ce n'est pas qu'une marque d'aliments pour chiens et chats.
Le PAL, ce sont des initiales qui veulent dire un truc : Parc d'Attractions et Animalier... 
Hein ? Oui, c'est vrai, ça fait PAA, mais c 'est pas d'ma faute.

Pour les nostalgiques des débuts de ce parc,
ouvert depuis 1973,

le PAL,
c'est surtout ça :

Dompierre-sur-Bresbre, le Pal, king kong (03)
Le King-Kong !!!

Mais le temps passe et cette magnifique attraction a disparu dans les méandres de l'oubli
que la jeunesse montante colporte en cautionnant le culte des attractions modernes,
comme celle-ci :
1disque_weekend_magazine_167690
Et la jeunesse a raison car le King-Kong,
on peut le dire à présent, c'était un p'tit peu nul quand même !

L'originalité de ce parc repose sur sa division en deux parties.
              1) LE ZOO avec 500 animaux des 5 continents, des spectacles et un programme de sauvegarde des espèces en voie de disparition.


               2) 25 ATTRACTIONS : du Grand Huit au bateau-pirate en passant par le disque du soleil, la rivière canadienne, etc.
C'est le seul parc en Europe qui comprend ces deux activités sur un même terrain de 23 hectares et il se trouve dans l'Allier, à Dompierre-sur-Bresbre ! Eh ouais ! C'est pas simple à dire : Bresbre du nom de cette rivière de 106,4 kilomètres très précisément.
BREF : Rien que pour cette variété que propose ce parc original, ça valait le coup d'aller y jeter un coup d'oeil, malgré la route et le prix d'entrée... 19 euros.... Ah ouais, putain, quand même !

Nous traversons un bout de Nièvre pour pénétrer en Auvergne et dans le département de l'Allier.
Après avoir quitté la nationale 7, nous nous engageons dans la campagne profonde, dominée par la présence de vaches charolaises bien sympathiques.

vaches qui courent

C'est vrai quoi : c'est sympa une vache ! Tu te demandes à quoi elle pense quand elle te regarde, ça mâchonne de l'herbe toute la journée, je ne sais pas si ça dort. C'est sympa.
Nous arrivons dans un champ qui sert de parking au parc d'attractions et c'est la tête remplie de souvenirs d'enfance, d'animaux et de sensations fortes que nous nous dirigeons vers l'entrée en traversant des océans de voitures.

Soudain, au loin,
les guichets sont en vue !
Dompierre-sur-Bresbre, le Pal, fil d'attente (03)

Ben bordel !

C'est la première attraction qui se pose devant nous et celle-ci s'appelle : la queue !
Après deux minutes de réflexion, nous décidons de rebrousser chemin pour prendre la direction de la ville la plus proche afin de nous sustenter.

C'est en mettant l'avant-dernier album de Treponem PAL
à fond dans le lecteur-CD de la voiture...

 ...que nous arrivons à Moulins vers Midi.

 

MOULINS
Première image de la ville :
Moulins, tribunaux en grève (03)

La préfecture de l'Allier est, elle aussi, victime de la politique de centralisation du gouvernement français, tendant à vider le centre de la France de toutes ses activités pour privilégier la concentration des activités en régions Rhône-Alpes et parisienne.
Force est de constater que si l'Etat réalise des économies en centralisant certaines activités administratives, il contribue également à la mort lente de plusieurs départements français.
Dans un avenir proche, nous traverserons des déserts industriels, économiques et administratifs pour aller de Paris à Lyon.
Finie la pluralité des cultures ! Finie l'artisanat régional !
La population aura quitté toutes ces régions qui voient leurs hôpitaux, leurs tribunaux, leurs écoles et leurs entreprises se déplacer pour des régions déjà en sur-activité (il suffit de regarder la fréquence des bouchons sur les périphériques et le degrés de pollution de ces pôles).

Bref : nous posons la voiture face au tribunal en grève et nous choisissons le resto "Les ducs" pour son nom. Oui, celui-ci nous rappelle "le Duc" de "The Big Lebowski", dont voici une version originale :

Il y a une belle carte avec plein de plats variés pour des prix raisonnables.
Moulins, carte resto (03)

Je choisis le magret de canard, sauce myrtilles. Voilà ! On s'en fout, mais j 'avais envie de te le dire au cas où tu ne saurais pas quoi faire à bouffer ce soir, ou demain, ou dans les jours prochains. Parce que manger, c'est important et il ne faut pas bouffer que des fruits et des légumes ! La viande, c'est bon aussi, merde ! Surtout qu'on est dans une région dont l'activité économique repose, entre autres, sur l'élevage et la commercialisation de toutes sortes de viandes.

Comme nous sommes le mercredi 13 août, jour de la sortie de "The dark knight", nous demandons au serveur s'il y a un cinéma à Moulins.
Réponse : "Boh, oui, y'a le Palace, mais c'est pas terrible."
Bien, lui au moins, il sait vendre sa ville. On va réfléchir.

Après un rapide tour de ville
Moulins, église du Sacré Coeur (03)   Moulins, maison colombages (03)   Moulins, terrasse (03)
c'est dans un bureau de presse
que nous trouvons l'idée d'un prochain objectif.

 

En effet, en jetant un coup d'oeil hasardeux sur le tourniquet des cartes postales de la région, je tombe sur celle-ci.

Saint Menoux, carte postale
Saint-Menoux, Débredinoire,...
Une idée d'itinéraire vient de naître.

Synthétisons !
Le seul cinéma potable dans la région se trouve à Bourges ; soit à 95 km de Moulins. On peut atteindre la capitale berrichonne en passant par Saint-Menoux, histoire de passer la tête dans le Débredinoire.

C'est parti !
Quinze kilomètres plus tard, nous arrivons dans ce petit village du bourbonais.

SAINT-MENOUX
Saint Menoux, église (03)
C'est dans cette église que se trouve l'objet tant convoité.

Le débredinoire est un objet dont j'ai souvent entendu parler, sans jamais pouvoir mettre une image ou une localisation précise dessus. La seule chose que l'on me disait à son sujet intervenait quand j'avais un coup dans le nez : "Ehla, t'es complètement bredin ! Va falloir t'emmener au Débredinoire !"
Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je n'en savais pas plus.
Mais, enfin ! Aujourd'hui, grâce au PAL surpeuplé qui nous a fait rebrousser chemin !
Grâce au fait que Moulins n'a pas un cinéma potable pour que l'on puisse y regarder "The Dark knight" avec des images et du son plein la gueule !
Grâce à ma passion pour les cartes postales pourries !
Oui, grâce à ces petits évènements survenus les uns après les autres, je vais enfin voir et connaître la vérité sur le Débredinoire.
Merci mon Dieu, merci Kieslowski, merci le magret de canard aux myrtilles, merci Moulins-Bourges et bravo !

Nous entrons dans la petite église. Dans son choeur, un sarcophage muni d'ouvertures permettent de voir les reliques du saint qu'il renferme. Ceci est...

LE DEBREDINOIRE
IMG_0155
Un trou, des plaques.
Voici son histoire !

"L'Histoire remonte à 600 ans après J(ean)-C(laude). A l'époque, les voyages se faisaient à pied et pas en bagnole ou en avion ou en tank. Un jour, un certain Ménulphe, venu d'Angleterre ou d'Irlande ou d'Ecosse (on sait plus) décida de terminer son voyage depuis Rome à Mailly-sur-Rose (maintenant Saint Menoux). En arrivant au village, il avait pris sous sa protection un pauvre bougre du nom de Blaise, souffre-douleurs des habitants et des enfants.
Une amitié profonde et sincère liait les deux hommes. A la mort de Ménulphe, Blaise passa des nuits et des jours couché sur la tombe de son maître dans le cimetière du village. Il avait pratiqué un trou dans le cercueil de son maître et prétendait communiquer avec lui. Après de multiples discussions avec les villageois et le curé, Blaise voulait absolument rester 'coller' à cette tombe. Devant tant de passion, le curé décida de faire construire une tombe spéciale avec une extrémité permettant de parler avec le saint. De ce fait, Blaise élut domicile au cimetière et resta nuit et jour près du saint. Il restait si longtemps à discuter par l'orifice de la tombe que les gens craignaient le pire pour son esprit. Il n'en fut rien. Il était devenu un personnage équilibré, fidèle, simple et reconnaissant.
La légende du débredinoire venait de naître."
  D 'après le site Lycos Débredinoire.

Aujourd'hui encore, quand une personne est 'bredin' ,- c'est à dire 'un peu lente d'esprit' -, on l'amène au Débredinoire pour qu'elle retrouve toutes ses facultés.
Il est grand temps pour nous de se débrediner.

Sophie ouvrit le bal en passant sa tête dans l'ouverture du sarcophage...
           IMG_0157

Puis c'est mon tour !                  
IMG_0158

Nous sortons du Débredinoire ; puis de l'église ; puis du village.
Pas de grand changement à signaler au niveau psychologique ! Même pas une pensée intelligente ! Rien !
Ah si, j'ai une sale histoire drôle qui me revient en tête d 'un coup, comme ça...

HISTOIRE DRÔLE
Made in Débredinoire
Un escargot se fait voler sa carte bleue par deux tortues.
- C'est arrivé comment ?, lui demande le commissaire.
- Ohlala, j'ai rien vu, ça s'est passé si vite.

Merci.
Nous sommes à présent sur la route de Bourbon l'Archambault. Non, ce n'est pas là que l'on fait le Bourbon, comme s'est exclamé dithyrambiquement le père Nick Canon en voyant le panneau. Par contre, une autre légende pas piquée des hannetons hante les rues de cette petit ville. Et là aussi, je dis : "Merci aux cartes postales de nous instruire sur nos régions."

BOURBON L'ARCHAMBAULT
Bourbon L'Archambault, carte postale
Eh oui !
Dans ce village, il existe une statue de saint-Grelichon qui,
d'après ce que raconte la carte postale du cru,
donne aux femmes le pouvoir d'avoir de beaux seins.

Vu que de ce côté là,ça va bien en ce qui me concerne et Sophie n'a pas de problèmes non plus, nous continuons notre route, non sans avoir pris connaissance de la vraie légende en rapport avec Saint-Grelichon.

"En des temps reculés, on venait de toute la région implorer ce saint lorsque les couples en ménage ne pouvaient avoir d'enfant. Comme la plupart du temps, c'est la femme qui était accusée d'être inféconde. Les épouses venaient alors en pèlerinage à Bourbon pour prier à l'église, puis rejoindre la statue du saint, déposée dans une rue de la ville.
Le cérémonial était toujours le même. Arrivées près de la statue, les femmes grattaient avec leur couteau une certaine partie de saint Grelichon. Elles obtenaient une certaine poudre qu'elles versaient dans un bon vin blanc qu'elles laissaient macérer. Elles buvaient le breuvage obtenu avec l'espoir au coeur.
Bien que le cérémonial soit interdit par l'archevêque de Bourges, les pèlerinages se succédèrent jusqu'au XIXème siècle ; date à laquelle on remplaça la statue originelle par une statue en faïence. Cela n'arrêta rien. N'ayant plus rien à gratter de la statue, les femmes stériles  se mirent à faire des trous dans la miche pour réaliser leur mixture. On bouchait ensuite les trous avec du plâtre, mais les effets contre la stérlisation disparurent."

Aujourd'hui, dans la rue Saint Grelichon, on retrouve une réplique de la statue, située suffisamment haut pour que les gens ne puissent  pas la toucher.
Comme nous pouvons le voir, la légende de la carte postale est assez différente de celle qui entoure la statue dans l 'esprit populaire.

Nous continuons notre chemin en croisant ceci :
Pouzy-my, panneau (03)
Ben oui, ce nom de ville me plaisait bien alors je l'ai pris en photo !

Et nous arrivons à Bourges !
Puis au cinéma multiplexe pour voir le 'dernier' Batman :

Je sais pas si cela provient de la visite rendue au Débredinoire (qui m'aurait rendu Bredin au lieu de me débrederniser), mais j'ai pas tout compris à leur bordel.
En tout cas, apparemment, ça parle de choix et de hasard.

A la sortie du cinoche, il faisait nuit et cela tombait bien car, en ce moment, à Bourges, il y a les "Nuits lumière".
Initiative très intéressante, elle amène à découvrir la ville, ses rues et ruelles sous un autre angle, en musique et en couleur nocturnes.

Bourges, by night (18)

 

 

 

 

 

Commentaires
J
Quand tu la verras, tu constateras que c 'est bien elle qui fout sa tête dans le Débreudinoire. ça lui a fait un bien fou !
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S
Qu'est-ce qui nous prouve que c'est Sophie, on voit pas sa tête !
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