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LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
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30 avril 2010

Mammuth et Charente-Maritime

Ah ben tiens, voilà un titre qu 'est pas piqué des hannetons !
Mais qu 'est-ce qu 'un hanneton ?

   

Le Hanneton
hanneton_03
Photo : Sciences naturelles

"Chez les Berbères, il est le symbole du mouvement, de la rotation et de l'envol.
Pour reconnaitre le sexe chez le hanneton, il faut avoir de bons yeux et regarder ses antennes. Il y a 7 feuillets (comme ici) chez le mâle, et 6 plus courts chez la femelle.
Les adultes apparaissent en avril-mai, volent isolément, surtout le soir au crépuscule, puis effectuent une migration vers un site nourricier : forêt ou arbres isolés (vol pré-alimentaire). Le hanneton est capable de soulever 100 g, et peut déplacer 80 g (400 fois son poids). Le Hanneton vole pendant quelques semaines printanières puis disparaît. Cette courte vie aérienne n'est, en réalité, que l'ultime épisode d'une histoire de trois ans."
 L 'écho des Chênais

Voilà !
Après quel rapport entre cet insecte discret et cette expression usitée couramment par mes soins, je te répondrais :
    " - Prrrrrrrrrrrrrrr !"

Saches tout de même qu 'il existe aussi d 'autres grandes phrases du même acabit à base de hanneton, comme :
- Avoir un hanneton ( ou une araignée) dans le plafond : être fou, avoir l'esprit un peu dérangé.
- Étourdi comme un hanneton : très étourdi.
- Pas piqué des hannetons (ou pas piqué des vers) : pour exprimer une certaine intensité, une qualité particulière.
- Se tenir par le cul comme des hannetons : être toujours ensemble.

Et cela tombe bien que l 'on parle "être toujours ensemble" car c 'est un peu quelque part quand même le sujet du dernier film... Non, je n 'aime pas cette expression... "Dernier film"...
C 'est un peu quelque part quand même le sujet du nouveau film de Benoit Délépine et Gustave Kervern : "Mammuth".

Tout de suite,
bande annonce :

L 'histoire ?
En gros, Serge Pilardosse (Gérard Depardieu) fête son départ en retraite dans une joyeuse ambiance. Mais, après quelques heures à tourner en rond, il se rend compte qu 'il n 'a pas les paplards nécessaires pour obtenir ses points retraite. Ni une ni deux, il dit au revoir à Catherine, sa femme (Yolande Moreau), enfourche sa moto, une Munch mammut, et se lance dans un
road-movie à la recherche de ses anciens employeurs...

Hein ? Quel rapport avec le hanneton et être ensemble ?
Ben, y 'avait du beau monde à l 'avant-première
qui se tenait au fabuleusement génial cinéma
"L 'Atalante" de Bayonne...
       IMG_2409

... recommandé par Le guide du Routard,
Mondovino et le CNC !
IMG_2414

   

Il y avait là...

 

    Mélanie, Arnaud, Sonia et Fifou !
       R_veillon_2009_011
... que tu peux venir retrouver LLLLLLAAAAA !

Marco Large !                   
marco
que tu peux retrouver ICIIIIII !             

      Le groupe de Zidrok et Hervé,
              The Sparteens !
IMG_2419IMG_2422
que tu peux entendre LLLLLAAAAAAA !!!

Gustave Kervern !             
IMG_2430
que tu peux retrouver LLLLLAAAAAA !

Pendant qu 'au-dehors, le barbecue improvisé bat son plein, nous entrons dans le hall où a lieu le concert des Sparteens.
Et puis la séance commence.
Diffusion du court-métrage de Gus : YA BASTA, réalisé juste après Mammuth avec très peu
d 'argent, mais de la motivation et de la fatigue.
Puis vague présentation du film.
Puis film.

Bon, je vais pas faire un pamphlet ni une critique ni une thèse ni une dissert' ni... Mais, moi,
j 'aime bien.
Mammuth est de ces films que l 'on regarde comme si l 'on ouvrait un paquet-cadeau avec pleins d 'amis autour. C 'est convivial et plein de surprises, d 'étonnements, naïfs ou instructifs sur le long terme.
Tu avances, tu progresses dans l 'histoire avec un personnage central qui croise et rencontre des gens d 'horizons différents, puis s 'attarde en des lieux variés. Le dialogue se noue ou non, mais la rencontre est là. Et c 'est là tout ce qu 'attendent de la vie Kervern et Délépine : des rencontres pour échanger des moments de vie et des histoires. Au final, tout ceci donne une impression d 'actualité critique, mais en état.
Des personnages retrouvés, j 'aime beaucoup...

 

MISS MING
miss_ming

"Il était une fois, une bricoleuse de la vie, belge, française et grolandaise, miss ming.
Sans adresse fixe, sans date de naissance fixe...
Imprégnée par l'Art contemporain, de la poésie et du spatialisme de Pierre Garnier, elle invente son métier bien à elle, bricoleuse de la vie.
Agitant d'une plume magique, elle tisse le textualisme, le mot comme oeuvre d'art.
Elle apparait alors sur une plage abandonnée là où nos chers amis grolandais, Benoit Delépine et Gustave Kervern lui tapent sur l'épaule alors qu'elle écrivait des poèmes au fil du temps.
Aimant confectionné des vêtements selon son humeur, elle aime sortir pour déclamer des poèmes aux gens souvent dans les langues régionales ou langues du monde.
Elle décroche alors un stage à groland où elle répond avec sourire aux spectateurs en signant avec des poèmes. Elle fait alors le reporter pour soutenir les vrais manifestants de l'ordre et de la justice en aidant Franki Kie à terminer son oratoire devant Moustic ou en s'habillant en alsacienne pour défendre les régionales.
Puis, elle décide de se raser la tête mais seulement par Gustave de Kervern et c'est alors que cet être avec Benoit Delépine l'invite à tuer par coeur un patron dans Louise-Michel aux côtés de la sublime Yolande Moreau, du farceur Benoit Poelvoerde et du charmeur Bouli Lanners.
Puis, elle monte derrière la moto la Munch de Dudulle (le Sieur Depardieu) pour casser le frein à main en essayant de grimper une côte en première. Dans Mammuth, elle devient alors une artiste la nièce de Serge Pillardosse.
Dès à présent, officieusement Marianne Grolandaise, Héroine pure du groland ou autre personnage, elle attribue selon l'humeur du président les cartes d'identités virtuelles à 1000 points que l'on peut perdre si on n'est pas un bon grolandais. Sauf si on a une botte secrète, on pourrait quand on perd sa nationalité grolandaise se faire adopter par la Société Protectrice des Artistes Abandonnés qui attribuent aux artistes laissés sur le carreau des numéros pour exister..." Article fait par Lady Spounik

   

Après la projection, Gustave Kervern est venu parler de tous ces gens qui font le film : du producteur rencontré par hasard dans la région de Saint-Palais-sur-Mer aux multiples rendez-vous avec Depardieu autour d 'un assemblage de vins dans un restaurant en passant par ce patron d 'une usine à viande jouant son propre rôle, Blutch, Bouli Lanners, Rémy Kolpa Kopoul,...

 

Gus : " - Ce sont des moments de vie. On vit sur l 'instant. On est content d 'avoir vécu trois semaines de tournage avec des gens comme ceux que nous avons rencontrés. Pour nous, le scénario, c'est quasiment rien. C'est vraiment un prétexte. Ce qui est important, ce sont les gens qui composent le film. On vit
l 'instant présent.
Pour Depardieu, chaque jour, il ya avait un nouveau décor avec de nouveaux arrivants, parfois des non-professionnels. On se demandait s 'il serait encore curieux de découvrir des gens. Et à chaque fois, ça le relancait. A mon avis, s 'il est encore là, au top, c 'est parce qu 'il est curieux des autres. Il n 'a pas de barrières."

Le plaisir de rencontrer les gens tout en ayant un aperçu de la société actuelle : difficulté
d 'embauche, homme allongé comme mort à un rayon surgelés de supermarché sans que personne ne s 'y attarde, démarches administratives interminables, démotivation générale, manque de dialogues,...
Mais toujours échanger le long des routes de Charente-Maritime, de Royan à Saint-Palais-sur-Mer.

ET PAF !

Enchainement parce que, figures-toi qu 'après Soulac-sur-Mer, j 'avais justement pris la direction de cette région.
Souvenons-nous !

 

°       °

DE SOULAC A ROYAN...
L 'enchainement

Il était bien tôt à Soulac-sur-Mer lorsque je quittais l 'hôtel pour aller harpenter les rues iodées de cette cité balnéaire hors saison ; histoire de voir quelle gueule cela pouvait avoir de jour.

Voyons !

 

      Une rue commerçante et matinale
   IMG_1624
      
Oui, oui ! C 'est bien un pépère qui attend... qui attend...

La plage            
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  La température
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Ben merde, c 'est complètement con :
il fait plus froid que cette nuit !!!

La statue de la Liberté   
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Incroyablement génial : on a la même coiffure !

Le phare de Cordouan au loin
CORDUAN

   

Et puis l 'église de Soulac...
Notre-Dame-De-La-Fin-Des-Terres
IMG_1637

 

Je restais ainsi dans ma thématique
"Fin du monde".

J 'avais entendu parler de cet édifice religieux... Non pas dans une de ces vidéos grolandaises :

...mais lors d 'une lecture d 'ouvrage touristique du coin.

Seulement voilà, je ne me souvenais plus du tout quel était l 'attrait majeur de cette petite église qui, au demeurant, semblait toutefois, somme toute, sympathique n 'est-il pas.

J 'entrais.
Comme toujours, une odeur de pierre humide se mêlait à celle de la cire chaude diffusée par ces bougies allumées de çi de là par une tiers personne venue en ces murs pour y diposer un souhait, comme celui que j 'avais croisé sur ce petit carnet du cloître de Saint-Paul-de-Mausolée, à
Saint-Rémy-de-Provence, l 'été dernier :

146

Je m 'étais demandé qui avait pu laisser ce court message. Un enfant sûrement, oui d 'accord...  Encore que cela aurait pu être une femem ou un homme de 58 ans qui, chaque année et depuis maintenant près de 40 ans, repassait chaque année son bac en le loupant.
Mais bon, soit, admettons, c 'est un enfant qui a écrit ces quelques mots, parcourus par un vague à l 'âme spituel (oui, oui, "spituel", c 'est à dire "pas complètement spirituel").
Cet enfant était-il à ce point démuni pour se lancer dans une telle confession ? Ou était-il croyant de père en fils ? Aurait-il droit à un paquet de fraises Tagada supplémentaires s 'il ramenait quelques bonnes notes ? Ou au contraire, allait-il se faire fouetter par des parents tortionnaires
s 'il ne ramenait pas un 60/20 au prochain bilan scolaire ?
J 'imaginais ce jeune homme, peut être 8 ans, arrivé dans le cloître en toute discrétion, presque honteux. Prenant rapidement le stylo religieux pour y poser ces mots exaustifs mais nécessaires à ses yeux et à son esprit...
Aaaaah, jeunesse ! Un proverbe dit que la prière est le dernier refuge d 'une canaille. Sait-on jamais...

   

BREF !
Qu 'est-ce que je disais au départ là ?

   

Ah oui, j 'entrais donc dans la petite église Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres de Soulac-sur-Mer pour y humer, dans un premier temps, ces senteurs divines, faites de pierres humides et de cire chaude.

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Puis, j 'allais voir de plus près l 'Histoire de l 'édifice, gravée au burin dorée sur une grosse plaque de marbre grise qui n 'aurait certainement pas manqué de flamboyer s 'il y avait eu un peu plus de lumière.
J 'y apprenais que cet édifice bénédictin du Xème siècle était au milieu du XVIIIème siècle complètement recouvert par les sables. Disparue l 'église, comme un mirage. C 'était une époque où les vents et le sable avaient uni leurs efforts pour s 'emparer de la ville, tels des invités indésirables qui vous amènent un sale cadeau moche.
Elle fut ensuite dégagée et restaurée à la fin du XIXème.
C 'est également ici que les pèlerins de Saint-Jacques débarquaient en provenance des îles Britanniques pour venir se recueillir devant la statue polychrome Notre-Dame-de-la-Fin-Des-Terres, située dans le bras droit du transept.

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Ben écoute, elle me fout les boules la Dame là ! DONC je me casse.

Un petit peu déçu par cette église quand même. Je sais pas, je m 'attendais à quelque chose de plus oniriquement dramatique. Il me revenait alors en tête la silhouette noire et ténébreuse de
l 'église de Royan.
Oh oui, c 'était pas mal ça. Tiens, si j 'allais à Royan voir de plus près cette cathédrale que l 'on perçoit l 'espace de trente secondes dans le film "Mammuth".

Il ne fallait pas tarder car le prochain départ du ferry reliant la pointe de Grave à Royan était annoncé pour le quart d 'heure à venir...

 

   

PROCHAINEMENT

Royan, son église, d 'accord ! Mais ensuite ? Allait-on retrouver quelques-uns de ces personnages qui peuplent le film de Délépine et Kervern ? Et Saint-Palais-sur-Mer là- d 'dans ?

   

      

 

 

 

 

Commentaires
N
eT bEN mES cADETS...!
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