Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE VOYAGE DE JéNORME
LE VOYAGE DE JéNORME
Visiteurs
Depuis la création 1 073 377
Archives
2 novembre 2011

PASSAGE DANS LA NIEVRE (du samedi soir)

Parce qu'il est impossible de ne pas se rendre dans la Nièvre (du samedi soir) lorsque l'automne est annoncé, ne voilà-t-il pas que Jénorme s'en est allé faire un tour sur ses terres natales...

.

Bon, tout d'abord, ce titre nous permet de revenir 2'30mn sur la carrière de John Travolta en rappelant aux plus jeunes d'entre nous qu'il n'a pas joué que dans "Pulp Fiction" ,"Volte face" et "Broken arrow".
Souvenirs, souvenirs. Nous sommes en 1977. La Tanzanie vient de créer son Parti révolutionnaire pendant que le 10 septembre a lieu, à la prison des Baumettes, la dernière exécution à la guillotine.
Mais ne voilà-t-il pas que sort sur les écrans de cinéma du monde entier le film de John Badham, "La fièvre du samedi soir" et tous les spectateurs présents dans les salles peuvent alors admirer cette incroyable chorégraphie, faite de jeux de jambes et de bras (ou l'inverse) sur une musique à base de grosse basse soutenue par la voix nasillarde d'un chanteur hyperbrushingué avec ce cheveux qui brille et ce sourire qui scintille.


Oh putain, le décalage temporel !!!!
Mais puisque nous sommes dans les souvenirs, rendons également à César ce qui appartient  aux Zucker-Abrahams-Zucker (ZAZ) en regardant l'hommage qu'ils ont rendu à l'incroyable chorégraphie ci-haute... (à partir de la 2ème minute).

 

Hommage rendu. Voilà. On est content. Bravo à vous. Merci à nous. Reprenons !


Oui, la Nièvre !
Une semaine, c'est peu. Une semaine, c'est court. Non, ce ne sont pas là les dernières paroles d'une chanson oubliée de Mike Brant avant qu'il ne se lance dans un saut en élastique sans élastique du haut d'un immeuble parisien, au n°6 de la rue Erlanger, en 1975.
Étrange cette rue Erlanger puisqu'en 1981, au n°10, c'est Issei Sagawa, dit « le Japonais cannibale », qui avait tué et en partie mangé Renée Hartevelt.

 N°6                                      N°10
6 rue erlanger                         10 rue Erlanger

Oui, bon, bref !
Une semaine, c'est peu. Une semaine, c'est court. C'est une évidence quand tu es soudainement pris de moments de liberté, sans obligations quotidiennes professionnelles.
Tu découvres soudain qu'il y a la famille et les amis à rencontrer, faire du sport, lire différents articles et livres que tu n'as pas eu le temps de lire jusqu'à présent, regarder quelques documentaires sur lesquels tu ne peux te concentrer après une journée de taf, prendre l'air pour découvrir les lumières d'automne, aller au cinoche, au musée...

Et puisque nous parlons de musée, j'ai profité de cette semaine de vacances dans la Nièvre pour me rendre, entre autres, à Varzy, au musée Auguste Grasset.

Alors, bon, on ne peut se rendre en ce lieu sans se demander qui pouvait bien être Auguste Grasset.
Était-il un crooner ayant repris toutes les chansons de Bob Marley avec un Big Band ? Avait-il mangé sa femme, son chien et son directeur d'assurances dans un immeuble de la rue François Merry Delabost dans le IIIème arrondissement de Marseille ? A-t-il joué dans "Les crampes du dimanche soir" (la suite de "La fièvre du samedi soir")?
Oh que non ! Rapide biographie.

.

Auguste Grasset
.
auguste grasset
Portrait par H. Lesauvage - vers 1870

 "C’est en 1862 que le charitois Auguste Grasset (1799-1879) s’installe à Varzy et annexe la bibliothèque-musée établie là quelques années plus tôt par le pharmacien Henri Piffault. A bien des égards, ce petit bourgeois nivernais est l’héritier des collectionneurs du 17ème siècle : homme hors du commun, curieux, perspicace, humaniste à l'image des grands collectionneurs du 19ème siècle curieux de tout, voulant tout, acceptant tout, sa manie de l’objet ne connaît pas de limites, non plus que de ligne directrice claire.
Des dons de personnages influents de l'époque ( Mérimée, Champfleury, le baron Taylor ) aux importants dépôts de l'Etat, ce sont ainsi près de 3 000 objets et oeuvres que Grasset a patiemment collectés.
Ses contemporains le décrivent comme un sempiternel quémandeur ou comme une variété de rapiatqui n’a de cesse d’enrichir (quantitativement et qualitativement) son musée.
Cette passion exclusive du collectionneur nous ramène à celle des princes, notables ou apothicaires qui, de la Renaissance au siècle des Lumières, ont tenté de créer chez eux un très vaste théâtre embrassant les matières singulières et les images excellentes de la totalité des choses. Ce rêve utopique est, depuis 1993, en partie présenté dans de nouveaux et vastes locaux permettant d'apprécier dans les meilleurs conditions la richesse de ce cabinet d'amateur."                                                                               MUSEE AUGUSTE GRASSET

.
Alors, vu comme ça, les gens blasés, sectaires, incultes et suffisants se diront : "Ouais, qu'esss-ce j'en ai à branler moi tout ça ?! Avec Internet, tout ça, tu vois quoi, rien à péter d'ton musée, tu vois quoi !"

Ok, d'accord... Eh ben vas t'faire foutre, p'tit con !
Continues à surfer sur le net avec tes questionnements google à la con de chiottes, style...

"Entrer dans un concert complet", "bien membrés avec gros sacs", "découvrir le scato", "offre d’emploi a lausanne putain", "gif fesses qui bougent", "schizophrénie paranoïaque aux couleurs et aux sons", "peut- on raser un hamster en été?", "ségolène royal cougar", "comment aller sur le facebook de sa fille", "pénis moisi", "tempête boulettes géantes", "est-ce que les ratons laveurs peuvent manger un chien?", "schizophrènes de Toulouse", "l’endormissement de mon pied gauche", "ras le bol de la campagne dépistage cancer du sein", "ma camisole de force est enchaînée au mur", "est-ce que le pet d’une femme sent bon ?", "habituer le chien aux bottes", "site de rencontre spécial pour les roux", "application iphone pour devenir riche",...     
                                                                   Extraits du site : COMMENT DEVENIR UN NINJA

 

Et nous, allons au musée !



Et que n'y voit-on alors dans ce musée Auguste Grasset, à Varzy ?
Eh bien, des trucs, des choses et des machins, étonnants, surprenants, incongrus, instructifs.

photo

Plusieurs ensembles cohérents s'articulent sur trois niveaux autour du monumental hall contemporain où le Saint-Eustache équestre, chef d’œuvre de la faïence nivernaise (1734), accueille le visiteur. L'Antiquité est majoritairement représentée par une collection égyptienne qui voisine, dans les caves du musée, avec un ensemble d'armes et de parures des îles du Pacifique-Sud.

.

p;;;Sarcophage de Mer-es-Imen
(Egypte - 25° dynastie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

p;Fourmis tueuses,
habillées en danseuses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photoaPetits souliers chinois
et
objets divers

.

 

 

 

 

photob

 Les animaux sacrés :
Statuette de chat
Momie de chat
Momie de crocodile

 

 

 

 

.

A l'étage, un parcours chronologique mêle objets d'art, sculptures et peintures, du Moyen-âge aux pré-impressionnistes.

photoh  photoi photom  photok

 

Un peu plus loin, derrière une grande porte en moquette se cache le magnifique Salon de Musique. Celui-çi propose un parcours sonore dévoilant une vingtaine d’instruments curieux du 17ème au 19ème siècles. Nous entrons. Obscurité. Nous appuyons sur un interrupteur. La musique commence, rythmée par les éclairages et les commentaires sur les différents instruments originaux présents.

salon de musique
Photo : Jean-Michel Roudier

 

pSERPENT  (fin du XVIIIème siècle)
Le serpent est un instrument à vent de la famille des cuivres. Il est constitué d'un tube sinueux, de perce conique, en bois recouvert de cuir (on en fabriquera en métal au XIXe siècle) et d'un bocal en cuivre terminé par une embouchure (en ivoire ou en corne, puis en métal). Il est muni à l'origine de six trous de jeu auxquels vont s'ajouter, au XIXe siècle, des trous supplémentaires actionnés par des clefs.
D'abord utilisé pour soutenir le chant à l'église, le serpent s'introduit dans les orchestres militaires en Allemagne et en Angleterre vers le milieu du XVIIIe siècle. En France, l'évolution s'effectue probablement pendant la Révolution et deux classes de serpents sont ouvertes dès la fondation du Conservatoire en 1795.
et
L'OPHICLEIDE

 

 

 

 

photofLE TYMPANON
dont tu peux retrouver
l'envoutante sonorité
sur cette vidéo :

Tympanon

 

 

 

 

 

 

 

 

photooDifférents instruments à cordes,
comme la guitare-lyre,
symbole de la déprime féminine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Magnifique salon de musique...
Par contre, ça manque de balalaïka...

 

Enfin, le deuxième niveau présente la belle collection de faïences de Nevers, ainsi qu’un ensemble de tableaux de peintres paysagistes nivernais du 19ème siècle.

 

photolFaïence de Varzy (vers 1795)
avec une particularité pour cette collection
où figurent bon nombre d'enfants nus.

 

 

 

 

 

 

 

pLes sculptures en terre d'Eugène Blot (vers 1865)
"Eugène Blot  met en scène le monde des ports, ou celui des marginaux comme des saltimbanques. Modeleur hors-pair, Eugène Blot a su atteindre une parfaite technicité lui permettant de donner vie à ce “petit théâtre    des bords de mer”.
Sans squelette métallique, mais en contrôlant au mieux le degré d’humidité de sa terre, il pousse le réalisme du détail à    son paroxysme. Un mélange idéal d’argiles et une bonne technique de cuisson (950°) confèrent à ses pièces finesse et dureté."                                  EUGENE BLOT, UN ARTISTE MECONNU

 

 

 

 

 

 

 

Et plein d'autres choses encore que, toi, visiteur, tu pourras découvrir si tu te rends dans ce lieu curieux et original qui emplit la tête, le coeur et l'esprit d'une envie d'en savoir plus.
Tout simplement : être curieux ! Être curieux des cultures, des civilisations, des évolutions, des gens, du monde...

Tiens, par exemple, l'autre jour, il y avait une exposition-conférence sur les pochettes des disques 33 tours de rock entre 1955 et 1985.
Avant de partir pour d'autres voyages, souvenons-nous de quelques unes de ces pochettes magnifiques et... troublantes !

.

 

 

A plus tard !

.

.

Commentaires
E
Bonjour, nouveau concept d'exposition sur le web www.icidexpos.com bonne visite amicalement Eddie.
Répondre